I think I’m loosing my mind ! | Ft Elli (Cleo + tard)

Encore une fois, c’est l’histoire de ma vie il faut croire, je me suis laissé entraîner dans les histoires d’Elliott. Bah histoire, il n’y a pas encore eu, mais avec mon frère il ne  faut jamais sous estimer la situation. Je m’étais préparer à passer un vendredi soir tranquille avec Gertrude. J’avais fait venir de la pizza et je regardais sur Netflix ce que je pourrais bien regarder. J’avais l’impression d’avoir déjà fait le tour, mais je m’obstinais à trouver quelque chose de nouveau, d’un peu différent de ce que je regarde d’habitude, histoire d’être un peu plus “wild” pour une fois. J’aurais pu sortir avec les gars des travaux communautaires, mais j’ai senti que leur invitation avait été lancée plus comme politesse que sincère. Je n’ai pas beaucoup d’amis en vrai, ça me va je crois, je n’ai pas besoin de beaucoup, j’ai mes frères et ça me va. Ainsi que d'autres personnes avec qui je parle quand je joue à des jeux vidéos…

Mais un coup de fil d’Elliott changea le four de ma soirée. Il voulait que je sorte un peu de chez moi et que j’essaie de m'extérioriser un peu, que je rencontre des gens et que j’arrête d’être coincé du cul comme il dit parfois ! Je sais qu’il m’aime comme je suis, mais il a tellement de fois essayer de me faire changer que je ne les compte même plus. Qui sait, peut-être qu’il a raison et que ça va me faire du bien de sortir un peu de chez moi !

C’est pour cette raison que je suis venu en boîte de nuit, j’ai l’impression d’être un étranger dans cet univers et de ne pas avoir de rapport ici. La musique est très forte et il y a déjà pas mal de monde sur la piste de danse. « Je pense pas que tu vas réussir à me convaincre de danser ! » Que je dis en parlant fort pour couvrir le son de la musique. Je continue néanmoins de marcher en direction du bar. « Il faut que je te raconte un truc en fait, qui m’est arrivé quand j’attendais tante Edna à l’aéroport ! Je sais pas comment elle a fait pour arriver chez papa, mais moi il m’est arrivé quelque chose d’à peine croyable ! Une vraie fille, mais belle comme pas permis m’a adressé la parole et m’a demandé de l’aider et j’ai pas été capable de dire non ! » Pendant ce temps on a eu suffisamment de temps pour arriver au bar. J’ai envie de changer en vrai, mais je ne connais rien de rien sauf les classiques bière que je bois une fois de temps en temps. Je me tourne vers mon frère. « Tu bois quoi toi ? » Je n’ai pas envie de finir ivre mort comme le je l’ai vu souvent, vu le nombre de connerie qu’il est capable de faire, mais peut-être avoir au moins un petit feeling !

Comme bien souvent, tu appelais ton frère. Parfois, c’était pour des galère… non, en fait, pour être tout à fait honnête, cette situation était bien plus régulière que tu ne le laissais entendre. Bien sûr, tu te sentais coupable. Et indéniablement redevable envers ton grand frère. Tu essayais de gommer ce mauvais trait de ta personnalité, qui lui avait valu déjà de gros problèmes. Mais en vain : après tout, vous savez ce qu’on dit, chassez le naturel…. Et il te revenait au galop dans la face. C’est d’ailleurs probablement pour cette raison, que tu avais appelé ton frère aussi joyeux qu’à ton habitude. Cette fois, pas de coup tordu ni de pots cassés à recoller. Simplement, tu avais besoin de voir Hunter. Étrange de vous savoir si proches alors que, pourtant, vous étiez si différents. La vérité ? c’était qu’il te canalisait. Tu aimais ces moments de calme avec lui, et, à l’inverse, tu lui avais appris à apprécier de prendre un verre à l’extérieur. Ce n’était pas forcément conscient, ça s’était fait comme ça, à force de traîner l’un avec l’autre, naturellement. Aussi naturellement qu’avec votre plus grand frère, qui lui, était ton modèle de bêtises. Mais ça, c’était une autre histoire.

