La réponse à toutes mes questions s'endort à mes côtés ~ Enolash2

L’angoisse. Pourquoi avais-je lancé si soudainement cette idée à la femme du balcon ? Partir toute une semaine sans que nous nous soyons jamais vraiment vu ? Et puis il y avait Enola qui hantait de plus en plus mes pensées si bien que j’avais rêvé d’elle l’autre nuit. Un rêve improbable dans lequel elle était habillée en Saori et moi en St-Seiya… d’ailleurs les cheveux roses lui allaient vraiment bien… si bien que je m’étais réveillé avec la gaule. Très gênant… très très gênant… C’est le genre de rêve que je préférais éviter de raconter à Archie, il se foutrait de ma gueule… Malgré tout ça, on avait convenu d’un rendez-vous avec la voisine pour partir ensemble à Chamonix. Après tout au moins je serai fixé une fois que je l’aurai vu et qu’on aura passer du temps ensemble. Cela me permettra de faire un choix et de savoir si celle qui me correspondait le plus était Enola ou elle.  Mais tout ça était une véritable source d’angoisse, j’avais fait et défait et refait ma valise au moins 4 fois pour choisir mes tenues et je me sentais terrifié en voyant les jours qui passaient et me rapprochait petit à petit du départ. Ma tête était un bien beau bordel il faut le dire mes pensées oscillant entre la mystérieuse voisine et Enola

Le soulagement. Lorsque j’avais vu débarqué mon accompagnatrice pour Chamonix. J’étais resté d’abord une idiot une poignée de minute en me retrouvant face à Enola. Mais rapidement tout devint clair Enola et la voisine étaient donc une seule et unique personne. Je voyais tout cela comme un signe ou un alignement des planètes. J’étais tombé à deux reprises sous le charme de la même personne, cela ne pouvait pas être une coïncidence, cette fille avait réellement quelque chose et puis parfois elle me rappelait Charlotte… sans être elle évidemment, il ne pourrait pas y avoir deux Charlotte… mais elle avait très vite compris comment je fonctionne, un peu comme Charlotte l’avait fait au tout début de notre relation.

Finalement nous avions pris le chemin pour Chamonix. Le vol fut long mais pas désagréable, en fait c’était même agréable d’avoir Enola a mes côtés pendant plusieurs heures. On avait parlé de tout et de rien pendant des heures, regardé un film ou même dormi avec sa tête posée sur mon épaule. C’était adorable, j’aurai pu la regarder dormir encore des heures si je ne m’étais pas endormi à mon tour, la tête sur la sienne.

Finalement, nous sommes enfin arrivés dans notre chalet montagnard et il faut dire que je n’avais jamais vu un endroit aussi classe. Le décalage horaire m'avait affreusement fatigué alors je baillais déjà à moitié. Je vais dans la chambre pour déposer mes affaires et me rends compte que nous n’avons qu’un lit double pour deux. Je lance alors à la jeune femme. - Du coup, il n’y a qu’un seul lit… ça te dérange pas que l’on dorme ensemble ? Si tu ne veux pas je dormirai sur le canapé d’accord ? Pas de pression ! Je ne voudrais pas la mettre mal à l’aise après tout et puis il faut dire que j’étais un peu anxieux à cette idée… je n’avais pas dormi dans le même lit qu’une autre femme depuis si longtemps…

