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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)

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Conchobáhr Rosenbach
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MessageSujet: i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)   i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan) EmptyJeu 27 Juin 2024 - 20:55

Y’avait pas mal d’associations qui avaient eu leur fin d’année financière à l’automne, à la fin mars, et du coup on entrait dans la grosse période des assemblées générales annuelles. Ça ne faisait jamais vraiment mon affaire, parce que c’était aussi la grosse période pour Head Ahead, puisque le spectacle d’hiver était à la fin juin. Ce samedi, quoi. Alors, de passer mon jeudi soir à une assemblée générale annuelle d’un autre organisme, juste pour bien réseauter, montrer mon soutien et assurer mon devoir de représentation, ça m’tentait pas trop. Mais bon, au moins, c’était pour une association que j’aimais bien, une association de loisirs pour les personnes aînées et pis la directrice était vraiment une personne remarquable. Y’avait un goûter d’inclus, pour permettre aux gens de se parler un peu autour des tables. J’avais pas trop la tête à ça, j’avais l’impression d’avoir encore mille détails à régler pour le spectacle de samedi, mais ça allait devoir attendre. Et pis, j’avais une belle grosse équipe de bénévoles cette année, dont Sara qui s’était ajoutée en début de semaine. Elle était déjà un atout et je savais que l’organisation était entre de bonnes mains. J’arrivai à la salle quelques minutes seulement avant le début de l’ouverture de l’assemblée. Je donnai rapidement mon nom à l’entrée, pour confirmer ma présence, et on me donna mon numéro de table. La sept. J'entrai dans la salle déjà comble et je repérai rapidement une chaise libre à la table sept … et la personne qui se trouvait à côté de la chaise vide. Joan. Elle remplaçait probablement Dereck pour représenter Adventure Seekers. Bordel. Dans les trois dernières semaines, j’avais pas mal tout fait pour ne pas repenser à elle, à son corps, à son sexe, à ses lèvres autour du mien … Ça avait été un échec monumental. J’avais beau avoir le cœur baignant dans l’chaos des sentiments, j’avais beau avoir des pensées qui partaient dans tous les sens, les souvenirs de ce moment avec Joan trouvaient toujours le moyen d’y revenir. Parfois pour quelques secondes, parfois pour quelques minutes, parfois l’temps d’un fantasme que je réinventais à chaque fois. D’la voir là, d’savoir que j’allais devoir passer la soirée à côté d’elle, ça me troublait évidemment. Assez que je pensai revirer de bord, mais bon, plusieurs têtes s’étaient tournées vers moi à mon entrée, ce serait bizarre que je reparte. Ça ne lancerait pas une très belle image. J’pourrais feindre de recevoir un appel d’urgence par rapport à mes enfants ? Non, bordel, fallait que j’assume. Je m’avançai vers la place libre et je saluai chaque personne présente, me présentant aux nouveaux visages que je ne connaissais pas, avant de m’asseoir, en lançant juste un rapide regard à Joan, ne la saluant que par politesse et pour pas avoir l’air froid aux yeux des autres.

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saw a girl that I used to know, it's funny how a heart moves on. she's got a home and a family, I get the feeling she's forgotten me. people leave their mark and go like footprints in a winter snow. (@KODALINE)
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Joan Duquesne
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MessageSujet: Re: i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)   i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan) EmptyJeu 27 Juin 2024 - 21:24

La fin d'année s'approchait doucement pour le milieu associatif et c'était synonyme des assemblées générales, des buffets, des p'tites réunions qui s'éternisent. Et aussi fou que cela puisse paraître, malgré mes frasques à la dernières réunions des financements, malgré le fait que Dereck m'avait sérieusement remonté les bretelles après mon esclandres auprès de l'asso de Conchobàhr, il m'avait davantage donné de responsabilités. Peut-être que finalement, mon p'tit côté combative, ça l'avait charmé. Bien que mon but n'est jamais été de charmé Dereck, ce vieux gars un peu bourge qui manquait jamais une occasion de porter fièrement ses montres de luxe. A la limite du dégoutant. Mais on s'entendait bien lui et moi, aussi fou que cela puisse paraître. Et il m'avait donc mis sur le coup de l'assemblée générale d'une asso qui oeuvrait en faveur des anciens. J'sais pas si j'étais la plus encline à réseauter comme il se doit, mais j'prenais mon rôle à coeur, arrivant à l'heure et prenant place sur la table numéro sept. Elle avait les choses bien, la directrice de l'asso, et on était nombreux. L'ambiance était bonne, j'faisais des efforts pour pas paraître bourrue, pour pas que cette image me colle trop à la peau. J'étais donc assise, les jambes croisées, reculée un peu sur ma chaise, un peu dans mes pensées. Ca disctutait, j'prenais part parfois, mais la plupart du temps, j'attendais. Quoi, je sais pas, mais j'étais en position passive, assurément. Dans mon champ latéral, je voyais quelqu'un s'approcher de notre table, j'tournais mécaniquement le regard et aussitôt, j'sentais un petit boom en dedans. Wo. Bien évidemment que j'aurais du y penser à Concho. Pour être honnête, j'y avais beaucoup penser ces dernières semaines. Beaucoup trop à mon goût. Mais il avait cette fâcheuse tendance à pop-up dans mon esprit, ses lèvres, nos baisers, son érection contre ma langue, ouais ce genre de p'tites pensées intrusives contre lesquelles je tentais de me battre. Mais il avait forcément mis pas mal de bordel dans ma tête. Ca m'arrangeait pas, d'être éprise d'un gars, c'était pas dans mon mindset habituel. Alors j'reléguais ça le plus possible au rang de fantasme, d'un truc qui arrivait plus jamais. Pour pas m'perdre. Mais forcément, d'le savoir là, qui prenait place juste à mes côtés, ça me rendait un peu fébrile. Mais même si j'étais bien perturbée en dedans, je montrais rien à l'extérieur. Me contenant d'me redresser un peu sur ma chaise, relevant cette fois plus frontalement le regard vers lui, lui adressant un sourire courtois, et un p'tit signe de la tête, en réponse à sa salutation polie. On avait bien évidemment pas rediscuter de ce qui c'était passé entre nous, et c'était clairement pas le moment de le faire. Alors l'ignorer, ne pas le regarder, c'était assurément la bonne solution. Naturellement ça parlait association, et bilan financier, topo sur les inscriptions, tout ça. J'manquais pas l'occasion de fanfaronner un peu des réussites d'Adventure Seekers en discutant avec ma voisine de droite. "On a presque doublé nos membres, pour la saison prochaine, j'crois que nos efforts ont fini par payer." que j'dis alors que j'peux pas m'empêcher de sentir la présence de Concho juste de l'autre côté. Si j'suis bien attentive, j'suis presque certaine de percevoir son parfum, qui m'enveloppe. Mais j'dois rester focus.

