i'll be your reason, i'll be your shelter (aelya) -hot-

Il ne savait absolument pas où cette relation allait les mener, eux qui tanguaient sur un fil comme à leur habitude, tentant au mieux de prévenir une chute qui serait inévitable. Et Niels, il essayait comme il le pouvait de s’accrocher à la main d’Aelya, convaincu qu’elle était la réponse à ses questions, lui qui avait erré dans le noir toute sa vie avant d’être éclairé par sa présence. Il n’avait pas envie de gâcher leur moment avec des questionnements inutiles, se concentrant sur elle, sur l’affection qu’il avait à lui donner alors que sa bouche se baladait fiévreusement dans son cou, embrassant chaque parcelle de peau qui se trouvait sur son passage. « J’ai des véritables problèmes de contrôle avec toi… » S’amusa-t-il, aimant sa manière de le chercher, de le provoquer, captant cette lueur malicieuse valser dans la profondeur de ses yeux, ceux dans lesquels il aimait se perdre. C’était sans doute la première fois qu’il avait l’impression de compter, de ne pas être qu’une âme parmi tant d’autres, le genre sur lequel on ne s’arrêtait pas, Aelya lui faisant comprendre qu’il détenait une place spéciale. Il esquissa un doux sourire à ses mots, incapable de décrire ce qu’il ressentait quand leurs regards se trouvaient de la sorte, l’alchimie qui les liait se passant de mot. « Abuse pas quand même. Laisse-moi être un minimum présentable, j’ai pas envie de te faire honte. » Plaisanta-t-il, flatté par ses paroles, lui qui ne quitta pas sa silhouette des yeux lorsqu’il retrouva sa place dans le van, sentant sa température corporelle augmenter d’un cran. « Au moins, on sait mettre de l’ambiance toi et moi… » Dit-il en grimaçant légèrement, admettant volontiers que leurs caractères pouvaient faire des étincelles, qu’ils étaient capables à deux de ravager le monde entier si la jalousie s’immisçait en eux. « T’es inoubliable Aelya. » Affirma-t-il, parlant en connaissance de cause, elle qui ne cessait de hanter ses esprits à chaque fois où il daignait fermer les yeux, le souvenir de ses baisers et de ses caresses s’amusant à le tourmenter pour lui rappeler combien il ne jurait que par elle. « Pourquoi pas…? » Souffla-t-il alors qu’ils venaient de quitter le van, lui qui n’avait aucun doute sur le fait qu’Aelya serait partante pour l’accompagner, lisant cette lueur complice dans ses yeux. « J’savais que t’étais la plus cool… » Souffla-t-il contre ses lèvres pour recevoir son baiser, la laissant entrer en première dans la boutique pour ne pas éveiller les soupçons du caissier, déjà amusé par sa manière de détourner son attention. Niels s’engouffra dans le rayon des alcools, balayant du regard les alentours, veillant à rester de dos à la caméra de surveillance placée à quelques mètres avant d’attraper discrètement une bouteille qu’il dissimula à l’intérieur de sa veste en cuir. Il fit mine de s’intéresser aux autres produits, prêt à repartir avant que son bras ne vienne malencontreusement effleurer un article qui tomba au sol, le bruit réussissant à attirer l’attention sur lui.

Elle peinait elle aussi à contrôler ses sentiments, ses sensations, puisant dans cette relation tout ce que le monde avait échoué à lui donner, ce refuge que lui conférait ses bras qui s'ouvraient autour d'elle à chaque fois qu'elle le demandait, comme si cela avait toujours été naturel entre eux. Elle sourit à sa remarque, satisfaite de voir qu'elle pouvait le mener à sa délicieuse perte au moins autant qu'il pouvait le faire avec elle.

- J'arrêterai jamais de te causer ce genre de problèmes... Murmura-t-elle dans un sourire en coin évocateur de tout le désir qui l'imprégnait à mesure qu'ils s'enlisaient dans leurs propres pans, la passion nouant leurs coeurs qui battaient à l'unisson depuis le départ bien que leurs esprits s'efforçaient de se détacher de cette réalité. Jamais tu me ferais honte, t'as vu comme t'es magnifique ? C'est plutôt l'inverse qui peut se produire ! Répondit-elle, admirant sa stature qui se tenait devant elle et qui rayonnait dans sa beauté, Aelya ne pouvant qu'admettre que depuis qu'elle le fréquentait, y'avait plus que lui qui savait faire dissoner les battements de son myocarde. J'pense que les gens s'en passeraient bien, pouffa-t-elle, reconnaissant sans mal qu'ils pouvaient rapidement devenir hors de contrôle quand ils étaient ensemble. Ca me touche, j'adore quand tu me le dis... Avoua-t-elle dans un sourire lumineux alors que son regard s'éclairait de tendresse pour ses mots qui la touchaient jusque dans les tréfonds de son âme qui tombait pour la sienne. J'comprends encore pourquoi j'suis folle de toi, admit-elle, trouvant son regard de manière complice, Niels qui ne faisait que d'attiser les flammes de l'interdit, l'adrénaline les liant dans leur tempérament qui s'accordaient parfaitement, elle qui avait trouvé en lui le partenaire idéal pour apposer le chaos autour d'elle. On se ressemble alors là-dessus, lui retourna-t-elle le compliment avant de l'embrasser, tous deux entrant dans la boutique pour mettre leur plan à exécution, Aelya tentant de divertir le caissier pendant que Niels s'affairait à voler une bouteille d'alcool, son corps se dévoilant dans la sensualité pour capter l'attention de l'homme dont le regard valsa sur sa poitrine, jusqu'à ce qu'elle n'entende dans son dos un objet qui vint tomber au sol, attirant l'attention de sa victime. Juste une petite question, est-ce que vous connaissez des fêtes sympa dans le coin ? Le genre où on pourrait y aller tous les deux... ? Lança-t-elle, se décalant devant lui pour happer son attention de plus belle. Vous avez un papier et un stylo histoire que j'écrive mon numéro ? Enfin... On peut se tutoyer j'imagine... Sourit-elle en coin avant de se mordiller la lèvre inférieure, l'homme reportant son attention sur elle, le regard épris de désir, Aelya se permettant de prendre sa main pour écrire un faux numéro sur sa paume qu'elle fit mine de caresser.

