Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
nothing left to lose, only my mind ((M. Olsson & E. Manzoni))
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Sujet: nothing left to lose, only my mind ((M. Olsson & E. Manzoni)) Jeu 17 Mar 2022 - 14:58
nothing left to lose only my mind
I’ll be taking flowers to the cemetery of my heart
outfit - Tout est passé à une vitesse folle ces derniers temps. En presque trois mois ici, tu te rends compte à quel point ta vie en Suède pouvait être monotone. Tu n'avais absolument pas de vie sociale, et de toute façon ton père avait un contrôle malsain sur toi. Tu ne devais pas parler à autrui, pas non plus rester dehors après l'université ou encore le boulot de serveuse. Une chance, tu as pu rencontrer Andrew là-bas, et si il n'était que de passage, vous n'avez jamais cessé de discuter. Maximillian n'étant plus sur vos Terres natales depuis une dizaine d'années maintenant, le suivre à l'autre bout du globe fut la meilleure décision que tu ais pu prendre. Regarde toi Andrea, tu es maintenant barmaid, et une sage-femme en devenir. Pourtant, l'obscurité ne s'éloigne jamais réellement, elle te suit telle une ombre malicieuse. Et il n'y a pas que le fait de côtoyer un homme parmi toutes les femmes que tu as croisé depuis tes premiers pas sur le sol australien. En premier lieu, tu porteras toujours cette plaie béante que rien ni personne ne saura panser, cette épine qui pèse telle une épée de Damoclès. Et la vérité vient a être avouée au grand jour, petit à petit, Max découvre par ta maladresse et ce soupçon d'impulsivité que tu caches des choses dont - tu le sais - il ne s'en relèvera jamais. Chaque être humain a sa part de souffrance, et tu as jugé depuis ces onze dernières années que le scandinave en avait déjà suffisamment supporté. Et puis, il y a Andrew. Tel un chien de garde, ton frère ne lui fait guère confiance, pensant de suite au pire scénario d'un premier amour qui viendra malmener ton âme, détruire chaque rayon de soleil que tu représentes et renvoies. Mais il ne sait pas, le trentenaire, que ces éclats ici et là sont déjà brisés. Une photo, et vous voilà déjà en train de vous hurler dessus, te voilà déjà dans une situation à laquelle tu ne pourras plus échapper bien longtemps. Une voiture en panne, des yeux espiègles et malicieux, et voilà une nouvelle tempête qui se déclenche. Et pire encore pour la conscience surprotectrice du brun, lors de cette sortie spéciale Cosplay, il y eu un baiser. Et si vous étiez sages, vous autres scandinaves, au début... Maximillian lui est arrivé quand vos sentiments et vos êtres se sont un peu plus enflammés. Mais telle une enfant, une bête sauvage inapprivoisable, tu as fuis. Cette carapace que tu as forgé à travers les années c'est dressée, pour ne rien laisser passer, devant d'abord gérer tes propres émotions. Oui, tu as passé la semaine silencieuse à ton tour, ne pouvant même pas décrocher un seul mot à qui que ce soit autour de toi. Ils se sont tous contentés de messages ici et là.
Mais aujourd'hui tout est différent. Ce matin, tu es partie tôt afin de faire quelques courses, sans te faire remarquer, Emilia a promit de passer vous voir, et tu ne voulais pas qu'elle amène à nouveau les provisions pour tout un régiment. Non ! Et puis, tu lui as promis des Kanelbullar, ces petits pains roulés sucrés à la cannelle. Tu ne sais d'ailleurs pas pourquoi soudainement, mais cela ne te dérange point. T'es loin de te douter que sa venue, en plus d'être sûrement organisée par ton frangin qui ne sait plus quoi faire pour te faire lâcher un mot, va déclencher la fin de ce fardeau que tu portes. Te voilà donc de retour à la maison, les bras chargés, mais à l'entente de la voix de ton père, tu te stoppes dans l'entrée, sous le regard de l'italienne venue pour t'aider. Tu secoues ton faciès, non pas pour refuser son aide, mais pour lui assurer que tu ne parleras pas à cet homme, pas maintenant. Peut-être même plus jamais. Une fois dans la cuisine, et tes tocs reprenant le dessus sur ton quotidien, rangeant ce qui va au frigo à une place bien définie, tu jettes quelques oeillades à ton frère qui semble rire de bon coeur avec votre géniteur. Une risette étire tes commissures, tu aimes tellement le voir ainsi, heureux, souriant, entendre son rire empoigner ton coeur avec légèreté. Mais il semble être coupé, son téléphone n'a pas encore une batterie éternelle, et après l'emprunt à celui d'Emilia afin de faire tu-ne-sais-quoi dessus, n'ayant pas suivi la conversation, lorsque le premier homme de ta vie revient en glissant le smartphone sous ton nez, devant les messages que tu as pu envoyer, et le sujet de conversation, la panique te gagne. Tu redresses tes traits, sur lesquels plus aucune joie ni éclat de vie ne peut se lire. « I can't... » Mais à peine la voix de l'aîné se hausse-t-elle que tu fuis, reculant d'abord doucement, tu remontes le couloir jusqu'à ta chambre, à l'opposé de la cuisine. Porte claquée, tu perds pied. Tu paniques, et si tu peux entendre les voix de l'autre côté, tu ne peux t'empêcher de renverser tout ce qui passe sous tes mains. Comme si briser la perfection pouvait apaiser ton âme. Mais elle la torture un peu plus, reprenant cette maniaquerie compulsive, ne cessant de répéter dans un murmure que tu ne peux pas, que tu es désolée. C'est Emilia qui te stoppe, empoignant tes poignets avant de capter ton regard - t'es désorientée. « I can't. I don't want to break his heart, Emilia. I don't want him to feel my pain. I'm not ready... » Tu reportes ton regard sur ton frère, qui s'agenouille précautionneusement à côté de toi. « I don't want to hurt you. Because if you lose your beautiful smile, if you lose your mind, I couldn't forgive myself. I won't be able to fight my demons... » Que tu lui avoues avec difficultés, les joues bordées de larmes.
