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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel

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MessageSujet: N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel   N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel EmptyVen 25 Jan 2013 - 23:26





Jezabel & Elijah
“ I can live underwater ”


Texting - Je serai entre ma main le Smartphone, prêt à l’envoyer tout droit dans la photo de nous deux placardé en face du lit. J’étais parcouru d’une étrange sensation, des fourmillements dans tout le corps tant la rage m’habitait à l’instant T. Les yeux débordants de larmes, j’hurlais à la mort pour essayer d’extérioriser la douleur. Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce que je méritais un tel acharnement sur ma personne ? Pourquoi étais-je forcé de souffrir autant alors que je n’avais même pas trente ans ? J’avais l’impression que mon cœur allait éclater et j’étais bouffé par la migraine à force de pleurer. Ma raison l’emporta sur ma passion et mon index appuya l’espace de quelque seconde sur le bouton de l’appareil pour l’éteindre. Je me relevais et le balança vulgairement dans le tiroir de la table de nuit. Je ne voulais pas être dérangé. Assit au bord du lit je prenais ma tête dans mes mains pour tenter de me calmer. Mais au fond, j’avais terriblement besoin de me vider. Pleurer, encore et toujours, pendant des heures, des jours. J’avais mis tellement longtemps à donner ma confiance que je n’en revenais pas d’être trahi une fois de plus. Ca faisait un mal de chien.

Je peinais à me lever et à attraper mon sac de sport. Je ne pris la peine de vérifier qu’il contenait tout le nécessaire pour une séance, je faisais cette fois-ci confiance à mon intuition. Mes yeux étaient toujours aussi embués et je n’adressai ni un regard ni une parole aux voisins que je croisais en descendant. Au fur et à mesure du temps, J’étais de plus en plus désagréable. J’ouvrais la portière conducteur, balança mon sac au fond sur le siège du passager et m’assit au volant. Je claquais la portière et démarra, la ceinture serait en option cette fois-ci. Je n’arrivais clairement à me rattraper à aucune des choses positives de ma vie. Mon boulot ? Je tenais moralement grâce à elle parce qu’avec ce dont j’étais témoins j’avais de quoi devenir fou. Mes amis ? Sam et Charlie, c’était du vent face à ce que je ressentais. La salle de sport était à l’autre bout de la ville, et c’est à pleine allure et sans ceinture de sécurité que je la traversai. Je garais mon pseudo-bolide dans le parking en sous-sol, récupéra mon sac avant de m’extirper de l’habitacle et ferma la portière.

Je ne pris pas l’ascenseur, l’escalier me servit d’échauffement. Arrivé dans les vestiaires je me changeais rapidement en short noir et blanc ainsi qu’un d’un t-shirt assortie. J’enfilais également une paire de basket et prit mon iPod avant de ranger le sac dans un des casiers. Une fois la musique mise en marche, mon baladeur fini au fond de ma poche, mes écouteurs bien enfoncés au fond de mes oreilles. Je me dirigeais tête baissé vers les tapis de course, je m’installais sur le premier de libre et le mit en marche. Une petite course d’une demi-heure avec vu sur Bowen. Je n’avais rien de mieux pour me vider la tête. Peut-être qu’après cet entrainement j’allais me rendre au commissariat pour m’entrainer au tire, c’était un bon moyen de décompresser également.

La demi-heure passa relativement vite et j’avais envie de changer d’exercice, sans hésiter j’enchainai avec une séance de vélo elliptique. Mon iPod passait les meilleurs chansons de ma séléction, tout ce que je voulais redouter c’était d’entendre Your Song. Je descendais de l’appareil, direction les vestiaires, relevant la tête pour éviter de rentrer dans les gens qui passaient à ce moment-là, c’est à ce là que la chanson s’est mise en route. J’avais l’impression de rêver, elle était là, juste là, en face de moi. Cela paraissait totalement irréel et pourtant ça l’était bien, du moins c’était l’impression que j’avais. Je n’osais plus du tout bouger, les bras le long du corps, les écouteurs d’où j’entendais à fond cette putain de chanson qui était la nôtre. Putain, mais qu’est-ce que tu fous là ?



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MessageSujet: Re: N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel   N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel EmptyDim 27 Jan 2013 - 13:46


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N'as-tu ne serait-ce que des remords ?
En deux semaines, c'était la première fois que je répondais à un message ou un appel de Elijah. Deux semaines à peine et voilà qu'il était déjà sur le point de se foutre en l'air. Je ne m'attendais pas à ce qu'il réagisse comme ça, du moins pas aussi vite. En réalité, je ne sais même pas ce que j'attendais en le quittant aussi brutalement que je l'avais fait. Je voulais savoir ce qu'il ressentirait si je ne faisais plus partie de sa vie. J’espérais de la peine mais pas au temps parce que même si j'étais partie, je l'aimais toujours autant. Tout cela n'était qu'une mise à l'épreuve, peut-être horrible et sans doute ne le comprendrait-il pas si je lui expliquais mais j'en avais besoin. Quelque chose en moi rongeait mon corps, doucement mais sûrement et ça allait finir par avoir ma peau. Un jour, Elijah serait seul, sans moi et quelque part, je voulais être sûre qu'il ne passerait jamais à autre chose. Cela peu paraître bien égoïste mais je ne veux pas qu'il aime une autre femme, qu'il me mette de côté, un peu comme un vieil objet, au fond d'un placard. Je ne veux pas devenir un souvenir...