« T’arrête jamais non… » Avait-il murmuré en guise de réponse, admettant qu’il aimait perdre le contrôle avec elle, lui qui ne s’était jamais senti aussi vulnérable que depuis qu’il fréquentait Aelya. Il avait peur de la perdre, de voir ce lien si spécial s’envoler, lui qui était certainement prêt à tout pour la garder dans ses bras le plus longtemps possible, même si la raison aurait voulu qu’il en soit autrement. « Est-ce que tu t’es vue ? J’te parle sérieusement là, j’suis convaincu que t’es la nana la plus sexy du monde. » Lâcha-t-il pour lui rendre son compliment qui l’avait fait frissonner de tout son être, lui qui se demandait encore comment il avait pu attirer son attention. « Ouais mais c’est pas comme si on en avait quelque chose à faire de ce que peuvent bien penser les gens… » S’amusa-t-il, aimant cette complicité à toute épreuve qui les liait, Niels qui voyait en elle une âme-soeur, eux qui voyaient le monde de la même manière, y jetant un regard similaire. « J’aurais l’occasion de te le redire. » Répondit-il, n’ayant aucun mal à lui faire savoir qu’il portait sa marque au quotidien, celle qu’elle avait déposé sur son coeur, sur sa peau en demande constante de la sienne. Il s’était senti vibrer à ses mots qui lui confirmaient ce qu’il avait toujours rêvé entendre de ses lèvres, le coeur battant plus fort alors que leurs lèvres se retrouvèrent une énième fois dans un baiser qui scellait leur pacte tacite. « Passe devant, j’te suis. » Souffla-t-il contre ses lèvres qu’il eut du mal à quitter, lui adressant un clin d’oeil complice avant de la laisser s’éloigner, entrant dans la boutique dans un deuxième temps alors que l’attention du caissier était déjà absorbée sur sa partenaire. Sans la moindre difficulté, il s’empara d’une bouteille d’alcool qu’il cacha dans sa veste, décidé à ne pas s’éterniser pour éviter de se faire facilement repérer, Niels se retournant trop rapidement, son mouvement provoquant la chute d’un article. « Merde. » Souffla-t-il discrètement, s’abaissant pour le ramasser, remarquant qu’Aelya avait bien rattrapé sa maladresse en s’approchant un peu plus du caissier, lui permettant de s’évader par la porte sans se faire attraper. Il marcha quelques mètres, trouvant un coin à l’abri des regards pour attendre la belle brune, un sourire en coin étirant ses lèvres lorsqu’il la vit sortir de la boutique. « J’ai pas été hyper doué, heureusement que t’étais là pour me sauver. »

Elle n'avait jamais tenu quelque chose d'aussi spéciale entre ses doigts, ayant jusqu'à peur de briser la fragilité de cette relation qu'elle craignait de voir s'effriter par l'usure du temps et de leur tempérament, eux qui agissaient comme deux volcans prêts à exploser, à cracher cette lave en fusion qui les liait dans l'intimité des draps chauds.

- Venant de toi ça vaut tous les compliments du monde, avoua-t-elle, touchée par sa manière de la complimenter, elle qui ne pouvait qu'éprouver la même chose dans la réciprocité de l'admiration qu'elle lui vouait et qui semblait sans faille, se forgeant dans le métal poli de cette affection grandissante. Te prives jamais, sourit-elle, ayant aussi à l'esprit de continuer à lui dire à quel point elle l'adorait, à quel point elle le trouvait parfait comme il était bien que le monde s'était évertué à lui faire penser le contraire.

Elle hocha la tête à sa proposition avant de lui voler un baiser, elle qui avait toujours cette impression d'être aimantée à lui, à son coeur qu'elle aimait voir vibrer contre le sien, où chaque séparation était une douloureuse affliction qui la dépossédait de ses propres repères qui ne tournaient qu'autour de lui depuis un petit moment. Entrant en première dans le magasin, elle alla directement se poster devant le caissier, laissant le champ libre à Niels pour récupérer une bouteille, mettant en action son charme qu'elle étira le long de ses courbes dressés devant ses yeux, tout ça pour qu'il ne prête pas attention à l'ordinateur qui lui renvoyait la caméra de surveillance. Le bruit l'alerta le temps d'un instant, Aelya s'affairant à déployer encore plus d'efforts pour captiver son attention en lui faisant croire qu'elle voulait le voir en écrivant un faux numéro sur sa paume. Charmé et altéré par le jeu mis en scène, il ne comprenait pas qu'il venait de se faire piégé, et qu'il ne reverrait sans doute jamais Aelya. Passant un vif regard derrière son épaule, elle comprit que Niels venait de sortir, elle-même saluant le caissier comme si de rien n'était avant de trainer son être en dehors de la boutique. Elle le chercha du regard avant de le trouver dans un coin, pouffant à sa remarque.

- J'serais toujours là pour te sauver, j'suis la wonder woman du mal, s'amusa-t-elle avant de poser ses mains sur son torse, sentant la bouteille. Tu nous as pris quoi du coup ? Sourit-elle, une lueur d'excitation dans le regard.

