An other day like this [GABRIELLA]

Une chose est sûre, c'est que ta fille a hérité du caractère bien trempé de sa mère. Têtue, à ne jamais vouloir lâcher l'affaire, et à fuir lorsque le sujet ne l'arrange pas. C'est d'ailleurs la technique que tu as le plus employé lorsque tu ne voulais pas parler de ce que tu as pu endurer. Et si ça a parfois tendance à t'exaspérer au plus haut point, il y a aussi une part de fierté. Dans ce monde dans lequel on vit, il faut avoir un fort caractère. Surtout lorsqu'on veut s'en sortir. Si tu as tendance à trop la materner car tu es sa mère, tu sais aussi qu'elle est totalement apte à gérer pas mal de choses. Et tu es réellement admirative de sa force de caractère. Ensuite, la discussion dévie sur ton père, ce réel modèle pour toi. Depuis ton plus jeune âge, tu as toujours été une daddy's little princess, rien à faire. Ça avait l'art de rendre ta mère assez folle mine de rien. Mais toi, ça te plaisait. Cette proximité entre vous est toujours d'actualité d'ailleurs, fort heureusement.

Préviens le peut-être simplement avant de passer, on sait jamais s'il est occupé. Mais effectivement, après tes études, ça pourrait être un avantage s'ils ont un poste de libre pour toi. Je croise les doigts, surtout que je sais pertinemment que tu en as la capacité.

Visiblement, ta proposition ne semble pas la déranger. Cette réponse te fait plutôt plaisir à entendre. Surtout lorsque tu as l'occasion de pouvoir passer un peu de temps avec elle. Un moment entre une mère et sa fille, que pourrais-tu espérer de mieux ?

Super ! On ira manger dans ton restaurant préféré juste après ces quelques achats, si tu en as envie. On aura l'occasion de se retrouver rien que toutes les deux comme ça.

Vu les deux petites têtes qui sont encore présentes, ce n'est pas toujours chose aisé. En soi, trouver un moment où tu peux être totalement libre pour passer du temps avec elle n'est pas forcément le plus compliquer. Par contre, trouver un moment où tu peux être totalement libre en même temps qu'elle, ça, c'est un peu plus compliqué. Quand ça arrive, tu souhaites donc en profiter pleinement.

code couleur:

Tu réalises bien que ton enlèvement a été aussi difficile pour Hestia que pour ton mari. A ce moment là, Hayden n'était pas encore arrivé, ils sont donc les seuls à avoir connu ton absence avec les autres membres de ta famille. Même si tu n'en parles pas, tu n'as jamais pu oublier et il t'arrive encore d'en faire des cauchemars. Encore récemment, tu t'es réveillée en pleine nuit avec des sueurs froides face au réalismes de ces horreur que tu vois et revois dans ces foutus cauchemars. Est-ce qu'un jour, ça va passer ? Viendra-t-il un jour où tu cesseras de te réveiller la nuit pour ça ? Difficile à dire, mais tu oses sincèrement l'espérer. Pour ton père aussi, ça a été compliqué puisque tu sais qu'il s'est senti impuissant lors de ton enlèvement, même s'il a fait bien plus pour toi qu'il ne peut l'imaginer. Grâce à lui, tu peux dormir sans avoir peur que cet homme ne revienne mais ça, c'est un secret que seul lui et toi connaissez, inutile que l'histoire se fasse savoir. Enfin ! Tu balaies rapidement ces pensées de ton esprit.

Je te fais confiance, tu es grande et tu sais ce que tu dois faire.

Tes gestes s'accompagnent donc d'un sourire. Tu as évidemment l'intention de profiter pleinement de ce moment que tu peux passer avec elle puisque, malheureusement, ce n'est pas toujours simple. Si Hestia est libre, tu es généralement occupée et le cas inverse s'applique également puisqu'entre ses cours, les livres qu'elle lit et etc, c'est loin d'être simple tous les jours mais là, puisque l'occasion se présente, pourquoi ne pas en profiter ? En plus, ton mari va rentrer d'une minute à l'autre et tu sais qu'il ne refusera clairement pas de passer du temps avec les deux plus jeunes. Son métier ne pouvant pas se pratiquer à la maison, il a souvent moins l'occasion d'en profiter que toi puisqu'étant écrivaine, tu peux simplement te poser dans ton petit bureau organisé à la maison afin d'écrire, même si Hailee y passe énormément de temps avec toi puisqu'elle est trop jeune pour aller à l'école.

Super ! Je t'attends sagement alors. Je pense d'ailleurs que je vais aller faire la même chose lorsque ton père sera enfin là.

Ne désirant pas non plus laisser les enfants seuls, sans surveillance, tu préfères attendre. En effet, tu réalises bien que trente seconde passé seul pourraient aussi être le début d'un énorme drame et tu ne désires surtout pas que ça puisse arriver.