Fugue | Callie

Hugo ne semblait pas contre une petite discussion et lui annonça qu’il en était à 288. Rien que ça...La métisse parvint à masquer sa surprise même si elle trouvait ça horriblement triste. Sa curiosité en fut décuplée. Qu’était-il arrivé à ce garçon pour qu’il y ait eu un si grand nombre d’essai ? Pourquoi ne parvenait-il pas à trouver sa place ? Sa question resta coincée dans sa gorge tandis que le garçon s’intéressait à elle.

« Tu vis depuis longtemps chez…. Enfin ici ? »

Non...dit-elle en restant évasive.

Le voyage à Paris avait ouvert à nouveau des blessures qu’elle avait enfouit au plus profond d’elle. On lui avait fait des propositions, de nombreuses propositions mais Callie n’avait pas sauté le pas et avait préféré revenir ici, se jetant corps et âme dans son projet, oubliant difficilement l’Opéra, n’oubliant pas qu’elle a fait son choix par amour.

-A la base, je vis en France, je suis...J’étais danseuse classique. J’ai eu besoin de faire un break et j’ai préféré rejoindre cette villa vide.

Elle passa sous silence qu’elle aurait pu rejoindre ses parents mais que ces derniers pouvaient se montrer très étouffant. Cela aurait été délicat alors que Hugo devait certainement être orphelin. Ce dernier, qui avait finit avec la salade, s’empara des tomates, lui demandant au passage où se trouvait couteau et planche à couper.

-Le deuxième tiroir à gauche du four pour le couteau et le meuble juste à côté du lave vaisselle pour la planche. Tu sais que tu auras des ennuis en rentrant dans la famille 288 ? Ou peut être comptais-tu ne pas y retourner ?

Cette chose lui était insupportable à imaginer. Les deux en fait. En France, dès qu’un enfant disparaissait, tout le pays était au courant. Mais ici, non. Est-ce que les 288 avait au moins fait quelque chose pour ça ? Alors oui, elle avait emmener Hugo chez elle mais c’était toujours mieux que de l’emmener chez des gens qui ne prenait pas soin de lui. Et se dire que demain, elle devrait le ramener...C’était pire.

Callie ne savait pas pourquoi elle se mettait dans cet état pour un jeun garçon inconnu. Ce n’était pas de la pitié, loin de là mais elle n’arrivait pas à savoir le pourquoi du comment elle avait envie de le protéger contre le reste du monde.

Il écouta les informations qu’il put avoir, la jeune femme n’avait pas l’air tout lui dire, cependant il estima qu’elle avait le droit de garder des choses pour elle, comme lui pouvait garder des choses pour lui, en suite il écouta les explications de la demoiselle et il finit par trouver ce qu’il cherchait. Il c’était trompé de tiroir lorsqu’il voulut prendre le couteau, une fois tous les instruments en main, il se plaça pas loin d’elle pour entreprendre à préparer les tomates, il ne répondit pas tout de suite à sa question est-ce qu’il voulait vraiment retourne chez eux ? Non, bien sûr, mais est-ce qu’il avait vraiment le choix.

« Entre nous, je comptais sur ma fugue pour qu’il me vire de chez eux. » Il coupa quelques rondelles avant de continuer la suite de sa phrase. « Je ne peux put faire semblant, je sais que j’encombre ces gens, que je suis un fardeau, alors je leur épargne de faire semblant de s’intéresser à moi, ça évite à eux d’être déçu, de s’obliger à me garder et sa m’évite de m’attacher à ses gens qui ne veulent toutes de même pas de moi dans leur vie. Que ce soit pour le numéro 288 ou le numéro 100… après tous pourquoi je compte encore ? »

Il parlait beaucoup ce soir, peut-être car il avait besoin de quelqu’un, une personne qui l’écoute, une aide extérieur, il avait déjà parlé de ça avec l’assistante sociale, cependant cette femme ne voulait pas comprendre son point de vue, après tout ça devait aussi l’énerver de trouver toujours d’autre personne, même elle devait avoir mare de le voir. La tomate terminée, il prit une autre continuant à s’appliquer. « Tu sais j’ai essayé au début… puis… » Son geste de découpe fut bien plus lent et ses yeux observa le vide pendant quelques secondes. « J’ai cru que j’avais trouvé une famille, toute était bien… mais, tu vois je me suis trempé. Ah quoi bon, re-subir ce genre de perte ? Après tous mes parents n’ont pas voulu de moi, alors pourquoi des inconnues voudrait d’un adolescent ? »