Il avait compris que ce qu’ils détenaient n’avait rien d’anodin, eux qui protégeaient cette relation comme ils le pouvaient, conscients que leur équilibre ne tenait pourtant qu’à un fil. Mais pour la première fois, il avait envie de se donner une chance, sans gâcher ce lien qu’il considérait comme précieux, parce-qu’Aelya en valait le coup, même s’ils étaient tous les deux défaillants lorsqu’il s’agissait d’éprouver des sentiments. « C’est pas la première fois que j’te le dis. T’es mon rêve, tu le sais… » Souffla-t-il, lui faisant comprendre qu’il n’avait qu’elle dans sa ligne de mire, qu’elle était la seule et l’unique sur qui il avait envie de s’attarder tant il était obnubilé par tout ce qu’elle était. Dans un élan complice, ils se laissèrent porter par leur désir de flirter avec l’interdit, s’engouffrant dans une boutique où ils pourraient mettre leur plan à exécution. Il s’encouragea après avoir reçu son baiser, s’amusant de son habileté à charmer le caissier, captant ses paroles qui auraient pu faire chavirer n’importe qui tant elle était attirante. Il en profita pour se faufiler dans la boutique, s’emparant rapidement d’une bouteille comme prévu, préférant ne pas s’attarder avant qu’un mouvement trop brusque vint trahir sa discrétion, obligeant Aelya à mettre les bouchées doubles pour ne pas alerter le caissier. Niels patienta quelques secondes avant de comprendre que sa complice l’avait sauvé, Aelya parvenant sans mal à attirer l’attention de l’homme qui semblait fondre devant elle, captivé par ses mots brûlants, laissant alors la possibilité à Niels de rejoindre la sortie sans le moindre soupçon. Il l’attendit à l’extérieur, impatient de la retrouver, ses yeux d’illuminant à la vision de sa silhouette qui réapparut devant lui, Niels la remerciant pour ses talents qui avaient rattrapé son manque de discrétion. « J’vois ça. T’es super douée, ça me charme encore plus… » S’amusa-t-il, appréciant la sensation de ses mains sur son torse, la laissant alors découvrir la bouteille qu’il avait dérobé pour eux. « Du gin. J’crois que c’était ce que t’avais bu à notre première soirée. J’me suis dit que ça pourrait que te plaire. » Avoua-t-il en lui adressant un clin d’œil, Niels ouvrant la bouteille pour la lui tendre. « A toi l’honneur, c’est quand même grâce à toi si on l’a eu. » Ajouta-t-il avec un sourire, en profitant pour déposer un baiser dans son cou. « J’aurais craqué autant que ce mec j’crois… T’es beaucoup trop forte… » Joua-t-il, mordillant sa peau malicieusement, sa main venant retrouver la sienne. « On a tout ce qu’il faut maintenant, on y va ? »

Elle sentait son coeur battre à tout rompre dans sa poitrine, délicieusement altéré par tout le bouleversement qu'il admettait en elle quand il lui disait ce genre de phrases qu'on ne lui avait jamais dites. Et jamais avec cette sincérité qu'elle pouvait aisément lire dans son regard et qui la touchait au plus haut point. Elle se voyait sombrer, partir dans le rêve qu'il dessinait de ses mains lorsqu'il la regardait comme ça, qu'il la touchait avec ses lèvres, la condamnant à rester divinement piégée dans un monde où tout semblait l'apaiser, tout ça parce qu'il était là, à ses côtés. Elle s'était faite partenaire de ses débauches, et même de ses vices, tous deux ayant à l'esprit de voler une bouteille juste pour le plaisir du danger. Parce qu'elle aurait pu la payer, Aelya, mais tout était bien plus amusant dans l'excès de l'illégalité, surtout quand elle pouvait le mettre à profit dans cette relation complice qui s'épanouissait dans les flammes de la passion. Sans le voir venir, le caissier fût pris à son propre jeu, son regard se teintant de curiosité et d'appétit pour Aelya qui savait très bien manier le désir. C'était finalement son métier, celui qu'elle exerçait tous les soirs pour amasser un peu plus d'argent, donc à ses yeux, ce n'était presque qu'une formalité qu'elle était bien satisfaite de mettre en oeuvre pour leur propre envie. Comprenant que Niels fût arrivé malgré le risque d'attirer encore une fois son attention, à sortir, elle lui emboita le pas peu après, saluant l'inconnu de manière lascive pour continuer de flouter la vérité qui se déroulait pourtant sous ses yeux. Elle retrouva son amant, son regard malicieux croisant le sien alors qu'ils se retrouvèrent derrière le magasin.

- Ca te charme que j'en charme d'autres ? Fallait m'le dire plus tôt, arqua-t-elle un sourcil pour le provoquer. T'as une trop bonne mémoire pour quelqu'un qui finit toujours saoul, s'amusa-t-elle, touchée par ses souvenirs qui comme elle, s'ancraient trop facilement dans la mémoire. On est une équipe, on l'a fait à deux, le corrigea-t-elle avant de prendre une première gorgée de Gin, tendant la bouteille en suite à Niels après qu'il ait déposé un baiser dans son cou, déclenchant une vague de frissons le long de son échine. C'est la déformation professionnelle ça, pouffa-t-elle, appréciant ses légères morsures avant de récupérer sa main dans la sienne. C'est tout bon ! Lança-t-elle avant de mettre la bouteille dans son sac à main, reliant ses doigts aux siens pour marcher jusqu'aux portes du festival qui grouillait de monde devant la scène principale. Me perds pas, on sait pas qui pourrait me voler à toi, le chercha-t-elle, l'incitant à se coller à elle.