@Conchobáhr Rosenbach

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"s'il fallait se taire alors j'ai vraiment tout gâché, j'aimerai que tu cèdes à mes propositions, éloignons-nous d'ici, prends ça comme une mission, devenons invisibles, je lui ai dit "à tout à l'heure", il a pris ça comme un missile"(c)endlesslove.
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Conchobáhr Rosenbach
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MessageSujet: Re: i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)   i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan) EmptyJeu 27 Juin 2024 - 21:56

Je sentis le corps de Joan se crisper lorsqu’elle me vit. Ou alors était-ce mon imagination ? Ou peut-être que c’était juste mon envie, parce que tout ce que je voulais maintenant qu’elle était dans mon champ de vision, c’était effectivement que son corps se contracte sous l’effet de ma langue contre son sexe, contre ses seins, contre tout son corps. J’avais pas eu la chance de découvrir chaque parcelle de sa peau. Nous n’étions pas allés jusque-là. Mais croyez-moi que dans mes fantasmes, j’y étais allé, jusqu’au bout, j’l’avais imaginée par tous les côtés sous toutes ses coutures. Rien battrait la réalité, me direz-vous. C’est vrai. Sauf que je pouvais pas aller là. Fallait que ça reste entre mes deux oreilles – et pis un peu entre mes jambes, quand même. C’était beaucoup trop compliqué dans ma vie, actuellement, pour que j’y rajoute une variable de plus. J’avais cette fâcheuse tendance à ne jamais écouter la voix de la raison, et il fallait que ça change. C’est pourquoi je décidai de l’ignorer le plus que je pouvais, Joan. De ne reconnaître sa présence que juste assez, que juste pour que ça n’ait pas l’air trop bizarre. Si je ne la saluais même pas, ça me donnerait l’air impoli et ce n’était pas le but. Je ne lui adressai donc qu’un sourire et un hochement de tête alors que je prenais place à côté d’elle. Elle me rendit bien cette froideur qu’on serait sans doute les seuls à remarquer, à saisir. Après le moment intense, torride et passionné qu’on avait échangé trois semaines plus tôt, on aurait pu s’attendre à un peu plus de familiarité, de proximité. C’aurait été possible même en faisant preuve de professionnalisme. Mais non, rien d’ça. Comme si on ne se connaissait pas. Et au fond, c’était pas faux. J’la connaissais pas vraiment, Joan. Je savais juste qu’elle était chiante et jalouse du financement de Head Ahead et qu’elle ne se gênait pas pour dire tout haut ce qu’elle pensait. Je savais juste ce qu’elle goûtait. Je savais juste le regard qu’elle lançait aux hommes quand elle s’agenouillait devant eux. Je savais juste qu’elle me rendait complètement fou et que j’avais envie d’elle. Naturellement, je me tournai donc à l’opposé d’elle, discutant plutôt avec la personne se retrouvant à ma gauche, ce qu’elle fit aussi en discutant avec sa voisine de droite. « Je dirais que chez nous aussi, on ressent pas mal plus la détresse des jeunes, par rapport au prix du panier de consommation qui explose. On pourrait penser que ça impacte que les parents, mais au fond plus les parents ont ce stress, plus la vie à la maison peut être intolérable, dans des familles déjà pauvres ou dysfonctionnelles. Les jeunes écopent aussi. » Et on continuait à parler politique, à parler enjeux sociaux, à échanger sur les réalités de nos populations cibles, même si dans ma tête, j’étais pas là du tout. Dans ma tête, ma main se posait sur la cuisse de Joan et remontait vers son entre-jambe. Dans ma tête, j’l’emmenais derrière le rideau à l’avant de la salle et j’reprenais les choses là où on les avait laissées. Je lui jetais quelques regards de temps en temps, à Joan, ne grappillant que quelques bribes de sa conversation avec sa voisine. De toute façon, c’était pas dans sa conversation que je voulais m’insérer. C’était en elle.

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Joan Duquesne
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MessageSujet: Re: i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)   i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan) EmptyJeu 27 Juin 2024 - 22:36

Qu'est ce que ça pouvait m'agacer, là, d'être en train de fondre en dedans, rien qu'avec l'idée qu'il soit juste assis à côté de moi. Il m'prenait toute la bande passante de mes idées, j'peinais à suivre le fil des conversations et j'avais beau l'ignorer, c'est comme s'il s'infiltrait par tous les interstices possibles et imaginable de mon esprit et qu'il était là, devant moi, complètement nu et qu'il me tendait la main, genre "viens". C'est ça l'image que j'avais en tête là, non stop, alors que les conversations restaient focus sur les financements, les bilans participatifs, et tout ce que comptait de plus ennuyant le monde associatif. Je le voyais dans mon champ de vision, en train de discuter et moi j'tentais de suivre ma propre conversation. Mais j'me perdrais un peu. C'était pas très intéressant la manière dont je rebondissais sur ce que disais les autres, parce que la seule chose que j'avais en tête c'était Concho et son fucking sex appeal. J'me détestais là, tout de suite, de pas être en mesure de reprendre le dessus, de pas continuer sur la lancée de ce que je savais être, un peu piquante et investie. Non, là, j'étais juste en train d'sombrer dans la folie de pensées sexuelles qui venaient frapper mon esprit, à chaque micro seconde. Et j'me donnais chaud moi même, à imaginer les lèvres de Concho sur les miennes et un peu partout sur mon corps. Ca devenait irrespirable et le pire dans tout ça, c'est qu'il laissait tellement rien paraître Concho, que j'avais le sentiment d'être la seule dans ce mood là. J'me sentais un peu ridicule, et faible aussi. Comment il avait fait pour me mindfuck comme ça, en aussi peut de temps? Parfois, assez subtilement, on croisait nos regards, j'tentais de pas lui envoyer de signaux, parce que j'voulais certainement pas être la première à flancher. Et encore moins être la seule et d'sentir que j'étais solo dans cette histoire. Mon égo en prendrait un trop gros coup et j'voulais pas me risquer à ça, de perdre la face. Alors, j'cherchais des issues, fallait juste que j'aille respirer un peu d'un autre air que celui que je partageais avec lui, juste pour me ressaisir. Alors, j'en profitais, après avoir terminé ma canette d'eau pétillante, pour me lever. Dans mon mouvement, le tissu de ma robe effleura le bras de Concho. J'quittais la table, me dirigeant vers le buffet, écrasant la canette entre mes doigts, avec une force qui me surpris moi même. Comme si j'passais une certaine forme de frustration, un truc bien viscéral en dedans, qui me hurlait de lui prendre la main et de l'emmener suffisamment loin pour laisser exploser mon envie de lui. Mais à la place, j'jettais avec vigueur la canette dans une poubelle avant d'en reprendre une, l'ouvrir fébrilement, avant de m'en prendre de grande gorgée, plaquant mes lèvres contre le rebord de l'objet métallique et me surprenant à penser, instant, que j'préférerais que ça soit autre chose, qui soit entre mes lèvres, à ce moment même.