Pour cette soirée imprévue, du moins du côté d’Hunter, tu avais imaginé d’emmener ton frère dans l’un de ces endroits que tu affectionnais tant et que lui ne fréquentait jamais : exercice d’application : comment faire boire un comptable en boite de nuit tu imaginais déjà ton frère ivre, et cette idée te faisait mourir de rire. Mais une fois qu’il t’avait rejoint il te parlait de… ta tante Edna ? Nom de dieu !! vous étiez là pour vous amuser et boire entre frères, pas pour préparer une réunion de famille ! Tu t’apprêtais à lui demander si sa passion étaient ces repas interminables -ça aurait pu, hein, après tout, les trucs ennuyeux étaient son truc visiblement : il était comptable !- mais ton attention fut attirée tout particulièrement par la fin de son histoire « attends attends… une fille ? Une vraie ? Avec des bras, des ch’veux et tout ? j’espère que t’as conclu ?? Ca te changerait de tes fantasmes de tableurs excel ! » tu arquais un sourcil moqueur, avant de te mettre à rire puis, tu entrais dans la boîte, direction le bar. Tu ne faisais pas vraiment attention à ce qui se passait autour de vous. Après tout, ce n’était pas la première fois que tu venais, loin de là, et pour être honnête… ce genre de scène t’était tellement familière que ça ne valait plus la peine de t’attarder dessus. En revanche… Hunter, lui, semblait fasciné. Digne d’un enfant bègue au zoo qui remarque l’un des cousins du kangourou « regarde m-m-maman ! Un okaka...un okaka… un okkaka-pipi ! » cette pensée t’arrachait un rire, et tu hochais la tête, d’un air faussement convaincu : toi ? Ne pas réussir à le faire danser ? Tu aimais le défi. challenge accepted tu lui adressais un sourire défiant, avant de répondre, faisant signe au serveur : « ouais… ouais. On en reparle dans quelques verres, d’accord ? » tu ne disais rien, mais tu imaginais Hunter comme ces timides qui ravalaient leur audace toute leur vie pour tout lâcher, avec un peu trop d’alcool dans le sang. Ta théorie s’avérait elle fondée ? Tu le saurais bien assez tôt ! Pour le moment, tu passais le bout de tes doigts dans ta barbe naissante et avais lancé : « je crois que je vais prendre un mojito. Et toi mon grand ? qu’est ce que tu prends ? Tu veux ton coca ? Attention, ça pique dans le nez, c’est pour les gaillards ! » [/b] Tu éclatais de rire en priant intérieurement : Par pitié, pas un soft !

Elliott et moi avons toujours été deux opposés, mais ce n’est pas parce que nous ne nous ressemblons pas mentalement parlant qu’on ne s’apprécie pas. J’avoue que j’ai toujours été un peu jaloux de son aisance avec les gens et de cette manière qu’il a de se sentir à l’aise partout, ou d’au moins en donner l’illusion. Je lui envie cette façon qu’il a de se faire apprécier de tout le monde alors que moi, on peut dire que j’ai peur de mon ombre. Juste là, dans cette boite de nuit, je ne me sens pas du tout à ma place, la musique est forte et il y a beaucoup trop de monde. Je risque de passer inaperçu, c’est pas mal la seule chose qui me console en vrai, même si en pensant à ça, je suis avec le roi des conneries, tant que je ne passe pas en première page du journal avec lui je vais me considérer comme chanceux.