@Enola A. Simmons

Un message avait suffi à ce que ton monde s’écroule. Un message qui pourtant ne t’annonçait rien de grave. Alors pourquoi avais-tu l’impression que c’était insurmontable ? Pourquoi l’aveu de Sasha te faisait si mal ? D’un côté, tu étais heureuse pour lui : il méritait d’être heureux, et de trouver quelqu’un qui puisse l’aimer à sa juste valeur. Il était tellement gentil. Mais de l’autre… tu pensais de plus en plus souvent à lui. Si bien qu’il n’était pas rare de t’entendre appeler un certain Sasha, lorsque tu disputais Lya. Heureusement, ça n’était encore jamais arrivé devant Maya. Tu n’étais pas certaine qu’elle apprécie. Déjà qu’elle te trouvait ridicule à flirter avec le type du balcon sans jamais l’avoir vu… Il était très probable qu’elle ne te secoue, si elle apprenait que non seulement de ce mystérieux inconnu, tu n’avais d’yeux que pour son prof de dessin, ces temps-cis. Mais il t’avait lâchée. Le coeur serré, tu avais accepté la proposition de ton voisin de partir ensemble. Enfin, tu pourrais être fixée. En avoir le coeur net. Enfin, tu saurais à quoi ressemblait ton mystérieux et adorable confident.
Nerveuse, tu avais revérifié cinq, peut-être dix fois le contenu de ta valise, convaincue que tu allais oublier quelque chose – il u avait peu de chances, à ce niveau là : tu avais rarement été aussi prévoyante. Liste des choses à faire sur le frigo pour Maya, consignes données à ta tante qui avait accepté de dormir chez toi pour la semaine, afin de ne pas submerger ta fille avec les responsabilités qu’impliquaient sa petite sœur en bas âge, tu avais dit au revoir à ta famille un nombre incalculable de fois, morte de stress. Et si tu faisais le mauvais choix ? Pas le temps pour les états d’âme, ta tante avait fini par te mettre dehors sans ménagement, et tu n’avais pas eu d’autre choix que de descendre ; histoire d’aller attendre sagement ton cavalier de la sem...merde. Tu ouvrais de grands yeux en tombant nez à nez avec lui qui, visiblement était déjà là. Si tu t’y étais attendue ! Le coeur serré, un énorme sourire se dessinait sur ton visage lorsque tu compris : « merde ! C’est toi mon voisin?? » ne pouvant pas retenir ta joie, tu avais sauté dans ses bras, le serrant contre toi avant de reprendre un peu de contenance : « désolée. C’est juste… j’suis trop contente de voir que t’es pas un psychopathe, que t’es toi et… j’vais même pas finir ma phrase parce que j’ai comme l’impression de m’enfoncer, n’est ce pas ? » t’avais éclaté de rire et mis tes valises dans le taxi avant de t’y engouffrer avec ton copilote de rêve. Le voyage s’était fait étonnamment vite malgré les longues heures de vol où vous aviez dormi l’un contre l’autre, ton bras le serrant doucement contre toi. Enfin, vous étiez arrivés à destination. T’en avais plein la vue, si bien que tu ne savais pas même où regarder. A ton tour, tu baillais, exténuée, et t’étirais : « bon sang… il est quelle heure ici ? Et chez nous ? » ok. Tu regardais ton téléphone qui avais mis à jour l’heure. Vingt heure trente. Le moment idéal pour partir hiberner. Mais il n’y avait qu’un lit. Et l’idée que Sasha puisse se casser le dos sur le canapé toute la semaine n’était clairement pas envisageable pour toi. Tu secouais la tête vivement à sa proposition : « tout va bien ! Il y a amplement assez de place pour toi et moi dans ce lit ! Tu vas quand même pas hypothéquer ton appart pour des séances d’ostéo quand on rentrera ! » tu lui adressais un clin d’oeil amusé, rangeant tes affaires dans la commode de la chambre, avant de reposer ton regard sur lui « si c’est parce que tu t’inquiètes pour moi… alors tout va bien. On peut dormir ensemble. Mais… si c’est difficile pour toi alors je prendrai le canapé. D’accord? tu souriais, caressant sa joue de façon bienveillante et t’étirais de nouveau : « j’ai eu une bonne idée, de prendre mes dosettes de café. Tous les magasins doivent être fermés à cette heure-ci. J’irai faire les courses demain. T’en veux un ? »

Ton crédo avait toujours été « pourquoi choisir, lorsqu’on peut avoir les deux ». Mais tu n’aurais jamais pensé qu’une fois encore, tu pourrais appliquer cette règle que tu ne laissais tomber que très rarement.  Là, médusée face à Sasha, un immense sourire se dessinait sur ton visage, et lorsqu’il évoqua son frère, t’eus l’envie soudaine de troller. Il lui avait fait part de ses doutes quant à ton existence ? hm. Il était temps de lui prouver que t’étais bel et bien réelle : l’arroseur arrosé. Une fois la photo prise, vous n’aviez pas mis longtemps à vous engouffrer dans la voiture puis arriver à destination.