@Conchobáhr Rosenbach

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MessageSujet: Re: i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)   i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan) EmptyJeu 27 Juin 2024 - 22:54

J’étais normalement bien investi dans mes conversations lorsqu’il s’agissait de l’inaction gouvernementale face à la lutte à la pauvreté, du manque d’investissement dans le filet social, dans la déresponsabilisation de l’État face aux différentes crises. C’était un sujet qui m’faisait vibrer, qui m’rendait en colère et qui faisait de moi un véritable moulin à paroles. Là, avec la présence de Joan à quelques centimètres de moi, j’avais l’impression de sortir des réflexions prémâchées et recrachées avec désintérêt. Pourtant, c’était pas le cas. Mais mon esprit était ailleurs. J’avais pas la tête à analyser plus que ça les dernières actualités par rapport au prix des logements ou du panier d’épicerie. J’avais pas envie d’parler des propositions des élu-e-s. J’avais envie que Joan aille se cacher sous la table et qu’elle me fasse une fellation, là, au beau milieu de tous ces gens auprès de qui on devait faire bonne figure. Ça m’donnait chaud rien que d’y penser et j’avais l’impression que mes joues étaient en feu. J’étais très certainement un peu rouge dans l’visage, en tout cas c’est comme ça que je me sentais. Enflammé. J’espérais que Joan ne remarquerait rien, qu’elle ne lirait pas le trouble dans mes yeux, qu’elle ne comprendrait pas que si j’avais autant chaud, c’était pas parce que la salle n’était pas assez ventilée, c’était parce qu’elle était trop proche de moi. Au bout de quelques minutes, Joan se leva avec sa canette d’eau pétillante qu’elle venait de terminer. Le tissu de sa robe effleura mon poignet, là où la manche de ma chemise s’arrêtait. Juste ça, rien que ça, ça électrifia mon corps tout entier. Une décharge qui me traversait. Des p’tits picotements dans le bas de mon ventre et partout ailleurs.  Un cœur qui s’emportait. Puisqu’elle me faisait désormais dos, s’éloignant vers le buffet, je la regardai partir. Mon regard baissa jusqu’à ses fesses, puis ses jambes, puisque sa robe s’arrêtait à la mi-cuisse. Je reportai mon attention sur la conversation que mes voisins de table avaient, mais je ne suivais plus du tout. « Excusez-moi, je reviens. » Je me levai, posant une main sur ma cravate pour la garder en place et qu’elle ne traîne pas dans la petite assiette devant moi. Je contournai ma chaise, du côté du vide laissé par Joan, et j’allai la rejoindre au buffet alors qu’elle jetait sa canette dans une poubelle. Je me râclai un peu la gorge en arrivant à ses côtés. Sans la regarder, je déclarai : « Ça se recycle. L’environnement non plus, tu n’as pas ça à cœur ? » Relancer les offenses, c’était toujours bien mieux que de ne pas pouvoir lui parler.

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MessageSujet: Re: i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)   i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan) EmptyJeu 27 Juin 2024 - 23:20

Mais c'était quoi mon problème là? J'étais en train d'me chauffer toute seule, en solitaire, avec juste mon esprit et les images toutes plus indécentes les unes que les autres, qui virevoltaient dans ma tête. J'avais beaucoup trop chaud, et pis en plus, j'avais l'impression de pas assez m'y connaître dans le domaine, j'avais l'impression que les gens autour de moi, maîtrisait à la perfection leur sujet. J'me sentais perdre pied. C'était pas habituel. D'habitude, j'étais plutôt comme les chats, qui retombent toujours sur leurs pattes, là, j'étais juste noyée. J'me laissais presque bercée par la voix de Concho que j'entendais à ma droite. Et j'suffoquais. J'me levais finalement, parce que j'avais besoin d'air. Il faisait pas spécialement chaud pourtant, dans cet endroit, mais c'était Concho et sa simple présence qui rendait le truc beaucoup trop bouillant. Mais j'avais l'impression que lui, ça lui faisait ni chaud ni froid. Que j'étais la seule à fondre en dedans. Alors prendre un peu de distance, c'était la meilleure des solutions. Pour retrouver mes esprits. En avançant vers le buffet, j'me surprenais à espérer que Concho me matte. Et qu'il me rejoigne, en surgissant derrière moi, posant ses mains sur mes hanches et appuyant son entre-jambe contre mon fessier. Nan mais, ma pauvre Joan, ça va pas bien dans ta tête.. voilà ce que j'essayais d'me dire alors que je venais de me débarrasser de ma canette et que j'en buvais une belle partie de la nouvelle, comme si de l'eau allait vraiment me mettre les idées en place. P'tete qu'un verre de rhum, ou de vodka, un truc bien fort, ça m'aurait plus aider. Mais c'était pas le genre d'ici. Et là, alors que je pensais avoir quelques secondes de répit, j'entendais à mes côtés une voix qui résonnait. Concho. Deuxième boom dans ma poitrine. Il s'était immiscé là, presque sneaky, sans me regarder, juste à côté de moi. Et il venait pas me dire à quel point il avait d'me sauter dessus, non, il venait me faire sa p'tite morale concernant le recyclage. Supposant que ça me tenait pas à coeur. Je m'arrêtais une petite seconde, la canette toujours contre mes lèvres, terminant ma gorgée puis je remettais ma tête droite, non sans passer mon poignet contre le coin de mes lèvres, lentement, levant les yeux vers Concho. Innocent comme geste me direz vous.. ça l'était beaucoup moins quand on connaissait ce qu'il s'était passé entre nous, au pied de l'arbre sacré. "Tu veux que j'aille la récupérer et que j'm'excuse, pour satisfaire ton p'tit égo?" que j'lui demandais, très tranquillement. Surtout, ne pas lever le ton, faire en sorte que de l'extérieur, tout ait l'air calme. Serein. S'il voulait que j'me penche pour récupérer cette canette et qu'il en profite pour soulever ma robe, alors ouais, ça pouvait peut-être être envisageable. Mais, j'comptais pas être docile, ça non.. Quittant son regard, j'attrapais une fraise sur le buffet, et je l'approchais de ma bouche. Toujours innocemment, replantant mes yeux dans le siens. "J'te donnerais pas cette satisfaction là, t'as frappé à la mauvaise porte." que j'dis tranquille avant de croquer dans le fruit sucré. J'gardais la tête la plus froide possible, mais c'était presque mission impossible s'il restait là, dans mon espace.

@Conchobáhr Rosenbach

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MessageSujet: Re: i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)   i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan) EmptyVen 28 Juin 2024 - 0:39