Il avait arrêté de lutter contre elle, contre ces étincelles qu’elle faisait naître en lui à chaque fois qu’elle le regardait, lui qui avait pourtant toujours du mal à mettre des mots sur la passion qu’il éprouvait pour elle, pour ce lien qui n’avait aucun autre égal. Il osait croire qu’il ne la laissait pas indifférente, cherchant à pénétrer son âme comme elle le faisait avec lui, aimant penser qu’il possédait déjà une place privilégiée dans son esprit, et même dans son coeur. Une lueur complice était venue traverser son regard en comprenant qu’elle acceptait de le suivre dans son idée, lui qui n’avait jamais douté de sa propension à jouer avec le danger, parce-que comme lui, l’interdit l’attirait. D’un commun accord, ils mirent leur plan à exécution, Niels se faufilant dans la boutique pendant qu’Aelya s’occupait de divertir le caissier, jouant de ses charmes comme elle savait le faire. Il adorait savoir qu’ils formaient une fine équipe, se complétant à merveille dans leurs vertus comme dans leurs vices. Aussi discret qu’une ombre, il retrouva la sortie de la boutique, la bouteille d’alcool dissimulée dans sa veste en attendant qu’Aelya ne le rejoigne à l’extérieur. « Me fais pas dire c’que j’ai pas dit… J’te trouve sexy quand t’uses de tes charmes. Mais seulement quand je sais que c’est qu’un jeu… » La reprit-il, conscient qu’elle tentait de le provoquer en admettant l’inadmissible. « Ouais, faut croire que j’ai une mémoire sélective… » Pouffa-t-il, conscient que l’alcool n’aurait jamais pu annihiler les souvenirs qu’il détenait de chacune de leurs soirées, lui qui était marqué à vie par ses caresses qui le hantaient constamment. « T’as quand même fait le plus gros du travail. » Renchérit-il, la regardant boire avec un sourire en coin, ne résistant pas à cette envie de se rapprocher d’elle encore une fois, faisant valser son souffle dans son cou avant d’attraper la bouteille à son tour pour en boire une gorgée. Il s’amusa de ses mots, se redressant pour prendre sa main et se diriger avec elle jusqu’au lieu où se déroulait le festival, à quelques minutes de marche, eux qui se laissèrent guider par les basses qui résonnaient déjà jusque dans leurs tympans. « Ouais t’as raison, j’vais être sur mes gardes ce soir. » Lâcha-t-il, passant son bras autour de son épaule, la rapprochant instinctivement de lui alors qu’ils se faufilaient à travers la foule pour rejoindre la scène. « J’pense qu’on est bien là. » Ajouta-t-il, captant le regard de quelques hommes dans leur dos qui laissaient trainer leur regard sur la brune, Niels décidant de glisser derrière elle pour coller son torse à son dos dans un geste possessif. « J’vais pas les laisser te mater sous mes yeux. » Souffla-t-il à son oreille, une de ses mains glissant sur sa hanche, lui qui désirait faire savoir au monde entier qu’Aelya n’était pas libre.

Elle était dévouée à cette passion invasive, à cette incendie qui la tourmentait dans l'esprit et dans l'âme déchainée à son désir. Elle était passionnée par lui, par cette aura ténébreuse qui la happait chaque jour, administrant un manque incisif lorsqu'il était absent. Elle perdait l'habitude de sa solitude, laissant tous ses travers de côté lorsqu'il l'enfermait dans ses bras, ouvrant un monde où il n'y avait qu'eux deux, perdus dans leur bulle aussi toxique que sublime. Parce qu'ils s'entrainaient autant vers le haut que vers le bas, Niels et Aelya qui étaient au fur et à mesure devenus des amants pour le meilleur et surtout pour le pire, s'arrachant les ailes dans les délits qu'ils aimaient sublimer dans leur complicité. Elle n'en avait jamais assez de lui, elle avait besoin de plus, de se retrouver à se consumer contre lui sans se poser plus de questions bien que la crainte de le perdre la persécutait de plus en plus. Elle avait peur de tout foirer, de se prendre les pieds dans les ronces aussi abondantes que les roses que leur affection avait planté dans le champ de leur relation.

- C'est toujours qu'un jeu. A part avec toi, renchérit-elle dans un sourire en coin, animée par le désir de le voir sombrer pour ses yeux qui ne s'illuminaient que pour lui. Ca me va ta mémoire si elle me favorise, ajouta-t-elle, consciente qu'elle partageait la même mémoire pour leurs souvenirs qui n'étaient jamais entachés par les excès, sa peau frissonnant à chaque fois lorsqu'elle se remémorait toutes les images qui les caractérisaient. J'aurais pas pu faire les deux activités tu sais, répondit-elle, adorant savoir qu'ils formaient une paire indissociable lorsque les délits se présentaient à eux, Aelya qui but une gorgée de la liqueur, de ce trophée qu'elle glissait entre ses lèvres avant de lui confier le goût de la victoire, profitant de ses lèvres qui étaient venus danser dans son cou alors que sa main s'était invitée sur son torse, reprenant sa main pour se diriger vers le festival qui les regardait se rapprocher au fur et à mesure que le bruit s'amplifiait. Moi aussi, le monde entier est un danger quand t'es dans les parages, avoua-t-elle, laissant entendre sa jalousie, sa possessivité qui n'avait de cesse de se révéler pour Niels. Colle-toi encore plus à moi alors, admit-elle, amusée et charmée par sa proximité et sa possessivité alors qu'il imbriqua son torse à son dos, Aelya ramenant ses mains devant pour les entourer autour de son abdomen. Y'a qu'avec toi que j'veux être comme ça, les autres je les vois même pas, avoua-t-elle en tendant ses lèvres à son oreille, les premières notes de musique se faisant entendre sur la scène, les basses s'insinuant dans les corps. A la tienne du coup, pouffa-t-elle en récupérant la bouteille dans son sac pour boire quelques gorgées, désirant sentir les effets de la désinhibition opérer.