Les quelques messages que nous avons échangé n'ont fait qu'envenimer la situation. Peut-être n'aurais-je jamais dû y répondre. Il est à présent clair qu'Elijah m'en veut énormément. Je m'en doutais mais je crois que la colère a pris le pas sur la tristesse. J'en aurais la confirmation ou non dans quelques jours. En effet, plusieurs de nos proches me donnent souvent des nouvelles de lui. C'est un peu comme si j'étais à ses côtés, je sais ce qu'il ressent, je sais qu'il ne cesse de boire depuis mon départ. Cela ne me plaisait pas mais je ne pouvais rien y faire, pas pour le moment. Il est encore trop tôt. Tant qu'il n'a pas décidé de me mettre de côté je ne peux pas être certaine qu'il n'ira pas voir une autre femme. C'est purement égoïste et j'en ai bien conscience mais j'ai besoin. Un peu comme ces gens qui tuent par amour, lorsque l'autre veut partir. Parce qu'on aimerait tous que l'être aimé soit éternellement sien, même si c'est impossible. Ce désir est plus fort que tout et si eux sont pris d'un coup de folie meurtrière, j'ai préféré tester mon compagnon.

Je suis plus chamboulée par ses sms que je ne le pensais. Il veut que je l'oublie mais je n'en serais jamais capable. Je décide donc de me lever. Je ne vis plus que dans un studio, à l'autre bout de la ville. Si je suis capable de répondre à quelques messages, le voir serait trop difficile pour moi. Alors j'évite les lieux qu'il fréquente, j'essaye de faire un maximum de choses loin de lui. J'avais quitté mon travail à peine quelques jours après mon départ de l'appartement. Pour le moment, je vivais avec l'argent que j'avais mis de côté et je chercherais un nouveau travail dans quelques temps. Passer tout mon temps à la maison finira par me rendre folle et ce n'est pas bon pour moi. Le médecin m'a conseillé de prendre un peu d'air frais, de faire du sport, en bref, de m'aérer l'esprit. Aussi je me décide pour aller faire un tour à la salle de sport pas très loin de chez moi. C'est donc sac en main, écouteur dans les oreilles et brassard pour téléphone que je quitte mon appartement.

Il ne me fallut que peu de temps pour gagner l'endroit. Rapidement en tenue, je prend le temps de refixer le brassard qui tient mon téléphone, comme si ce geste avait de l'importance. Depuis deux semaines, même si c'est moi qui l'ai quitté, je fais tout ce qui est possible pour ne pas trop penser à Elijah, me rattachant à de petites choses. Courir me fera du bien, cela me videra l'esprit. À peine étais-je sortie des vestiaires que mon regard croise le sien. Mon cœur a eut un raté. La seule personne qui peut me mettre dans un tel état, c'est bien celui qui était encore mien il y a quelques temps. Je crois qu'une explosion tout près de moi m'aurait fait moins de mal. J'aimerais courir dans ses bras, m'excuser et tout lui expliquer mais ce n'est pas possible. Je dois me mordre la lèvre pour retenir mes larmes et soutenir son regard. « Salut... » C'est la seule chose que j'arrive à sortir. Quelle idiote je peux être parfois... Un soupir s'échappe de mes lèvres et je passe ma main sur ma nuque. « Je... Enfin... » Voilà que je me perds dans mes pensées, confuse et trop timide pour dire quoi que ce soit qui me passe dans la tête.
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MessageSujet: Re: N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel   N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel EmptyDim 27 Jan 2013 - 16:41





Jezabel & Elijah
“ I can live underwater ”


It's a little bit funny this feeling inside. I'm not one of those who can easily hide. Les toutes premières notes du morceau résonnaient dans mes écouteurs alors que je me relevais. Cela aurait pu être un moment extrêmement romantique et émouvant. Seulement ce n’était pas de cette manière que je voyais les choses. My gift is my song and this one's for you. And you can tell everybody this is your song. It may be quite simple but now that it's done. Les sensations me transpercèrent dans chaque parcelle de mon corps. Difficile de décrire si j’étais heureux ou non. C’était indescriptible. Je n’osais ni bouger ni parler. Le refrain venait de commencer. I hope you don't mind that i put down in words. How wonderful life is while you're in the world. Je prenais les paroles entièrement pour moi, même si je trouvais cela d’une hypocrisie insoutenable.

Comment pouvait-elle se pointer dans ce lieu qu’elle savait que je fréquentais ? De quel droit pouvait-elle me planter ce nouveau couteau en plein dans le cœur ? Nous étions à seulement trois mètre l’un de l’autre et je pouvais clairement voir qu’au niveau de son visage, aucune tristesse ne laissait paraitre. Elle allait bien. Peut-être même qu’elle était épanouie. C’était encore plus écœurant quand on sait que mon visage trahissait mon nombre restreint d’heure de sommeil et mes traits tirés vers le bas mon mal-être. Mais soit, nous n’avions pas le même vécu de l’histoire. Je m’approchais doucement, ne marchant plus de la même cadence. « Salut... » me lance-t-elle vulgairement en se pinçant la lèvre. Elle souffla, comme si ce qu’elle venait de faire était pour elle insurmontable. Elle passe sa main derrière sa nuque, j’ai comme réussie à la mettre mal à l’aise. Mon regard quitte le sien et je regarde en direction des vestiaires. Je passe à côté sans répondre alors qu’elle tente de nouveau quelque chose. « Je... Enfin... » Ma meilleure arme était maintenant l’indifférence.

