I finally quit drinking for good. Now I drink for evil. (Blake)

T’avais mis cette nouvelle robe à paillettes, celle couleur minuit. T’avais des talons hauts dans les pieds et on t’avait dit que tu trouverais Blake Morgan dans ce club. T’avais arqué un sourcil sans trop comprendre sur quel ivrogne t’allais tomber. T’allais pas faire que de la recherche, ce soir. T’allais danser aussi, parce que t’avais besoin de passer un peu tes nerfs dans ça. Après deux heures de danse avec différents partenaires, tu te présentais au bar. Après quelques instants d’attente tu tappes sur le comptoir pour attirer l’attention du barman. « Un rhum coca. Rhum blanc, coca light, j’veux pas avoir les fesses d’une baleine. » Que tu craches au barman. « Et j’veux savoir où j’peux trouver Blake Morgan. » que tu demandes avec un style davantage agent secret en t’avançant vers lui. Tu fais miroiter un cinquante dollars au passage. Ce n’était que de la petite monnaie pour toi.

« Tout de suite. » Tu l’aimais bien déjà celui-là. Tu esquissais un sourire, satisfaite d’avoir autant d’impact. Tu lui tends un nouveau billet pour payer ton breuvage. L’argent coule à flots chez toi, tu sais que c’est pas un problème. « Merci. » que tu lui dis pour le cocktail et tu fronces les sourcils. « Affaire personnelle. Vous êtes son garde du corps? » Que tu réponds du tac-au-tac en levant les yeux au ciel. Parce que visiblement, il était pas là, Blake. « Il est ici? » Que tu lui demandes finalement en soupirant, tu commençais à être impatiente. Mais en même temps, t’avais intérêt à être sage si tu voulais le trouver… Tu sirotes ton cocktail sagement en attendant toujours une nouvelle de sa part. Si ça se trouvait, ce type avait aucune idée de qui c’était Blake Morgan et t’étais à Bowen en Australie alors que c’était au Canada près de Victoria.

Tu te retrouves avec de la monnaie et tu grimaces. T’as pas l’habitude d’avoir ce genre de trucs sur toi. Tu trouves un pot à pourboire et tu le mets dedans. L’homme te disait qu’il était très occupé et que des affaires personnelles, Morgan en avait rien à faire. « Ouais, bah j’suis pas n’importe qui donc comme je dis, c’est important. » Tu te retrouves collée à un homme suintant et tu grimaces. T’aimais pas les gens en sueur, même si t’adorais le sport. Il est ici, ton regard parcourt le club en te demandant où il est ton père. Tu scrutes tout homme se rapprochant de la quarantaine avancée. Sauf le barman, parce que ton père, il ne peut pas être barman. Il peut être n’importe qui. Tu t’accoudes sur le bar et tu fais voir ton décolleté avec un fin sourire aux lèvres. « J’pourrais vous faire passer la soirée de votre vie, vous savez ça? » puis t’esquisses un sourire coquin et un regard qui le déshabillait en moins d’une seconde. « Je suis loin d’être une fauteuse de troubles. » Premier mensonge de la soirée. Tu remets une mèche derrière ton oreille avec un fin sourire. « Vous terminez à quelle heure? » Que tu demandes en zieutant l’horloge au-dessus du bar.

L’homme te disait que s’il devait écouter chaque personne qui disait ça, il ne s’en sortirait jamais et tu levais les yeux au ciel. Évidemment, il fallait bien être un simple mortel pour penser de cette façon. Personne n’avait intérêt à te déranger, à moins d’avoir une bonne raison ou d’avoir une attitude qui te convaincrait que la personne le mérite. L’homme te dit que tu es bien confiante et ça t’arrache un sourire. « Je sais ce que je vaux. » Jeune fille ou non, t’en avais strictement rien à cirer. L’homme se penchait néanmoins vers toi et te disait que les pires fauteuses de troubles étaient celle qui affirmaient ne pas l’être. « Right on. » que tu lui réponds en riant. Tu l’aimes bien, ce type. T’as aucune idée de son nom, mais ça t’empêchera pas de le gémir ce soir s’il sait bien s’y prendre. « Heureuse de le savoir. » Il te demandait d’attendre et t’avais l’impression que le jeu allait en valoir la chandelle. Tu attendais donc patiemment, même si ce n’était pas dans ta nature. Tu le voyais revenir et cette fois, tu ne le laisserais pas partir aussi facilement. Tu attrapais le col de sa chemise pour ensuite l’avancer vers toi et lui rouler une pelle dont il se souviendrait longtemps… Inutile de dire que ça allait être pour d’autres raisons que vous alliez vous en souvenir, mais ça, c’est une toute autre histoire. « Ready? »