Plus le temps défilait, plus Niels avait l’impression de la connaître depuis toujours, ébahi par la manière dont leurs âmes s’épousaient, comme s’il s’agissait d’une évidence gravée dans le marbre depuis l’éternité. Leurs corps eux, s’attiraient sans qu’il n’y ait besoin de mots, se tournant autour comme des prédateurs en chasse, eux qui savaient parfaitement qu’il n’y avait jamais de perdant dans l’histoire quand leurs peaux se retrouvaient dans leurs liaisons charnelles. Ils se complétaient à merveille, trouvant toujours un terrain d’entente, surtout quand il était question de la prise de risque, Aelya et Niels n’ayant jamais eu froid aux yeux pour valser avec l’illégalité. Le corps encore chargé d’adrénaline, il retrouva sa complice, éternellement charmé par sa malice et son charme, son cœur battant soudainement plus vite à ses confessions. « J’suis assez irritable quand j’suis jaloux… Faudra que tu me le redises plusieurs fois par jour j’pense. » S’amusa-t-il, conscient qu’il y avait une part de vérité dans les mots qu’il avançait, parce-qu’il se savait capable du pire quand la seule qu’il convoitait se retrouvait dans la ligne de mire des autres. « Elle te favorise toujours. » Lâcha-t-il, roulant des yeux pour feindre l’exaspération alors que ce fait l’arrangeait bien, aimant se savoir hanté par les souvenirs de leurs nuits de passion. Il esquissa un sourire à ses mots, comprenant qu’elle donnait du crédit à leurs deux rôles, lui qui n’avait eu jamais l’habitude d’en avoir. Il la laissa boire le fruit de leur complicité, laissant ses lèvres se balader dans son cou sans retenue avant d’en faire de même, se récompensant de leur stratégie gagnante. Leurs mains liées, ils avancèrent vers les portes du festival, leurs sens déjà en éveil alors qu’il battait son plein, Niels et Aelya se faufilant au travers de la foule pour trouver une place devant la scène. « Entre nous, j’crois que les dangers, c’est nous… » Admit-il avec un air amusé, eux qui savaient combien leurs émotions étaient capables de les faire exploser, les rendant ingérables. Son instinct protecteur l’incita à se glisser dans son dos, coupant court aux fantasmes des autres hommes qui la regardaient, Niels la laissant s’emparer de ses mains qui glissèrent sur son abdomen tendrement. Il aimait l’image qu’ils renvoyaient, lui qui souhaitait inscrire dans l’esprit des autres qu’Aelya était sienne, et qu’il était sien. « Y’a que toi et moi qui comptons… » Murmura-t-il à son oreille alors que son visage effleurait le sien, la musique résonnant, faisant vibrer leurs tympans. « A la tienne. » Répondit-il, s’amusant de ses mots alors qu’elle reprit une gorgée de leur précieuse liqueur. « Tu crois qu’on va savoir retrouver le van ? » Pouffa-t-il, prenant à son tour quelques gorgées de gin, à la recherche de cette liberté totale. « Faudrait qu’on se trouve de quoi s’amuser encore un peu plus… » Lâcha-t-il, pensant à d’autres substances qui pourraient les faire voyager un peu plus ce soir. « C’est ça que vous cherchez ? » Les surprit un inconnu dans la foule à côté d’eux qui avait entendu leur conversation, sortant discrètement un sachet de sa poche contenant deux petites pilules d’ecstasy.

Elle évitait de se poser des questions, de se demander où cette relation allait les mener, elle qui tentait d'occulter cette peur qui la prenait aux tripes à chaque fois qu'elle songeait à ce lien qui se déroulait autour de leurs âmes en demande. Elle aussi, pour satisfaire sa jalousie invasive, elle aurait besoin qu'on lui répète toute la journée qu'elle ne risquerait jamais de le perdre, bien qu'elle s'efforçait encore de penser le contraire, de se persuader qu'elle saurait faire face à son absence quand son corps entier lui traduisait le strict opposé. Comme si elle n'était plus faite pour errer sans lui, c'était son monde qui tournait maintenant autour de Niels, son coeur en guise de satellite, la tête au milieu des étoiles qu'il avait dessiné de sa beauté. Et elle avait l'impression de gagner vingt ans de vie en plus à ses côtés, son sourire n'ayant jamais aussi bien rayonné que depuis qu'elle se perdait dans ses bras, à espérer une lueur en laquelle maintenant, elle pouvait croire. Tout était plus simple avec lui, et c'était comme s'ils s'étaient toujours connus.