Je rentre dans les vestiaires pour homme et rouvre mon casier violemment. Aucun mot n’est suffisant pour décrire l’ampleur de ma colère. Je récupère mon sac et claque le casier. Je balance mon sac sur le banc et en sort comme je peux une serviette et un gel douche. Je fourre mon sac dans le casier et marche vers les douches. Je ne comprenais pas comment la femme que je pensais pure, innocente, délicate et sincère avait pu me faire autant de mal. C’était impensable. Je me déshabille entièrement, dans un coin, et me met sous le jet d’eau chaude. Je dépose mes mains sur le mur et baisse la tête pour réfléchir. Mes larmes ne se font pas attendre et c’est silencieusement que je craque une énième fois. L’eau chaude coule dans ma nuque, sur mon torse et dans mon dos.

Tout se bousculait dans ma tête, c’était un bordel incroyable. Je n’étais pas foutu de savoir si mon attitude avait été judicieuse ou bien si je venais de faire une erreur. Peut-être aurais-je du la prendre dans mes bras, l’embrasser langoureusement avant de lui faire l’amour dans les toilettes du club de gym. En larme sous l’eau, je n’étais pas en mesure de prendre du recul sur l’évènement même. Je reniflais et attrapais mon gel douche posé sur le muret à ma droite pour me laver. Je faisais en sorte que le passage de mes mains sur mon corps soit des plus agréables, comme un massage apaisant. Je tentais de reprendre une respiration plus calme.

Une fois rincé, je regagnais les vestiaires en serviettes. Je fini de me sécher avant de m’habiller avec un change propre. En jean et en débardeur blanc. Je range correctement son sac et ressort du vestiaire, tête baissée. Jézabel, oublie-moi putain.


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MessageSujet: Re: N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel   N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel EmptyLun 28 Jan 2013 - 10:13


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N'as-tu ne serait-ce que des remords ?
Si j'avais su que je croiserais Elijah en venant ici, croyez moi je n'y aurais même pas mis un pied. Je savais bien sûr qu'il faisait du sport et que ce n'était pas la porte à côté mais je ne mettais jamais réellement intéressée à l'endroit précis où il allait. C'était l'un de ses moments, rien qu'à lui. Il aurait très bien pu me dire ça et allait ailleurs, je lui faisais entièrement confiance et ne cherchait même pas à me joindre à lui. J'avais moi aussi ce genre de moment et c'était un besoin parfois de me retrouver un peu seul. Souvent j'allais déposer une rose sur la tombe de mon frère. Je n'aimais pas qu'Eli soit avec moi quand cela arrivait. J'étais déjà fragile au quotidien mais je me sentais encore plus vulnérable quand cela arrivait. Je n'avais pas envie qu'il me voit lors de moment pareil. Je ne voulais pas de sa pitié, ni de celle de personnes d'autres d'ailleurs. Et je n'arrivais pas à me confier si je sentais une présence à quelques pas de moi. Dans un couple, on a forcément besoin de moments seul, sinon on finit par être trop l'un sur l'autre et on finit par étouffer. Cela n'était pas près d'arriver avec le jeune homme qui partageait ma vie encore quelques semaines plus tôt. Il travaillait beaucoup et même lorsque nous vivions dans le même appartement ils nous arrivaient parfois de ne faire que nous croiser, et encore, il fallait que je me lève tôt. Bien sûr, je ne lui en ai jamais voulu. Je comprenais tout à fait qu'il aime son travail et qu'il se donne beaucoup pour réussir. Il fait un métier formidable et c'est grâce à cela que je l'ai connu. Sauver des enfants, les aider est quelque chose de très nobles. Jamais je n'aurais osé lui faire une remarque dessus, jamais.

Je ne reconnaissais presque pas le visage de mon ancien fiancé. Il avait l'air si abattu, si fatigué. Cette simple vision  me faisait horriblement regrettait mes précédentes décisions. Beaucoup m'avait dit qu'il n'allait pas bien et que je devrais aller lui voir, lui parler et arranger les choses. Je ne pensais pas qu'il serait dans un état aussi mauvais. J'en étais sincèrement désolée. Je ne voulais réellement pas en arriver là, après tout je l'aimais, même s'il ne semblait plus réellement le croire. Mon amour pour lui avait été plus fort que pour personne d'autre... J'avais même du mal à en parler, du mal à l'expliquer. J'étais devenue folle de lui en moins de temps qu'il fallait pour le dire. Alors le voir aussi triste me faisait du mal, comme un couteau qu'on vous plante lentement, histoire de vous faire mal longtemps.

