I can taste you on the tip of my tongue ı Maximillian

Vite. Vite. La journée de boulot est terminée, il faut vite rentrer. Maximillian n'est pas de fermeture cette fois-ci, et pour cause, il en a fait la demande. Ce soir, ce n'était pas question de fermer la boutique, il avait quelque chose de mieux de prévu. Impatience, cœur battant, l'homme rentre chez lui et se débarrasse de ses vêtements de la journée. Pour elle, il se fait beau, prend une seconde douche pour effacer les traces d'une longue journée de labeur. Suédois se glisse dans la cabine de douche et laisse couler l'eau chaud contre sa peau opaline. Cheveux plaqués, humides, gel douche et shampoing embaume la salle de bain. Vapeur sur les vitres, le miroir. Il y reste un moment, profitant de la sensation de bien-être, muscles qui se détendent. Rester debout à longueur de temps est épuisant, l'être humain n'est pas fait pour ça. Vite, pas une minute à perdre. Une fois la toilette terminée, il s'empresse de se sécher et de fouiller dans sa grande armoire pour trouver LA tenue de ce soir. Bien souvent, il mari élégance et décontraction, un mariage pointilleux mais, qui bien fait, donne de très bons résultats. C'est décidé, Maximillian opte pour cet ensemble. Marcel blanc simple pour commencer, chemise florale habille ses épaules, quelque peu ouverte. Pantalon à pince noir, le tout accompagné d'une veste de costume à la couleur chocolat foncé, manches retroussée. Cheveux fraîchement coupés, rendez-vous chez le coiffeur prit il y a trois jours à peine. Mèches brunes plaquées vers l'arrière, dégagent le visage et mettent en avant le vert de ses yeux.

Quelques gouttes d'un parfum boisé pour agrémenter le tout et c'est parti. Clef dans les mains, le trentenaire quitte son domicile, myocarde en aller-retour comme s'il s'agissait de son premier rendez-vous galant, comme un adolescent découvrant l'amour. Mais il n'en n'est rien. Scandinave a l'habitude d'aller voir cette superbe femme, Gracelyn. Une femme plus mûre de treize ans, mais cela n'a pas d'importance. Aucune attache, pas de sentiment dans cette relation. Maximillian aime beaucoup sa compagnie, ils passent de très bons moments ensemble. Un sourire naît sur ses lèvres, impossible de le décrocher, le bonheur se lit sur son visage. Porte fermée à clef, volant en main, c'est décidé et pressé qu'il se dirige vers le domicile de la quarantenaire. Le trajet est interminable et pourtant il roule prudemment, il serait dommage d'avoir un accident sur le chemin. Elle ne va pas s'envoler, mais l'impatience ne le quitte pas. Plusieurs minutes à engloutir les kilomètres, et le voilà enfin arrivé à destination. Les battements de son cœur s'emballent alors qu'il quitte le siège conducteur. Moment tant attendu, la journée était encore plus longue en sachant la soirée qui l'attendait.

Devant la porte, aucune hésitation. Posté de toute sa hauteur, le bellâtre frappe à la porte et entend déjà les talons claquer contre le sol se diriger vers lui. La lumière de l'entrée éclaire tout son être, son regard se pose sur la brune qui, comme à son habitude, est merveilleusement bien habillée. « Bonsoir.. » Sourire se fait plus grand alors qu'il accepte son invitation et entre en faisant quelques pas. Porte se referme derrière lui, la soirée peut commencer. Lippes se pincent entre elles devant son compliment, les yeux se font taquin. « Mais vous êtes encore plus élégante, Madame Scott. C'est toujours un plaisir de vous voir. » Très bonne entente entre vous, le feeling passe à merveille, comme si ces années qui vous séparent ne signifiait rien. Émeraude de ses yeux la dévore littéralement, sa voix résonne avec douceur. « Le bonheur est partagé. J'avais hâte de venir ici, la journée a été longue... J'en trépignais d'impatience. » Ils se voient régulièrement, et à chaque fois, le temps lui semble s'écouler lentement lorsqu'ils ne se voient pas. La suite donne très clairement le ton de la soirée, de ce qui va suivre. Haussement de sourcils, le Suédois prend un air innocent, presque candide, ses mains s'accrochant à celle de la brune. « Oh vraiment ? Quels genre de projet as-tu en tête ? Je serai curieux de connaître le programme de ce soir...» Il se doute très bien de ce qui les attend, mais adore jouer un peu. Attention se porte sur le maquillage de la belle, léger mordillement de lèvre. « Douce tentation que voilà, j'ai envie de t'embrasser, mais je n'aimerai pas abîmer le rouge de tes lèvres. » Maquillage qui la met en valeur, bien qu'elle n'est pas besoin de ça pour paraître belle. Grace a un charme, une beauté fatale naturelle. Max ne lui résiste pas, impossible. Il succombe d'ailleurs à la tentation et se penche au-dessus d'elle pour venir capturer ses lèvres. Le brun a toujours trouvé qu'elles avaient un goût sucré, fruité. Une belle pomme rouge, le fruit défendu dans lequel il rêve de croquer à nouveau.