i'll be your reason, i'll be your shelter (aelya) -hot-

Elle s'éprouvait dans la noirceur qui caressait la lumière pour la voiler sous les bourrasques infatigables de ses échecs, de ses regrets, de tout ce qu'elle cherchait à fuir quand elle se perdait dans la solitude pour seule compagnie, l'âme mariée à ses cauchemars qui chaque soir lui rendaient visite pour la contraindre à plier sous l'épée de son mal-être.

- Tout le plaisir est pour moi, pouffa-t-elle, s'amusant de sa remarque dont le sentiment derrière faisait écho à ce qu'elle commençait elle-même à ressentir, cette envie de l'avoir que pour elle malgré son incapacité à le faire, ce fait amplifiant forcément sa frustration latente. En espérant pour le monde entier que ça tarde un peu d'ailleurs, s'amusa-t-elle, consciente que plus ils se fréquentaient, plus les chances de la fusion de leurs tempéraments s'agrandissaient, eux qui semblaient avoir été crées dans les flammes ardentes de leur intensité qu'ils partageaient mutuellement. J'aurais suivi qu'une seule personne moi aussi de toute façon, répondit-elle de manière complice alors qu'elle parlait évidemment de lui, son regard caressant ses traits tandis qu'il les amenait vers le lieu qui abritait leur moyen de transport pour leur aventure, Aelya l'aidant à entreposer leurs affaires à l'intérieur, le regard baigné d'excitation. C'est ce que j'compte faire, répondit-elle après l'avoir embrassé, laissant le rythme de son coeur s'emballer à la douceur qu'elle ressentait pour lui, bercé par son souffle chaud qui éraflait tendrement ses lèvres, l'incitant à lui voler un autre baiser. Ca me touche de l'entendre. Parce que jusqu'ici, j'étais même pas sûre que j'étais vraiment capable de rendre quelqu'un heureux, avoua-t-elle dans la vulnérabilité, satisfaite de comprendre que pour le moment, cette relation si importante à ses yeux ne se transformait pas en pierre, voire en cendres, sa peau frissonnant à la tendresse de son baiser qu'il déposa sur sa main entrelacée à la sienne.

Elle s'endormit paisiblement, bercée par les vibrations du moteur, de son parfum qui s'étendait tout autour d'elle, la couvant dans un cocon sécuritaire qu'elle avait maintenant de plus en plus de mal à lâcher, laissant Niels continuer la route jusqu'à ce qu'elle comprenne qu'ils venaient d'arriver, ses yeux s'ouvrant doucement.

- Tu l'as fait exprès pour me faire succomber à ton romantisme avoue... Sourit-elle, ses yeux tentant de s'acclimater à la lumière ambiante qui commençait à se faire plus vive devant eux. La vraie question c'est : quand est-ce que tu me trouves pas sexy ? Parce que j'dois vraiment ressembler à rien là, pouffa-t-elle, charmée par ses compliments qui animaient son sourire. T'es toujours trop beau toi... C'est à peine croyable, ajouta-t-elle, sa main venant caresser sa joue alors que ses yeux détaillèrent la beauté de son visage, Aelya sortant du van pour permettre à sa vue de discerner le paysage qui s'étendait à perte de vue devant eux, le Soleil entamant sa renaissance derrière l'océan qui semblait l'accompagner.

Jamais il ne s’était autorisé à imaginer que quelqu’un serait un jour capable de rompre son sort, de venir délivrer son âme damnée, abîmée par les blessures d’un passé trop lourd. Mais maintenant qu’Aelya était entrée dans sa vie, qu’elle l’avait trouvé au détour d’une soirée où rien ne laissait présager qu’une flamme viendrait naître entre eux, il avait l’impression que sa destinée pouvait changer. « C’est ça, moque toi. » Lâcha-t-il, faisant semblant de se plaindre en arborant une mine boudeuse, amusé par leur complicité qui continuait de grandir, prenant une place de plus en plus imposante dans sa vie. « Ils sont pas prêts je crois. » Pouffa-t-il, n’ayant aucun doute sur le fait qu’ils étaient capables du meilleur comme du pire ensemble, eux qui partageaient cette habitude de ne jamais s’imposer de limites, quoiqu’il puisse en coûter. « J’espère que cette personne en vaut le coup. » Répondit-il, lui qui ne s’était jamais senti aussi spécial, Aelya étant la première à lui vouer une confiance telle, comme si elle lui continuait de lui donner l’occasion de se dévoiler, de lui montrer le meilleur de lui-même. Il avait besoin de voir son regard s’illuminer, conscient qu’il avait été terni par les derniers jours, par le brouillard causé par ses problèmes familiaux qu’il voulait lui faire oublier le temps de quelques jours. Prenant place dans le van avec son acolyte, il se laissa bercer par la douceur de ses mots, par celle de ses lèvres dont il devenait bien trop accro, se prenant à prolonger leur baiser quelques secondes de plus. « T’es pourtant hyper douée pour ça. J’parle en connaissance de cause là. » La complimenta-t-il une nouvelle fois, dans une tendresse qui n’était adressée qu’à elle, lui parlant à coeur ouvert alors qu’il venait de lui avouer combien sa présence le rendait heureux. Ses doigts entrelacés à ceux d’Aelya, il la laissa fermer les yeux pour récupérer le sommeil dont elle avait besoin après sa journée de travail, se surprenant pendant le trajet à contempler ses traits détendus pendant quelques secondes, apaisé de la savoir auprès de lui. « Mon romantisme… C’est bien la première fois qu’on me dit ça. » Rit-il, alors qu’il venait de couper le moteur après de quelques heures de trajet, prenant quelques instants pour la regarder et l’admirer. « Tu veux que j’te dise…? T’es certainement la femme qui émerge la plus sexy du monde même. » Joua-t-il avec elle, incapable de ne pas être charmé par tout ce qu’elle dégageait. « Même mes cernes te plaisent ? » Demanda-t-il avec un air joueur, aimant sentir la caresse chaude de sa paume sur son visage, Niels suivant Aelya à l’extérieur pour qu’ils puissent découvrir le spot ensemble. « Alors, t’en dis quoi…? » Souffla-t-il tandis que le soleil laissait éclore ses premiers rayons devant leurs yeux, éclairant l’océan qui s’étendait à perte de vue. « Finalement t’avais raison, c’est pas mal romantique… » S’amusa-t-il, sa main venant lentement retrouver sa place dans la sienne.