J’essaye de lui parler de mon aventure de l’aéroport. Je ne sais pas par où commencer, tellement cette histoire ne me ressemble pas. Ça semble tellement surprenant pour lui qu’il me demande de confirmer que la fille avait vraiment tous ses morceaux. Je le regarde en haussant un sourcil. “C’est limite insultant, c’est pas parce que j’ai pas autant de fille que toi autour de moi que je prend la première unijambiste qui passe qui est un minimum jolie hein… ” Je fais mine d’être offusqué, en vrai, oui ça me fait quelque chose, mais en même temps, il risque de ne pas me croire . J’ai quand même pris de la drogue avec elle, couché avec elle et tout et cette fille est digne des plus beaux mannequins quoi. Elle est juste parfaite dans tous les sens du terme. “Tu ne me croiras pas de toute façon, même si je te dis que j’ai conclu et qu’elle m’a dit vouloir me rappeler. ” Je me renfrogne et j’avance en direction du bar avec lui. Je roule les yeux au ciel, même complètement saoul je ne danserais pas, ça j’en suis convaincu, je suis raide comme une barre de toute façon, y’a rien à faire ! Quand je lui demande ce qu’il boit, je le regarde en haussant de nouveau le sourcil. Si je suis ici, c’est clairement pas pour prendre simplement un coca hein. “Je pense que je vais prendre un Gin tonic, est-ce que c’est pour les gaillard ça aussi ? ” Je me retourne et je me fige… est-ce que… C’est Cleo ? Je ne suis pas certain de l’avoir aperçu, mais ça va mal si déjà je l’hallucine alors que j’ai encore rien bu. “Je pensais avoir vu la fille dont je te parlais…” J’ai dû rêver, parce que je ne la vois plus…

Tu adorais ton frère presque autant que tu aimais le chambrer. Oh, ouais. Avec le recul, c’était d’ailleurs très probablement ton jeu préféré. Bien évidemment, tu n’avais ni pour but de le blesser, ni d’être méchant. Simplement de te moquer un peu de ton frère qui… était tout ton opposé ! Longtemps, tu avais cru que c’était un vampire ou un truc de ce style, quand tu étais enfant. Le genre à ne pas sortir, travailler beaucoup trop à ton goût, tu disais souvent pour te marrer qu’il allait finir par sentir la naphtaline...Et déjà, tu perdais des occasions de te taire. Parce qu’en toute honnêteté, si ça pouvait faire râler ton frère, toi, tu n’en pensais pas un seul mot.
Aujourd’hui, tu tentais de faire la part des choses, être moins blessant que tu avais pu être lorsque tu étais gamin. Mais c’était plus fort que toi. Tu avais beau vouloir l’écouter le plus sincèrement et normalement tranquille… il fallait toujours que tu en rajoute un peu: ton frère était ta victime, tu étais un troll, tu le serais jusqu’à ta mort. On ne pouvait pas aller contre sa nature. Tu te mis à rire à sa réponse, tapotant son épaule d’un geste fraternel, et secouais la tête en levant les yeux « hey. Tout doux bijou. Tu sais que je plaisantais, j’espère ? j’en ai rien à foutre que tu sois entouré de dix mille bimbo à chacune de tes sorties ; ou que tu restes puceau jusqu’à tes soixante-dix ans ! quoiqu’il arrive, quels que soient tes choix, tu resteras mon frère ! » tu lui adressais un clin d’oeil moqueur avant de clarifier, aussi sec : « ce qui implique… que je serai le petit frère relou qui te vanne… plus ou moins jusqu’à nos morts. Et encore, espère que j’sois pas alzheimer quand on sera vieux ! Parce que… j’risque de te vanner… oublier que je l’ai fait, et du coup, recommencer. Toute la journée. Tous les jours. Ca fait rêver, hein ? » tu éclatais de rire avant de reprendre plus sérieux : « ça, c’est mon champion ! j’suis fier de toi Hunt’ ! » tu lui adressais un clin d’oeil, prenant une gorgée du verre que l’on venait de t’apporter, et tu demandais : « et… elle a un prénom cette charmante demoiselle ? » tu hochais la tête en tendant son verre à Hunter et riais légèrement « tiens. Ton Gin de bonhomme ! » tu lui tirais la langue, malin, avant de grimacer : « merde. Dommage. J’aurais adoré la rencontrer ! Si tu la vois… on lui paye un verre si tu veux ! » lançais-tu sans moquerie aucune. Tu étais heureux pour ton frère, et tu aurais bien aimé rencontrer cette mystérieuse fille !

