Just another good day feat Jean Appleton

Eléa dormait paisiblement en ce début de matinée. La maman s’affairait à quelques tâches. Elle profitait du calme pour ranger un peu la cuisine et ensuite elle se posait devant son ordinateur pour travailler. Elle avait quelques articles à écrire, notamment les interviews qu’elle avait donné. Dedans se trouvait Mateo. Ç’avait été un moment étrange mais chouette. Elle avait l’impression d’avoir remonté le temps et qu’ils se retrouvaient comme avant. Jean adorait poser des questions, parfois durs et mettre mal à l’aise les sportives même si après, elle retrouvait cette bienveillance qui lui appartenait. Un peu plus tard dans la matinée elle reçu un message de William. Il allait arriver prendre un café. Ils ne se voyaient pas tous les jours mais beaucoup plus maintenant qu’ils étaient de nouveau dans la même ville. William c’était sa moitié, son double maléfique, son frère. Eléa dormait encore, mais elle savait que la petite fille n’allait pas tarder à ouvrir les yeux. Elle sera heureuse de voir son oncle au réveil. Elle préparait donc de quoi grignoter et le café. Quand la sonnette retentit, elle courrait presque ouvrir. « Mon Will ! » Elle le prit dans ses bras. « Très bien et toi ? » Elle l’invitait à rentrer, sortant les deux tasses fumantes. « T’as fais du sport toi ce matin ? » Elle s’inquiétait pour son frère et son genou, même si elle savait que c’était très important dans sa vie.

Ils avaient des passions communes Jean et William. Le sport faisait partie de leur mode de vie, il n’y avait pas un jour où ils n’en faisaient pas. William lui était pro tandis que Jean s’était orientée vers le journalisme. Ils pouvaient en parler pendant des heures et il arrivait souvent que Jean couvre les compétitions de son frère. Elle essayait de rester neutre mais ce n’était pas tout le temps facile, surtout quand il gagnait avec son équipe. Sauf qu’il s’était blessé et cela inquiétait Jean. Elle comprenait à quel point c’était important pour lui, mais sa santé l’était tout autant. « T’as intérêt, sinon tu sais à quel point je peux m’énerver. » Disait-elle en souriant mais tout en le menaçant. Jean avait cette tendance à surprotéger les personnes qu’elle aimait et William était dans le top du panier. Elle c’était bien plus calme le travail, surtout qu’en ce moment, elle ne faisait que rédiger les articles ne se rendant pas sur les lieux de compétition. Les jeux olympiques arrivaient et elle savait qu’à ce moment là, elle allait être très occupée. « Oui ça va ! On prépare notre départ pour la Chine. Ça va me faire bizarre de quitter Eléa mais j’ai trop hâte ! » Cette excitation dû aux jeux olympiques étaient si particulières. « Ta nièce préférée dort, mais elle ne devrait pas tarder à arriver. » En parlant du loup, le petite brune descendait les yeux encore à moitié fermé. Elle fit un bisous à sa maman avant de remarquer la présence de Wiliam. « TONTON ! » Disait-elle réveillée et elle sautait dans les bras de son oncle préféré.

Jean avait cette tendance à trop s’inquiéter pour ces proches et surtout William. C’était son frère, son double angélique et maléfique. Ses déceptions elle les vivaient comme ses réussites. C’était sa première fan et surement sa dernière. Alors oui, elle savait s’énerver quand il le fallait parce qu’elle espérait que William ne se fasse pas mal au point de ne plus pouvoir jouer. « J’espère ! J’irais faire mon enquête auprès de tes coéquipiers. » L’avantage c’était qu’elle les connaissait tous. Ils avaient grandi tous les deux dans le monde du sport et peu de personne échappait à leur radar. C’était une passion qu’il avaient en commun et Jean adorait parler de sport avec William. Dans ces moments-là, ils étaient seuls au monde, ils parlaient leur langage et débattaient. Parfois, ils n’étaient pas d’accord, mais ils supportaient les mêmes équipes et les mêmes athlètes. A cet instant, la fille de Jean arrivait encore endormie de son réveil. La petite avait passé une longue nuit et piochait déjà dans les brioches avant de voir son oncle. Il n’y en avait que pour William ce qui faisait rire Jean. « J’ai pas assez dormi ! » Disait-elle avec aplomb ! Cette enfant avait déjà un sacré caractère. Jean avouait qu’elle allait laisser sa fille pendant une bonne grosse semaine. Les jeux olympiques l’attendaient. Eléa avait un peu fait la tête avant, puis finalement elle était contente d’aller chez ses grands-parents. Elle aurait aimé ne pas la laisser surtout après la révélation qu’elle lui a fait. « Papa et maman, puis elle ira les mercredis chez toi, je ne te l’ai pas dis ? » Disait-elle en pouffant de rire. Il ne pouvait plus dire non maintenant qu’Eléa avait tout entendu. « Promis je n’oublierais pas, je t’appelle dès qu’on gagne une médaille. » Ce qui n’allait pas être très souvent puisque les australiens ne partaient pas favoris du tout. Mais ils allaient quand même en avoir quelques unes. « En plus quand elle revient, on va voir mon père ! » Lâchait Eléa telle une bombe. Personne ne savait qui était la père d’Eléa puisque Jean avait menti en disant qu’elle l’avait fait seul. Mais elle savait bien qu’un jour elle devrait l’avouer aux autres, surtout depuis que Mateo était de retour dans sa vie.