Elle avait le coeur qui battait, qui virevoltait dans le rythme acharné de ses espoirs qui gonflaient, l'obscurité de ses songes muant peu à peu dans la lumière qu'il éprouvait dans l'intensité de ses sourires, de ses regards qui l'habillaient de tendresse. Pour la première fois, elle se sentait à sa place, en sécurité dans le manteau étoilé de ses bras, là où brillaient les mirages d'un temps plus sage, celui qui balayerait peut-être un jour ou l'autre les orages.

- C'est peut-être même l'une des seules qui vaille le coup, répondit-elle tendrement, confrontant son regard affectueux dans le sien, eux qui sans cesse se prouvaient qu'ils pouvaient former une vraie équipe, un duo soudé qui ne pouvait rompre, même sous le poids de leur vie damnée.

Elle se laissa guider par son initiative qui l'animait, détaillant un peu plus cette envie d'en apprendre toujours plus sur lui, Aelya qui n'avait jamais ressenti un tel engouement pour une personne, comprenant sans l'ombre d'un doute qu'il avait réussi là où tous les autres avaient échoué, son attention n'étant naturellement happée que vers lui qu'elle attendait jusqu'à tard dans la nuit.

- Toi aussi, t'es talentueux dans ce domaine, ajouta-t-elle dans un sourire, s'enlisant dans ses pans qui la recouvraient comme un doux pansement sur ses blessures, sa main dans la sienne comme un sceau indestructible, ses yeux se fermant pour laisser les rêves la reposer, apaisée par son contact dont elle ne savait plus se passer. Faut une première à tout comme on dit, s'amusa-t-elle après avoir ré ouvert les yeux, retrouvant la vue contre sa beauté inégalée. T'arrêtes jamais toi... Sourit-elle, touchée par ses compliments qui percutaient son coeur dans une violence exquise pourtant si douce, celle dont on l'avait jamais couvé, elle qui ne gardait que les hématomes des coups viles laissés dans son passé. Tout me plaît chez toi, y'a tout qui est trop parfait, lança-t-elle en admirant son beau visage qu'elle caressait tendrement, trouvant l'extérieur peu après. C'est magnifique... Murmura-t-elle, ses yeux se perdant la beauté du spectacle qui s'ouvrait devant eux, la Lune laissant place au Soleil qui dans sa clarté, allumait le ciel d'une peinture orangée. T'as un certain talent dans le romantisme aussi faut croire, s'amusa-t-elle, accueillant sa main dans la sienne. C'est quoi le programme pour aujourd'hui ? M'embrasser devant le lever du soleil et le coucher de soleil déjà ? Demanda-t-elle dans un sourire en coin, son regard vrillant sur ses lèvres qui l'appelaient.

Il avait envie qu’elle puisse se sentir spéciale, qu’elle puisse comprendre qu’il n’avait jamais regardé aucune autre femme de la manière dont il la regardait elle. Parce-qu’elle était tout sauf comme le commun des mortels, elle qui avait l’air d’une étoile qui brillait un peu plus que les autres, celle qui avait attiré son regard depuis le premier soir. Et depuis, il n’avait plus jamais détourné ses yeux d’elle, conscient qu’il s’enfouissait dans une relation qui pourrait le mener à sa perte bien qu’il était incapable d’y mettre un terme, réclamant sa présence à chaque fois un peu plus longtemps. « J’vais faire en sorte que tu continues à le penser… » Répondit-il tendrement, son cœur palpitant à ses mots qui l’avaient illuminé, lui qui n’aurait jamais imaginé que sa présence pourrait un jour avoir un impact positif sur la vie de quelqu’un d’autre. Et pourtant, il aimait penser qu’il était capable de la rendre heureuse, que leurs âmes étaient faites pour coexister, comme les deux faces d’une même pièce. Il n’avait aucun doute sur le fait que cette aventure improvisée ne pourrait que les rapprocher davantage, lui qui savait qu’ils n’auraient aucun mal à cohabiter dans un espace restreint le temps d’un week-end, l’idée même de pouvoir être au plus près d’elle décuplant son excitation. Elle le faisait chavirer, regard après regard, mot après mot, sa main venant se lier à la sienne pour tenter de lui exprimer tout ce qu’il était encore incapable d’expier. Il la laissa s’endormir, apaisé de la savoir sereine, captant instinctivement ses traits endormis pour se nourrir de son image, lui qui ne parvenait plus à se défaire de tout ce qu’elle représentait pour lui. Il n’avait d’ailleurs pas pu s’empêcher de la couvrir de compliments à son réveil, des lorsqu’elle se mit à ouvrir les yeux alors qu’ils venaient d’atteindre leur destination. « T’as qu’à être moins attirante aussi… » Lâcha-t-il, faisant mine de lui rejeter la faute, attendri par leur échange, par la caresse de sa main qui était venue glisser sur son visage, ce simple geste l’atteignant en plein cœur. « Tu veux que j’tombe amoureux de toi en fait… » S’amusa-t-il à son compliment, finissant par rejoindre Aelya à l’extérieur pour qu’ils puissent admirer la vue idyllique qui s’offrait à eux, leurs regards captant la magie de ce spectacle. « J’trouve aussi. » Ajouta-t-il, ébahi par la beauté de l’horizon, lui qui scella ce moment en venant chercher la main d’Aelya, désirant qu’ils puissent se souvenir de cet instant particulier. « C’est un talent que je commence seulement à développer quand j’suis avec une certaine personne… » S’amusa-t-il, lui adressant un clin d’œil complice, souriant à ses mots suivants qui l’incitèrent à capter son regard. « C’est un bon début de programme ça… » Murmura-t-il, son visage se tendant lentement vers le sien jusqu’à ce que leurs lèvres ne viennent se percuter, sa main libre venant glisser sur sa nuque pour lui offrir un baiser plus patient. « Faut que je me calme… J’vais trop avoir envie de toi sinon… » Souffla-t-il en rompant le baiser, l’air joueur, le souffle encore perturbé et les lèvres rougies par leur échange.