Elijah ne m'accorde à peine qu'un regard et cela me transperce à nouveau le cœur. Si nous en sommes arriver là, c'est bien de ma faute. Aussi je ne peux m'en vouloir qu'à moi-même. Pas un mot de sa part, seulement ce regard et j'ai peur qu'il décide aujourd'hui de tracer un trait sur moi. Oui je l'ai quitté mais je ne m'attendais pas à cela, pas si vite... Je le suis du regard et déjà il part vers les vestiaires. Il s'en va. Peut-être devrais-je en faire de même après tout... Je passe une main sur mon ventre quelques secondes et pense qu'un peu de sport me fera du bien après tout. C'est en tout cas la dernière fois que je mets les pieds ici. Quelques secondes plus tard, je me retrouve sur un tapis de course.

Peut-être ai-je voulu y aller trop vite. Peut-être aurais-je dû prendre un meilleur repas ce matin ou peut-être est-ce simplement ma maladie qui me rattrape et me rappelle à l'ordre. Ma tête frappe l'une des poignées du tapis et alors que certains remarquent ma chute, je ne sais plus réellement où j'en suis et ce que je dois faire. Aussi c'est sans aucune résistance que je tombe sur le tapis puis au sol. C'est à ce moment là également que j'aperçois Elijah sortir et marcher vers la sortie. Aussi bien celle de la salle de sport que celle de ma vie. Je l'aimerais toujours, plus que n'importe qui. J'aurais dû lui dire la vérité mais je n'y suis jamais arrivée.
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MessageSujet: Re: N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel   N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel EmptyMer 30 Jan 2013 - 17:44





Jezabel & Elijah
“ I can live underwater ”


It's a little bit funny this feeling inside. Les messages échangés un peu plus tôt dans la journée m’avait fait changer d’avis. C’était comme si mon esprit avait fait reset et Jezabel ne devait plus en faire partie. Mon inconscient c’était chargé de faire le vide des souvenirs, tout ce que l’on avait vécu ensemble, l’odeur de son corps, la douceur de sa peau, le délice de ses lèvres et les sensations plus intimes. Tout était entièrement passé aux oubliettes. Je n’étais plus fiancé, mon appartement était toujours à mon unique nom et toutes ses affaires personnelles qu’elle n’avait pas pu emmener j’allais les apporter à ses parents. Bien évidemment, j’avais tenté maintes fois demandé à ses parents où elle était, pour quelles raisons elle m’avait quitté, en vain. Jamais personne n’était ‘en mesure’ de me donner ce que je voulais. J’avais mené ma propre enquête puisque mes collègues refusaient de leur faire pour le motif suivant, lorsqu’une personne majeur disparait en emmenant des affaires c’est légitime. Nous n’étions pas marié, les fiançailles ne représentaient légalement rien. J’avais donc fini par multiplier les messages sur son téléphone, oraux comme écrit, je tombais sur sa messagerie à chaque fois cependant il arrivait que ce soit directement, ou que ce soit après sonnerie. Cela me prouvait qu’elle était en vie.

Je n’arrivais plus à pleurer. Sortit de la douche, sec et habillé, plus aucun sentiments ni bon ni mauvais ne m’habitait. Je m’étais mon sac de sport sur l’épaule et sortit des vestiaires la tête tout de même basse pour éviter son regard. Un bruit assourdissant suivit d’un brouhaha attira mon attention sur la droite où était les installations sportives. Trois ou quatre personnes s’étaient réunies autour d’un corps. Celui de Jezabel. Jezabel était inconsciente, sur le sol, trainé par le tapis de course qu’un homme éteignait. « Mademoiselle ? » interrogeaient les gens autour d’elle. Je restais à l’écart, complétement tétaniser par la scène que j’avais sous les yeux. J’étais incapable de bouger, que ce soit pour lui venir en aide ou même pour partir. Ils la retournaient puisqu’elle était tombée sur le ventre et je pus admirer si je pus dire les dégâts de la machine sur son visage qui était maintenant tuméfié. Cette vision m’empêchait toujours de bouger. Putain Elijah ne déconne pas. Ravale ta fierté, c’est juste une Bowenienne qui a besoin de toi. « Que quelqu’un appelle une ambulance ! » lance à la salle une des jeunes femmes. Si j’étais incapable d’avancer ou de reculer, je fus en mesure tout de même d’attraper le téléphone de l’accueille avant un coach pour appeler. « Fowler. Je suis à HEALTHCITY, le complexe sportif au western district. Il me faut une ambulance. La victime est inconsciente. » Je n’avais pas voulu attraper le téléphone pour faire du bien à ma conscience, non, c’était que je savais pertinemment que l’ambulance serait plus rapide si je l’appelais en tant que Lieutenant de Police. Il n’y avait plus qu’à attendre.


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MessageSujet: Re: N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel   N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel EmptyMer 30 Jan 2013 - 20:30


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N'as-tu ne serait-ce que des remords ?