Il était catégorique, de plus il c’était fait à cette idée d’être seul au monde et d’être le fardeau. « Peut-être qu’un jour j’aurais la chance de te voir danser, enfin si tu comptes rester ici… »

Entre nous, je comptais sur ma fugue pour qu’il me vire de chez eux. Je ne peux put faire semblant, je sais que j’encombre ces gens, que je suis un fardeau, alors je leur épargne de faire semblant de s’intéresser à moi, ça évite à eux d’être déçu, de s’obliger à me garder et sa m’évite de m’attacher à ses gens qui ne veulent toutes de même pas de moi dans leur vie. Que ce soit pour le numéro 288 ou le numéro 100… après tous pourquoi je compte encore ? »

Callie était sans voix. Il y avait tellement de peine en Hugo. Un fardeau...Aucun enfant était un fardeau. Oui, bon, ok. La métisse n’avait pas voulu d’un bébé et si elle n’avait pas été victime d’un accident, la jeune femme aurait avorté mais quand même. Hugo était là, bien là. C’était différent. Personne n’avait été capable de comprendre de qu’il désirait, de lui apporter ce dont il avait besoin.

« Tu sais j’ai essayé au début… puis…J’ai cru que j’avais trouvé une famille, toute était bien… mais, tu vois je me suis trempé. Ah quoi bon, re-subir ce genre de perte ? Après tous mes parents n’ont pas voulu de moi, alors pourquoi des inconnues voudrait d’un adolescent ? »

L’âge. Tout le problème de ces enfants adolescents. Combien d’émission TV parle du fait que les familles préfèrent un bébé plutôt qu’un plus âgé ? Pour autant, à ses yeux, rien ne méritait ce qu'on faisait subir à Hugo. Son assistance sociale ne devait vraiment pas connaitre son boulot ! Silencieuse, Callie s’approcha du four, histoire d’enfourner ses galettes de pommes de terre.

Peut-être qu’un jour j’aurais la chance de te voir danser, enfin si tu comptes rester ici…

-Je compte rester ici, oui. dit-elle en souriant.

La jeune femme ouvrit l’un des placards dont elle sortit deux verres. Elle se dirigea vers son réfrigérateur où elle sortit une bouteille de coca avant de les servir tout les deux. Callie déposa les deux verres sur le comptoir près d’ Hugo puis et posa l’une de ses main sur celle du garçon. Elle se servit de son autre main pour le forcer à se retourner vers elle.

-T’es pas un fardeau. J’ignore ce qui t’es arrivé, ce que cette fameuse famille que tu considérais comme la tienne t’as fais mais dis-toi qu’ils ne t’arrivent pas à la cheville. Quant à tes parents, ils ne savent pas ce qu’ils ont raté. Je te connais depuis moins deux heures et sincèrement, tu forces le respect Hugo.


(j'ai évité le câlin )

Il eut presque le regret d’avoir dit sa dernière phrase, ce n’était pas qu’il souhaitait qu’elle disparaisse dieu ne sait où, mais il avait un peu peur de regarder pendant trois heures un ballet ennuyeux, car classique voulait dire tutu, non ?

Il entendit divers sons qu’il lui indiqua que la jeune femme se déplaçait dans la pièce, il ne se retourna pas, ses yeux étaient en train de fixer un endroit sans raison, il c’était déconnecté de la terre pendant quelques secondes, ce genre de chose lui arrivait souvent, il était dans une autre vie pendant ces quelques instants, enfin le retour à la réalité fut très rapide, il sentit une main sur la sienne, un de ses sourcils se fronça, se demanda pourquoi ce genre d’approche, il n’avait pas eu le temps de protester et il fut à nouveau face à face avec la jeune femme, elle essaya de le consoler, il lui adressa une grimace qui aurait eu dû être un sourire pour lui dire ne s’inquiéter pour lui, avec une voie mal assuré il finit par dire « Je sais » ne sachant pas trop quoi dire d’autre.

Il se maudissait aussi intérieurement de cette livré aussi rapidement, il ne voulait pas de sa pitié, de sa compréhension, il ne voulait pas s’attacher à cette inconnue, pourtant il était déjà liée d’un certain coté à cette femme, il finit par observer le soda, ne voulant surtout pas l’observer droit dans les yeux et il tenta de changer de sujet. « Tu as quel âge ? »

Justement, elle savait qu’il ne «savait pas». Hugo était persuadé d’être un poids pour tout le monde et ça lui faisait mal qu’on ait pu mettre un enfant dans ce genre de situation, aussi démuni, aussi malheureux et peu sur de lui.
Elle posa une main sur son épaule, elle voulait tellement lui faire comprendre mais à dire vrai, elle ignorait comment. Silencieuse, la danseuse but une gorgée de coca avant de retourner vers le four et de commencer la cuisson des steaks hachés.