Elle se sentait unique dans ses yeux, spéciale, comme cette étoile qui ne cessait jamais de briller dans son éclat, comme cet espoir qui ne saurait jamais mourir tant qu'il grandissait dans les battements de son myocarde. C'était un sentiment nouveau qui l'éprenait dans une puissante effervescence, elle qui n'avait toujours eu qu'à traverser le vide pour s'arracher les ailes. Aujourd'hui, c'était dans ses bras réchauffés de désir qu'elle s'atteignait de la plus belle des manières. Elle n'avait besoin de rien, juste d'un seul de ses sourires pour continuer à errer, colmatant les brèches de son âme à l'intérieur de son regard où elle réfugiait toutes ses pensées, même les plus sombres, lui qui savait de toute façon rallumer la lumière lorsque ses démons l'éclipsaient. Elle se sentait en vie, bercée par son initiative qui la touchait dans la profondeur de son affection alors que tout son monde avait manqué de s'écrouler, Aelya qui comprenait que Niels serait toujours là pour rattraper les briques de son quotidien qui s'effritaient. Il se positionnait comme un ange gardien, protecteur d'un empire qui porterait surement un jour ou l'autre son prénom.

- J'ai pas envie d'être moins attirante, j'ai envie que tu continues de me regarder comme ça... Avoua-t-elle, son regard le détaillant dans la faible lumière matinale. T'es foutu si c'est le cas, c'est pas forcément ce que j'pourrais te souhaiter, pouffa-t-elle, amusée, elle qui avait peur de s'attacher à lui, et encore bien plus de le voir se perdre dans ses filets bien qu'elle ne pouvait s'empêcher de l'attirer dans son étau, prenant forcément le risque de le perdre un jour ou l'autre. C'est qu'elle est chanceuse cette personne... Sourit-elle tendrement, attrapant sa main alors que leurs yeux découvraient la beauté du paysage qui s'ouvrait devant eux, le Soleil entamant son ascension dans le ciel, son regard cherchant ses lèvres qui vinrent peu après se sceller aux siennes, animant les palpitations de son coeur qui s'emballait. Surtout que t'as vraiment besoin de dormir toi, lâcha-t-elle contre ses lèvres. T'arriveras pas à tenir la journée si ça commence comme ça. Et puis de toute façon j'compte bien rester avec toi, ajouta-t-elle en venant l'enlacer, ses bras l'entourant au plus près de son corps. Y'a plus rien qui existe quand t'es là. Quand on est comme ça, murmura-t-elle tendrement.

Personne n’avait déjà su attirer son attention comme Aelya le faisait, sans même avoir besoin de surjouer, lui qui était ébloui par son charisme, par tout ce qui émanait d’elle, cette aura si particulière qui la rendait unique. Niels avait toujours pensé qu’il était destiné à être seul, et pour la première fois depuis longtemps, il ressentait le besoin de partager sa solitude avec quelqu’un, comprenant qu’il préférait errer avec elle, leurs mains et leurs âmes liées. Parce-qu’il comprenait maintenant de quoi il était capable lorsqu’ils étaient ensemble, lui qui se découvrait un tout nouveau visage, de tout nouveaux sentiments, comme si sa carapace se délitait peu à peu quand elle était avec lui, exerçant cette influence que lui-même n’aurait pas su expliquer. Il aimait la savoir à proximité, comme s’il était enfin assuré de sa sécurité dont il s’inquiétait souvent, soulagé de la voir endormie, d’entendre sa douce respiration, de sentir son parfum qui embaumait son espace. « Et que je continue à imaginer tout ce que j’aimerais te faire tout le temps…? » La chercha-t-il, conscient qu’il mettait de l’huile sur le feu en la provoquant de la sorte, en continuant de la dévorer du regard comme il le faisait si bien. « De toute façon, je t’ai promis que j’me barrais à l’autre bout du monde si ça arrivait non ? » Lâcha-t-il, faisant référence à la conversation qu’ils avaient eu lors de cette soirée où ils s’étaient encore un peu plus rapprochés, lui qui savait qu’ils prenaient un risque en multipliant les entrevues, en refusant la distance, chavirant dans un univers qu’ils avaient maintenant du mal à quitter. « Ouais j’trouve aussi. » Rentra-t-il dans son jeu d’un air malicieux, sa main liée à la sienne alors qu’ils découvraient ensemble la beauté de Cairns, les premiers rayons du soleil perçant le ciel, venant se refléter dans l’immensité de l’océan. Et le moment fut parfait pour un énième rapprochement, Niels se jetant sur ses lèvres après les mots d’Aelya, lui qui avait capté son regard sur sa bouche qui désirait la même chose que la sienne, son corps entier frémissant sous la douceur de ce baiser bien trop intense pour ne rien signifier. « Je sais ouais… » Murmura-t-il, esquissant un sourire à ses mots alors que ses yeux continuaient de vriller sur ses lèvres. « J’veux pas que tu remettes en cause mes performances en plus… » S’amusa-t-il, ses bras enlaçant son corps qui s’étreignit contre le sien, son visage se nichant dans le creux de son cou où il pouvait s’enivrer d’elle. « Tu me fais oublier le monde entier. Et j’aime trop ça… » Souffla-t-il pour répondre à la douceur de ses murmures qui l’avaient fait vibrer, se décalant légèrement d’elle pour contempler son visage. « Je sais pas ce qu’on a pu te dire avant, ni ce qu’on a pu te faire croire, mais t’es vraiment quelqu’un de bien… Tu mérites qu’on te le dise plus souvent. » Ajouta-t-il, Niels tentant avec ses moyens de lui faire savoir qu’elle importait bien plus que n’importe qui d’autre pour lui. « Du coup, j'ai le droit de te kidnapper pour une sieste ? » Demanda-t-il avec un sourire amusé, ouvrant l'arrière du van qu'il avait garé de manière à ce qu'ils aient une vue imprenable sur le paysage, Niels s'engouffrant dans le lit, attendant qu'Aelya ne vienne le rejoindre. « Hésite pas à me réveiller si je m'éternise, on a plein de choses à faire ici. »