J'ai quitté Elijah, demandant à tout le monde de ne pas dire un mot sur où je suis, sur ma situation. C'est une mise à l'épreuve, pas simplement une rupture. Ce n'est pas du tout parce que je ne veux pas qu'il sache avec qui je suis ou ce genre de choses. Je ne compte absolument pas aller voir un autre homme, loin de là. J'ai eu un moment peur qu'il me retrouve grâce à son métier. C'est en faisant quelques recherches que j'ai compris qu'il ne pourrait rien faire. Nous n'étions pas mariés, j'avais pris des affaires avec moi, j'avais donné des nouvelles à mes parents. Il n'y avait donc aucune raison de s'inquiéter pour la police. Peut-être aurait-il pu faire son enquête sans en parler, en se cachant... Mais s'il n'avait toujours pas mis la main sur moi alors c'est qu'il ne l'avait pas fait. J'utilisais toujours la même carte bleu, dans la même banque ce n'était pas si difficile de me retrouver, du moins je crois. En tout cas, après ce matin, j'avais compris une chose : il ne viendrait jamais frapper à ma porte sans que je ne m'y attende, en ayant trouver mon adresse sans que je le veuille. Et si cette idée me déchirait le cœur, j'allais finir par devoir aller dans notre ancien appartement pour prendre mes affaires, vider les placards. Je n'avais pas envie de laisser ma place mais son attitude laissait tout à fait comprendre qu'il était prêt à m'effacer, après deux semaines. Je me sentais trahi, parce que j'avais accepté sa demande en mariage, accepté de devenir sienne. S'il m'aimait réellement, n'aurait-il pas essayé de me rattraper plutôt que de me laisser partir ainsi ? J'allais être effacée de sa mémoire, mise dans un coin, au fond d'un vieux tiroir. Plutôt me tirer une balle que de le voir avec une autre femme... Je ne pourrais jamais surmonter cette épreuve, rien que de l'imaginer me rend malade. Mais au fond, je sais que je n'en voudrais absolument pas au jeune homme mais à celle qui serait à son bras. On ne peut pas en vouloir à l'homme qu'on aime. Je crois que je viens de détruire une grosse partie de ma vie et cela sans que personne ne me force ou me pousse à quoi que ce soit.

Allongée, je ne comprenais réellement plus ce qui se passait autour de moi. Il y avait du bruit, beaucoup trop. Tout à coup, plus rien, le grand noir. Comme si je dormais. Le premier visage que me vient fut celui de mon ancien petit ami et ça faisait un mal de chien. J'ignorais qu'il était à ce moment là au téléphone avec les urgences qui promirent de faire arriver une ambulance aussi vite que possible. Et ce fut fait. On ne fait pas attendre un lieutenant. Déjà les sirènes se firent entendre et les pompiers arrivèrent. Il ne fallut que peu de temps pour que j'ouvre les yeux, sentant la douleur qui engourdissait mon corps tout entier, un peu comme si la douleur de notre rupture devenait alors réelle en même temps que la prise de conscience que j'avais eu quelques minutes plus tôt. Déroutée, je regardais autour de moi, cherchant son regard. « Mademoiselle ? Vous vous sentez bien, comment vous appelez vous ? » Ces questions sont idiotes et je l'ignore complètement. Je veux le voir avant qu'il ne parte de ma vie, avant qu'il ne soit plus qu'un vague souvenir. Oh Elijah je suis tellement désolée si tu savais, pardonne moi... Et c'est bien sûr le regard plein de larmes que mes yeux rencontrent les siens... « Eli... »
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MessageSujet: Re: N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel   N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel EmptyMer 30 Jan 2013 - 21:20





Jezabel & Elijah
“ I can live underwater ”


Je ne sais pour quelles raisons elle s’est retirée de ma vie. Pourquoi ne m’avait-elle pas laissé la possibilité de la convaincre de rester. Pourquoi j’avais si peu d’importance pour qu’elle parte sans jamais se retourner et se poser la question sur le comment je vivais cette rupture. Les premiers jours furent les plus difficiles. Incapable de sortir de chez moi j’avais avalé des tas de pilule de toutes les couleurs que je pouvais trouver dans ce fichus appartement. Ils ne mirent pas longtemps à venir à moi pour me sauver la vie, ma vie qui n’avait plus aucune importance sans celle que j’aime. C’est vrai qu’un lieutenant de police qui disparait même vingt-quatre heure c’est suspect. Pour éviter que je fasse mon propre cocktail, les médecins ont choisis de me prescrire un calmant dont je devins rapidement accro. Et puis, ce petit comprimé blanc mélangé à un petit verre d’alcool me mettait dans un état que j’appréciais assez. Selon les jours, selon mon état, je diminuais ou doublais ma dose de médicament. Mon rendez-vous quotidien au bar était par contre indémodable.

Je ne savais trop comment réagir dans cette situation plus qu’étrange pour moi. Si je m’étais précipité à ses côtés, je serais passé pour le mec rampant et puis de toute manière je n’en avais pas la force. Et si j’étais partie, j’aurais été remplie de regrets et ma conscience professionnelle en aurait pris un sacré coup. Alors je suis resté là, figé, à suivre du regard les personnes s’activer autour d’elle. Lorsqu’il fallut appeler une ambulance, ce fut mon moment et mon implication. Attrapant le téléphone de l’accueil, mon statut de Lieutenant permis à Jezabel d’être très rapidement prise en charge. Les badauds étaient écartés et je vis Jezabel bouger légèrement tandis que les secouristes s’activaient autour d’elle. Son visage était tuméfié par les sévices dû à l’appareil. Inconsciemment, je me pinçais la lèvre. J’avais peur. Peur qui lui arrive quelque chose. Cette même peur que lorsque je l’avais accompagné se faire opérer, cette angoisse de ne plus retrouver ma promise.