Je ne pense pas que si Elliott et moi n’avions pas été de la même famille, qu’on aurait pu s’entendre autant. Je crois que si j’accepte de me faire lancer des vannes comme ça, c’est simplement parce que c’est mon petit frère. Bon, ok, probablement que je laisserais d'autres le faire parce que je n’ai pas assez confiance pour leur dire que ça suffit. Un jour ça viendra, j’y crois, un jour je vais finir par en avoir marre et faire savoir ce que je pense vraiment. Mais pour le moment, je me contente de baisser la tête et d’écouter ce que les autres ont à dire sur ma vie. Même Elliott semble avoir du mal à croire que j’ai pu plaire à une fille assez pour pouvoir scorer avec. Il a oublié Mary ? Le nombre d’années  que j’ai été avec la même fille alors que depuis Charlie il n’en a jamais gardé une plus d’une semaine. Je roule les yeux au ciel quand il se met à me taper l’épaule d’un air paternaliste. Parfois je me demande qui est vraiment le plus jeune entre nous deux. “Ahahahaha… ” Fis-je en riant sans joie réelle. “Tu sais que tu es un vrai petit sac à blague, mais que tu es dû pour te ressourcer un peu, elles commencent à dater tes blagues. Oh, non je crois que c’est moi qui pourrais m’amuser avec toi si t’es Alzheimer. Je pourrais te faire croire tout ce que je veux ! ” Un petit sourire en coin se dessine sur mon visage avant d’acquiescer. C’est facile de sourire quand je repense à Cleo, je ne comprends toujours pas ce qui m’a pris pour consommer, mais c’était un moment magique, je suis content d’avoir osé pour une fois. “Oui elle a un prénom. ” Je prend le verre qu’il me tend avant d’en prendre une gorgée. “Elle s’appelle Cleo et j’ai bien l’impression qu’elle ne laissera personne lui offrir à boire, tu as pas idée de l’argent qu’elle semble avoir. Elle m’a payé cent balles pour mettre ses valises dans le coffre arrière avant d’insister pour me faire prendre… ” Je me penche vers lui pour pas crier trop fort. “Elle m’a fait prendre de l’extasy… ” Le rouge me monte aux joues et je reprends une gorgée de mon verre, essayant encore de la voir dans la foule. Je ne pense pas l’avoir halluciné, de toute façon, la pièce s’éclaire quand mon regard la capte. Je donne un coup de coude à Elli avant de pointer la brune dans la salle. “C’est elle là-bas ! ” Je souhaite juste qu’elle ne disparaisse pas de nouveau avant que mon frère puisse voir.