Elle en oubliait déjà les plaies du quotidien rien qu'à l'idée de partager ses journées avec Niels qui avait tout mis en oeuvre pour couvrir son coeur de tendresse, eux qui prévoyaient encore de se fournir des nouveaux souvenirs en sortant de Bowen, laissant la légèreté de ce séjour improvisé détailler cette complicité qui était maintenant la leur. Jamais elle n'aurait choisi de suivre quelqu'un d'autre que lui, parce que jamais cela ne lui était arrivé d'offrir sa confiance aussi rapidement, dans la candeur de ce lien si pur.

- Évidemment. D'ailleurs, on pourra en parler, de tout ce que tu veux m'faire tout le temps... Se mordit-elle la lèvre, amusée par leur jeu de séduction qui n'en finissait pas, tous deux se perdant au fur et à mesure dans les filets de cette passion qui écorchait leur patience. Oui, et j'pense que ce serait quand même dommage d'en arriver là quand on y repense... Répondit-elle, admettant sous le couvert de sa phrase qu'il allait surement lui manquer, lui qui partirait en vidant la lueur de son équilibre déjà bancal, son esprit se refusant à penser à cette situation qu'elle ne voudrait en réalité jamais avoir à subir.

Si au début elle avait été pleine d'assurance concernant ses sentiments et son coeur enfermé à double tour, elle n'arborait maintenant plus la même confiance, commençant à se confronter à ce que son cerveau se refusait d'admettre ; cet attachement envers Niels qui la possédait, la hantait jusque dans le moindre de ses soupirs lorsque son coeur l'appelait dans ses nuits froides, absente de son parfum dont elle était devenue accro. Et ce fût sans effort qu'elle s'avança vers lui pour demander ses lèvres, parce qu'il était devenu trop naturel pour elle de chercher son contact à chaque fois qu'elle ne l'avait pas, le lever du Soleil pour seul témoin de cette affection sans faille qu'ils se vouaient alors que leurs doigts s'enlaçaient.

- J'pense pas que ça arrivera un jour, t'es pas mal doué pour me faire crier toi, sourit-elle en coin, son regard perçant sa beauté qui s'illuminait dans les tons orangés avant qu'elle ne vienne se fondre dans son étreinte apaisante, ses poumons s'emplissant de son odeur. Pense qu'à moi là... Murmura-t-elle à son oreille, évitant d'employer ce "nous" qui pourtant, lui brûlait les lèvres. Tu sais que c'est réciproque... T'es vraiment une bonne personne Niels, j'en ai jamais douté. J'avais surement besoin de quelqu'un comme toi dans ma vie, et ça devient vraiment compliqué d'être loin de toi, avoua-t-elle, embarrassée d'avoir laissé échapper cette évidence qui la rendait vulnérable. Kidnappe-moi et laisse-moi te coller même, ajouta-t-elle, amusée, suivant Niels jusqu'à l'arrière du van pour s'installer dans le lit avec lui. J'vais m'endormir avec toi et te réveiller de la plus belle des manières même, renchérit-elle malicieusement, retirant son haut et son bas qu'elle envoya valser à côté du lit avant de couvrir son corps sous le drap, se rapprochant de Niels pour l'enlacer. Tu le mérites ton repos monsieur perfection, souffla-t-elle contre son cou qu'elle embrassa doucement.