Je ferme les yeux et respire profondément, ma vie, mon histoire d’amour se dérobe sous mes pieds et je ne fais absolument rien pour l’en empêcher. Mais deux semaines de souffrance c’est trop. C’est deux semaines de trop. Et je veux me reconstruire. Je ne veux plus que quelqu’un fasse de moi son objet. Et sans que j’y prenne garde les images de papa viennent hanter mon esprit alors que ce n’était plus le cas depuis la fin de la thérapie. Il me caresse, il m’abuse et je dois mentir. Je lui dis que tout va bien, je lui dis ce qu’il veut entendre. Il me surnomme, s’approprie ma personne. Elijah, tu n’appartiens qu’à toi-même. Je rouvre les yeux, pleins de larme, quelques-unes s’en échappe. Et je déteste Jézabel qui par ce qu’elle m’a fait enduré vient de me faire revivre des années de viole interminable.

Sans que j’y sois préparé, mon regard se retrouve plongé dans le sien et je peux lire le murmure de mon prénom sur ses lèvres. Une main se pose sur mon épaule, ma patronne. Le capitaine m’observe. « Elijah vous allez bien ? » J’hoche la tête vivement pour que mes larmes s’évaporent. « Que s’est-il passé ? C’est vous qui avez passé l’appel, c’est mademoiselle Redwin qui est sur le brancard et vous, vous semblez totalement désemparé. Dites-moi. » Je souris, nerveux, connaissant la chanson. Elle oublie parfois que je suis de la maison. Je sais ce qu’elle sous-entend et secoue à nouveau la tête. « C’est pas ce que vous croyez. » - « Ah non ? Et qu’est-ce que je crois ? » Elle a répété son numéro des centaines de fois. J’en ai géré des maris violents et je connais mieux leurs réponses que les questions que je dois leur poser. J’enchaine. « Non vous vous trompez Capitaine. Je ne l’ai pas frappé et vous avez une vingtaine de branquignoles qui vont pouvoir vous le confirmer. » Je déglutis, dégouté qu’on puisse penser de moi que je suis un homme capable de faire cela.


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MessageSujet: Re: N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel   N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel EmptyMer 30 Jan 2013 - 23:18


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N'as-tu ne serait-ce que des remords ?

Peut-être ai-je voulu gâcher ma vie pour ne pas avoir de regret en mourant. Ainsi au moment de partir, je n'aurais pas peur de partir parce que rien ne pourrait être pire que ce que je vis aujourd'hui. Je crois que j'aurais eu beaucoup de mal à voir Elijah serrant ma main dans la sienne sur un lit d'hôpital. Je me souviens lorsque je me suis fait opérer de l'appendicite il y a quelques temps, cette angoisse qu'on ressentait de sa part. Et moi qui était déjà angoissée cela ne m'a pas réellement réussie. Je ne peux m'empêcher de me demander ce qui se serrait passer avec ma maladie. Quelle aurait été sa réaction. Même si je n'avais pas rompu avec lui, un jour j'aurais dû le quitter... Je n'ai pas envie qu'il me voit fatiguée, je n'ai pas envie qu'il me voit coincer dans ce lit, qu'il ait à me rassurer sur mon état de santé... il serait aussi impuissant que je l'étais face à ce qui m'arrivait. Après avoir dévorer mon frère c'est moi que la maladie va se faire un plaisir de prendre et de ronger jusqu'à l'os. Cela me terrifie mais je dois être forte, c'est ce que tout le monde me dirait, si seulement j'en parlais. Personne n'est au courant, pas même mes parents. Je n'ai pas envie de leur faire de la peine. Ils ont déjà perdu un enfant, c'est bien assez comme ça. Je ne sais pas ce que je ferais quand je n'aurais plus le choix de garder le secret. Peut-être alors disparaitrais-je comme je l'ai fait avec Elijah, sans plus donner de nouvelles et je partirais loin, assez loin pour qu'ils ne viennent pas me chercher. Je ne sais pas comme ils vivraient cela, comme je n'ai jamais réellement su comment le jeune homme vivait notre rupture. Bien sûr, les nombreux messages et ce que m'ont rapporté mes proches m'ont donné une petite idée de l'état dans lequel il est mais je ne peux être certaine de rien. Et si j'avais su pour ce problème d'alcool et de médicament, je crois que je m'en voudrais encore plus. Ce n'est pas le genre de choses que l'on peut souhaiter à quelqu'un, surtout pas à quelqu'un de bien comme Eli. Il mérite ce qu'il y a de mieux. Dans tous les domaines.

