that girl has always been half goddess half hell (hunter) (warning, caliente)

Tu sortais de l’avion et tu te retrouvais peu de temps après dans l’aéroport. Tu rassures ta mère en espagnol en lui disant que tu sortais tout juste de l’avion. Non, tu ne savais pas encore où était ton géniteur. Tu avançais avec tes talons hauts et tu voyais finalement cet homme. « Querido, tu peux te charger de mes valises? Muchas gracias…. Sí Mama, estoy aquí. » Tu continues d’avancer en jacassant en espagnol et tu trouves la voiture et le chauffeur que tes mamans t’ont généreusement assigné. Tu arques un sourcil en le voyant. Il est loin d’être canon. Tu te retournes et tu le vois. « Ça va tu t’en sors? » que tu lui demandes en te foutant un peu de sa réponse. Tu cherches un billet dans ton porte-feuille et tu tombes sur un billet de 100. Bon. Ce sera son jour de chance. Tu le tends au jeune homme.  

Il ne semblait pas bien à l’aise. Tu répétais devant lui : « No talk English? » que tu lui demandes en fronçant les sourcils. T’es en terre australienne pourtant, il devrait être en mesure de te répondre. Tu pars tout de même sur ta lancée. Il finit par aligner quelques mots, pas beaucoup plus, mais ça ne te préoccupe pas une seule seconde. Finalement, il articule quelque chose en anglais. Tu lèves les yeux au ciel, il commençait à être temps. « C’est du pourboire pour mes valises. » Que tu réponds en fronçant les sourcils, comme s’il ne savait pas ce qu’il faisait. Ils étaient vraiment particuliers maintenant les porteurs de valises… « Tu les emmènes à l’appartement? » Que tu le questionnes en espérant que ce soit un penthouse comme à la maison, sinon t’allais râler. Déjà que tu râlais en voyant ce type rien comprendre. Tu avances un peu plus le billet de cent vers lui. « Sinon j’ai des euros… » que tu hausses les épaules. Il ferait quoi avec des euros?
 

Il ne semble rien comprendre et pourtant, il devrait. Tu ne comprenais pas son incompréhension. Il parlait toutefois anglais en te le confirmant oralement. Bon, déjà c’était un bon début. Il disait qu’il ne faisait pas ça et encore une fois, t’avais un air ahuri. « Seriously, take it. I’m not paying for a hooker! » que tu lui lances. Il avait transporté tes valises, il méritait l’argent. Il questionnait sur l’appartement. « Celui dont tu as l’adresse parce que clairement, moi je l’ai pas. Enfin. Peut-être. » Que tu dis en fronçant les sourcils. T’allais rider si jeune, pauvre enfant. Tu fouillais dans ton téléphone, t’étais persuadée que t’avais noté un truc là-dessus avec ta mère. « L’appartement 202, dans le Southern District… Thomas Street. » que tu finis par dire en regardant la carte en question. « Seems good. Really. » que tu commentes en imaginant bien avoir la vue sur la plage non loin. Un commentaire positif, c’était digne de mention. Puis, tu réalises qu’il te demande qui tu es. « Tu n’est vraiment pas le responsable, hein ? » Que tu lui demandes, un peu découragée. « Cleo et tu es? » Pas que ça avait de l’importance mais t’aimerais bien savoir tes valises étaient entre les mains de qui…
 

Il n’avait pas non plus l’adresse… Tout allait mal! Mais tu te débrouillais. Tu n’aimais pas avoir à le faire, c’était la tâche du personnel, pas la tienne. L’homme rappelle qu’il n’est pas le responsable. « J’ai tout de même besoin de quelqu’un pour aujourd’hui. » Que tu lui dis en le regardant avec tes grands yeux de biche. Évidemment, qu’il allait craquer. Tu le savais d’office. Tu ne lui disais rien et il se présentait comme était Hunter. Comme un chasseur, tu esquissais un sourire. Tu n’étais pas certain que ça lui seyait plus que ça, il avait l’air d’une proie, pas du chasseur. « Non, je ne me trompe pas. Je me trompe jamais. » Que tu clames haut et fort. « Allons, viens on prend la voiture. » Que tu pointes à quelques mètres.
 