Il aimait savoir que son initiative lui laisserait l’occasion de souffler, que ce voyage improvisé lui permettrait d’oublier son quotidien et la noirceur dans laquelle elle errait, juste le temps de quelques jours. Parce-qu’il n’aurait jamais pu lui tourner le dos en sachant qu’elle portait toute seule ce poids sur ses épaules, lui qui ressentait le besoin de la voir sourire, de l’apaiser avec ses propres moyens, juste pour lui prouver qu’il était là pour elle, même lorsqu’elle ne le voyait pas. « C’est une conversation qui risque de s’éterniser, j’te préviens… » S’amusa-t-il avec un sourire joueur, sous-entendant qu’il la désirait bien plus qu’elle ne pouvait l’imaginer, lui qui brûlait d’envie de la déshabiller et de danser sensuellement contre elle jusqu’à en perdre leur souffle. « J’pense aussi. » Répondit-il simplement, peinant encore à admettre que son quotidien ne sera plus jamais le même si Aelya venait à en disparaître, parce-qu’il s’était habitué à tout ce qu’elle lui provoquait, à ces palpitations qui l’animaient dés lors qu’il s’autorisait à penser à elle. Il avait peur du chemin qu’il était en train de prendre, s’aventurant sur cette route sinueuse qui continuait de le rapprocher dangereusement d’Aelya, son coeur lui criant d’avancer, pas à pas alors que sa raison l’incitait à freiner. Mais à chaque fois qu’ils étaient ensemble, que son regard croisait le sien, Niels coupait court à ses pensées, se laissant guider par son instinct, ses lèvres finissant par retrouver les siennes dans un baiser qui traduisait son manque d’elle. Et il savait qu’il n’y avait aucunement besoin de mots lorsque leur affection prenait le dessus, que leurs corps se mettaient à parler à leur place, s’entrelaçant devant le soleil qui s’éveillait pour laisser ses premiers rayons transpercer l’horizon. « Pas mal doué ? C’est tout…? » Pouffa-t-il, son regard se perdant dans le sien, sur ses traits qui ne lui inspiraient que le paradis, conscient à quel point il ne savait plus cacher son admiration quand elle se trouvait à quelques centimètres de lui. « C’est ce que je fais… Depuis un bon moment. » Avoua-t-il alors que ses bras s’étaient refermés autour d’elle, profitant de cette étreinte qui le revigorait, s’imprégnant de ce moment qu’il voulait graver en lui jusqu’à son dernier souffle. « Tu m’as trouvé maintenant… T’as pas à être loin de moi, c’est pas ce que j’veux… » Souffla-t-il à son tour, vulnérable, lui qui vibrait à chacun de ses mots, parce-que seuls les siens avaient cet impact sur lui, sur son coeur qui s’emballait dès que ses lèvres s’entrouvraient. « Faut pas me le répéter deux fois. » Lâcha-t-il malicieusement, l’entraînant avec lui dans l’arrière du van où il se débarrassa de son haut, s’enfouissant sous le drap en attendant qu’Aelya ne vienne se réfugier dans ses bras. « Me tease pas trop, j’ai envie d’avoir la surprise… » S’amusa-t-il, son bras entourant son corps pour la garder contre lui, sa main caressant lentement son dos alors que la fatigue gagnait du terrain, souriant à ses paroles et à la douceur de son baiser dans son cou avant de s’endormir paisiblement pour récupérer son sommeil. Il aurait pu rester dans ses bras une éternité, apaisé par la chaleur de son souffle dans son cou, par son parfum qu’il aimait voir envahir son espace, Niels finissant par ouvrir les yeux lentement, attendri par la vision de leurs corps entrelacés. « Faudrait que t’arrêtes d’être belle comme ça, j’arrive même pas à profiter du paysage… » La taquina-t-il dans un chuchotement pour la faire ouvrir les yeux lentement, profitant de leur proximité pour déposer un baiser sur son front.

Elle voyait toutes ses défenses tomber une à une sous l'effet de son aura bienfaitrice, Aelya qui n'avait plus besoin de se battre pour affirmer sa méfiance puisque leur proximité suffisait à la rassurer, caressant ses démons pour les abattre sous le manteau de cette tendresse qu'elle n'avait jamais connu. Elle rit à sa remarque avant de secouer la tête de manière amusée, sachant pertinemment qu'ils se retrouveraient toujours sur ce sujet puisqu'elle aussi, elle vouait une réelle passion pour son corps et ses souffles qu'elle aimait voir se perdre contre les siens, dans la chaleur divine de leurs âmes qui aimaient bien trop ne faire qu'un. Il l'animait de ces flammes qu'elle avait perdu dans les cendres de son asthénie, éméchée par cette envie de lui qui ne trouvait jamais de répit, qui la consumait à mesure que les jours continuaient de les lier, et Aelya, elle aimait ce qu'elle était avec Niels, cette identité qu'elle récupérait alors que son géniteur tentait de l'en déposséder pour la faire plier sous ses ordres, écrouant sa volonté à être libre. Elle attrapa ses lèvres en plein vol, laissant l'affection les rapprocher, dessiner cette vulnérabilité qu'elle ne s'autorisait jamais, excepté lorsque son coeur trouvait refuge entre ses bras.

- Tu veux entendre que t'es un dieu au lit ? Parce que c'est le cas, en effet, s'amusa-t-elle à flatter son égo, lui qui pouvait pourtant très facilement discerner tout le plaisir qu'il lui offrait quand ils s'abandonnaient l'un à l'autre dans les draps. On s'accorde du coup sur nos pensées parce que moi aussi, j'fais que ça, penser à toi... Répondit-elle, ses yeux se perdant dans la profondeur ambrée de son regard qui mettait à mal le rythme régulier de son myocarde. Alors garde-moi... Ajouta-t-elle, éprise de ce lien qu'elle voulait continuer d'agrémenter dans leur proximité bien qu'elle savait dans quoi elle s'engageait, elle qui se détournait de plus en plus de ses principes, abattant sa méfiance qui l'avait toujours condamnée à ne s'attacher à personne. J'suis super douée à te teaser et j'adore te faire souffrir malheureusement pour toi... Mais promis, j'me calme là, histoire que t'arrives à te reposer, s'amusa-t-elle alors qu'il l'entraina dans le van, déshabillant son corps pour être à l'aise sous le drap qui vint la recouvrir, son être tout entier venant se coller à celui de Niels comme dans une volonté de ne jamais laisser la distance les refroidir.

Et ce fût tout contre lui qu'elle ferma doucement les yeux à son tour, elle qui n'arrivait pourtant jamais à dormir contre quelqu'un, sa respiration se calant sur le rythme de ses expirations qui vibraient doucement contre sa peau. Elle ré-ouvrit les yeux quelques instants plus tard, réveillée par le doux son de sa voix qui vint tendrement la tirer de sa sieste.

- Ca m'arrange, j'pourrais bien devenir jalouse du paysage sinon... Sourit-elle, appréciant son baiser sur son front, ses mains venant doucement caresser son torse sous la couette. Tu te sens un peu reposé ? Demanda-t-elle en glissant au-dessus de son corps pour attraper ses lèvres, ses mains encadrant son visage.