À peine réveillée et j'ai déjà l'impression d'étouffer. On dirait qu'il y a beaucoup de monde autour de moi. Comment suis-je tombée déjà ? Je ne sais plus vraiment ce qui s'est passé... Je suis montée sur le tapis mais après ? Je réalise que la douleur qui engourdit tout mon corps ne sera rien comparé à celle de la maladie. Je ne peux m'empêcher de soupirer doucement. Ce qui me fait à nouveau mal c'est les yeux pleins de larmes du jeune homme. Même s'il essaye de les cacher à cette femme qui pose sa main sur son épaule, moi il ne peux pas me tromper et je vois bien que quelque chose ne va pas. Je suis tellement désolée de te faire pleurer. Je n'ai jamais voulu te faire autant de mal Eli, si tu savais. Je me décide enfin à répondre aux questions des pompiers, plus concentrée. Je vois bien à la veste de celle qui est à ses côtés travaille pour la police également, mais je ne supporte pas de le voir avec une autre à ses côtés, encore moins qu'avant. Je suis mise sur un brancard et déjà, un policier s'approche de moi. Qu'est-ce qu'il veut ? Je suis tombée c'est tout. Et là il me pose une question qui me laisse sans vous, laissant sous entendre que son collègue pourrait être responsable de ce qui m'est arrivé. Je secoue la tête, incrédule. « Non... Bien sûr que non il ne m'a rien fait, il en serait bien incapable... Je suis tombée c'est tout. Il n'est pas responsable. » Elle passa une main sur son front. « Il n'a rien fait. » Parce qu'il ne manquerait plus qu'il ait des soucis au travail à cause de moi... Je me suis retirée de sa vie, seulement pour un temps j'espère, mais je n'ai jamais voulu la gâcher.
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MessageSujet: Re: N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel   N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel EmptyJeu 31 Jan 2013 - 18:08





Jezabel & Elijah
“ I can live underwater ”


«Elijah vous allez bien ? » La réponse ne semblait pas du tout évidente. Difficile de statuer sur mon état actuel. Oui je vais bien, je n’ai rien de cassé, je n’ai mal nulle part, seulement non je ne vais pas bien. Alors que je tentais péniblement de faire le deuil de mon histoire d’amour, Jézabel avait fait ressurgir non pas les douleurs de notre histoire, mais celles de mon histoire à moi. Mais en deux semaines, j’avais développé une faculté impressionnante pour le mensonge. J’hochais la tête à ma patronne qui me lança une supposition à la figure qui me déplaisait. «Que s’est-il passé ? C’est vous qui avez passé l’appel, c’est mademoiselle Redwin qui est sur le brancard et vous, vous semblez totalement désemparé. Dites-moi. » Elle insinuait que je l’avais violenté, et ça dans un lieu public. Si j’avais bien appris quelque chose depuis que je fais partie de la police, c’est bien à commettre le meurtre parfait. Si un jour pas un hasard des extraordinaires je venais à devenir violent, j’étais totalement en mesure que personne ne découvre le corps. Tant bien que mal je gardais mon sang froid face au capitaine. Je plante mon regard dans le sien. «Non vous vous trompez Capitaine. Je ne l’ai pas frappé et vous avez une vingtaine de branquignoles qui vont pouvoir vous le confirmer. » La femme pose sa main sur mon épaule, comme pour me rassurer et me dire qu’elle me croit.

Je passe mes deux mains autour de ma tête puis dans ma nuque en soupirant. Je reste le regard posé sur le capitaine qui se retourne vers un collégue qui lui fait signe que la version de Jezabel est la même que la mienne. Je connais les codes dans la police. Elle se retourne de nouveau vers moi. « C’est bon. Je vous laisse tranquille Elijah. » Je souris timidement en guise de remerciement et la regarde partir vers des licenciés de la salle de sport. Je me retrouve de nouveau face à Jézabel qui a quitté le sol pour le brancard. Quelqu’un lui met un masque lui apportant de l’oxygène puis ils l’amènent vers moi pour la sortir du bâtiment. Je baisse la tête pour éviter au maximum son regard quand un brancardier s’adresse à moi. « Monsieur ? La police nous a confié que vous étiez le fiancé. Vous souhaitez monter dans l’ambulance ? » La question était extrêmement compliqué. Mais sans aucune manifestation d’émotions quelconque je relevais la tête et affirma en le regardant. « Nous sommes séparés. Je vous donne le numéro de sa famille si vous voulez les prévenir. » Le brancard était juste là, juste à côté de moi. Il me suffisait de baisser la tête pour voir le visage de Jezabel. Mais rien, je ne fais rien et ne lui adresse ni une parole ni un regard.


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MessageSujet: Re: N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel   N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel EmptyVen 1 Fév 2013 - 20:12


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N'as-tu ne serait-ce que des remords ?

Je ne voulais pas qu'Elijah soit si mal. Bien sûr, je m'attendais à ce qu'il présente des signes de tristesse, qu'il ne soit pas au mieux de sa forme mais de là à ce qu'il repense à tout ce qu'il avait vécu avec son père, absolument pas. Je ne voulais pas ça, absolument pas cela. Durant tout le temps que nous avions passé ensemble, j'avais tout fait pour lui changer les idées quand arriver les anniversaires du jugement. Cette histoire le hanterais toute sa vie, forcément. Mais il avait suivit une thérapie et ces seuls moments de faiblesse étaient lors des anniversaires du jugement. C'était normal, après tout à chaque fois que l'anniversaire de la mort de mon frère a lieu, je me sens mal, aussi mal que lorsque j'étais petite et que nous avons appris sa mort. La douleur de tous les jours passe mais la souffrance, elle reste. Elle imprègne votre peau et vous colle pire qu'un enfant en larmes lors du premier jour d'école qui n'est pas capable de laisser sa mère partir. Si seulement j'avais imaginé que mon attitude pourrait ne serait-ce que réveiller tout ces souvenirs qu'il avait été capable d'oublier alors je n'aurais rien fait, lui disant simplement la vérité. Je ne crois pas être une mauvaise personne, je n'ai jamais été méchante et je ne le serais jamais, surtout pas avec les gens que j'aime...