Ton frère et toi aviez beau être différents, pourtant, il était tout pour toi. Oh, bien sûr, si vous n’aviez pas été de la même famille, il y aurait sans doute eu peu de chances pour que vous vous côtoyiez, bien trop différents pour vous mélanger. Quoique. Tu n’étais pas pour mettre des gens dans des cases. Encore moins pour t’y mettre toi même, si bien que tu t’efforçais d’être à l’aise avec tout le monde : un véritable caméléon – ce qui, soyons honnête, t’arrangeait bien dans ton métier. Comme à ton habitude, tu l’avais chambré, mais au fond, tu sentais bien que dans son rire sans entrain… résonnait sa douleur. Tu l’avais touché, et tu te sentais con. Putain, mais tu pouvais pas fermer ta gueule parfois ?! Tu grimaçais, ton but n’était pas de blesser ton frère, en aucune circonstance, mais bien de dire des conneries, dont tu ne mesurais pas toujours la portée tu t’en mordais les doigts. lui adressant un sourire, tu lui tirais la langue, un peu moqueur « j’sais. Et c’est pour ça que tu m’aimes, n’est ce pas, mon grand frère chéri ? » tu t’étais mis à rire, avant de reprendre, plus sérieux : « hey. J’déconnais, tu le sais hein ? J’ai… Pas voulu te vexer. Désolé. » tu lui adressais un sourire sincère, riant volontiers à sa vanne : il y avait fort à parier que ce serait toi, entre vous deux qui chopperais Alzheimer avant lui : tu avais souvent du mal à te rappeler les choses essentielles comme ce que tu avais mangé à midi ou encore où tu t’étais garé. Et pourtant : ta mémoire était la condition sine qua non à ta carrière. « sans aucun doute. T’as toujours eu plus de mémoire que moi. » tu riais, prenant une gorgée de ton verre… avec laquelle tu t’étouffais aussitôt « attends.. attends, t’as pécho Cléo ?! » tu l’observais, surpris, attendant de savoir si tu avais bien compris.Nom de dieu. Ta pote s’était bien gardé de te le dire, ça. Deuxième étouffement. Ta voix se haussait : « tu as fait quoi ??? tu as pris quoi ??? » tu ouvrais de grands yeux, essuyant ta bouche, avant de lancer : « putain, mais tu déraille Hunt ! » tu grimaçais : même toi, tu n’étais jamais allé aussi loin. Lorsqu’il te donna un coup de coude, tu tournais la tête, avant de faire de grands gestes à ton amie, espérant qu’elle te voie… et vous rejoigne. T’en croyais pas ce que tu venais d’entendre : c’était tellement improbable...

Tu dansais dans la boîte de nuit, t’avais des lumières au cou, un verre à la main et tu te déhanchais comme ce n’était pas permis de le faire. Tu sautes, tu danses, tu ris fort. Tu t’étais intégrée à une bande d’étudiants de ton cours, ce soir. Ça te faisait du bien de ne pas passer une énième nuit en solitaire chez toi. T’avais besoin d’une nouvelle boisson, d’une tequila con sal y limón. Tu t’approchais en dansant du bar puis tu vois finalement Elliott te faire des grands signes et après avoir reçu ta tequila, tu t’approches d’eux. « Hola! » que tu lançais gaiement aux deux jeunes hommes. « Cariño, bouge pas. » que tu lui dis en lui mettant ton shot de tequila entre les mains. Tu lui fous l’agrume entre les lèvres, tu rajoutes du sel dans son cou. Tu lèches le cou d’Hunter, tu lui piques le shot que tu termines avec le jus de l’agrume entre ses lèvres. Tu te retournes vers Elliott en riant doucement. « Ça va? » que tu lui demandes joyeusement, clairement sous l’effet de substances illicites et de l’alcool qui te donnaient une joie de vivre anormale.