Dans ce chalet, tout t’émerveillait. C’était, en fait, encore plus beau que dans ton imagination, et dieu savait combien elle pouvait être fertile. Dehors, il neigeait à gros flocons. T’avais jamais vu ça, et tu trouvais d’ailleurs ce spectacle incroyable… T’avais du mal à réaliser que c’était avec Sasha, que t’allais vivre tout ça. Bon sang. C’était irréaliste, et tu avais tellement de mal à te dire que c’était vraiment en train d’arriver ! Pleine d’entrain, t’avais rangé rapidement tes affaires et avais suivi Sasha au salon. Avec un peu de recul, t’avais d’ailleurs l’impression de faire un remake de tous ces films à la con que ta tante affectionnait tant : ah ça… du téléfilm de Noël à heure de grande écoute, t’en avais bouffé. Mais dans le fond, c’étaient ces images qui avaient bercé ton enfance – peut-être même ta conception de la vie. Et même si tu lançais à qui voulait l’entendre que tu n’étais pas de celles qui attendaient le prince charmant pour leur apprendre à changer une ampoule, il fallait bien admettre que de voir Sasha allumer ce feu sans encombres apparentes… ça t’avait laissée… Toute chose.

Venant t’installer contre lui, tu souriais à ses mots et posais tes mains sur les siennes « donc… ça veut dire qu’on va se coller pendant tout le séjour ? » tu caressais sa joue avant d’expliciter « j’suis pas mal dans mon genre, niveau collage… ton frère sait, qu’t’es né avec un siamois ? » et riant légèrement, tu lui adressais un clun d’oeil. Tu tentais de faire comme si de rien n’était mais bon sang, ça te perturbait. Ca faisait tellement longtemps, que tu n’avais pas serré quelqu’un d’autre que tes filles contre toi ; que tu n’avais pas joué à ce jeu absurde de la séduction, que tu avais l’impression d’être une cruche. Tu pensais à Maya : finalement, ses réactions épidermiques étaient peut-être légitime, c’était si étrange de perdre pied… Tu paniquais. Le temps te semblait à la fois extrêmement rapide et au ralenti. Etais-tu coincée dans un trou noir ? Peut-être. Son visage avançant vers le tien, tu te sentais attirée, si bien que toi aussi, tu te mis à faire les quelques derniers millimètres qui séparaient tes lèvres des siennes. Ton coeur s’arrêtait. C’était doux et explosif, d’une tendresse et d’une douceur que tu n’avais pas ressenties depuis longtemps. Et t’en voulais plus. Tendrement, tes doigts se glissaient dans ses cheveux, tandis que ton bras opposé se serrait autour de lui. Si tu avais, au fond, été un peu surprise par le côté pot de colle, tu commençais à te dire que ce n’était pas une mauvaise chose : maintenant, tu n’avais aucune envie de le lâcher. Mais tout ça allait peut-être un peu vite. Tout à coup, le fantôme de Hiro vint te hanter. Mais tu ne voulais pas repousser Sasha. Doucement, tu mettais fin au baiser en souriant, tentant de faire abstraction de ce qui venait te troubler. Ton regard vissé sur le motif de son sweat, tu osais finalement le regarder, et pinçais tes lèvres « il va bientôt faire nuit… on devrait peut-être y aller maintenant, qu’est ce que tu en dis ? » les joues cramoisies, tu replaçais une mèche de tes cheveux derrière ton oreille, avant de recoiffer Sasha d’un geste tendre. Honteuse, tu te relevais et attrapais ton manteau ; tu t’en voulais, d’avoir pris la fuite ainsi et, au fond, tu espérais qu’il n’ait pas remarqué grand-chose : t’étais pas certaine de vouloir lui expliquer la compétition dans laquelle il venait d’entrer sans même le savoir.