tw : mentions sexu

Juste une phrase, lâchée comme ça dans les airs, dans le silence qui nous habitait depuis quinze minutes, depuis que je m’étais pointé à sa table. Une phrase qui aurait pu être toute autre, si j’avais assumé ce que je ressentais, si j’avais acknowledge tout l’effet que Joan me faisait. Mais non, il ne fallait pas, il ne fallait pas glisser, se perdre encore plus, laisser le brouillard s’emparer de ma vision une seconde fois. C’était con puisqu’au fond, le brouillard il était déjà dans toutes mes pensées, m’empêchant d’réellement me trouver dans le moment présent, puisque dans mon imagination, j’étais toujours ramené à Joan. J’avais eu envie, en marchant jusqu’à elle, d’arriver derrière elle et de poser ma main sur sa nuque, puis d’exercer une pression pour qu’elle se penche vers le buffet. J’lui aurais mis la tête entre le plateau de fruits pis celui de petits gâteaux. J’aurais relevé sa robe, tassé sa petite culotte, pis je l’aurais prise là devant tout le monde. Dans mes songes, c’est comme ça que ça se passait. Dans la réalité, ce n’était évidemment pas aussi simple, et surtout il ne fallait surtout pas qu’elle sache à quel point j’étais sous son emprise. Si elle savait, j’étais foutu. Joan, elle s’en délecterait, elle en jouerait, d’avoir tout le pouvoir sur moi. Alors, à la place, cette phrase. L’importance du recyclage. Pourtant, en ce moment, je n’en avais rien à foutre de l’environnement. Le monde pourrait brûler, tant que j’brûlais contre son corps. Non, non, quand même pas. Come on, Concho. Fallait que j’en revienne. Joan s’arrêta dans son mouvement, la canette contre ses lèvres alors que je la regardais du coin de l’œil. Puis, quand elle releva la tête, elle passa son poignet contre le coin de ses lèvres, enlevant la petite goutte d’eau pétillante qui s’y était attachée. Jesus fucking Christ. Elle faisait exprès. Elle savait exactement quoi faire pour me faire perdre la tête. Elle savait. Point. Rien que cette image, ça m’acheva. J’pouvais définitivement pas m’écarter du buffet, maintenant. À sa question, j’aurais eu envie de répondre : je veux que t’aille la récupérer pis que tu t’agenouilles devant moi, pis que tu me suces pour te faire pardonner. Mais ce genre de commentaire, ce n’était pas moi, c’était out of character, totalement. Pourtant, toutes ces pensées intrusives, elles étaient comme un tsunami dans ma tête. Y’avait plus aucune façon de me raisonner. « Pas obligée de t’excuser, fais juste la mettre dans le bon bac, pis j’ferai comme si j’avais rien vu. Ta réputation restera intacte. » Je savais même pas pourquoi je disais tout ça. Je savais plus quoi lui dire alors j’disais n’importe quoi. Je regardai Joan prendre une fraise et l’approcher de ses lèvres. « Si tu me donnes pas cette satisfaction-là, laquelle tu vas me donner ? » Je pris un quartier d’orange, et en le prenant à deux mains, je mordis dans le fruit juteux. Ce jeu-là, Joan, il se joue à deux.  

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MessageSujet: Re: i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)   i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan) EmptyVen 28 Juin 2024 - 1:11

tw : allusions sexuelles.

Il faisait horriblement chaud. Et pourtant, juré que c'était climatisé, et ma robe était pas bien épaisse, elle virevoltait à chacun de mes mouvements, comme si elle se tenait prête à être relever par Concho, à la moindre occasion. C'était ça qui me donnait chaud en réalité. C'était lui, là, avec tout ce qu'il dégageait de sex appeal et d'appel aux vices, sans même le savoir, il était à l'origine d'une tempête au creux de mon ventre. Et j'arrivais pas à savoir, quand il s'approchait de moi, à ce buffet, avec sa morale sur le recyclage, s'il était vraiment investie dans la cause, s'il venait juste faire son p'tit chef auprès de moi, comme il aimait tant le faire, ou si c'était juste qu'il avait été attirée à moi, comme moi je l'étais, attirée par lui. Mon esprit était en ébullition, il partait dans tous les sens, c'était incontrôlable à quel point j'avais envie de lui là, de fusionner avec lui, que ça soit sauvage et primitif, qu'il me prenne là, sur le buffet, peut importe la manière. Que les fruits et les gâteaux salés soient débarrasser du comptoir dans un geste impulsif, qu'il me soulève là, relevant ma robe et que toutes ces fucking personnes disparaissent pour toujours, nous laissant là, juste lui et moi, et notre pulsion. Notre discussion, ce que je m'entendais lui dire, ce qu'il me répondait, c'était pas ça qui se jouait vraiment entre nous, c'était nos gestes, nos regards. C'était mon poignet contre mes lèvres, c'était mes yeux dans le siens, et c'était fucking bon. J'trouvais rien à répondre à ce qu'il avait dit, j'avais même un peu oublié de quoi on parlait, ce qui comptait là, c'était ce quartier d'orange qu'il dévorait devant moi, à pleine bouche. Bordel, j'en venais à ressentir d'la jalousie pour un fruit, que ses lèvres délicieuses entre en contact avec mon corps, plutôt qu'avec la pulpe de l'agrume. Quelle satisfaction lui donner à ce stade? J'pourrais lui répondre tout un tas de truc en réalité, j'manquais vraiment pas d'idée pour combler cette proposition, et j'arrivais pas tellement à savoir s'il parlait d'une réelle satisfaction ou si sa phrase était bourrée de second sens. J'buggais, un instant, sur ses crocs plantés dans l'orange, et j'me tournais entièrement de son côté, basculais la tête légèrement sur le côté. "J'pourrais t'en donner tout un tas, ça c'est certain." que j'dis alors que je sentais que j'étais littéralement en train de perdre le contrôle, parce que l'envie, elle était beaucoup trop présente. Alors j'me penchais vers lui, m'approchant de son oreille, pour être certaine que ce que je m'apprêtais à lui dire resterait bien secret, entre lui et moi. "J'pourrais assurément être très éco-responsable et faire bien bien attention au recyclage ou alors j'pourrais aussi t'emmener dans un coin un peu isolé et voir comment régler le problème différemment." Nan mais, ça va pas la tête? J'avais vraiment dit ça? Concho venait avoir raison de moi, et j'venais de lui donner un pouvoir incroyable sur la situation, sur moi, sur tout. J'me reculais, après lui avoir souffler ses obscénités au creux de l'oreille et j'le regardais, avec ce p'tit regard de biche qu'il commençait à connaître maintenant.

@Conchobáhr Rosenbach

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"s'il fallait se taire alors j'ai vraiment tout gâché, j'aimerai que tu cèdes à mes propositions, éloignons-nous d'ici, prends ça comme une mission, devenons invisibles, je lui ai dit "à tout à l'heure", il a pris ça comme un missile"(c)endlesslove.
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Conchobáhr Rosenbach
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MessageSujet: Re: i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)   i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan) EmptyVen 28 Juin 2024 - 3:14

