Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Be quiet, please... [Gladice] Mer 2 Fév 2022 - 21:49
Be quiet, please...
J'avais dormi toute la matinée... Même plus que ça, je ne m'étais levé que vers quatorze heures. La soirée de la veille s'était éternisée au Wojna à cause de clients trainards. Déjà que j'avais du mal à faire mes heures, j'étais jamais chaud pour du rab. J'étais fatigué et énervé, parce que j'avais roulé de mon lit et m'étais vautré la gueule sur la moquette. Quel naze, putain... Quand j'avais les nerfs, mon sommeil en était d'autant plus agité, je bougeais beaucoup et il m'arrivait de tomber carrément de mon lit. Il me fallait un king size pour éviter ce genre d'accident débile... Mais ça coûtait trop cher.
En ouvrant les yeux, la tronche par terre, j'avais remarqué qu'un livre trainait sous mon lit. Je glissai ma main dessous et l'attrapai en toussant, me ramassant tout un tas de poussière dans la gueule. Fallait vraiment que je me décide à faire le ménage un jour. La femme de ménage ne passait visiblement pas assez souvent. Ou alors elle ne faisait plus ma chambre à cause de toutes les saloperies qui trainaient un peu partout. J'imaginais facilement la tête qu'elle devait faire chaque semaine en passant la porte de ma chambre. Elle devait ouvrir des yeux tout ronds, souffler de lassitude et froncer le nez à cause de l'odeur de chacal qui embaumait la pièce. Rien de tel pour faire fuir la plus vaillante des employées de maison ! Elle devait tellement me détester... Et moi je savais même pas quelle tête elle avait, ni comment elle s'appelait. Quand elle passait, j'étais pas là. Si une fois, je l'avais croisée, mais j'étais tellement bourré ce jour-là que je m'étais vautré sur le canapé comme un clodo et j'avais à peine ouvert les yeux. Du coup, je me souvenais pas bien de sa tête.
J'essuyai la poussière sur la couverture du livre d'un revers de la main, et toussai à nouveau. Ça devait faire un bail qu'il était là. Wolf, de Jim Harrison. Ça faisait une paye que je l'avais lu celui-là ! Oui, il m'arrivait de lire. J'étais rarement dans le bon mood pour ça, mais ça m'arrivait, les fois où j'étais calme et détendu. Genre quand j'avais assez fumé pour être relax mais pas assez pour faire un bad. C'était un juste milieu que j'avais du mal à trouver. Donc, je lisais pas souvent. Il fallait que je rapporte ce bouquin à la bibliothèque. Ou alors je pouvais le remettre sous le lit et l'oublier... Personne ne le saurait. C'était bien mon genre ça, balayer les trucs qui m’emmerdaient sous le tapis. Mais c'était quand même Jim Harrison, bordel ! Il méritait mieux que de finir enseveli sous la poussière, tapi dans l'ombre de mon lit. En plus j'avais aimé ce roman.
J'avais baillé une bonne dizaine de fois entre le moment où j'étais entré dans la salle de bain et celui où j'en étais ressorti. Pourtant, j'avais pas passé des heures sous la douche. Il fallait que je prenne l'air, histoire de me sortir de cet état de léthargie insurmontable. Je m'habillai rapidement et sortis, les cheveux mouillés, après avoir attrapé mon paquet de clopes, mon téléphone et mes clés. La bagnole de mon père était garée devant la maison. Parfait, j'aurais pas à me taper les transports en commun encore une fois.
Je pénétrai le grand hall de la bibliothèque et grimaçai, gêné par le silence de mort qui régnait dans un lieu si grand. J'empruntais toujours des livres pour les lire chez moi. J'aimais pas lire ici, le silence était trop oppressant pour moi. Pourtant j'avais mes moments où j'avais besoin de calme, quand j'étais vraiment claqué par exemple, mais la plupart du temps je préférais le bruit, le vacarme, la vie quoi ! J'avais besoin que ça bouge autour de moi pour me sentir vivant. Alors la bibliothèque, c'était pas vraiment ma cam. Je me dirigeai direct vers le guichet et souris d'un air un peu crispé à la vieille bique qui s'occupait des retours. Je lui tendis le bouquin et aussitôt elle soupira, avant de me fixer du regard comme si elle avait un genre de super-pouvoir capable de m'atomiser sur place.