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Sujet: Re: nothing left to lose, only my mind ((M. Olsson & E. Manzoni)) Jeu 17 Mar 2022 - 16:03
Les semaines qui venaient de passer n’avait clairement pas été de tout repos pour toi, entre le mariage de ton frère, ton boulot, les révélations et confidences que tu avais eu d’Andrea avec par-dessus tout cette grossesse et cet avortement, tu le sentais que tu avais besoin de souffler et de légèreté. Par chance, la ville a organisé un festival du jeu vidéo en tout genre, ce n’était pas vraiment ton truc, mais Maximillian bossant à la salle d’arcade, tu n’avais pas pu refuser de l’accompagner le temps d’une journée, et puis Andrea avait voulu aussi que tu viennes pour peut-être contenir son frère vis-à-vis d’Andrew qui allait l’accompagner. Tu savais que Max était très protecteur avec sa petite sœur voire même beaucoup trop et si tu avais essayé de lui parler, de lui dire qu’il devait lâcher du lest, ce jour-là au festival alors que cette dernière avec Andrew avaient laissé parler leur cœur et leur attirance l’aîné Olsson s’en était mêlé, faisant fuir Andrea. Tu comprenais la réaction de la jeune femme et tu aurais aimé pouvoir tout expliquer à Max malheureusement, tu avais promis à la jeune femme de ne jamais en parler si elle ne le faisait pas. Alors tu avais réussi à contenir Max du mieux que tu pouvais, l’entraînant loin de Andrew. Une semaine que Andrea s’était muté dans un silence de plombs chez les Olsson, Max t’en parlais souvent cherchant par tous les moyens à faire parler sa sœur, et de l’autres tu essayais aussi de calmer et conseiller du mieux que tu pouvais Andrea. Les Olsson auront donc ta peau un jour s’était sûr. Samedi matin, personne ne travaillait aujourd’hui alors tu avais promis à ton petit ami de passer la journée avec eux chez eux, tu tenteras de décrocher quelques petites paroles de la part de la petite blonde, mais si elle était aussi têtue que son frère, les choses allaient clairement être corsées. Arrivant aux alentours de 10h, la jeune femme n’était pas présente alors tu profites de ton petit ami quelques instants avant qu’il ne reçoit un appel de son père. Les deux se mettent alors en visio, ne voulant pas paraître impolie tu le salue simplement. Après tout ce que Andrea t’avait révélé, tu n’avais plus du tout la même vision de l’homme qu’avant mais pourtant tu essaie de faire bonne figure pour ne pas que Max s’interroge sur pourquoi tu agis différemment avec lui. Au bout d’une bonne demi-heure tu entends la porte d’entrée se refermer et tu comprends qu’Andrea est de retour, te redressant du canapé, tu te précipites la voir. Tu vois la jeune femme se crisper alors qu’elle entend la voix de son père, tu attrapes des sacs pour lui donner un coup de main en lui lançant un regard compatissant « You don’t have to » murmures-tu alors pour qu’elle seule t’entende. Tu ne savais pourquoi mais tu avais ce besoin de la protéger envers et contre tout à présent et surtout lui faire comprendre qu’elle n’avait pas besoin de se forcer à faire quoi que ce soit si elle n’en avait pas envie. Vous vous dirigez ensuite vers la cuisine où tu lui poses les sacs de courses sur l’îlot et sort tout ce qu’elle avait pu acheter. Max se met à râler d’un coup comme quoi son téléphone venait de s’éteindre « Here take mine ! » Tu lui tends alors ton téléphone pour qu’il puisse finir d’appeler son père « After your call with your dad, maybe you could look what we can eat for lunch ! » Tu n’avais absolument rien à lui caché dans ton téléphone, oubliant même que tu avais laissé la conversation avec Andrea étant la dernière à qui tu avais envoyé un sms ce matin. Tu tentes de discuter avec Andrea avant de revoir Max revenir plus rapidement que ce qui étais prévu, tu lèves ton regard vers lui, son visage s’était fermé alors qu’il tend ton téléphone vers Andrea. Tu comprends aussitôt ce qu’il se passe et tu récupères ton téléphone, la voix de Max se fait