I long for that feeling to not feel at all - Feat. Esras

Il avait décidé de boire ce soir Esras. Il ne savait pas pourquoi mais il les sentait plutôt mal et l’irlandais voulait renouer avec ses vieux démons. C’était l’anniversaire de la mort de Pablo. Alors il était dans ce bar mais il ne savait pas quoi commander. Le whisky était son poison, mais ce soir il n’en voulait. L’irlandais aurait pu prendre une bière, mais il n’en avait pas envie. Il avait prit de l’eau en attendant de trouver la boisson qu’il voulait prendre. Il avait des cernes, il semblait si fatigué. Les yeux dans le vide, il le regardait la piste de danse. Une jolie brune dansait, ondulant les hanches vers un homme qui avait un regard trop noir pour être honnête. La serveuse lui fit perdre le court de ses pensées. Elle était blonde, on aurait dit April. Elle lui manquait. Voilà pourquoi il devait arrêter de boire et de se renfermer sur lui-même. Il devait être un meilleur homme. Alors il prit un jus de fruit pour éviter d’avoir embêter le personnel toute la soirée avec un verre d’eau. Il but sa boisson rapidement avant de déposer quelques pièces sur le comptoir. Il avait bien fait de ne pas boire. Sa soirée allait être meilleure, il allait rentrer et s’occuper d’Henry. Peut-être devrait-il rejoindre April. En tout cas il marchait, et au loin il remarquait la jolie brune de la piste de danse. Elle avait peut-être marre des personnes qui draguaient sans aucune subtilité. Par contre, il fronçait des sourcils, il reconnaissait le mec de la danse. Ça ne manquait, il poussait la métisse contre le mur et elle ne semblait pas d’accord. Sans réfléchir, Esras courait sur le mec pour le pousser loin de la métisse. « Elle a dit non connard ! » Esras le justicier, lui qui ne savait pas se battre.

Esras ne savait pas se battre. Oui quelques fois il avait donné un coup de poing, mais c’était pour se retrouver avec la phalange en sang et des ecchymose pendant des longues semaines. Mais combattant ou non, il n’allait pas laisser cette jeune femme se faire agresser par ce connard. Il pouvait mal se comporter avec les femmes et surtout avec April, se sachant pas communiquer. Mais jamais Esras n’accepterait qu’on puisse faire du mal physiquement à une personne. Il n’y avait pas besoin de plus pour le mettre hors de lui. Courageux ou fou, Esras arracha l’agresseur de la victime pour le balancer loin, avant de récupérer la jolie métisse. Elle le remerciait et il lui fit un sourire timide. Sauf que malheureusement, l’autre ne comptait pas en rester là. « Je l’ai vu d’abord ! » Il détestait cette façon de parler, cette certitude qu’il avait en sa possession. Sauf qu’il n’avait pas comprit qu’elle ne lui appartenait pas. « Dégage avant que je te casse le gueule mec ! » Il montrait ses muscles, peut-être que ça suffirait à faire déguerpir le mec. « T’as bu et je suis sobre, je te mets par terre en trente seconde ! » Il le regardait avec un air menaçant. Ses épaules s’affaissèrent de soulagement quand le mec décidait de de partir et les laisser tranquille. Alors l’irlandais se retournait vers la jolie brune. « Tout va bien ? » Demandait-il réellement inquiet.

Il détestait ce genre de comportement Esras. Tout ce qu’il avait vu c’était cette jeune femme qui refusait ce que l’homme lui faisait. Et peu importe sa tenue ou ce qu’elle avait pu laisser croire auparavant, son non était claire. Pourtant l’autre con insistait et la jolie brune avait de répondant. Ça le faisait un peu rire Esras et il regardait le mec avec mépris. « Dégage mec ! » Ils devaient attendre quelques secondes avant que le prédateur s’en aille et Esras se retournait pour prendre des nouvelles de la jeune femme out en respectant une distance. Il ne voulait pas être ce mec lourd qui après avoir aidé une femme lui demande un cadeau de remerciement. Non mais. « Sûr ? C’était un vrai con ! » Mais un con baraqué et Esras qui n’aimait pas se battre n’aurait pas parié sur lui. « Esras ! » Se présentait-il à son tour. « Heureusement qu’il n’avait pas envie de se battre ! Je suis incapable de frapper quelqu’un. » Avouait-il sans honte.