- Ce livre fait un trou dans notre inventaire depuis près de six mois déjà...soupira t-elle sans cacher son agacement.
- Ah... répondis-je simplement en haussant les épaules.
Qu'est-ce que j'en avais à foutre ! Elle allait me reluquer longtemps comme ça, avec ses petits yeux à moitié fermés qui semblaient énormes sous ses grosses lunettes ? Elle restait là à me fixer, m'obligeant à l'interroger d'un regard surpris. Qu'est-ce qu'elle attendait de moi, putain ?
- Ben... Désolé ?
- C'est une question ?me demanda t-elle avec autant de sympathie qu'une porte de prison.
- Heu... Non. Désolé...
- Vous avez de la chance que les pénalités de retard ne s'appliquent plus depuis quelques années, jeune homme. Sinon j'aurais été obligée de prendre votre chemise en gage.
Les pénaquoi ? Je comprenais pas la moitié de ce qu'elle baragouinait. - Heu c'est... C'est pas une chemise...lui fis-je remarquer en touchant mon tee-shirt et en la regardant comme si elle était un peu folle.
- C'était une façon de parler...répondit-elle en levant les yeux au ciel.Bon allez, du vent, jeune benêt !
Jeune quoi ? Elle soupira à nouveau et agita une main vers moi, me faisant clairement comprendre qu'elle voulait me voir déguerpir. Je la trouvais particulièrement exécrable, en plus on ne comprenait rien à ce qu'elle disait... Je la dévisageai une seconde et tournai les talons quand je tombai sur une tête connue, assise à quelques mètres du guichet, le nez plongé dans un bouquin. Gladice. Je l'avais connue à la fac. On avait eu aucun cours en commun, mais on s'était déjà croisés à quelques soirées étudiantes. Et au final, on avait gardé contact après que j'ais quitté le campus. C'était une fille adorable, peut-être même trop gentille. C'était ce qui m'agaçait chez elle. Ça et le fait qu'elle soit particulièrement émotive. Ça tranchait avec mon manque de tact légendaire. D'ailleurs un jour, je l'avais fait pleurer. Je ne savais même pas pourquoi, j'avais dû dire un truc pas sympa sans m'en rendre compte. Malgré ça, on se parlait. Cet incident ne l'avait pas convaincue de me fuir. A ses risques et périls... Elle était peut-être un peu maso ? Parce que ça nous était arrivé de nous prendre le bec, elle pouvait être tellement chiante par moment ! A côté de ça, je devais reconnaître que c'était une fille très sympa. C'est moi qui ne l'était pas en fait, sympa je veux dire. Et puis, elle était belle. Trop belle pour que je passe mon chemin.
Je m'assis en face d'elle sans douceur, faisant crisser la chaise en la tirant, ce qui attira instantanément une vague de "shhh" dans ma direction. Un putain d'éléphant dans un magasin de porcelaine ! Même Gladice avait sursauté. Je fis une grimace à l'intello à lunettes qui me toisait méchamment depuis la table voisine, avant de reposer mon regard sur la jeune femme.
- Salut le rat de bibliothèque ! Alors, ça gaze ou quoi ? Qu'est-ce que tu fous ?demandai-je à voix haute, m'attirant à nouveau les foudres des littéraires.
- Dis donc elle a un soucis la vieille, non ? C'est quoi son putain de problème, sérieux ?ajoutai-je en montrant la bibliothécaire du doigt à Gladice.
lumos maxima
Invité
Sujet: Re: Be quiet, please... [Gladice] Mer 16 Fév 2022 - 16:48
Be quiet, please
Gladice & River
Je m’étais levée de bonne heure pour aller à la bibliothèque. Travaillant cette après-midi à la boutique de disque et ayant beaucoup de travail, je ne pouvais pas perdre une minute. J’aurais pus aller a la bibliothèque universitaire, mais la bibliothèque municipale était plus proche de chez moi. J’avais un long devoir a rendre en histoire du jazz. C’était un sujet fascinant, d’autant plus que j’avais grandis dans la capitale du jazz, ce que ma prof m’avait bien fait remarquer. Pour ce devoir, elle comptait clairement sur moi pour que j’ai une super note. D’autant plus que même si mon truc c’était la musique cajun, il en allait de ma fierté d’habitante de la Nouvelle Orléans de réussir brillamment ce devoir. J’avais sollicité mes amies restées là-bas, qui m’avaient envoyé des documents et je comptais bien rassembler toutes les infos que j’avais. Arrivée a la bibliothèque, je m’étais installée dans un coin tranquille, avant de sortir mes documents et mon ordinateur. Pour travailler, j’avais aussi mis du jazz dans mes écouteurs. J’étais prête pour les heures de travail qui m’attendaient.
