'cause i'm with you 'till the end of the line (thomy)

« Ton humilité aussi est une vérité... » répondit-elle aussitôt, amusée. Ils se taquinaient l'un et l'autre, même si aux yeux de Romy, oui, elle serait la première à dire que son ex-mari était l'un des hommes les plus sexys de la planète. Elle n'était peut-être pas objective, mais c'était son avis à elle, celui qu'elle avait depuis ses jeunes années d'adolescence. Il regroupait tout ce qu'elle aimait : un regard à vous faire chavirer, un sourire ravageur, du charisme, un humour parfois douteux et un esprit aiguisé. Oui, il était son modèle masculin. Et cela, même un divorce, même une tromperie ne l'effacera pas. Il y avait juste sa confiance en lui, sa confiance en soi qui pêchaient encore un peu, même si doucement, ils tentaient d'effacer le gouffre. Les épreuves subies cette année avaient fortement aidé à cela. Ils avaient vécu des moments difficiles, mais qui avaient montré un point essentiel : ils étaient toujours là l'un pour l'autre. Il avait été là pour son accident. Elle avait directement rappliqué en apprenant qu'il était à l'hôpital. Et c'était rassurant, c'était beau de savoir qu'il y avait toujours ce soutien, cet attachement entre eux. Attachement qui se ressentait de plus en plus au travers de leurs mots, de leurs regards, de leurs gestes. Peu à peu, ils s'avouaient ce qu'ils avaient sur le cœur, cette envie de croire en l'autre, de croire en eux. Cela aidait Romy à abdiquer, à baisser les armes, comme à cet instant où elle déposa ses lèvres sur les siennes pour un tendre baiser. Elle n'avait pas arrêté de penser à leur dernier baiser, ne sachant pas comment agir, s'il fallait faire comme si rien ne s'était passé. Mais au fond d'elle, l'envie de réitérer l'expérience s'était faite ressentir et aujourd'hui, c'était tout naturellement qu'elle avait comblé la distance. « Un peu, quand même ! Même si on a toute notre tête. » répondit-elle quand il parla des moments de faiblesse. C'était quand l'inquiétude ou la peur s'étaient faites ressentir qu'ils laissaient leur réserve de côté. Elle espérait qu'ils aient le cran de se rapprocher quand tout irait bien. Alors quand il lui avoua en avoir toujours crevé d'envie, elle lui adressa un tendre sourire comme réponse. Elle savait qu'il parlait surtout de ces années après le divorce. Mais ce n'était pas vraiment le moment de rebondir sur cela. Elle finit par se relever, gardant son sourire sur les lèvres : « Je vais te laisser te reposer. Je repasse demain avec Arthur. » Elle le couva du regard avant d'ajouter, petit sourire sur les lèvres : « Et ne râle pas trop envers les médecins... » Un rire ponctua sa phrase. Elle récupéra ses affaires, le salua et quitta la chambre pour qu'il puisse enfin se reposer.

Fin