Cette jeune femme avait l’air alcoolisé, même trop pour son propre bien. Ce n’était pas une raison pour que l’autre con lui parle ainsi. Il n’y avait aucune raison d’avoir un comportement aussi lâche. Il partait finalement pour le plus grand soulagement d’Esras et de la jolie brune. « J’espère bien ! Il est trop con pour avoir un quelconque chance. » Esras jugeait les gens très vite et il était dur après de le faire changer d’avis. Il disait son prénom et elle c’était Saphyr. Ça lui allait bien, elle était très belle avec un caractère très affirmé. Lui, il avouait ne pas être du tout prêt s’il avait dû se battre avec l’autre. Non, il n’était pas un anti-violence parce qu’il pouvait l’être mais plus avec les mots. « Non non je ne sais juste pas me battre, sauf à l’épée. » Mais de quelle période venait-il ? Il était bien un contemporain mais Esras avait passé son enfance à faire de l’escrime plutôt que de la boxe. « Je me suis battue qu’une fois … » Et sa main s’en souviens encore. Maintenant il était temps de rentrer. Certes, il n’était pas bagarreur mais il ne laissera pas Saphyr rentrer seul. « On a assez bu pour ce soir. Je te raccompagne quand même ! » C’était pour sa sécurité, il la déposerait devant chez elle avant de reprendre le chemin pour retrouver Henry. Il espérait juste qu’elle n’habite pas à l’autre bout de la ville.

Non non Esras n’était pas un chevalier. Il ne se battait pas avec des épées de 12 kilos et de bouclier en ferraille de vingt sept kilos. Non lui c’était la légèreté, de l’escrime comme tout noble qui se respecte. Il utilisait épée, fleuret, sabre. Il avait été plutôt doué dans son passé, battant souvent son frère. Il avait un grâce et une dextérité que l’autre couillon de McCoy n’avait pas. Il ne manquait pas d’intelligence non plus Esras. Il en avait assez pour savoir qu’il n’avait aucune chance contre l’autre mec. Bon il était bourré alors peut-être que là-dessus Esras prendrait l’ascendant. Mais non, il avait fuit et Esras soufflait. Heureusement pour lui. Il aurait été agacé qu’on abime sa belle gueule. Même pour sauver une personne, il s’en foutait c’était lui avant tout le monde. Il pouffait de rire à la réflexion de la brune. « Non non je ne viens pas du passé. » Il se demandait surtout de quel monde elle, venait-elle. C’était quand même assez commun l’escrime. Non ? Bon même si ce n’était pas commun, ceux qui avaient un peu de culture connaissait au moins à quoi ça ressemblait. Mais l’alcool ingurgité de la femme ne l’aidait peut-être pas. Il soupirait intérieurement l’irlandais. L’alcool devrait être interdit à toute personne qui ne sait pas comporter avec dignité alcoolisé. Au moins, il y aurait moins de consommation ça c’était sûr. Mais elle avait assez bu et il refusait son verre. Non mais quel idée ! Puis surtout Esras venait de la sortir d’une situation délicate, ce n’était pas pour qu’il en profite. Il avait des côtés cons l’irlandais mais pas celui-là. A la place il allait la ramener chez elle, sortant son téléphone pour commander un VTC. Il lui sourirait. « Ce soir ? J’essaye de ramener chez elle en sécurité une brune inconnue. » Disait-il en sourire et pouffant de rire. « Et toi quoi de prévu ? A part boire jusqu’à plus soif. » Oui Esras pouvait être chiant, mais en tout cas Saphyr serait en sécurité avec elle. Enfin, sauf si six mecs arrivaient pour les tuer, sans épée Esras était foutu.