Quelques heures plus tard, les échos d’une conversation un peu houleuse me vinrent aux oreilles. J’enlevais mes écouteurs, fronçant les sourcils et regardais vers l’accueil. River. Il me semblait bien avoir reconnue sa voix et son manque de discrétion. Je poussais un soupire exaspérée, comme d’autres autour de moi. Pour une raison qui m’échappais, j’appréciais de gars croisé quelques fois en soirée étudiantes. Il était franc, ne faisait pas attention aux conséquences de ses paroles, limite désagréable, ne faisaient aucun effort de discrétion. Un jour, il m’avait même fait pleurer. Bon, il ne m’en fallait pas beaucoup, c’est vrai. J’évoquais le mal du pays que je ressentais, et pour plaisanter avait dit que quand j’allais rentrer, tout le monde allait m’avoir oublié. Merci d’enfoncer le couteau dans la plaie ! Mais je ne lui en avais pas tenu rigueur. Pourtant, aujourd’hui je remis mes écouteurs et me replongeais dans mon devoir, priant pour qu’il ne me calcule pas. Je n’avais absolument pas envie d’être dérangée dans mon travail ni que tout le monde me regarde.
Mais quelques instants plus tard, quelqu’un tira une chaise face a moi, non sans une certaine brutalité, me faisant sursauter.
- Salut le rat de bibliothèque ! Alors, ça gaze ou quoi ? Qu'est-ce que tu fous ?
Je poussais un soupire exaspérée, jetant un sourire d’excuse aux gens autour de moi avant de m’adresser à River. « Raaaah River tu fais chier, assied toi et ferme là ! »Contrairement a lui, j’avais chuchoté. Un chuchotement où mon énervement était largement perceptible.« J’allais très bien avant que tu arrives, tout le monde nous regarde à cause de toi ! Figure-toi que j’étais en train de bosser pour les cours, je tiens à avoir mon année, MOI » ajoutais-je, appuyant sur le dernier mot. « Quand a la « vieille », comme tu l’appelles, son problème c’est ton attitude. Tu n’as pas un peu l’impression de déranger tout le monde ? »J’inspirais et expirais à plusieurs reprises pour retrouver mon calme, avant de m’excuser. J’y étais allée un peu fort et je m’en voulais déjà. Je repris plus doucement. « Excuse moi, j’y suis allées un peu fort, tu m’as surprise. Je travaillais sur un devoir sur le Jazz, je dois absolument avoir une bonne note, il en va de mon honneur de New Orléanaise. Et toi, qu’est ce que tu fais là ? Si je suis un rat de bibliothèque, c’est un peu ton opposé ! »
code by exordium.
Invité
Sujet: Re: Be quiet, please... [Gladice] Jeu 17 Fév 2022 - 22:47
Be quiet, please...
J'aimais bien embêter Gladice, parce qu'elle partait au quart de tour déjà, et parce qu'elle essayait désespérement de préserver son image de nana sérieuse. Du coup, je débarquais avec mes gros sabots, et je foutais tout ça en l'air. C'était trop easy-peasy ! Son exaspération me fit sourire.
- Raaaah River tu fais chier, assied toi et ferme là !me chuchota t-elle, énervée.
Je fronçai le nez en grimaçant. Comment elle me parlait, sérieux ! Elle faisait ça tout le temps, râler sur moi. Mais je devais avouer que ça me faisait marrer de l'embêter.
- J’allais très bien avant que tu arrives, tout le monde nous regarde à cause de toi ! Figure-toi que j’étais en train de bosser pour les cours, je tiens à avoir mon année, MOI.