alors entendre, plus énervé, plus agacé qu’à l’accoutumé. « Max ! Stop ! » Tu te mets alors devant lui, comme pour l’empêcher d’approcher plus de sa soeur qui se met à fuir vers sa chambre. Tu retiens alors Max en lui attrapant le visage entre tes deux l’obligeant à te regarder dans les yeux « Don’t do something stupid please ! Look at me ! » Mais tu voyais bien qu’il était tout autant en colère après toi car tu lui avais caché ce que sa sœur avait traversé. « I didn’t want to hide you anything but I promise Andrea and… You don’t know how hard it is to talk about what we’ve been throught.. » Oui il y a encore un an tu étais toi sous l’emprise de ton ex petit ami qui t’avait battu, insulté, rabaissé alors tu savais ce qu’Andrea traversait mieux que quiconque. Du bruit venant de la chambre de la jeune femme t’alerte aussitôt et tu te précipites sa chambre poussant Max du passage, tu avais peur qu’elle se blesse ou pire encore alors tu ouvres sa chambre et te précipites vers elle lui attrapant les poignets pour qu’elle se stop « Andrea !! Andy look at me, look at me ! » Son regard vient alors se planter dans le tien alors que des larmes inondent son visage. Tu essayais plus que tout de gardais ton calme, voulant être là pour elle, pour Max si l’un des deux débordent trop d’émotion. « It’s okay Andy, I’m here okay…. » Tu vois alors Max se rapprocher doucement de sa sœur, de façon étonnamment calme, tu gardes sans vraiment grande attention les mains de Andrea dans les tiennes et regarde ton petit ami alors qu’elle s’exprime sur sa peur de tout révéler à Max. Tu comptais les laisser discuter, tu savais qu’il fallait qu’elle lui dise, tu savais que Max devait le savoir, tu supplies le suédois du regard de rester calme de ne pas se laisser envahir par la colère car ce n’était clairement pas ce dont elle avait besoin, bien au contraire.
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Sujet: Re: nothing left to lose, only my mind ((M. Olsson & E. Manzoni)) Ven 18 Mar 2022 - 9:23
Horrible. C'est le mot que tu retiens pour ces dernières semaines. Tu n'avais jamais connu pire situation depuis la disparition de votre mère bien-aimée. Cette peine, ce chagrin, ce déchirement... Affreux, tu ne veux pas revivre ça. Et pourtant, tu ne doute de rien aujourd'hui. Une fois de plus, tout va basculer. Heureusement, il y a eut cet événement à la salle d'Arcade pour vous changer les idées. Cela vous a fait un bien fou, enfin... Sauf que le Andrew était de la partie, chose qui t'as déplu. Mais ce jour-là, tu avais tout de même tenté de faire des efforts, de ne pas intervenir et cela a été plus fort que toi, lorsque tu les as vu s'embrasser. S'en était trop pour toi. Le ton était monté, et cela avait fait fuir Andrea. Depuis, silence radio à la maison. Elle ne décroche pas un mot et toi, tu t'en mords les doigts. On récolte ce que l'on sème à ce qu'il paraît. Tu avais finalement demandé de l'aide à ta petite-amie, lui demandant de passer la journée du samedi en votre compagnie. Chose qu'elle avait accepté. Ouf. Dans la matinée, Emi arrive à la maison et tu l'accueilles avec ton plus beau sourire, la soulevant dans tes bras pour l'embrasser. Comme si de rien n'était. Tu la déposes sur le sol et profites de sa présence, jusqu'à ce que ton téléphone se mette à sonner. Nouveau sourire, c'est ton père. Et comme à chaque fois que vous êtes au téléphone, vous vous mettez en visio, ainsi, vous avez l'impression que les kilomètres ne vous séparent plus. Le paternel n'est pas très à l'aise avec l'anglais, donc comme à chaque fois, tu lui fais la conversation dans votre langue natale. Ton visage s'illumine à chaque fois que vous êtes en contact. C'est un membre de ta famille, et chez toi, la famille c'est très important. Plus important que ta propre vie. Emi le salut brièvement, tandis que ta sœur rentre de course, se dirigeant aussitôt vers la cuisine. Tu n'y fais pas plus attention, continuant de parler de tout et de rien.