Il y a toujours eu entre Elliott et moi, ce petit quelque chose qui fait que malgré nos grandes différences, on se comprend bien quand même. Même si le trois quart du temps j’ai l’impression qu’il rit surtout de ma gueule, je sais qu’il serait le premier à essayer faire fermer la gueule des autres qui essayerait de le faire. Juste parce que j’ai jamais les couilles de dire aux autres de se la fermer, je vais plutôt me renfermer dans mon coin et essayer de disparaître sous le tapis pour qu’on m’oublie. J’aime vraiment pas être au centre de l’attention et c’est ça qui me plaît chez Elliott, qu’il soit aussi extraverti, qu’il n’ai pas peur de faire des conneries et parfois il parle aussi sans réfléchir. En fait souvent, comme là, ça me fait chier des fois, j’aimerais être capable de répliquer et de sortir quelque chose qui allait faire rire tout le monde sans me sentir ridicule. Je hoche la tête. “C’est bon… t’en fais pas… ” Je fini quand même par lui parler de mon expérience avec la belle espagnole. Ça l’air de vraiment surprendre Elliott, au vu de comment sa gorgée l’étouffe. Je prends une gorgée de mon verre, baissant les yeux et haussant les épaules. “Bah… oui ? ” Non, mais j’ai pas tant eu le choix non plus, mais j’aurais été con de refuser, elle est tellement parfaite cette fille. Sauf que je pense qu’il est encore plus choqué par ce que j’ai pris que par ce que j’ai fait avec Cleo. “Fais-moi pas répéter, t’as entendu… J’dis pas que je suis fier non plus… ” J’ai quand même essayé de refuser à plusieurs reprises avant de flancher sous le regard de la belle fille qui était justement en train de venir dans notre direction à cause des signes d’Elliott. J’avale le reste de mon verre dans une gorgée pour essayer d’avoir un peu plus d’aplomb quand elle s’approche. “Ho… ” Je me retrouve avec un shoot de tequila dans la main et un citron dans la bouche. Je sens mes jambes fléchir légèrement quand la langue de Cleo se retrouve dans mon cou. Bordel, ça recommence, je suis incapable de rien dire ou faire en sa présence. Cette fille me rend fou. Il lance un regard à son frère voulant dire. “Tu vois bien que je la connais ! “ Il regarde son frère puis Cleo… “J’ai besoin de boire ! ”

Étonné ? Oui, tu l’étais carrément. C’était le moins qu’on puisse dire. Quoiqu’Hunter aurait pu penser, tu n’étais pas tant surpris qu’il puisse ramener une fille dans son lit : au fond de toi, tu savais qu’il en était capable. Pire encore, t’étais convaincu que son petit côté timide pouvait en faire craquer plus d’une. Tu le savais ; tu avais joué ce rôle plus d’une fois, quand tu voulais ramener une fille chez toi. T’en étais pas fier, mais t’avais eu de qui t’inspirer, et l’effet était sans appel… Heureusement, ce genre de choses, ton frère ne le saurait jamais : c’était ton jardin secret. Tu lui adressais un sourire, avant de reposer ton verre : « Pardon… j’sais de quoi ça a l’air, mais c’est juste que… Putain, Cléo c’est… ma meilleure pote ! Ça m’a fait buguer ; j’te l’ai jamais présentée, parce que… parce qu’en général quand on se voit c’est qu’on picole et qu’on fait n’importe quoi ! C’est elle, la Cléo de mes histoires ! Mais… j’suis content si vous vous entendez bien. » Mais plus tu écoutais ton frère, moins tu en revenais. Putain. Hunter s’était shooté avec Cléo. Cette histoire allait trop loin ; trop vite. Tu secouais la tête, incrédule. « wouaah… mais… C’était bien ? Enfin… c’est comment ? J’ai jamais osé en prendre. » que tu confessais à ton frère riant nerveusement, avant de voir Cléo à qui tu faisais signe de rappliquer. Ouvrant de grands yeux en les regardant faire, tu avais du mal à croire ce que t’étais en train de voir. Putain, ça, c’était pas commun. Encore moins lorsqu’il s’agissant d’Hunter. Tu avais envie de rire, mais te contentais de finir ton verre cul sec. Leurs chaudes retrouvailles terminées, tu adressais un rapide regard à Hunter, en réponse au sien. Oh, ça, t’avais bien vu qu’il la connaissait ,mais putain, c’était quoi ce bordel ? Sourire aux lèvres, t’avais hoché la tête « bien sûr que ça va beauté ! Toi aussi ? T’as l’air en forme ! » avais tu lancé dans un clin d’oeil, avant d’appeler le serveur « vous savez quoi ? Teq pour tout le monde. J’paye mon mètre ! » et tu riais légèrement : les meilleures soirées étaient celles qui ne se prévoyaient pas, Cléo et toi, vous en étiez les professionnels.