Niels, il n’était jamais rentré dans les cases, sa vie ne répondant à aucune règle depuis qu’il avait purgé sa peine, lui qui paraissait jouir d’une liberté qu’il n’avait en réalité jamais eue, prisonnier d’un passé qui continuer à le hanter. Mais avec Aelya, il se sentait plus libre que jamais, décontenancé par ce flot de sentiments qui le traversaient sans cesse, l’amenant à réfléchir sur la profondeur de leur lien qui prenait de plus en plus d’ampleur dans sa vie. Parce-qu’il se rendait bien compte que son attachement n’était pas anodin, ses pensées lui étant destinées dés lors qu’ils n’étaient pas ensemble, que le manque s’invitait dans ses draps qui portaient les effluves de son parfum. Il avait besoin d’elle, sans pouvoir l’admettre, tentant encore de repousser l’évidence alors qu’il l’embrassait de manière passionnée, incapable de rompre cet échange qui lui redonnait vie. « J’veux surtout entendre que j’te fais du bien, le reste m’importe peu… » Joua-t-il, flatté par ses compliments, elle qui savait combien il aimait leurs moments d’intimité, lui qui ne manquait jamais de lui traduire son plaisir dans la chaleur de ses soupirs. « Quand j’te dis qu’on est des âmes-soeurs… » Souffla-t-il malicieusement, jouant avec la légèreté de son ton qui dissimulait cette vérité qui ne s’était pas encore révélée à eux. « J’te lâcherai pas, j’suis bien là… » Murmura-t-il à son oreille alors que ses bras l’enlaçaient, la ramenaient contre sa cage thoracique derrière laquelle son coeur battait à vive allure, cherchant sans arrête à rejoindre celui d’Aelya. Il esquissa un sourire amusé à ses mots, lui qui savait combien la tâche était facile pour elle qui jouait avec son désir comme elle l’entendait. « T’es beaucoup trop douée ouais et ça m’arrange pas du tout. Ça va que t’es sympa aujourd’hui. » Pouffa-t-il, prenant place dans le van, retrouvant le lit en attendant qu’Aelya n’en fasse de même, lui qui avait rêvé de partager ce genre de moment avec elle. Là, tout contre elle, il avait enfin l’impression d’avoir trouvé sa place, son refuge, n’ayant aucune crainte de s’endormir maintenant qu’Aelya était dans ses bras. Il ouvrit les yeux quelques instants plus tard, constatant qu’elle était toujours là, appréciant la chaleur émise par son corps qui réchauffait le sien, frissonnant à ses mots et à la sensation de ses mains sur son torse. « Tu peux être tranquille sur ça, y’a plus grand chose qui m’intéresse depuis qu’on se connait. » La flatta-t-il, lui qui admettait ne regarder qu’elle, son reflet le rendant dingue. « Ouais ça va mieux. » Répondit-il, n’admettant aucune résistance lorsqu’elle se positionna sur son corps, tendant la nuque vers elle pour répondre à l’appel de ses lèvres, ses mains glissant sous la couette pour trouver ses hanches. « Réveille-moi tout le temps comme ça… » Souffla-t-il avec un sourire en coin, redemandant ses lèvres silencieusement, ses doigts s’agrippant à sa peau, glissant jusqu’à sa chute de reins. « Tu vois… C’est de ta faute si je redeviens pas sage là… »

Son passage en prison lui avait coupé les ailes, la privant de cette liberté qu'elle goûtait seulement aujourd'hui contre ses lèvres. Elle avait toujours été compliquée à apprivoiser, Aelya, elle qui réagissait la plupart du temps avec agressivité et froideur, tétanisée par la douleur de ses blessures qui la laissaient continuellement à vif. Comme un animal blessé, elle avait pris pour habitude de se terrer dans son coin, à la merci de la solitude qu'elle avait finalement assimilé pour meilleure compagnie. Plus le temps passait, plus c'était Niels qu'elle désirait dans sa vie, contre sa cage thoracique qui gonflait sous le poids démesuré de cet attachement qu'elle ne savait réprimer bien que sa raison elle, l'aurait désiré.

- C'est ce que tu fais toujours, répondit-elle dans un sourire, confirmant sa demande, Niels qui était doué pour la faire sourire, pour la faire vivre, amenant son âme malade à s'épanouir sous l'effet de sa présence addictive. C'est très probable, renchérit-elle dans un regard complice, empli de tous ses sentiments qu'elle ne savait dire, préférant user de la même légèreté pour réduire au silence cette évidence qu'elle craignait autant qu'elle voulait et qui pourtant, parlait à la place de ses lèvres alors que son corps s'était naturellement niché contre le sien sous la couette, sa peau se retrouvant collé au plus près de son être, incapable de laisser la distance les éloigner, même pour quelques minutes qui pour elle, semblait être des heures, voire une éternité. J'suis toujours sympa tu veux dire ! Le corrigea-t-elle, faisant mine de s'offusquer avant de rire.

Elle prit place dans ses bras, se lovant au plus près de lui pour respirer son parfum, sentir son contact qui était sans égal, là où tous ses démons se taisaient, se calmant sous la fièvre de son aura si salvatrice. Elle ferma les yeux, apaisée par le réconfort de sa peau qui la réchauffait, laissant les heures défiler pour tout doucement se réveiller sous la tendresse de sa voix qui était devenue familière.

- J'adore avoir le monopole ça tombe bien du coup, sourit-elle en coin, satisfaite de savoir qu'il pouvait être hanté par elle, comme elle l'était par lui, son visage qu'elle retrouvait partout tant elle avait ce besoin incessant de l'avoir dans son champ de vision. Je prends note, ajouta-t-elle tout contre sa bouche alors qu'elle s'était invitée sur son corps, l'emprisonnant entre ses cuisses avant de mordiller sa lèvre inférieure lorsqu'elle sentit la présence chaleureuse de sa paume sur ses courbes. Je t'ai jamais demandé de l'être j'crois... Souffla-t-elle dans un regard malicieux, celui-ci glissant sur son visage qu'elle détaillait avec envie, plongeant dans son cou qu'elle attrapa entre ses dents pour le mordiller doucement, expirant son désir abrasif tout près de son oreille. Touche-moi encore plus... L'incita-t-elle, continuant de laisser danser sa bouche dans son cou.