- C'est pas faux, sourit-elle, admettant qu'ils étaient deux âmes chaotiques qui s'alliaient à merveille au milieu de la foule qui les encerclait dans le festival, tous deux amplifiant leur proximité en se rapprochant de l'un et l'autre, Aelya prenant ses bras pour les enrouler autour de son abdomen, bercée par sa chaleur qui se mêlait à son parfum. Que nous deux, renchérit-elle en sentant son corps frémir, à l'instar de son coeur qui tressautait dans sa poitrine à l'entente de ce murmure qui les rendait complices, Aelya souriant à sa remarque avant de boire quelques gorgées de la liqueur. J'crois qu'il faudrait s'en inquiéter en effet, pas sûr qu'on y arrive, pouffa-t-elle, amusée, lui tendant tout de même la bouteille, elle qui se fichait en cet instant de savoir s'ils arriveraient à rentrer dans leur van, l'esprit bien trop épris de cette fougue et de cette excitation qu'elle voulait encore enflammer, son regard vrillant de Niels à un inconnu qui leur présenta un sachet translucide contenant des pilules, comprenant sans mal qu'il s'agissait d'ecstasy. J'crois bien que c'est ça, sourit-elle en coin, plantant sa malice dans le regard de Niels pour lui faire part de son envie d'en récupérer, elle-même prenant quelques billets dans son sac pour les glisser dans la main de l'homme lorsqu'il leur exposa le prix, leur tendant une pilule dans chacune de leurs mains. Viens récupérer la tienne, lui dit-elle en se retournant face à lui, plaçant la pilule sur langue pour l'inciter à venir l'embrasser.

Sa raison et son coeur n’avaient de cesse de se confronter depuis qu’Aelya était entrée dans sa vie, faisant face à cette dualité qu’il n’avait jamais connu avant elle. Parce-qu’avant, il n’y avait jamais eu besoin de se poser des questions, lui qui vagabondait d’âme en âme sans jamais s’arrêter sur l’une d’entre elles, ne profitant que du court instant qu’il parvenait à leur consacrer. Son monde avait été chamboulé avec l’arrivée d’Aelya, lui qui n’avait plus le besoin, ni même l’envie de s’abandonner dans une autre étreinte maintenant qu’il avait conscience de ce qu’il avait trouvé dans le creux de la sienne. Ses lèvres ne voulaient que les siennes, son corps ne réclamait que sa peau, lui qui se surprenait trop souvent à se nourrir de son image dés lors qu’il sentait le manque le happer. Et s’il évitait lui aussi de s’attarder sur toutes ces émotions qui le parcouraient quand il songeait à elle, Niels se rendait bien compte qu’il n’était plus aussi libre qu’il le prétendait, sentant son âme s’enchaîner à la sienne au fil des jours. « C’est même très vrai. » S’amusa-t-il, lui qui parlait en connaissance de cause, conscient des flammes qu’ils pouvaient semer quand la jalousie venait s’en mêler. Incapable d’accepter le regard des autres hommes autour d’eux sur celle qu’il ne désirait que pour lui, Niels ne résista pas à l’appel de sa peau qu’il habilla de sa chaleur, ses bras la recouvrant dans une volonté de ne plus jamais la lâcher. Il déposa un baiser sur sa temps à ses mots, satisfait de savoir qu’ils étaient sur la même longueur d’onde, que la tentation d’aller voir ailleurs n’existait plus depuis que leurs mains s’étaient trouvées. « Tu sais… Tant que j’suis avec toi, j’crois que j’peux dormir n’importe où. » S’amusa-t-il, finissant d’avaler les quelques gorgées de la liqueur alcoolisée avant de faire part à Aelya de son envie d’atteindre la désinhibition la plus totale, leur conversation surprise par un homme dans la foule qui leur proposa deux pilules d’ecstasy. Il hocha la tête malicieusement aux mots de da partenaire, tendant sa main une fois la transaction passée. « Tu sais pas comme j’en avais envie en plus… » Souffla-t-il en la regardant se retourner, ses yeux vrillant sur ses lèvres instinctivement, finissant par tendre la nuque pour les accaparer dans un baiser fiévreux, sa langue caressant la sienne pour récupérer la pilule, Niels en profitant pour prolonger leur échange, un sourire malicieux s’inscrivant sur ses lèvres lorsqu’il rompit le baiser. « A toi… » Murmura-t-il, faisant glisser sa pilule entre ses lèvres pour l’amener à lui offrir un autre baiser. « C’est peut-être pas fair-play de te prendre ta technique, mais j’suis capable des pires coups pour t’avoir toi… » S’amusa-t-il, sa main glissant dans son dos, s’arrêtant à la limite de sa chute de reins.

Elles étaient vides les nuits sans lui, celles qui se laissaient éventrer par la solitude, par l'usure des échos respiratoires qui intoxiquaient ses pensées étouffées par le désespoir. Déchirée par le manque, elle se trouvait sans repère, le coeur attendant inlassablement que le sien lui revienne pour rebattre, parce qu'elle ne savait plus éprouver du plaisir à vivre s'il n'était pas là. Et si cette évidence lui faisait peur, plus ça allait, moins elle arrivait à se conforter du contraire, espérant intimement sans se l'avouer qu'un jour ou l'autre, ils sauraient tous les deux trouver leur chemin pour le lier ensemble de manière concrète et réelle, de façon à ce que personne ne puisse pouvoir briser le lien qu'ils avaient crée dans les effusions de la passion qu'ils s'offraient.