Moi aussi, j’aurais préféré que ce quartier d’orange, ce soit le corps de Joan, son intimité, son sexe excité, pour moi, à cause de moi. Ce goût d’agrumes que j’avais sur le bout des lèvres n’était pas de taille face au goût de Joan. J’aurais tout donné, là, pour pouvoir m’enfouir de nouveau la tête entre ses jambes et la sentir jouir contre ma bouche. Mieux que ça, je rêvais désormais de pouvoir m’insérer en elle, de l’habiter de mon plaisir tendu, tendu comme nos présences dans cette même salle. C’était probablement le pire scénario, le pire contexte, dans lequel revoir Joan après ce moment torride au pied de l’arbre sacré. Cette salle était bondée de gens, des partenaires, des conseillers municipaux, des bénévoles, bref tout un tas de personnes que nous devions fréquenter dans le cadre de nos jobs. Ce n’était absolument pas le moment de se laisser distraire, ou d’attirer l’attention. J’étais venu ici pour écouter l’assemblée générale, prendre des nouvelles de l’association et surtout, rester discret et silencieux. J’avais déjà tellement de choses en tête avec le spectacle hivernal, pourquoi fallait-il que Joan se faufile tout en haut de mon fil de pensées ? J’avais l’impression qu’il fallait que je la sorte de mon système, un peu comme une chanson qu’on a de coincée dans la tête et qu’on doit écouter et réécouter pour enfin s’la sortir de là. Le risque, là-dedans, c’est que la chanson me revienne constamment dans la tête. Que j’y prenne bien trop goût, au son de Joan qui jouissait dans mes oreilles. Qu’elle n’en sorte jamais, d’mon système. Qu’elle y rentre, bien installée, et que ça devienne bien trop compliqué. C’est pour ça qu’il fallait que je revienne sur le droit chemin, bordel, je n’étais pas ici pour ça. Mais quand Joan s’approcha de mon oreille pour me murmurer qu’elle pourrait être très éco-responsable, ou bien m’emmener dans un coin isolé pour régler autrement le malentendu, elle termina de m’achever. Je me raclai la gorge alors qu’elle me faisait son regard de biche, celui qui m’avait fait craquer la dernière fois. « Je … » L’hésitation. La tentation. Pris au dépourvu, pris par surprise, par cette présence qui m’enflammait, par ces paroles qui m’embrasaient. Je tanguais, entre le bien et le mal, entre la raison et la passion. Je n’étais moi-même pas sur ma propre longueur d’ondes. J’savais plus où j’en étais. « J’étais juste venu me chercher un café. » Un café, really ? Je n’en prenais jamais une fois l’heure du lunch passée, ou alors très rarement, parce que clairement ça allait me tenir éveillé une bonne partie de la nuit. Et disons que ces temps-ci, ce n’était pas les thèmes qui manquaient dans ma tête, pour me garder éveillé longtemps. Je me versai quand même le liquide chaud dans une tasse et, pendant que je m’exécutai, la directrice de l’association débuta son mot d’ouverture. Sauvé par la cloche. Sans adresser un autre regard à Joan, parce que je craignais ce que j’y lirais, je retournai m’asseoir. Et je me sentais vide. Je me sentais confus. Perdu. Déçu. Et très con.

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MessageSujet: Re: i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)   i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan) EmptyVen 28 Juin 2024 - 15:08

Un café ? Il était venu chercher un café ? Wo. C'est comme si j'me réveillais d'une transe ou d'une séance d'hypnose mais que les étapes de la phase de retour à l'éveil n'avait pas été respectées. J'me sentais .. conne, ébêtée débile, assommée. J'trouvais bien évidemment rien à répondre, j'regardais juste Concho se servir son fucking café et en profiter pour filer puisque Steffy, la directrice de l'asso qui nous accueillait, entamait son discours. Moi j'restais là, avec tout le mix de feels qui tournaient dans ma tête, j'calais ma hanche contre le comptoir du buffet et j'me tournais vers la petite scène, et j'faisais mine d'écouter.  Mais en dedans là, dans mon esprit, ça n'avait jamais été autant le bordel. J'y comprenais plus rien. Ni à moi, ni à lui. Comment j'me sentais conne là, d'avoir pu lâcher ça à Concho, d'avoir clairement mis en lumière ce que j'avais dans la tête, de l'avoir allumé avec des mots et un regard, et pis d'constater que lui, ça lui faisait trop rien. C'était terrible ça, d'me rendre compte que j'avais été seule la dedans. Comme les gamines de 14 ans qui s'inventent des histoires avec des acteurs, ou des gars du lycée, plus grands et plus beaux qu'elles.  J'me sentais exactement comme ça. J'repassais en boucle le moment où on s'était parlé, et en vrai de vrai, je m'étais probablement monté la tête toute seule, parce que tout ce que faisait Concho avait une consonance sexuelle pour moi. Mais jamais manger un quartier d'orange n'avait été un appel aux vices, sauf dans ma p'tite tête de dégénérée. C'est ça, j'me sentais un peu folle là aussi. Concho allait probablement finir par me catégoriser comme une aguicheuse/nymphomane, s'il comptabilisait nos trois dernières interactions. Et comme si ça suffisait pas à tout ce mélange de sentiments, je me sentais aussi bien bien vexée. Piqué dans mon égo. Blessée presque. C'était à la limite du caprice. Et ce qui m'emmerdait le plus à ce jour, c'était pas tant le fait d'être complètement éprise de Concho et de me faire trois milles fantasmes à la minute, c'était pas le fait qu'il soit pas spécialement intéressé par moi, c'était pas tant le fait qu'il avait p'tete juste profiter de ma présence devant l'arbre sacré pour juste passer un bon moment et réussir à passer à autre chose aussi facilement, c'était surtout le fait qu'il sache. Qu'il sache qu'il me faisait de l'effet et que j'avais été prête, juste deux minutes auparavant, à baisser mes barrières une nouvelle fois. J'lui donnais beaucoup, beaucoup de pouvoir à Concho. P'tete qu'il s'en fichait, p'tete que ouais, il avait été juste content d'se faire sucer sous l'arbre sacré, et que ça aurait été moi ou une autre, ça aurait été pareil. J'me découvrais un peu sentimentale là, et ça m'agaçait profondément d'me sentir comme ça. Tout le long du discours de Steffy, j'processais tout ça, et j'crois que ça m'avait fait du bien en fait, ça m'avait sorti de ma transe que Concho me mette ce vent monumental. Ca m'avait redonné juste ma contenance naturelle. Tout le monde applauddisais à son discours et j'attrapais un plateau de fraises, ma canette et je revenais à table, l'air de rien, le grand sourire et reprenant l'espace que j'avais l'habitude de prendre. "Heyy!, Steffy est incroyable, franchement, tout le monde devrait avoir une Steffy dans sa vie! Vous trouvez pas?" J'posais les fraises au centre de la table. "J'vous ai ramené des fraises, c'est les ainés qui les font pousser dans les jardins communaux. Comme quoi, avec pas mal de passion et de patience, on arrive vraiment à faire des choses formidables." J'souriais, minaudant, reprenant le lead. Ca pouvait s'interpréter ce que je venais de dire. Certes. La passion et la patience de Concho, quelques semaines auparavant avait fait des petits miracles entre mes jambes. Alors oui, j'y pensais encore à la langue de Concho contre mon intimité, oui j'avais encore des envies bien bien présente de faire l'amour avec lui, mais maintenant, j'le montrerais plus. J'étais partie pour agir le plus normalement possible. "Tiens, Concho, tu saurais me passer le sucre qu'est à côté de toi s'te plait?" que j'lui demande, comme si de rien, tendant la main vers lui, et relevant les yeux vers les siens. J'suis sacrément forte sur le coup là, d'ravaler ma fierté et d'plonger mes iris dans les siennes, comme si tout était parfaitement normal. C'est dur, ça m'coute, mais c'est nécessaire pour tenter de reprendre un tout petit peu de lead sur la situation. C'est ma seule option. Mais c'est fucking difficile.