Je la regardai, bouche ouverte, un peu choqué et vexé puis je finis par hausser les épaules. Oui, j'avais merdé à la fac, et non je n'avais pas eu mon diplôme. C'était pas la peine de remuer le couteau dans la plaie. Quoi que, en soi je m'en fichais d'avoir échoué. Ce qui m'emmerdait c'était de ne plus jouir de la vie trépidante d'un étudiant fêtard. C'était chouette quand même... Mais c'était fini.
- Quand a la « vieille », comme tu l’appelles, son problème c’est ton attitude. Tu n’as pas un peu l’impression de déranger tout le monde ?
Si, je savais très bien que je dérangeais tout le monde. Mais je m'en fichais, en fait c'était justement ce que je trouvais amusant. Voir tous ces moutons suivre les règles bêtement sans se poser de questions, occupés à lire ou à étudier des trucs qui avaient été écrits par des mecs il y a hyper longtemps, pendant que leur vie passait, je trouvais ça trop naze. A quoi ça servait ? Ils allaient passer des années à étudier des trucs dont ils n'utiliseraient pas la moitié, tout ça pour s'enfermer dans un boulot qu'ils seront persuadés d'avoir choisi, convaincus que c'était ce dont ils avaient toujours rêvé.. Alors que ce n'était que des esclaves d'une société capitaliste et sélective. Je ne voulais pas participer à ça, et j'avais besoin de me changer les idées pour oublier que j'étais pas adapté à ce monde de merde... Ça passait par de petits plaisirs simples, comme emmerder le monde quand je me faisais chier dans ma bulle.
- Je crois en vrai qu'elle est juste frustrée d'être vieille et toute petite, répondis-je en souriant d'un air malicieux.Pauvrette, c'pas drôle de vieillir...
- Excuse moi, j’y suis allée un peu fort, tu m’as surprise. Je travaillais sur un devoir sur le Jazz, je dois absolument avoir une bonne note, il en va de mon honneur de New Orléanaise. Et toi, qu’est ce que tu fais là ? Si je suis un rat de bibliothèque, c’est un peu ton opposé !
J'étouffai un petit rire moqueur. Voilà qu'elle s'excusait mademoiselle parfaite qui culpabilisait de m'avoir engueulé. Elle était si prévisible, et si gentille, c'était à se tordre de rire. Et il y avait rien de plus facile que de lui mettre les nerfs en pelote. C'était même la cliente idéale pour ça. Bon, c'est vrai que des fois elle m'énervait carrément, surtout quand elle se mettait à chialer. Mais je crois que je l'aimais bien quand même, sinon je passerais pas mon temps à lui chercher des poux à chaque fois que l'occasion se présentait.
- Oh my god... Oui, t'as raison, faut absolument que t'aies une bonne note, sinon ce serait la fin du monde. Je suis même sûr que si tu chies ton devoir, la Terre va s'arrêter de tourner, la lune va tomber, et tout le monde va mourir instantanément, me moquai-je d'elle en prenant un air faussement solennel. On aura de la chance si les insectes survivent à ce cataclysme.
A nouveau, je m'attirais les foudres des intellos qui potassaient comme des robots. Les "shhhh" m'agressèrent une fois de plus les oreilles. Et Gladice qui en faisait des caisses avec son devoir ! Qui s'en souciait, franchement ? Je trouvais ça ridicule, c'était tellement dérisoire. Bon peut-être bien que ma façon de voir les choses était un peu extrême aussi, vu que j'avais vraiment rien foutu pendant mes deux années de fac, à tel point que sur mes bulletins, j'avais plus de "absent" que de sales notes. Je m'étais pas pointé à la moitié des exams, alors forcément... Mais on avait pas idée de programmer ça tôt le matin aussi !
- Je suis venu rendre un livre, figure-toi. Et je sais ce que tu vas dire, alors je te le confirme tout de suite : oui, je sais lire !
J'étais pas un demeuré, j'étais juste pas fan de tout ce qui était scolaire. Bon je brillais pas non plus par mes réflexions hyper profondes, mais j'avais mes propres opinions, contrairement à certains moutons.
- Oh, shut vous-même les robots !répondis-je à un énième reproche collectif.
Je fronçais les sourcils en fixant un binoclard qui avait l'air de me détester plus que les autres, avant de reposer un regard amusé sur Gladice.