- Ce serait même un beau moment à passer, en tête-à-tête avec les étoiles, sourit-elle, admettant qu'elle aussi, cela ne la gênerait pas, elle qui de toute façon ne verrait sans doute pas le temps passer si celui-ci se déroulait en sa compagnie, comme toujours quand elle était avec lui. T'aurais pu le faire sans attendre même, répondit-elle après qu'ils aient récupérer les pilules, Aelya lui proposant de manière lascive de venir prendre la sienne dans le creux de ses lèvres, l'invitant dans ce petit jeu qu'elle ne partageait qu'avec lui alors que sa langue roula contre celle de son amant, s'éprouvant dans ce baiser fiévreux qui rendit sa respiration haletante, elle qui continua de dévorer ses lèvres même lorsqu'il s'empara de la drogue. T'es vraiment le pire ouais, mais ça va, j'suis bonne joueuse faut croire, on se demande pas pourquoi d'ailleurs, admit-elle malicieusement en fixant sensuellement ses lèvres avant de revenir l'embrasser avec passion, ses bras s'enroulant autour de sa nuque pour admettre davantage de proximité entre eux alors que sa langue vint doucement caresser la sienne pour aspirer la pilule qui se retrouva entre ses lèvres, sa peau frissonnant sous les pressions de ses paumes. Ce que t'embrasses bien toi... Souffla-t-elle, à bout de souffle, contre ses lèvres. En plus, on l'appelle bien la drogue de l'amour celle-ci, peut-être bien que ça te fera tomber amoureux plus vite de moi, fais attention à toi, le chercha-t-elle malicieusement, se décalant pour venir à ses côtés, sa main se liant à la sienne avant qu'elle ne vienne déposer un baiser sur son épaule. J'commence déjà à me sentir flotter... Pouffa-t-elle en recevant tout doucement les premiers effets de la drogue.

La vie en elle-même lui paraissait fade maintenant qu’il était habitué à l’avoir tout le temps contre lui, Aelya qui inscrivait des étoiles dans ses yeux, lui insufflant cette espoir qu’il n’avait jamais perçu avant de la rencontrer. Et avec ça, s’additionnaient les effets secondaires de cet attachement qui prenait de plus en plus de place, son coeur s’étirant de ce manque inévitable qui s’engouffrait en lui quand sa peau se refroidissait en son absence. Il avait compris qu’il s’épuiserait à essayer de se réchauffer avec une autre qu’elle, parce-que chaque partie qui le constituait la désirait elle et seulement elle, comme si chaque cellule de son organisme vibrait pour Aelya. « J’suis d’accord. On risque d’avoir un peu froid mais j’crois qu’on est ingénieux pour trouver comment se réchauffer. » Admit-il avec un sourire complice, lui qui savait parfaitement qu’il ne pourrait jamais se refroidir dans le creux de son étreinte, elle qui lui inspirait une passion dévorante qu’il n’avait jamais éprouvé pour qui que ce soit avant elle. « Je sais me montrer patient des fois… » Souffla-t-il, faisant mine de croire à ses propres mots alors qu’il savait que son regard une mentait pas, vrillant sur ses lèvres qu’il ne tarda pas à emprisonner fiévreusement, lui offrant ce baiser qui était bien plus qu’un moyen de récupérer la pilule d’ecstasy qu’elle avait glissé sur sa langue. Il en profita pour se coller davantage à elle, désirant l’embrasser jusqu’à ne plus en savoir respirer, sa langue caressant la sienne avant qu’il ne profite de la rupture de leur échange pour l’inciter à recommencer. « Tu sais très bien que ça m’arrange beaucoup… » Joua-t-il, les yeux encore brillants de cet échange qui l’avait une nouvelle fois bouleversé, Niels renfermant ses bras autour d’elle quand leurs lèvres se percutèrent à nouveau, le monde autour d’eux disparaissant, le temps se figeant pendant ces quelques secondes où plus rien ne comptait sauf elle, sauf eux. « J’suis accro à tes lèvres… A toi toute entière. » Souffla-t-il alors que leurs lèvres se frôlaient encore, se retenant pour ne pas se rencontrer à nouveau. « Plus vite ? Donc t’es à peu près certaine que ça finira par se faire à un moment ou à un autre ? » Joua-t-il avec un sourire malicieux, Niels haussant les épaules. « Peut-être bien que j’ai même pas besoin de ça pour en arriver là. » La provoqua-t-il à son tour, ses doigts se refermant autour des siens quand elle prit place à côté de lui, s’attendrissant à son baiser sur son épaule. « Moi aussi, j’suis bien là… Avec toi. » Dit-il, passant son bras autour de son épaule pour la rapprocher de lui, lui qui sentait son corps se réchauffer petit à petit. « T’as déjà fait l’amour sous ecsta’ ? » Souffla-t-il à son oreille qu’il mordilla doucement avant qu’une main ne vienne se poser sur son épaule pour l’interpeller. « Bon vous en avez pas marre depuis tout à l’heure ? Prenez une chambre si vous savez pas vous tenir. » S’emporta un homme dans la foule, Niels fronçant les sourcils, se retournant pour lui faire face. « On t’a pas demandé ton avis en fait, si j’ai envie d’embrasser ma meuf, j’le fais, que ça te dérange ou non. » Lâcha-t-il du tac-au-tac, les sens désinhibés, Niels poussant l’homme pour lui montrer que l’affrontement ne lui faisait en aucun cas peur.

Elle avait peur de pas savoir quoi faire de son affection si elle venait à se révéler, à exploser contre sa cage thoracique en demande de tous ces battements qu'on lui avait volé au fil des années. Et pourtant, dans un coin de son esprit résidait la crainte de s'arracher dans ses bras si elle venait à se briser contre le revers de son espoir, celui qui la faisait survivre et à la fois mourir.