Les batteries ne sont pas éternelles, et ton téléphone se coupe. Tu protestes, mais c'est de ta faute, tu ne l'as pas rechargé cette nuit et une conversation en visio consomme plus qu'un simple appel. « Damn, my phone just went off... » Ta jolie blonde vient à ton secours et te tends son téléphone, pour que tu puisses rappeler ton père. « Thanks. » Petit bisou déposé sur sa joue, tu remarques la page d'une conversation sms, mais ne souhaitant pas faire comme la dernière fois, tu tentes de faire glisser la page pour avoir accès au clavier et pouvoir composer le numéro. Ta manœuvre ne fonctionne pas et fait même défiler les messages. Tes yeux se font baladeurs et tu comprends qu'il s'agit-là de ta sœur. Ce que tu lis te fait froid dans le dos, tu aimerais ne pas comprendre les mots affichés, tu aimerais qu'il en soit autrement. Ton sang ne fait qu'un tour, ton myocarde s'affole, la colère monte. Ton pas se fait lourd jusqu'à la cuisine et ton visage fermé n'annonce rien de bon. « What the fuck is THIS ? » Dis-tu en montrant le téléphone de l'Italienne, d'ailleurs, tu t'empresses de lui rendre, furieux. Ta sœur s'enfuit littéralement et tu tentes de la rattraper, mais Emilia s'interpose entre vous. « Come back here ! » Mauvaise idée que de se mettre en travers de ton chemin. Le regard noir que tu lui lances en dit long. « You lied to me... » Les mots sont prononcés entre tes dents serrées, en-colère, frustré d'être le dernier au courant. Déçu que ta bien-aimée n'est rien dit, même si elle avait promis de garder le secret, tu es le frère d'Andréa merde ! Du bruit se fait entendre à l'étage, et Emi se précipite en première pour rejoindre la chambre de la petite blonde. Tu passes tes mains dans tes cheveux, les plaquant vers l'arrière comme si ce simple geste pouvait t'aider à te calmer, en vain. Tu te retiens de taper dans un mur et décides, à ton tour, de monter les escaliers quatre à quatre pour rejoindre les deux jeunes femmes. Et comme s'il s'agissait d'un animal sauvage, tu te rapproches doucement du côté du lit où se trouve ta sœur. Tu plies tes genoux pour te mettre à hauteur du matelas, la tristesse et la rage se mêlent dans tes yeux rougies par les larmes qui menacent de glisser sur tes pommettes à tout moment. Toi qui pensais avoir assez pleuré ces derniers jours, voilà que le sort s'acharne à n'en plus finir. Andrea se confond en excuse et tu fronces légèrement les sourcils sous l'incompréhension, secouant du chef. « But why didn't you tell me? How long has this been going on ? » Tu as envie de laisser gronder ta colère, mais tu ne veux pas effrayer la benjamine. Tu relèves ton regard vers Emilia, puis vers Andrea. « Why didn't you tell me... Why didn't you... Until five minutes ago I was talking to him so... When he did all this to you. » Tu poses une main sur sa cuisse et cherches à capter son regard, tout aussi brillant que le tien et plus encore. « I am your brother, you should have told me. Seeing you keep silent about such a story, it hurts me more. » Tu pivotes légèrement en direction de ta petite-amie, déçu. « And you... Despite your promise, you should have told me... »
Tu abaisses ton front contre le dos de ta main, cette dernière reposant encore sur sa cuisse. « You should have told me earlier... I would have come to get you right away. I would have taken you out of this hell. » Et s'il n'y avait que ton père comme problème, mais tu as aussi pu lire son autre malheur, celui de la perte de son innocence. Le fait qu'elle ait été enceinte et qu'à cause de votre père, elle a perdu le bébé. Tu cogites beaucoup, et ce n'est pas bon lorsque tu cogites. Tu te relèves brusquement et marche d'un pas décidé jusque dans ta chambre. C'est décidé, tu pars pour la Suède. Tu vas régler cette histoire toi-même. Et lorsque tu as une idée dans la tête, il est difficile de te faire changer d'avis. Tu prends un sac et le charge avec le strict minimum. Tu vas lui faire regretter à ton père d'avoir levé la main sur ta petite sœur, ton rayon de soleil, ce petit être que tu avais promis de protéger. Tu as failli à ta mission...
(c)
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Sujet: Re: nothing left to lose, only my mind ((M. Olsson & E. Manzoni)) Ven 18 Mar 2022 - 19:36
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outfit - T'es désorientée. Tu as l'impression d'échouer, de décevoir, de tomber dans les affres d'une folie malsaine. Comme si, depuis le début de ton calvaire, le seul point important n'était pas de survivre à tout ça, mais bien de le taire sous silence. Tu culpabilises, alors que tu n'es qu'une victime de plus parmi les enfants ayant souffert du mal-être de leurs parents. Tu sais, tu savais depuis toujours, que si l'aîné des enfants Olsson perdait pied, tu ne pourrais le supporter. Parce qu'à lui seul, il représente toute la force que tu as su puiser dans ses sourires angéliques. A lui seul, il représente encore aujourd'hui l'espoir. Ce sentiment que tu as cru perdre bien des fois - comme lorsque sous la pluie de coups, tu espérais qu'il ne se loupe pas cette fois. Aussitôt, tu enfermais ta psyché dans un cocon simplement formé par les images du temps passé avec ton frère. Tu ne voulais pas briser son coeur, ni son image, ni même ce rire qui te faisait garder la foi. Tu les a questionnés pourtant, les dieux norrois, pourquoi tant d'épreuves sur le chemin de ta vie ? Qu'avaient-ils bien pu imaginer pour toi ? Mais l'épine plantée à vif dans ta poitrine, elle ne s'apaise pas, même quand tu mets à mal la perfection que tu t'efforce de maintenir dans tout ce qui t'entoure. C'est Emilia qui te stoppe, calmement, alors que tu n'as plus rien de tranquille, t'es paniquée, t'es effrayée. Tu te confonds d'excuses, tu assures à ton frère que tu ne voulais pas tout ça. Tu ne voulais pas qu'il l'apprenne, parce que si il perd tout ce qui représente ta source de force, tu ne pourras plus combattre. Contre toi-même ou autrui. Tu ne pourras même jamais te le pardonner. « I couldn't do that. » Lorsqu'il pose sa main sur ta cuisse, tu as un petit sursaut, reculant tes mains de l'emprise d'Emilia en ravalant difficilement les sanglots qui assaillent tes joues poupines. Maximillian essaie de capter ton regard, et quand il reprend la parole, tu croises ses absinthes hypnotiques, tiraillées par la découverte de ce passé sinueux. « I am so sorry... Really sorry, Max... » Mais quand il accuse l'italienne, tu secoues la tête. « No, don't blame her... I'm the one at fault, Max ! » Mais il pose son front contre sa main encore présente sur ta cuisse. T'assurant que si tu avais ouvert la bouche sur ce sujet, il serait venu te chercher, il t'aurait libérée des griffes de votre paternel. Tu fermes tes prunelles, glissant tes doigts frêles dans sa chevelure brune. « I'm so sorry... » Que tu ne cesses de répéter encore et encore. Tu te doutes qu'il cogite, c'est dans votre nature, ça coule dans vos veines sans relâche depuis des siècles et des siècles. Alors, quand il se redresse subitement, tu lances un regard empli de désespoir à Emilia, qui s'élance la première à sa poursuite.