Je suis prise en charge, me mettant même un masque pour que je respire mieux, c'est si grave que ça ? Ce qui me fait peur c'est que je n'ai même pas encore eu le temps de dire que je suis déjà souffrante... Je ne vais pas m'éterniser ici puisque déjà, les pompiers m'emmènent vers la sortie. Et comme si tout cela n'étais pas suffisant pour la journée, voilà qu'ils décident de s'arrêter devant Elijah. Le regard baissé, je n'ose même pas le regarder. J'ai honte, étrangement et pour la première fois. J'étais si à l'aise à ses côtés il y a encore si peu de temps. Deux semaines peuvent changer une vie si rapidement que c'en est effrayant. En entendant le pompier, je ferme les yeux. De quoi ils se mêlent ? Eli ne leur a-t-il donc rien dit ? Sa réponse sonne comme un coup de feu en plein cœur, violent, brutal et qui vous coupe le souffle. Tout à coup, je me met à penser à beaucoup de choses. Au fait que le jour où je suis partie va devenir une date difficile pour nous deux, qu'il va falloir effacer des dates sur mon calendrier : celle de notre rencontre, celle de son anniversaire... Il va falloir changer mon répondeur parce qu'on y entend son rire, peut-être est-ce la dernière fois que j'ai la chance de l'entendre... Les yeux rivés sur mes mains, je sens les larmes montées et je ne peux rien faire pour les retenir, je ne suis pas comme lui qui arrive à les maîtriser. Je secoue la tête doucement pour ce qui est d'en parler à mes parents ou à mes frères. Je n'en ai réellement pas envie. Je crois que je préfère encore être seule. Comme je l'ai été jusqu'à présent, depuis que j'ai appris pour ma maladie. Alors laisse moi seule Eli... Mon regard monte pour trouver le sien, comme pour lui dire adieu. Je ne le verrais plus. Si ce n'est pour prendre mes affaires dans notre ancien appartement. Et c'est les yeux fermés que je sens mes larmes roulaient. Crois moi, je suis aussi à bout mais je n'ai juste pas la force d'y penser, pas la force de me laisser gagner par cette peine insoutenable. Je n'ai plus d'espoir aujourd'hui...
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MessageSujet: Re: N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel   N'as-tu ne serait-ce que des remords ? | Jezabel EmptySam 2 Fév 2013 - 16:52





Jezabel & Elijah
“ I can live underwater ”


Jezabel avait bousculait ma vie à l’époque où l’on s’était rencontré. Je vivais une vie de débauche, rentré à la police seulement quelques mois avant, j’avais des horaires complétement ahurissants puisque je pouvais faire des gardes de vingt-quatre heures plusieurs fois dans la semaine et si je n’étais pas en tenue, je passais des nuits à jouer à la console où à sortir avec des potes. Je n’avais aucun repère fixe, aucun compte à ne rendre à personne, rien, une liberté quasi-totale qui m’assurait de passer de très très bon moment. J’avais toujours au peu de petite amie, c’était des histoires de deux mois grand maximum et puis jamais de véritable d’amour. Jezabel a donc bousculé dans le bon sens ma vie. J’avais envie de rentrer du commissariat au plus vite pour la rejoindre à nos rendez-vous, j’obéissais au doigt et à l’œil à ses désirs. Ma vie tournait donc totalement autour d’elle. Normal que sa disparition du jour au lendemain me tue littéralement. J’avais perdu le gout, passant le plus clair de mon temps dans mon lit, mon canapé à jouer à la console. Au commissariat, plus d’une fois mes collègues avaient dû intervenir lors d’interrogatoire où je dépassais les bornes, prêt à sauter au cou des prévenues. Plus rien n’avait d’intérêt.

Les pompiers l’emmènent et laisse le brancard deux minutes près de moi. Il y a à peine vingt-quatre heure, je l’aurais retrouvé dans ce même lieux et aurait accepté que l’on discute. Peut-être nous serions nous embrassés, on serait allé dans un café pas loin et j’aurais compris, du moins je l’espère pourquoi elle a fait cela. Mais ce qu’elle m’a dit par sms à tout foutu en l’air, elle a tout foutu en l’air. Encore hier, j’aurais mis ma putain de fierté de côté pour la reconquérir. Mais plus maintenant. Et je pense même pas qu’elle mérite un dernier regard. Je reste fixé sur le pompier qui me parle et lui répond. Je l’entend pleurer à côté de moi et une femme qui caresse ses cheveux blonds pour la rassurer. Mais je ne dis rien, je ne bouge pas. Jezabel, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même.

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