- Pas besoin d'avoir du feu quand y'a toi avec moi c'est clair, s'amusa-t-elle de manière malicieuse, ne pouvant s'empêcher d'admettre des flammes même là alors qu'ils étaient occupés à autre chose, tous deux s'enfermant trop facilement dans une bulle pour tenir le monde entier et la continuité de la vie, à distance. Ca te va pas si bien que ça de l'être, le chercha-t-elle en défiant de son regard embrasé ses lèvres qu'elle vint peu après emprisonner contre les siennes, laissant sa langue tenter celle de Niels pour qu'il puisse s'emparer de la pilule aux effets psychédéliques, soufflant entre ses lèvres alors qu'elle prenait beaucoup trop gout à ce baiser qui allait plus loin qu'un simple transfert de drogues. Tant mieux, ça m'arrange aussi, sourit-elle avant de s'effondrer contre ses lèvres pour retenter la même expérience, elle-même récupérant la pilule qui vint voyager jusque sur sa langue, rapprochant leurs corps par la proximité qu'elle continuait d'admettre en passant ses bras autour de lui. Continue de l'être, c'est pas moi qui vais t'en empêcher, au contraire... Murmura-t-elle contre ses lèvres rougies par leur échange, son regard plongeant dans la profondeur du sien. J'pense juste que c'est dangereux de se tourner autour à ce point, ajouta-t-elle en pouffant de rire pour détourner la gêne qu'elle ressentait face à ce sujet, sa réponse qui fit suite venant la priver de mots, elle qui sentait la tourmente émotionnelle étreindre son coeur. C'est pas toi qui aimais les relations sans lendemain ? Sourit-elle, amusée, admettant de la légèreté dans leur conversation avant qu'elle ne vienne se coller à lui, déposant un baiser sur son épaule tandis qu'il était venu susurrer à son oreille. Non j'crois pas ? On pourrait tenter cette première fois pour moi ensemble même, lança-t-elle en le défiant du regard, adorant le jeu qui continuait de les rapprocher, de les embraser, tous deux tournant la tête vers l'homme qui semblait peu ravi de leurs effusions en public, sa réaction la faisant lever les yeux au ciel bien qu'elle vint tiquer de manière agréable sur la marque de possession qu'avait admis Niels. Viens pas nous gâcher ce moment alors qu'on est super bien là ? On fait rien de mal, lança-t-elle, en proie à l'effet de la drogue qui la mettait sur un nuage. Quoi, t'es trop frustré parce que toi aussi tu veux de l'attention ? C'était pas ici qu'il fallait venir mais chez ta mère, pouffa-t-elle, moqueuse. Laisse tomber Niels, ça en vaut pas la peine, le rattrapa-t-elle par le bras pour qu'ils évitent encore une fois de se donner en spectacle.

Il évitait de trop penser à l’échéance de cette relation qu’il n’avait pas vu venir, conscient du risque qu’ils étaient en train de prendre en continuant de se voir régulièrement, eux qui s’approchaient des flammes à chaque fois un peu plus, sans imaginer qu’ils finiraient par se consumer entièrement. « J’peux pas te contredire sur ce point. » Joua-t-il, laissant quelques images peu chastes envahir son esprit en imaginant leurs deux corps se réchauffer l’un contre l’autre, comme ils savaient si bien le faire. Il sentit son coeur se déchaîner dans sa poitrine à l’entente de ses mots, aimant savoir qu’elle désirait le voir sombrer pour elle dés qu’il en ressentait l’envie, elle qui n’avait certainement pas idée du fait que ses lèvres étaient en constante demande des siennes. Il ferma les paupières en percevant leurs bouches se lier, sa langue suivant les mouvements de celle d’Aelya pour récupérer la pilule qu’ils venaient d’acheter, prolongeant cet échange qui faisait tambouriner son coeur. « Parfait alors. » Souffla-t-il, retendant la nuque vers elle pour réitérer ce baiser qu’il crevait d’envie de recevoir, prenant pour excuse la pilule d’ecstasy qu’il devait offrir à Aelya. Et alors que le temps semblait s’être arrêté pendant ces longues secondes, Niels percevait ces liens invisibles se resserrer autour de leurs coeurs. « Toi tu fais qu’aggraver mon addiction… » Murmura-t-il en rompant leur échange, incapable de se détacher d’elle, ses yeux brillant de cette affection qu’il n’éprouvait que pour elle et qui débordait de chaque cellule de son coeur. « Donc on est censés faire quoi ? » Ajouta-t-il en arquant un sourcil curieux, bien conscient qu’aucun d’entre eux n’avait la réponse à cette question. Il continua de la provoquer avec ses mots, sentant que son corps réagissait peu à peu à la prise de drogue. « Ouais c’est vrai. Mais j’crois qu’on a un peu zappé la partie sans lendemain toi et moi… » Lâcha-t-il en grimaçant, pouffant de rire face à ce fait qu’ils devaient tous les deux reconnaître, détachant ses mains de son corps pour la laisser prendre place à côté de lui. « Parce-que tu crois que je t’aurais laissé la tenter avec quelqu’un d’autre ? » S’amusa-t-il, jouant sur les mots pour lui faire comprendre qu’il désirait être le seul à qui elle s’abandonnerait ce soir, ses lèvres s’étant permises d’effleurer sa joue avant qu’une voix masculine ne vienne les interpeler, provoquant instantanément la réaction vive de Niels. « Trouve-toi une meuf si t’es en manque mec, parce-que nous, on compte pas s’arrêter. » Lâcha-t-il pour appuyer les mots de sa complice, Niels se voyant ramener vers Aelya qui tentait de calmer le jeu alors que l’homme s’était ravisé dans sa tentative de leur faire la morale. « Putain j’savais pas qu’on pouvait être aussi con. » Dit-il en reportant son attention sur la brune, tentant de redescendre en pression après cette altercation. « Désolé, j’voulais pas m’énerver. J’suis bien là avec toi, j’ai juste pas envie que quelqu’un nous gâche ce moment. » S’expliqua-t-il, conscient qu’ils avaient évité de peu un scandale auquel Niels aurait sans doute plongé la tête la première, lui qui laissait trop souvent parler ses poings. « J’commence vraiment à planer là, tu te sens comment toi ? »