Ils apprivoisaient leur liberté ensemble, Niels y goûtant à chaque fois que leurs peaux s’effleuraient, que leurs lèvres se retrouvaient, ses yeux contemplant son reflet comme si c’était la dernière fois, lui qui craignait de la voir s’envoler, de la voir se lasser. Parce-qu’il avait bien compris qu’il s’était trop vite attaché à elle, lui qui ne s’autorisait habituellement jamais ce genre de rapprochement bien qu’il n’avait tout simplement pas pu le contrôler avec Aelya. Elle était venue bouleverser sa vie entière en un battement de cil, un seul de ses regards l’ayant fait chavirer, Niels continuant à le faire à chacune de leurs entrevues. Il avait esquissé un sourire flatté à ses mots, elle qui n’avait certainement pas idée d’à quel point elle lui rendait parfaitement ce bien-être, lui qui vibrait à chaque fois que ses paumes dévalaient son corps, comme si sa peau n’était devenue hypersensible qu’à son toucher. Il savait que derrière ce voile de légèreté se cachaient des vérités bien plus profondes qu’il n’était pas encore prêt à assumer, Niels qui avait peur des conséquences qu’elles impliqueraient, parce-qu’il n’avait jamais été question de ce genre de relation avant elle. Et pourtant, il la voulait, la désirait plus que n’importe qui, et son coeur le lui répétait encore une fois, battant à vive allure alors qu’il l’avait laissé se blottir contre lui, contre son corps qui appelait sans cesse le sien. « J’irai pas jusque là. » Pouffa-t-il, amusé par leur petit jeu alors que son bras était venu recouvrir son corps pour la garder contre lui, conscient que leur rapprochement ne pouvait pas être sans sens, eux qui agissaient dans un naturel qui n’avait rien d’anodin. Et ce fut de cette manière qu’il trouva le sommeil, rassuré par sa présence chaleureuse, par sa respiration sur laquelle la sienne s’était calée, comme dans une évidence qui ne nécessitait plus d’explications. Il se réveilla quelques heures plus tard, ne pouvant s’empêcher de la réveiller en douceur, ses lèvres lui traduisant toute l’admiration qu’il avait pour elle. « Et tu ferais quoi si tu l’avais pas…? » La chercha-t-il, feignant un regard suspicieux avant de la laisser prendre place au-dessus de lui, ses lèvres se laissant guider par les siennes dans un baiser enivré, Niels se sentant percuté par son envie d’elle, par ce désir qui n’avait jamais de fin. Il sourit contre ses lèvres à ses mots joueurs, ses mains dérapant sur ses hanches, sous le drap qui les recouvrait, caressant ses courbes qu’il connaissait par coeur. « Donc j’ai le droit d’être un vilain garçon, là tout de suite…? » Murmura-t-il, expiant un soupir plus bruyant en percevant ses lèvres et ses dents grignoter son cou, ses paumes venant recouvrir sa chute de reins qu’il pressa sous l’excitation qui grandissait, ses yeux se fermant pour profiter de la délicieuse brûlure de sa bouche qui parcourait sa peau. « J’en ai rêvé… » Souffla-t-il, l’une de ses mains venant lentement tirer sur son sous-vêtement pour que l’autre puisse caresser sa peau, ses doigts venant parcourir son intimité. « J’peux te le dire maintenant : tu m’as manqué… » Avoua-t-il, lui qui avait attendu leurs retrouvailles avec impatience, se rendant compte que son absence lui pesait bien plus qu’elle ne l’aurait dû. « J’ai envie de toi bébé… » Lâcha-t-il, accélérant le mouvement de ses doigts pour embraser son plaisir.

Et quand elle sombrait, elle tentait de s'accrocher à son visage, à ces souvenirs en continue qui s'écoulaient comme une vague bienfaitrice dans ses pensées, comme un mirage en plein désert émotionnel qui l'aidait à avancer, faisant avancer ses pas dans le sable qui voyait ses pas s'enfoncer. Elle n'avait que son prénom sur ses lèvres, que sa voix dans la tête, et son parfum était comme un délicieux poison qui courait dans ses veines, empoisonnant son coeur pour nourrir les sentiments fiévreux, là où il n'y avait aucun nuage pluvieux pour ternir les pétales de ces roses en expansion, dessinant un champ d'affection là où auparavant, tout avait été rasé par les années qui l'avait déchirées. Elle sourit malicieusement à sa remarque, roulant des yeux en faisant mine qu'elle n'était pas d'accord, amusée par leur propension à se chercher, et surtout à se trouver dans l'éclat de leur désir qui peu à peu se muait en autre chose, elle-même préférant rester piégée dans les plis du déni qui la couvait hors de cette évidence de plus en plus frappante. Elle se réveilla dans ses bras, bercée par l'appel de sa voix qui était devenue la plus belle des mélodies, celle qui s'inscrivait en profondeur dans son esprit.

- J'sais pas, je les aurais tué une à une peut-être ? Haussa-t-elle les épaules en souriant, s'amusant de sa jalousie qui ne lui ressemblait pas de base, elle qui n'avait jamais eu ce besoin incessant de s'enfermer dans une relation. Evidemment, t'as même pas besoin de me le demander, surtout si c'est pour être vilain, sourit-elle en coin après s'être placée sur lui, ses lèvres se jetant avec fougue sur les siennes alors que ses mains vinrent emprisonner sa chute de reins, sa bouche glissant dans le creux de son cou qu'elle chercha à enflammer sous l'effet de ses délicieuses morsures. Montre-le moi... Susurra-t-elle à son oreille, soupirant d'extase à la sensation de sa main entre ses cuisses. Tu m'as trop manqué toi aussi... Avoua-t-elle, le coeur manquant un battement à sa déclaration, à ce surnom qui venait de s'expier de ses lèvres. Je crève d'envie de te sentir... Renchérit-elle, sa nuque basculant  en arrière sous l'effet du plaisir que lui offrait ses doigts qui s'activaient entre ses cuisses, ses dents venant mordiller sa propre lèvre. Continue... Soupira-t-elle de désir, laissant sa main glisser le long de son torse pour caresser son envie au travers de son tissu, pressant avec fièvre les contours de son anatomie raidie. J'en veux toujours plus de toi... Ajouta-t-elle dans un souffle fougueux.