Et tu les entends, les éclats de voix du couple, mais tu n'arrives pas a bouger de suite, t'es tétanisée. Tu ne peux pas les laisser se hurler dessus ainsi, tu te redresses alors, peu sûre de toi, frôlant les murs avant de rejoindre la chambre du trentenaire. Tu les vois, te tenant là dans l'encadrement de la porte, en train de se déchirer l'âme à coup de mots. Tu tiques, approchant de ton aîné et posant tes mains tremblantes sur son torse - dans l'espoir de le faire reculer sans grand succès. « Stop yelling at her ! » Tu ne recules pas, tu ne bouges pas, et tu le fixe avec tes grands yeux bleus larmoyants, tes joues rougies par les émotions. « It's not her you should be angry at ! You should be mad at me ! » Tu relâches l'air que tu gardais inconsciemment prisonnière, reprenant une bouffée avec difficulté. « I broke down the day she told me what she went through. And what an ordeal it was to admit that to anyone. » Tu pivotes ton faciès vers la blonde, pinçant tes lèvres avant de baisser le regard. « I'm sorry. It's my fault you're going through this... » Lorsque le scandinave bouge pour récupérer ses affaires, tu attrapes ses poignets et le fait lâcher tout ça. « No, don't. P-please. Don't d-do that... D-don't leave m-me alone. » Tu souffles, t'installant sur son lit en frottant nerveusement tes mains sur tes cuisses - empêchant ainsi les petits soubresauts de celles-ci. T'es face au mur, Andrea, et tu n'as plus d'autres choix que de parler, de mettre des mots sur les maux passés. « I tried to tell you. A thousand times, and I never succeeded. Because you are my everything. I didn't want you to be broken. Not like me. » Tu le regarde s'approcher à nouveau, rencontrant ses billes chartreuses que tu aimes tant. Sans cette étincelle de joie, de vie, celle à laquelle tu te raccrochait. « I was afraid that if I told you everything, he would get even more upset. Or even worse... I was afraid of disappointing you. I told you, I didn't want to break you, because without your strength, I wouldn't be here. » Tu secoue ta tête, pinçant tes lèvres avant de fondre en larmes, posant ton front juste au dessus de son palpitant, agrippant son haut comme si il était la seul à pouvoir te sortir des abysses dans lesquelles tu es prisonnières. « I'm so sorry. I didn't want that. It started when Mamma died. And it never stopped. He never knew when I was... My... Well... And for... » Tu essaies de reprendre une respiration stable, te calquant sur les pulsations que tu jurerais ressentir contre ta chair. « She was born on the first of April. When he discovered, as I did in the morning, that I was... Pregnant. He... I didn't have a raging flu. I just lost a part of myself. I didn't want to drag you down with me. I'm terribly sorry. I didn't mean to disappoint you... And yet I did. » Et tu ne sais pas encore si avouer haut et fort tout cela est une bonne chose ou non. Pourtant, tout va tomber sous le sens, les quelques bleus maladroits que tu pouvais avoir. Les stigmates sur ton buste. Tes troubles. Tes cauchemars. Tes insomnies... Tout a un sens, maintenant, pour lui.