@Conchobáhr Rosenbach

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MessageSujet: Re: i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)   i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan) EmptyVen 28 Juin 2024 - 17:33

De retour à ma table, notre table, assis sur cette chaise avec celle de Joan, libre, à côté de moi, je me sentais con. Terriblement con. Elle m’avait ouvert la porte, grande, le passage cédé, pis je l’avais refermée. J’veux bien croire que je ne voulais pas m’embarquer trop vite dans quelque chose de compliqué mais au fond, si Joan me faisait comprendre que c’était ce qu’elle voulait aussi, est-ce que c’était obligé d’être compliqué ? Peut-être pas. Non, il ne fallait pas que je tombe là-dedans. Il fallait que j’arrête de laisser ça fondre, ce petit cœur en-dedans de moi. Il fallait que je me souvienne toutes les raisons pour lesquelles je me mettais des freins : ma récente rupture avec Pippa, mes sentiments qui n’partaient jamais vraiment pour Freja et cette porte qu’on avait ouverte y’a quelques semaines. Les fucking portes qui s’ouvrent. Il aurait peut-être fallu que je pense avec autre chose que mon sexe, autant avec Freja qu’avec Joan, parce que bien franchement ça ne me réussissait pas. Quoique … mon cœur non plus, il ne me facilitait pas vraiment la tâche. Y’avait que ma tête qui avait encore un peu de gros bon sens, mais ma tête, elle perdait face au reste. La preuve : plutôt que de me dire que ça y est, j’avais réglé le truc avec Joan en nous administrant cette bonne douche froide, je me disais que je venais de briser ce truc qu’il y avait entre nous deux. Et ça me manquait déjà, bordel. Elle me manquait déjà. Je tournai la tête vers elle, elle s’était appuyée sur le buffet et écoutait Steffy parler. Ou peut-être qu’elle était comme moi et qu’elle n’écoutait rien du tout, rien d’autres que les pensées-ouragans dans son esprit. Je soupirai discrètement avant de reporter mon regard sur l’avant de la salle, même si l’attention, elle, ne suivit toujours pas. Le discours d’ouverture de l’assemblée devait être terminé puisque tout le monde se mit à applaudir. Je fus sorti de mes pensées et je me mis à applaudir moi aussi, à quoi je n’en avais aucune idée. Ce que je sais, c’est que Joan revint à la table avec un plateau de fraises qu’elle posa au centre de la table, en louangeant Steffy. Quand elle parla de la passion et de la patience qui pouvaient faire des choses formidables, je tournai vivement la tête vers elle. Est-ce qu’elle parlait de nous ? Sous l’arbre sacré, ce qu’on y avait fait, c’était ça, les choses formidables ? Ou bien est-ce qu’elle parlait réellement juste de petits fruits ? J’essayai de lire dans son regard mais je n’y voyais plus rien de clair, ni dans ses yeux ni dans ma tête. Elle me demanda de lui passer le sucre, en posant ses yeux dans les miens. Y’avait plus rien d’une biche dans son regard. C’était juste, normal, comme regard. Et je m’en voulais d’avoir perdu le privilège d’être regardé comme elle me regardait. « O…oui, bien sûr. » Je cherchai le sucre du regard et je le lui tendis, effleurant ses doigts au passage, mais elle sembla le prendre comme si de rien était. Pendant ce temps-là, moi, je me liquéfiais sur place. J’aurais pu m’plonger dans mon café dans lequel je n’avais pas encore trempé mes lèvres, soit dit en passant, puisque je ne m’étais pas rendu au buffet pour ce café mais bien pour Joan, peu importe ce que j’en avais dit. J’aurais pu me pencher à son oreille, là, et lui dire oublie c’que j’ai dit, c’est toi que je veux, maintenant et tout l’temps mais j’restais bête, sans savoir quoi dire ou quoi faire. Le lead, elle l’avait carrément repris. À l’avant de la salle, ça lisait l’ordre du jour, puis le procès-verbal de la dernière assemblée, bref le protocole était suivi et l’assemblée suivait son cours mais j’étais pas là du tout. Je me râclai la gorge, essayant de reprendre du contrôle, pendant que la conversation sur les jardins communaux se poursuivaient. « C’est certain que la passion et la patience jouent un grand rôle mais quand même, ils ont eu de la chance cette année avec les récoltes. La météo a sans doute été clémente. Ça prend un bon contexte pour que ça fonctionne, sinon, quand les éléments jouent contre nous, ça peut rapidement devenir trop compliqué. » Dis-je, jetant un coup d’œil à Joan.

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MessageSujet: Re: i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)   i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan) EmptyVen 28 Juin 2024 - 19:32