Il avait accepté son sort et toi, tu ne pouvais que sourire. T’avais cette façon de convaincre les gens d’une certaine façon. Tu leur imposais ta façon de faire, ta façon de voir. Après, tu savais reconnaître les gens qui avaient plus d’autorité de ceux qui en avaient moins et avec Hunter, c’était visible : il était bien soumis et aujourd’hui, tu avais besoin de ça. Tu le vois sourire malgré tout et tu aimes bien son attitude sereine à t’écouter et t’obéir au doigt et à l’œil. Alors que t’allais prendre place derrière la voiture, l’homme te demandait ce que tu attendais de lui. « Ven aquí. » que tu lui disais en t’installant dans la voiture après qu’il ait déposé tes bagages dans la valise. Tu avais déjà un chauffeur, ça avait été orchestré par tes mamans et t’en étais bien heureuse d’avoir moins de soucis à te faire en terre australienne. Tu fronces les sourcils en l’entendant dire que quelqu’un l’attendait. « Plus important que moi? Por fa, querido. » Tu ris doucement et tu tapotes la place à tes côtés. « Ven. » que tu lui répètes. « Le chauffeur te raccompagnera plus tard. » Que tu hausses les épaules. T’en avais que très peu à faire de l’autre personne. Après tout, t’avais un chauffeur à ta disposition, tout ce qu’il te manquait, c’était une assistante.
 

Il va porter les valises dans le coffre et tu arques un sourcil. « Tía? Elle va s’en remettre. » que tu lui rappelles avec le sourire. Tu te doutais qu’il allait se mettre dans de beaux draps, t’allais surement appeler Alfred, ton chauffeur pour qu’il aille la chercher plus tard. Tu voulais pas qu’il soit contre toi, après tout… T’avais un bon fond. Il était bien caché, mais il était bon ton fond. Tu le vois s’attacher et tu fronces les sourcils de plus belle. Il allait te faire avoir des rides, cet homme. Tu le laisses faire alors que t’es bien assise. « De Madrid. Toi, tu fais quoi ici? » que tu lui demandes. Parce que clairement, t’as besoin d’une raison pour être dans ce bled paumé.
 

Lui allait en entendre parler pendant dix ans et tu rigolais à l’entendre. Ça te faisait du bien de rire. « No te preocupes, Cariño. Je vais envoyer Alfredo la chercher ta tía. Elle s’appelle comment? » Que tu lui demandes avec le sourire. T’étais souriante et lumineuse, parce que t’obtenais ce que tu voulais : quelqu’un pour transporter tes bagages. Il te demandait ce qu’il pourrait faire d’autres, tu hausses les épaules. « Tu pourrais avoir une novia que tu aimes et tu es ici pour lui faire plaisir, tu pourrais avoir une business… No sé. » Il y avait mille raisons pourquoi il pouvait être à Bowen. Il regardait à l’extérieur. « Pues, j’ai été acceptée dans un échange étudiant. » Que tu admets dans un premier temps. Puis, tu ne pouvais pas supporter de lui mentir, ça ne t’apportait rien. Tu levais les yeux vers le ciel puis tu détournais le regard vers l’autre fenêtre. « Et accessoirement, je viens retrouver mon père biologique. »
 

« Alfredo, Irás a buscar a la tía Edna después. » Que tu lui dis alors que tu le vois hocher de la tête. T’appréciais que ton chauffeur ait quelques notions d’espagnol. Après tout, t’avais pas expatrié Alfred pour rien. Par contre, tu l’appelais Alfredo avec amour. « Una novia, une copine, une femme, une épouse? » Que tu redemandes. Il était né ici et il n’avait pas cherché à partir, curieuse, tu lui demandais : « Pourquoi? » Pourquoi t’as pas cherché à partir de ce bled paumé? Il soupire et il te questionne. Ici, c’est toi qui pose les questions. « Mas o menos » Tu secoues la tête négativement. « Ay no, Querido. J’ai deux mamans. No tengo papa. J’ai son nom et c’est tout. » Ça et tes études, mais tes mères pouvaient bien pallier à tout ça, si jamais t’en avais besoin. « Je crois que je le vis bien. » Tu réfléchis. « J’veux dire, j’ai ma maman biologique et mon autre maman. J’ai une vie de rêves. J’ai rien à dire. » Que tu lui expliques gentiment en haussant les épaules. « Toi, t’as un frère adopté? Raconte. » Tu cherches dans ton sac à main quelque chose puis tu les trouves et tu souris, tu sors deux comprimés d’un pot. Tu en tends un à Hunter avec le sourire. « Pour planer. » Que tu dis. Sensation de plaisir, de bien-être. Tu allais te sentir plus sociable encore et plus proche de lui. T’avais déjà envie que tout ça te rapproche de Hunter le non-chasseur. T’avais hâte de le voir déborder d’énergie, de confiance. T’avais envie de le voir se décrisper, se détendre à tes côtés.