Valentine's day | Florelli 4 ♥

Il y avait encore quelques temps, tu aurais probablement jugé, un couple dans le même cas de figure que Flore et toi. Enfin… jugé. Non. Ce n’était pas le mot. C’était plutôt… que moralement, tu n’aurais pas été forcément d’accord avec eux. Mais maintenant que toi même tu étais dans cette situation, tu commençais à comprendre. Tu comprenais que l’amour, le vrai, pouvait faire faire des concessions auxquelles tu n’aurais jamais pensé. Et surtout… te faire revoir tes valeurs autrement. Pour autant, tu n’étais pas prêt à les jeter à la poubelle, loin de là. Disons que tu n’étais plus si catégorique quant à ta vision de la moralité : dans certains cas, une tromperie pouvait être excusable. Et c’était grâce à Flore, que tu avais compris tout ça.
Au départ, ça t’avait paru difficile, de rester caché. En fait, tu le vivais même assez mal. Mais au fil du temps, tu avais commencé à t’y faire. En fait, ces moments privilégiés avec Flore te plaisaient. Il n’appartenaient qu’à vous ; seuls ton chat et vos quatre murs partageaient ce secret. C’était doux et chaud, tendre, aussi dégoulinant de romantisme qu’une de ces télénovelas à la con que ta mère pouvait chérir. Et si elles t’avaient laissé perplexe, il fallait admettre que maintenant… tu hésitais à commencer à les mater, pour t’inspirer. Quoique. T’avais pas besoin de ces programmes débiles pour jouer les amoureux transis. En fait, c’était dans ta nature. Dans ton ADN, au plus profond de toi. T’avais beau vouloir jouer les gros durs, tu pleurais devant Bridget Jones. Le rôle du gros bonhomme, c’était pas pour toi. Toi t’étais le mec sensible, un peu fragile mais qui tenait bon mine de rien : surtout, ne jamais lâcher. C’était vrai dans ta vie personnelle, ç’avait toujours été vrai, et ça l’était on ne pouvait plus, lorsqu’il s’agissait de ta blonde retrouvée. Cet amour que t’avais longtemps cru impossible, mais finalement… peut-être pas tant ? Dans tous les cas, toutes les excuses étaient bonnes pour vous retrouver. Aussi t’étais-tu assuré de l’absence d’Alex – imbécile ayant une définition de l’amour si particulière qu’il en avait oublié que la saint valentin était la fête des amoureux, et non des profits financiers. Rapace. M’enfin, ça n’était pas pour vous déranger, à Flore et toi. Enfin certains de passer la soirée tous les deux, tu avais sorti le grand jeu. Ton appartement rangé, lavé, digne d’un appartement témoin chez Ikéa ; toi aussi, lavé, tiré à quatre épingles, tu attendais Flore, nerveux. Sur la table, un bouquet de roses savamment posté, fier, sur la table, dans un beau vase. Dans la chambre, des bougies et des pétales disposés en coeur sur le couvre lit. Et, enfin, un autre bouquet que tu offrirais à Flore. : des fleurs pour une belle plante ; c’était assez logique, non ? Wow. Ca, c’était carrément vieillot. Tu gardais tes pensées de grand-père pour toi, et attendais patiemment ton amoureuse, lui envoyant un message, comme à votre habitude sur BBT : [font=impact] « Mon amour ? Tu me manques. J’ai hâte de te serrer contre toi… de sentir ton parfum… et surtout, de passer la soirée avec toi. Tu arrives vite, hein ? Dis ? »[/b] en attendant, tu commençais à ouvrir les huîtres. Tu n’aimais pas particulièrement le faire, mais… ce serait toujours ça de fait. Une fois fait, tu les remettais au frigo, et t’ouvrais une bière, attendant sagement, papouillant Shaky, qui ne comprenait rien à tes allers-retours fébriles. C’que ça pouvait être compliqué un humain !