Tu as quel âge ?

24 ans, pourquoi ? J’ai des rides, demanda-t-elle en souriant.

C’était vraiment frustrant de ne pas réussir à faire oublier à Hugo sa vie, le temps d’une soirée. Il devait avoir quoi ? 12-13 ans à tout casser et il avait autant de pensées négatives qu’un homme de 60 ans ayant tout vécu. Oui, ok, elle sortait des blagues minables mais Callie était tout aussi gênée, voir plus que lui. Elle avait peur qu’il décide de partir et qu’elle ne sache jamais ce qui était devenu.

-Et toi ?

Même les nombreuses fois que la jeune femme le touchait, elle respectait sa limite vitale, il fut content qu’elle oublie les câlins et le contacte de sa main que ce soit sur son épaule ou encore sur sa main était réconfortant. Il finit à rire légèrement lorsqu’elle lui demande si elle avait des rides, c’était vraiment le genre de chose qu’il ne faisait pas attention, c’était bien les femmes voir des défauts là où il n’y on a pas. Il termina enfin la préparation des tomates, lui tournant le dos quelques secondes.

« Non t’a pas de ride, t’es très belle ! » pour éviter qu’elle se vexe du à son petit rire, puis il ajouta « 13 ans, encore cinq ans et je suis majeur. » dit-il fièrement, il attendait d’espérèrement cette date pour être enfin libre. Il déposa le couteau dans le lavabo et puis il lui demanda. « Tu veux que je décortique la salade à moins que tu veux des feuilles entier ? »

Bon apparemment la métisse pouvait se rassurer elle n'avait pas de ride. Souriante, Calllie continua de surveiller sa cuisson.

Elle ne s'était pas trompée, Hugo avait treize ans et vu comment il en parlait, il avait hâte de devenir enfin majeur. Ça elle pouvait le comprendre aisément. La liberté de choisir où il vivait, de ne se faire balloter de famille en famille sans avoir son mot à dire... Pour la danseuse qui avait très vite obtenue ce privilège, les 18 ans étaient passés comme une lettre à la poste. Elle s'était assumée financièrement vers 16 ans grace à ses cachets de danseuse même si au fond, elle n'avait jamais craint de souffrir d'un quelconque manque. Entre ses parents, sa grand-mère, l'héritage de ses grands-parents maternels et celui de son grand-père, non elle ne manquait de rien.

Bref, même si elle n'avait jamais été dans la situation d' Hugo, elle comprenait parfaitement ce besoin.

Tu veux que je décortique la salade à moins que tu veux des feuilles entier ? »

-Non vas-y, y'a un saladier dans le placard à côté de toi. Je te laisse nous faire une salade digne de ce nom, lui dit-elle en lui faisant un clin d'oeil. Oh et j'ai du maïs si tu veux. Par contre pas de concombre.

Elle le laissa s'occuper des légumes donc, tandis qu'elle s'occupait des hamburgueur. Bon, pour un repas du soir, c'était loin d'être diététique vu qu'elle ajoutait un oeuf au plat et du bacon mais on ne vivait qu'une fois et puis bon, 15 ans de danse, ça permettait de faire quelques écart remplit de graisse. Quand à Hugo, il lui faudrait certaines des milliers de repas comme celui ci pour que ça commence à se voir.

Une dizaine de minutes passa sans que la métise n'ose poser des questions à son invité. Elle lui indiqua uniquement où se trouvaient les couverts et les assiettes ainsi que la vinaigrette. Lorsque tout fut dressé, la jeune femme sortit deux plateaux où elle disposa plat et verre de soda et les emmena devant la télé.

-Bon, j'espère que ça te plaira !

Il finit alors composer la salade, découpant les feuilles, cherchant le mais en question, ajoutant du sel, du poivre, de l’huile d’olive, du vinaigre, enfin breff il prépara une bonne salade bien complète, sa tâche était facile pourtant le silence était revenu dans la pièce, il apprécia celui-ci, il se permit de boire quelques gorgés du soda pendant la préparation.