Il savait qu’il n’avait plus de raison de craindre son abandon, de voir sa silhouette disparaître dans une mirage qu’il devrait oublier, parce-qu’elle continuait de lui prouver qu’elle était toujours là, malgré tout, prête à créer des nouveaux souvenirs avec lui. Il se demandait souvent pourquoi elle l’avait choisi lui, peinant à concevoir que son âme ait pu toucher la sienne, celui qu’il voyait comme un trésor qu’il avait peur de tâcher. Il en oubliait la peur du rejet quand Aelya l’embrassait, qu’ils s’adonnaient à cette affection qui n’avait jamais existé avant elle, prenant son essence dans les sentiments que son coeur se mettait à éprouver. Il était convaincu qu’il n’y avait pas de plus belle sensation que celle que lui offraient leurs réveils, lui qui quittait ses cauchemars pour retrouver son rêve. Elle. « T’es sexy quand t’es sauvage toi. » Souffla-t-il en souriant, son regard illuminé par ses mots, par ce besoin mutuel qui ne faisait que de grandir et qu’ils continuaient à repousser pour retarder l’échéance. « Tant mieux. J’ai très envie de l’être là. » Murmura-t-il avant de s’abandonner à ses lèvres, ses mains pressant ses courbes pour lui faire comprendre qu’il la désirait, elle plus que n’importe qui, et que leur escapade n’était qu’une excuse de plus pour l’avoir intégralement pour lui. Il soupirait à la sensation de sa bouche qui dévorait son cou, incapable de réprimer son plaisir, désirant voir son envie s’enflammer lorsqu’il aventura ses doigts contre son intimité, incité par ses mots qui lui demandaient des preuves de ce manque qui l’avait habité pendant des semaines. « Pars plus aussi longtemps… » Souffla-t-il, l’appelant par ce surnom qu’il ne réservait qu’à elle, continuant à caresser son corps, ses doigts habiles jouant avec la partie la plus sensible de son anatomie. « Je m’arrêterai pas… » Murmura-t-il comme un secret qu’elle devait être la seule à entendre, son souffle se saccadant quand il sentit sa main glisser le long de son torse pour presser son envie. « Toi aussi continue… » Soupira-t-il, ré-ouvrant les yeux pour capter les siens, son envie ricochant dans son regard qui appelait à cette liaison de leurs âmes. Il bascula sans prévenir sur elle, sa main toujours nichée entre ses cuisses, ses lèvres plongeant dans son décolleté qu’il s’amusa à mordiller par endroit, juste pour la voir porter sa marque qu’il désirait indélébile sur elle. « Tu sais que j’ai envie de te dévorer là…? » La chercha-t-il, sa bouche dévalant son buste jusqu’à buter sur son sous-vêtement toujours en place. « Dis-moi que tu me veux… »

Elle n'avait pas envie de le lâcher maintenant qu'elle avait dans ses mains l'or d'une relation unique en son genre, la première et la seule qu'elle n'ait jamais pu aborder en terme d'intensité et de confiance. C'était tout nouveau cette configuration inédite qui lui permettait de se laisser dans les filets d'une âme qu'elle ne connaissait pas depuis longtemps, ressentant en elle ce besoin de continuer à sentir les prémices de toutes ces émotions qui défiguraient la méfiance inéprouvée pour Niels. Et si elle avait peur, c'était uniquement de sa perte, elle qui ne pouvait s'imaginer se délester de sa présence dont elle avait pris l'habitude.

- T'es sexy tout court toi, lança-t-elle en lui envoyant un clin d'oeil, sa peau s'enflammant sous l'effet de son contact qu'elle ne savait fuir. Deviens très vilain alors... Susurra-t-elle lascivement, soupirant lorsque ses mains vinrent plaquer son bassin contre le sien, inscrivant en elle toujours plus de désir dû à leur proximité qui animait sa passion pour son corps, pour lui, sa bouche traçant les sillons de son envie contre son cou rougi par les baisers avant qu'il ne vienne immiscer ses doigts au travers de son tissu, lacérant un peu plus sa patience qui se laissait consumer par l'urgence de ne faire qu'un avec lui. Séquestre-moi pour que je reste avec toi alors... Le tenta-t-elle de sa voix charmeuse, adorant savoir qu'il ne pouvait déjà plus se passer d'elle, Aelya qui voyait ses lèvres comme une drogue dure à laquelle il serait compliqué d'entamer un sevrage, surement parce que dans tous les cas, elle n'aurait jamais envie de l'exécuter. Niels... Murmura-t-elle de plaisir, le bassin irradiant de plaisir, ses cuisses se contractant sous les va-et-viens de ses doigts habiles avant qu'elle ne vienne toucher son anatomie encore emprisonnée dans son sous-vêtement, Aelya caressant tout en pressant les contours de son bas ventre pour l'embraser, se mordillant la lèvre lorsqu'il bascula sur elle, ses cuisses l'enfermant dans son étau. J'adore quand tu me dévores... Ca me rend dingue... Souffla-t-elle, sa peau frissonnant à ses délicieuses morsures qu'il avait laissé sur son décolleté, sa cage thoracique s'élevant à mesure que sa bouche descendait le long de son buste, jusqu'à buter sur le tissu toujours présent entre ses cuisses. J'te veux trop, à la folie même... Avoua-t-elle dans un murmure d'envie, son regard le détaillant avec passion. Fais ce que tu veux de moi, mon corps est tout à toi, renchérit-elle, passant ses mains dans son dos pour dégrafer son soutien-gorge.