Alors voilà, c'était fini, c'est ça? Avec juste un café, Concho avait rabattu toutes les cartes. Il les avait même remises en tas et rangées dans la boîte. Ca me rendait beaucoup trop fébrile tout ça. Il m'avait eu, à l'usure, j'avais abaissé mes barrières, j'lui avais suggéré des choses, et il avait tout balayé d'un revers de manche. Ca avait été assez brutal en réalité, j'me sentais conne. Tellement conne. C'était ça le sentiment prédominant, c'était ça que j'me répétais en boucle pendant le discours de Steffy. J'écoutais pas, j'étais perdue dans mes pensées, et j'pensais à tout un tas de trucs. A Concho, bien évidemment, qui m'avait complètement brain, j'm'étais monté la tête toute seule, comme une grande, faisant de chaque geste et parole de Concho, des fantasmes. Mais il avait été clair. Il était pas venu pour moi, à ce buffet, il était venu pour le café. Et j'avais été bête de croire qu'il y avait eu un truc entre lui et moi. J'avais surinterprété les regards, j'avais plongé dans une espèce de folie sexuelle, m'imaginant que ouais, maintenant, j'pourrais avoir ses lèvres contre mon corps quand j'le voulais. Mais on avait pas la même vision des choses. Très probablement que lui, finalement, était passé à autre chose et qu'il avait été décontenancé par ma proposition déplacée. J'avais probablement outre passée notre relation. J'avais cru pouvoir le choper avec mon p'tit regard de biche, que j'l'avais dans la poche. Terrible erreur. Parce que j'venais de lui donner le contrôle. Et ça me rendait vulnérable. Et moi, vulnérable à un homme, c'était pas compatible dans mon mindset. Mais fallait bien que j'me rende à l'évidence, tout, absolument tout, chaque seconde, de ce qu'il faisait ou disait avait l'effet d'une p'tite bombe en moi. Alors j'revenais à la table, prenant sur moi, ravalant ma fierté, et engageant la conversation, parlant de passion et de patience, pour faire pousser ces délicieuses fraises. J'le voyais le regard de Concho qui se tournait vivement vers moi, lorsque je parlais de ça. Parce que oui, il y avait évidemment un double sens, juste pour lui rappeler qu'on avait été capable de s'donner du formidable lui et moi et que non, ça sortait pas de ma tête. J'laissais rien paraître, lui demandant même du sucre, avec un naturel déconcertant. J'me surprenais moi même, là, à être capable de faire comme si de rien, alors qu'en dedans, j'étais en train de me liquéfier. Il attrapa le sucrier qu'il me tendit, alors durant une seconde, une micro-seconde nos mains entrèrent en contact. Ca me faisait comme une décharge électrique, j'lui aurais bien attrapé la main là, entièrement, mêlant ses doigts aux miens, et j'aurais fait glisser sa main sous ma robe, pour qu'il empoigne le tissu de ma culotte et qu'il me caresse. Voilà où j'en étais encore rendue. A voir des pensées lubriques, constantes. Si Concho avait fait descendre considérablement la température, il m'en fallait peu pour m'enflammer à nouveau. Mais j'montrais plus rien. J'restais de marbre. J'attrapais alors le sucrier, et j'déposais un tas de sucre dans ma petite assiette, me servant ensuite quelques fraises. J'en prenais une de mes doigts et j'la faisais rouler dans le sucre, quand Concho reprit la parole. Même sa voix, même son timbre, j'le trouvais fucking sexy. Et ses mots, qu'il terminait en me regardant discrètement, ça me faisait perdre une seconde de conscience. J'battais des cils, tentant d'analyser. Il parlait de nous ou .. des anciens qui faisaient pousser les fraises? J'étais perdue. J'faisais mine de réfléchir à ce qu'il disait, mais dans ma tête, j'lui hurlais que non, y avait rien de compliqué du tout, qu'il suffisait juste qu'on se retrouve, qu'on vive enfin cette baise libératrice, et que y avait rien de compliqué. "Ouais assurément, y a pas mal de conditions qui ont joué en leur faveur. Mais j'me plais jute à croire, pour eux, qu'il y a eu un p'tit peu d'magie. Quand t'y mets tout ton coeur, que tu te donnes vraiment, le compliqué il s'efface un peu." Ouais bon là, clairement, eux, c'était nous deux, la magie c'était ce qui avait opéré entre nos deux corps au pied de l'arbre sacré et j'avais parlé en regardant Concho. Puis je finissais par hausser les épaules. "Anyway, elles sont délicieuses ces fraises, une fois mangées, elles sont plus tellement là, juste dans nos papilles, pour encore quelques secondes." Mais qu'est ce que je racontais bordel ? Sur ce, je mangeais une fraise enrobée de sucre. Ca faisait pas tellement de sens notre conversation, d'ailleurs les autres trouvaient pas grand chose à répondre. C'était assez obvious à présent, les seconds sens, mais comme j'me l'étais promis, de l'extérieur, il n'y avait plus aucun regard sous-entendu, plus une seule ouverture. Cette fraise n'était plus, comme nous deux. C'était ça que j'tentais de garder comme cap. Mais c'était beaucoup plus facile de manger cette fraise plutôt que d'oublier le goût qu'il avait Concho. C'était même impossible, en vérité, d'oublier.

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MessageSujet: Re: i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)   i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan) EmptyVen 28 Juin 2024 - 23:33

Ce sucrier, j’l’aurais déversé sur le corps de Joan, pour aller lécher sa peau sucrée par la suite, et avoir ma dose. Ma dose de Joan, pas ma dose de sucre. Le sucre, c’était juste un prétexte, c’est juste parce que là, j’l’avais dans les mains, et que j’aurais pu faire woops, désolé de tout avoir échappé sur toi, laisse-moi te nettoyer et plutôt que de prendre le chiffon devant moi, évidemment, j’aurais pris ma bouche. Si elle pensait, Joan, que de m’être levé pour un café dont je ne voulais même pas, allait effacer toutes les pensées malsaines que j’avais envers elle, elle avait tout faux. Elle avait tout faux de croire que tout ça c’était dans sa tête, qu’il n’y avait rien entre nous. Ça crevait sûrement les yeux de tout le monde autour de nous maintenant, d’ailleurs. Parce que bien franchement, qui pouvait parler avec autant d’intensité et de conviction, de fraises cultivées dans un jardin communautaire ? On commençait à exceller, Joan et moi, dans l’art des sous-entendus. Nous étions visiblement incapables de nous dire directement ce qu’on voulait se dire. À la place, on passait par quatre chemins - et sûrement plus que ça. « C’est sûr, qu’il y a eu un p’tit peu de magie. Dès que quelque chose pousse, à la base, c’est pas un peu magique ? Mais parfois, le compliqué, il peut s’effacer un peu, mais il finit toujours par revenir. Un peu comme le mildiou des fraisiers. C’est difficile à contrôler. » Franchement, on venait de perdre la table toute entière. Les autres partenaires se lançaient d’ailleurs des regards un peu confus ou mal à l’aise. Puis, la plupart recommença à parler, entre eux, nous laissant dans notre bulle assez particulière. Cette bulle que j’aurais aimé rétrécir bien plus encore, d’ailleurs. Joan me regardait, moi je la regardais, on ne prêtait plus du tout d’attention aux autres qui, de toute façon, nous le rendaient bien. « Mais y’en a encore au centre de la table. Pis y’a en encore au buffet. J’lutte vraiment, en ce moment, pour ne pas céder à la tentation d’en remanger. C’est vrai qu’elles sont délicieuses. Pis j’ai honnêtement pas envie de n’en garder qu’un vague souvenir sur mes papilles. » J’haussai les épaules en me reculant sur ma chaise, lâchant un soupir presque imperceptible. Je replaçai ma cravate. « Et je n’ai surtout pas envie de couvrir le goût avec du café. » Tous mes efforts pour avoir l’air détaché, j’étais en train de les anéantir, alors que je lui faisais comprendre que je n’étais pas allé au buffet pour ce café. J’y étais allé pour la fraise. Sa fraise. Pour elle, bordel. Ça suffisait les métaphores. À l’avant de la salle, on rappela notre table à l’ordre, apparemment, on dérangeait. On était à une assemblée générale annuelle, pas à un club social.

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MessageSujet: Re: i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)   i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan) EmptySam 29 Juin 2024 - 0:04