Le temps s’écoula rapidement, lorsqu’enfin l’enfant et l’adulte puissent apprécier leur repas dignement. « J’en doute pas, ça sent déjà ultra bon ! » dit-il pour la rassurer et il s’installa avec elle devait la télévision, il prit rapidement le hamburger, il faut avouer qu’il préférait amplement ça cas la salade, il croqua dedans et fu surpris par la saveur de celui-ci, il émit un son de satisfaction et termina de mastiquer celui-ci avant de dire à voix haute : « Il est délicieux ! »

Ce repas allait être bien plus copieux que celui qu’il avait prévu avec des chips, il prit une autre bouché, ainsi de suite, il avait rapidement terminé celui-ci et il s’attaqua à sa salade, prenant entre deux bouché du soda. « T’es sur que tu es danseuse, car tu ferais une sublime cuisinière. » Les remarques de ce genre, les compliments, étaient réservés aux personnes qu’il appréciait, de plus il n’était pas du genre à mentir, après elle n’avait pris aucun risque, tout le monde aiment les burger !

Hugo semblait réellement apprécier son repas ce qui faisait sourire la jeune femme. Il était un peu plus loquace qu'au début de la soirée et ça faisait plaisir à voir. La métisse croqua à pleine bouche dans son hamburger qui, effectivement était loin d’être mauvais.

Oui, je suis sûr d’être danseuse mais très c’est très gentil à toi de me complimenter sur un simple hamburger, sachant que tu as fais la salade comme un chef !

Ils étaient tout les deux affamés puisqu’en moins de trente minutes, le repas fut avaler. Histoire de s’endormir avec un taux élevé en sucre, Callie se dirigea vers la cuisine, non sans avoir pris les deux plateaux avec elle, et revint avec deux cônes glacés. Ils finirent ce dîner de chef, toujours installé devant la télé.

La sonnette de la porte d’entrée brisa l’ havre de paix qu’ils avaient créés. A contre coeur, la métisse quitta l’écran des yeux et se leva pour aller ouvrir. Qu’elle ne fut pas sa surprise de voir trois agents de police et une jeune femme derrière la porte ? Cette dernière n’attendit pas qu’on lui donne la permission et pénétra dans la villa.

-HUGO ?! HUGO ?! IL EST LA !!

Ok...Elle allait avoir des ennuis.

-Mademoiselle Ventura ? Pouvons-nous savoir pourquoi un enfant porté disparu se trouve dans votre maison ?

Il observait la chaine de télévision d’un air distrait et lorsqu’on sonna à la porte, il questionna gentiment du regard la demoiselle pour savoir si elle attendait quelqu’un. Il avait à peine terminé sa glace et son ventre allait éclater s’il mangeait encore quelques choses ! il avait qu’une seule envie ne pas bouger et s’endormir devant la série.

Il s’étira baillant, laissant la propriétaire accomplir son devoir. Lorsqu’il entendu son prénom une fois, puis une deuxième fois, son cœur s’emballa ! La poisse ! Il fallait qu’il se barre, mais par ou par la fenêtre ? Il se leva rapidement se qui déclencha bien sur une chute et se retrouva sur le sol et le bruit qu’il avait fait avait poussé son assistante sociale à venir précipitamment vers lui…

Divers pensées bousculèrent, tel que : On peut pas me laisser tranquille une journée ? Comment elle m’a trouvée ? C’est elle qui a du téléphoner à la police lorsqu’elle est cherchée les glaces ? Mais pourquoi je suis tombé ?

Son cerveau fu rapidement en surchauffe par ses multitudes de question. Pas une pas deux, elle s’écria : « Je l’ai trouvé ! » Elle n’était pas toute seule ? L’enfant espéra de tout cœur que la famille d’adoption n’était pas avec elle, il voulut tentait de fuir mais sa servait à rien, il n’irait pas bien loin.

La femme l’aida à se lever, lui posant pleins de question, genre s’il allait bien, pourquoi il était ici, si on l’avait kidnappé, ses à cette dernière que ses lèvres finirent par faire un gros O, ça voulait dire que c’était pas elle qui avait appelle, une fois lever, il se précipita vers la porte d’entrée pour voir qui était avec l’assistante et puis il entoura ses bras autour de l’inconnue qui l’avait accueilli, pour montrer son affection en vers elle ainsi de démontrer qu’elle n’avait rien fait, qu’elle était gentille. « C’est ma faute, elle est pour rien… » dit-il, si tôt contre dit par la femme qui s’occuper de ‘lui’. « Il sait plus ce qu’il dit, il est sur le choc ! Embarqué cette femme. » On le tira alors en arrière, protestant de tout son corps et par multitude de parole, de cris, mais il fut impuissant après tout qui écoute un enfant comme lui ?