- Quelle bande de nazes, j'te jure ! Tu viens, on se tire d'ici ?
lumos maxima
Invité
Sujet: Re: Be quiet, please... [Gladice] Lun 14 Mar 2022 - 11:08
Be quiet, please
Gladice & River
River me saoulait, c’était un fait. Je savais que à certains aspects, je le saoulais aussi. Nous étions un peu comme chien et chat. On aimait bien passer du temps ensemble, mais c’était toujours un peu électrique. Il m’embêtait et comme toujours, piqué au vif je lui répondais avec véhémence et aujourd’hui c’était la même chose. Je le vis grimacer lorsque je commençais à m’énerver au sujet de son manque de discrétion. En même temps, il cherchait un peu. Mais ça ce n’était rien. Il me regarda, la bouche ouverte, un peu choqué lorsque j’insistais sur le fait que moi, je voulais avoir mon année. Néanmoins, il haussa les épaules et un légé sourire apparue sur mes lèvres. Comme on dit, touché/coulé. Néanmoins, je savais qu’il avait parfaitement conscience d’emmerder le monde et j’avais l’impression qu’il était bien décidé à continuer a emmerder le monde, moi la première et ce qui n’était pas pour me rassurer. S’il ne répondis pas a mes attaques, il continua son attaque sur la bibliothécaire.
- Je crois en vrai qu'elle est juste frustrée d'être vieille et toute petite.
Un sourire malicieux apparue sur ces lèvres. Je soupirais et lui adressais un regard qui voulait dire « tes sérieux là ? ». Je n’allais pas entrer dans ce débat. Je connaissais assez River pour savoir que c’était totalement inutile.
Si je l’avais piqué au vif, il ne tarda pas a faire de même, se moquant de mes excuse et de mon inquiétude de ne pas rendre un devoir parfait, prenant un ton faussement sérieux.
« Oh my god... Oui, t'as raison, faut absolument que t'aies une bonne note, sinon ce serait la fin du monde. Je suis même sûr que si tu chies ton devoir, la Terre va s'arrêter de tourner, la lune va tomber, et tout le monde va mourir instantanément, on aura de la chance si les insectes survivent à ce cataclysme. »
Je lui jetais un regard noir bien mérité, amère, une larme perlant dans le coin de mes yeux. La Nouvelle Orléans était tout pour moi. Cette ville m’avait nus naître et grandir. Elle avait connu mes peines de cœur et les rires partagés avec Andrew. Alors oui, je devais réussir ce devoir, et je devais le réussir brillamment pour faire honneur à ma ville. Même si j’aimais Bowen, j’avais le mal du pays et avec ce devoir, j’avais l’impression de me rapprocher de chez moi. J’eu envie d’aller voir Reed. Ou Andrew. J’avais envie de me sentir en famille. Que River ne comprenne pas ce besoin de me sentir proche de ma ville me touchait. J’essuyais les larmes d’un geste rageur.
« Tu fais chier River, vraiment. Je me demande pourquoi je traine avec toi. »
Des « shhhh » retentir à nouveau dans la bibliothèque, pendant que River continuait : « Je suis venu rendre un livre, figure-toi. Et je sais ce que tu vas dire, alors je te le confirme tout de suite : oui, je sais lire ! »
Je n’avais aucun doute qu’il savait lire, alors je me contentais d’un « Ah bon, je ne l’aurais pas cru »assassin. J’allais surement regretter mon attitude dans les prochaines minutes, mais pour l’instant, ce n’était pas le cas. Mais lorsque il finit par lâcher un « Oh, shut vous-même les robots ! », je manquais d’exploser. On était dans une bibliothèque ici, les gens voulaient du calme et lui arrivait là avec ces gros sabot, dérangeant tout le monde, moi compris.
Lorsqu’il me proposa de quitter la bibliothèque, je rangeais rageusement mes affaires. J’étais bien trop gênée par le bazar qu’il avait mis pour rester là.« Allons y. Tu veux aller où ? ». J’aurais dû avoir envie de le fuir, après tout j’allais très bien avant qu’il arrive. Mais s’il m’énervait, j’appréciais néanmoins sa compagnie et quitte a ce qu’il m’est pourris ma session de travail, autant passer du temps avec lui.