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Sujet: Re: nothing left to lose, only my mind ((M. Olsson & E. Manzoni)) Ven 18 Mar 2022 - 20:16
Dès l’instant où tu avais vu Max revenir le visage fermé ton téléphone entre les mains tu avais compris qu’il avait lu des choses dont il ne devait pas avoir l’information, pas comme ça du moins. Tu savais qu’il t’en voudrait de lui avoir caché ses informations, de lui avoir menti, tu avais trahi sa confiance tu le savais mais pourtant tu avais gardé ce secret qu’Andrea t’avais fait part. Être battue, tu avais vécu ce drame et tu savais que ce n’était pas simple de révéler au grand jour ce qu’on avait vécu alors tu voulais qu’elle en parle à Max d’elle-même et non toi, c’était son rôle à elle. Alors, tu étais prête à assumer les conséquences de ne rien avoir dit à ton petit ami, tu voulais protéger Andrea alors tu n’as pu que te précipiter vers elle lorsque tu entends du bruit dans sa chambre. Tu la stoppes, tu essayes de la canaliser du mieux que tu peux, Max s’approche d’elle calmement, tu espérais qu’il comprenne qu’elle n’avait pas besoin d’être plus accablée pour le moment mais qu’il l’écoute et qu’il la soutienne surtout. Tu essayais de capter le regard du suédois pour le supplier d’être attentif, doux et patient avec sa sœur, tu savais qu’il pouvait s’énerver vite, trop vite parfois surtout quand il s’agissait d’Andrea. Et tu étais là, à tenter de consoler du mieux que tu peux Andrea, alors que Max essaye de comprendre pourquoi elle ne lui avait pas dit plutôt et te reprochant par-dessus tout de ne lui avoir rien dit. Tu voyais dans son regard la déception qu’il ressentait à ton égard et tu ressentais en toi toute cette déception mais pourtant tu restais forte, pour elle, pour lui, tu te devais d’être là pour chacun d’entre eux dans cette histoire, tu ne voulais pas qu’ils se blessent, même verbalement, tu étais prête à te prendre toute la haine et la colère qu’ils allaient relâcher. Silencieuse, tu les écoutais, tu comptais les laisser parler, s’exprimer et tu n’interviendras que si tu sens que la conversation dégénère entre eux, ne voulant pas qu’Andrea se sente pire qu’elle ne peut l’être. Tu passes délicatement ta main sur l’épaule de la jeune femme, lui montrant que tu étais là, qu’elle pouvait s’exprimer, qu’il ne lui arriverait rien, mais tu voyais que c’était bien trop difficile. La colère de Max ne désemplie pas et tu comprends aussitôt que tu le vois partir de la chambre l’idée qu’il avait derrière la tête « I’m taking care of it » dis-tu simplement à Andrea, calmement avant de te diriger vers la chambre de Max. « Max !! What are you doing ? » Il se tourne vers toi alors que tu t’adresses à lui et tu vois son regard noir, tu ne l’as jamais vu dans cette état. Dans le fond ça te fait remonter quelques démons mais pourtant tu prends ton courage à deux mains et tu viens lui attraper le poignet « Max stop, your sister need you right now ! » Il se met à te hurler dessus, tu l’avais déçu, tu lui avais menti, tu savais qu’il allait t’en vouloir le jour où il aurait su et compris que tu étais déjà au courant « I didn’t want to hide you all of this but you don’t know how hard is it to talk about it, you can’t understand Max, you’ll never understand ! » Tu tenais toujours son poignet, tu avais ton regard rempli de larmes le fixant toujours alors qu’il te crache au visage par ses paroles toute la colère et la frustration qu’il pouvait ressentir. « Look I’m sorry Max, okay ? I’m sorry… But don’t go to Sweden, it won’t help Andrea at all if you’re doing something this stupid! » La jeune blonde fini par arriver dans la chambre et se met entre vous deux, vous séparant, essayant de faire en sorte que Max arrête de te hurler dessus, mais tu encaissais sa réaction d’une main de maître. Elle finit par s’excuser auprès de toi de t’avoir imposé ce secret « Don’t be Andy, I already told you to never apologize to me » L’aînée Olsson commence à vouloir reprendre ce qu’il faisait c’est-à-dire empaqueter des affaires pour partir, tu savais qu’il était prêt à vouloir faire payer son père pour ce qu’il a fait subir à Andrea, mais tu savais que ce n’était pas la solution. La jeune femme fini par reprendre la parole et commence à s’exprimer sur ce qu’elle a vécu. Tu regardes à nouveau Andrea, tu n’osais pas l’approcher mais elle savait que tu étais là, tu regardes Max l’incitant à bien écouter sa sœur qui avait simplement besoin de son frère. Tu restais dans le coin quelques instants avant de sortir de la chambre de ton petit ami, tu voulais les laisser seuls, ils avaient besoin de se retrouver tous les deux, alors tu pars dans la cuisine, récupérant ton téléphone qui étais sur le plan de travail.