J'comprenais plus rien là. Moi qui était persuadée, la seconde d'avant que j'étais en train d'me faire des idées toute seule, dans mon coin, que j'étais la seule à fantasmer sur nous, on en venait à faire une conversation qui ne tenait vraiment plus debout. Un peu comme moi quand j'avais atteints l'orgasme alors que Concho faisait jouer sa langue sur mon sexe. Ca oui, j'me souviens bien de comment j'avais failli tomber, comment j'avais été bien bien fébrile. Et je l'étais de nouveau là, à côté de lui. Respirer son même air, être dans son espace, ça commençait à me coûter sévèrement cher en raison. En fait, j'en avais plus une seule once. Et là, on parlait de fraises, et de magie, et bien évidemment qu'il y avait des sous-entendus. Nos interlocuteurs, ils avaient lâché l'affaire, ils étaient pas fous, ils voyaient bien que ça se jouait sur un autre plan. Et Concho, qui continuait de parler, de problème, de complication de mildiou ou de j'sais pas quoi. Ca faisait aucun sens, j'y connaissais rien en botanique. Et j'étais juste suspendu à ses lèvres, pourvu qu'il en parle encore des heures, de tout ça. Qu'il ne s'arrête pas et que ça se solde par ses lèvres sur les miennes, parce que bordel, j'en crevais. Je hochais la tête, happée par ses paroles, mes yeux plantés dans les siens, plus rien n'existait autour. "Ouais, faut bien en prendre soin d'ses fraisiers." que j'dis sans avoir aucune idée de ce que je racontais. Fallait juste prendre soin de lui, oh ça oui j'pouvais bien prendre soin de lui, avec tout un tas de possibilité, avec tout un tas de solution, rien n'me paraissait compliqué. Et Concho, il était lancé, il continuait à parler de ces fraises, là, devant nous et qu'il en reprendrait bien encore. Mais qu'il voulait céder à la tentation. Avec tout ça, et son histoire de café qu'il voulait pas boire, j'comprenais parfaitement là où il voulait en venir. J'le suivais, parfaitement. Et ça m'allumait, et j'me sentais replonger dans ce truc bien sneaky, ou chaque image qui poppait dans ma tête, c'était des visions de moi et de lui, en train d'se donner du plaisir. Alors j'buvais ses paroles, la bouche entre-ouverte, jurée j'étais à deux doigts d'me mordre la lèvre inférieure, tellement c'était putain d'érotique tout ce qu'il me disait là. Qu'il me prenne moi, moi et ma fraise, on était prête, largement prête. Alors que trois minutes avant, j'm'étais jurée que plus jamais j'me laisserais avoir à son p'tit jeu. C'est lui qui menait la danse. C'est lui qui avait le contrôle. J'avais chaud. Et il se recula sur sa chaise, réajustant sa fucking cravate que j'avais bien envie de lui retirer, en tirant dessus pour l'attirer ailleurs, loin. Partout à l'autre bout du monde. Loin des mildious, loin des autres. J'allais pour parler, pour j'sais pas quoi dire, pour juste refaire des allusions sexuelles sur les fraises, mais on s'fit rattraper par un membre de l'asso, qui demandait le silence. J'me redressais alors, et plongeant une dernière fois mon regard dans le sien. "Il va refroidir, ton café, justement, ça s'rait vraiment dommage." que j'lui lâchais, sur un p'tit air de défis. Ouais, moi aussi j'étais capable de faire redescendre le température, et j'lui suggérais de bien se hâter d'le boire son si parfait café qu'il avait préféré à moi, tout à l'heure. J'me calais moi aussi sur le fond de ma chaise et je croisais les bras, sous ma poitrine, faisant bien en sorte de faire remonter un peu mes seins, qu'il puisse voir Concho, en un clin d'oeil, c'qu'il avait perdu en choisissant son café, plutôt que les fraises. J'posais mes yeux vers la réunion, et j'écoutais rien, j'pensais juste à lui qui existait juste à côté de moi. Et ça me prenait toute mes pensées. Absolument toutes.

@Conchobáhr Rosenbach

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"s'il fallait se taire alors j'ai vraiment tout gâché, j'aimerai que tu cèdes à mes propositions, éloignons-nous d'ici, prends ça comme une mission, devenons invisibles, je lui ai dit "à tout à l'heure", il a pris ça comme un missile"(c)endlesslove.
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Conchobáhr Rosenbach
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MessageSujet: Re: i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan)   i been crawling up inside your lungs, feeling up your mind with my tongue (joan) EmptySam 29 Juin 2024 - 22:38

J’étais même pas un jardinier alors toutes ces métaphores, elles commençaient à me perdre, pas mal. Je connaissais le mildiou parce que Zelda, elle, elle avait le pouce vert et vivait sa best life dans son potager maintenant qu’elle avait déménagé avec son nouveau copain dans sa nouvelle maison. Lara en connaissait plus que moi sur les fruits et les légumes, et m’apprenait tout plein de trucs quand elle revenait de chez sa mère. Mais je ne pense pas que mon ex ait des fraisiers. Ou peut-être que si. J’en savais rien et je m’égarais encore plus. « Ouais, et j’ai pas eu l’temps de leur donner tous les soins que je connais, à mes fraisiers. » Bon et voilà que Joan, maintenant, elle était MES fraisiers ? Ça n’avait plus aucun sens, notre truc, on se lançait à droite et à gauche avec seul fil conducteur des putains de fraises et on ne s’y retrouvait même plus dans tous ces sous-entendus. Il était grandement temps qu’on aille ailleurs et qu’on se parle pour de vrai. Ou qu’on ne parle pas du tout, qu’on s’fasse tout plein d’autres choses, toutes celles que je m’étais imaginées depuis mon arrivée à cette table et bien plus encore. Malheureusement, encore bien trop tiraillé par en-dedans, par tous les sentiments qui se bousculaient en moi et tout le bordel dans mes relations, je n’arrivais pas à complètement lâcher-prise. Je n’arrivais pas à m’autoriser cette baise libératrice. Pourtant, on ne ferait rien de mal, et ça ne ferait probablement de mal à personne, quoique … si, il était sans doute là, le problème. Je savais que ça risquait de foutre le bordel pas juste dans mes sentiments. Y’avait Pippa, d’un côté, qui me trouverait sans doute franchement bien horrible d’être déjà dans les culottes d’une autre, de deux autres, même. Puis, il y avait Freja, justement, à qui je n’avais pas encore trouvé le courage de reparler de notre dernière nuit passée ensemble. Pourtant on s’en était dit, des choses importantes, et il s’en était fait, des trucs, après. Ça n’avait rien de simple et j’avais agit comme si de rien était après, mais ça ne pouvait pas durer éternellement. Il fallait qu’on se parle. Et je n’avais aucune idée de l’issue de cette conversation. Alors, ouais, j’avais un peu l’impression d’être damned if I do, damned if I don’t et que quoi que je fasse, quelqu’un serait blessé, moi y compris. Après, avec Joan, qui sait cette attirance était peut-être purement sexuelle et ça n’impliquait rien de plus que cette baise qui ferait enfin sortir tout l’méchant qui nous hantait depuis trois semaines. Mais y’avait aussi la possibilité que ça mène ailleurs, plus loin, et c’est probablement ça qui me faisait le plus flipper. De savoir, rien qu’en la regardant, que ouais elle pourrait possiblement me mettre bien plus dans la merde que ce que j’étais déjà. Joan allait me répliquer un truc mais on se fit ramener à l’ordre par la présidente d’assemblée, qui cherchait un peu de décorum dans la salle. C’est vrai qu’on manquait un peu de respect, là. Joan me parla de mon café, qui refroidissait, avant de se caler dans le fond de sa chaise en remontant ses seins avec ses bras croisés sous sa poitrine. Évidemment, mon regard s’y glissa, mais quelques secondes, j’voulais pas m’attirer la réputation de pervers non plus. Pour me changer les idées, j’en pris une, gorgée de café. Pas très chaud, c’est vrai. Alors, je dis : « Rien qu’un petit réchaud ne peut arranger. » Et sur ce, je me levai discrètement, mais plutôt que d’aller remettre du café chaud dans ma tasse, je la déposai sur la table du buffet et je quittai la salle, adressant un bref regard à Joan.

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saw a girl that I used to know, it's funny how a heart moves on. she's got a home and a family, I get the feeling she's forgotten me. people leave their mark and go like footprints in a winter snow. (@KODALINE)
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