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Sujet: Re: nothing left to lose, only my mind ((M. Olsson & E. Manzoni)) Lun 21 Mar 2022 - 21:36
Tout n'allait pas en ce moment. Quand tu pensais en avoir finit avec les drames, voilà qu'un autre pointe le bout de son nez. Et pas des moindres. Tu viens d'apprendre que ta petite sœur se faisait malmener pas votre propre père, Emi le savait et l'a caché. Chose que tu as du mal à avaler. Tu lui faisais confiance et même si elle avait promis à Andraa de ne rien dire, elle aura dû tout de même t'en parler. Tu as préféré déserter la chambre de ta sœur pour rejoindre la tienne et commencer à faire ton sac, bien décidé à partir pour la Suède aujourd'hui même. Tu as des comptes à régler désormais. Ta mission est un échec, tu t'étais promis de la protéger. Ton monde s'effondre. Mais c'est sans compter la présence de ta petite-amie qui te rejoint rapidement dans la pièce, essayant de t'empêcher de faire une bêtise. Borné comme tu es, tu continues. Bras se lève à plusieurs reprises pour la repousser, tu es bien décidé. « Leave me alone! You should have told me everything instead of keeping it a secret! » Le regard noir, la rancœur, tu lui en veux terriblement. Andrea vous rejoint et elle te supplie d'arrêter de hurler sur l'Italienne. A sa demande, tu cesses, mais tu reprends aussitôt le remplissage de ton sac de voyage. Une douce chaleur se pose contre tes poignets, ses petites menottes te stoppe dans tes mouvements, et tu relèves ton regard émeraude sur elle. Son joli petit faciès d'ordinaire si lumineux. Il n'en est plus rien désormais. Tu t'en veux terriblement. Tu aurais dû voir des signes avec tes nombreux allers et retours dans votre pays natal. Cela aurait dû te sauter aux yeux. Et ton père... Ton père, cet enfoiré cachait bien son jeu devant toi, devant vous. Votre dernier séjour lors du nouvel an, il n'a rien laissé paraître de tout ceci. Jeune femme se pose sur ton lit, plusieurs fois elle a voulu te le dire mais sans succès. Doucement tu te rapproches et te poses à ses côtés. La joie de vivre qui t'animait s'en est allée aussi, la tristesse et la colère ont pris le dessus.
Elle vient s'agripper à toi, les larmes coulent sur ses pommettes poupines. La voir dans cet état te brise un peu plus le cœur. Tu te sens impuissant et tu ne peux rien faire pour revenir en arrière, pour réparer tout ça. Un coup d’œil vers ta belle qui quitte la chambre, vous laissant seuls, puis tu reportes ton attention sur ta petite protégée. Sans rien dire, dans le silence le plus absolu, tu l'écoutes raconter son récit, tes bras autour de ses hanches pour la garder contre toi. « Why didn't you tell me... » Chuchotes-tu inlassablement. Tu lui en veux d'avoir garder tout ça pour elle, tu aurais pu l'aider, lui faire quitter cette vie bien plus tôt. Elle aurait été tellement heureuse ici dès le départ. Un soupire fébrile, tes paupières se ferment alors que tu poses ta joue contre le sommet de sa tête, contre sa chevelure dorée. Doucement tu balances ton corps pour la bercer, la calmer. C'est tout ce que tu peux faire. Tes mains vont et viennent contre son échine, elles aussi cherchent à la rassurer. « I had to protect you. I couldn't... I will make it up to you, I promise. No one will hurt you anymore, no one... » Tes lèvres se pincent et tu regardes le plafond pour ravaler ton chagrin, sans quitter ta position. « I'm so sorry... » La culpabilité te ronge les entrailles, tu aurais dû être présent pour elle, tu aurais dû... « Jag älskar dig så mycket lillasyster. » Je t'aime tellement petite sœur. Alors tu la serres un peu plus contre toi, tes pupilles glissant jusqu'à ton sac laissé de côté. Un nouveau soupire. Elles ont raison, tu ne peux pas partir. Tu ne peux pas laisser ta sœur toute seule, pas après tout ce qu'elle t'a dit. Andrea a besoin de toi. Ne refait pas la même erreur, Emi avait besoin de toi la semaine dernière, tu as préféré fuir. Aller voir ton père, serait une forme de fuite. Il est donc hors de question que tu sois une fois de plus aux abonnés absents. Tu te recules légèrement pour encrer ton regard dans le sien. Tu tentes un sourire, faible, puis déposes un petit baiser contre son front, essuyant les vilaines larmes qui traversent son minois. « Jag stannar här... Jag lämnar dig inte ensam. » Je ne reste ici, je ne te laisse pas seule. Dis-tu pour la rassurer davantage. Tu attends qu'elle se calme, continuant ton mouvement de balancier, tout doucement.
(c)
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Sujet: Re: nothing left to lose, only my mind ((M. Olsson & E. Manzoni)) Mer 23 Mar 2022 - 16:20
nothing left to lose only my mind
I’ll be taking flowers to the cemetery of my heart
outfit - Tu ne peux plus faire marche arrière, maintenant tu es face à la réalité, et dans ton malheur, Maximillian à tes côtés. T'as pourtant tenu onze longues années, subissant silencieusement, sans que rien ni personne ne se doute de quoi que ce soit. Couvrant ta chair bariolée d'un arc-en-ciel privé de gaieté, maquillant ici et là ton épiderme afin que les soupçons ne s'éveillent jamais. T'armant de ce masque lumineux, ce sourire enfantin qui ne laissait rien paraître de la vérité. Ce rire cristallin qui résonnait comme si demain était rempli de promesses qui seraient gracieusement tenues. Continuant de te mouvoir même quand tes forces te quittaient, même quand la seule chose que tu attendais en secret - n'était autre que la nuit. Là où Morphée te fuyait, si vous ne vous fuyiez pas conjointement, là où les cauchemars prenaient fait - un court instant. Et t'as tout fait, tu as tout orchestré pour que jamais le seul homme qui avait encore du respect pour te personne n'en soit impacté. Comment pouvais-tu lui faire cela ? Le briser comme votre père a prit un plaisir malsain à le faire sur toi ? Mais dans ta détresse, même en voyant les perles salines menacer ses traits fins, tu te raccroches à lui. Comme tu l'as toujours fais, et pas seulement au sens figuré, mais bien au sens propre du terme, tes mains agrippant tantôt son haut, tantôt ses épaules. Comme pour t'assurer qu'il ne fuira pas, qu'il ne t'abandonnera pas. Mais aussi pour l'empêcher de partir à l'autre bout de ce globe - et qui sait - d'envenimer les choses. Et tu lâches les informations comme elles viennent, difficilement, sans pour autant utiliser la vulgarité des faits. Alors que la seule chose qu'il puisse faire - outre t'écouter avec attention - est bien de te bercer. Comme l'a fait votre mère de son vivant, pour apaiser vos maux d'enfants. « No one could do it anymore... » Parce que, personne ne peut briser ce qui est déjà anéanti. Et tu sais mieux que personne que sa promesse te mettra des bâtons dans les roues, qu'il te protégera encore plus. Mais tu souhaites secrètement qu'il te laisse te reconstruire, pas seulement avec son aide à lui. Avec l'aide d'un autre homme qui - sans se douter de ton passé - semble prêt a partager un bout de chemin à tes côtés. Mais il s'excuse, le trentenaire, il semble porter sur ses épaules ce que tu craignais lui faire endosser. Une culpabilité carnassière. Tu agites négativement ton faciès contre son torse. « Don't apologize... It's not your fault. » Mais il te serre un peu plus contre lui, et tu t'y blottie sans te faire prier, ton refuge depuis toujours. « Jag älskar dig också. » Que tu murmures. A peine quelques secondes passent quand il se défait un peu de ton étreinte.
Tu relèves tes billes cérulées pour les poser sur son regard chartreux - son éclat s'étant obscurcit comme le tiens. Il te sourit pourtant, faiblement, avant d'embrasser ton front. Tu hoches la tête à ses paroles, plusieurs fois en pinçant tes lippes entre elles - ne cessant de le remercier dans des murmures presque inaudibles. Tu sais que durant les jours qui vont suivre, il ne te laissera que très rarement seule, pour ne pas dire jamais. Il sera sur ton dos, sur tout ce que tu feras, tout ce que tu entreprendras. Tes menottes glissent doucement sur les siennes, tout en portant l'une à tes lippes pour y déposer un baiser délicat avant d'ajouter. « I'm sorry. I've been so scared for the last eleven years. A little bit more every time I tried to tell you. » Tu relâche sa main flattée à l'instant pour placer la tienne sur sa joue aussi poupine, ton pouce flattant sa pommette à peine humide. « You don't have to carry the weight of it all on your shoulders. Please. Don't feel guilty... » Tu tires ton téléphone qui était précieusement caché dans ta poitrine, lâchant l'emprise que tu avais sur ton frère pour fouiller dans ta galerie. Accédant à un dossier que tu as tenu masqué depuis tout ce temps, pour lui dévoiler des photos que tu gardes précieusement. Ton frêle corps arborant les formes arrondies d'une future mère, entremêlé de stigmates. Puis cette fille qui avait tout d'un poupon parfait, mais à qui le souffle de vie manquait. Tu le laisses tout regarder, parce que t'en a fais, des captures de ce moment qui n'a duré que trop peu de temps. De peur d'oublier un jour à quel point, malgré la surprise, malgré la douleur, tu l'aimais plus que n'importe qui. « I called her Hillevy. » Un mot au sens ne pouvant être traduit de votre langue natal. Une protection. « It is for her sake, that I could not take sides between you or Emilia. Because I knew your pain, but I also felt, for a brief moment, the desire not to have her. » Tu penches légèrement ton faciès, cherchant a capter son attention. Tu souris doucement, de façon presque mélancolique, mais tu essaies. Tu tentes de lui redonner cette force qui t'as toujours poussée un peu plus, cette force qui a fait que tu es encore là aujourd'hui. « Time will ease our pain. » Comme à ton habitude, tu essaies de t'occuper de lui, pour te faire oublier. « So don't blame Emilia. I knew it would put a strain on your relationship but... I just... I didn't know how to tell you. » Tu pinces tes lèvres, ajoutant dans un murmure. « I'm the only one you can blame for this. So... Apologize for yelling at her like that ! It's the least you can do, Max ! » Tu te redresses soudainement, ouvrant la porte pour aller chercher la blonde, attrapant son poignet pour l'entraîner dans la chambre. Tu bouscule un peu l'aîné vers elle, lui murmurant des mots dans votre langue natale pour l'inciter - avant de disparaître à nouveau, rejoignant ta chambre pour remettre tout en ordre. Toujours accompagnée de tes tocs.
Un gros coup de massue s'est abattu sur ta tête. Tu ne t'attendais pas à une telle révélation. Toutes ces années à souffrir et elle n'a pas dit un seul mot. Elle n'a rien laissée paraître. Et tu t'en veux de n'avoir rien vu, tu t'en veux d'avoir faillis à ta mission. Tu avais promis d'être son protecteur, de la protéger du moindre danger de la vie. Et au lieu de ça, tu la laissé se faire dévorer par les démons. Ton père est un monstre, jamais tu ne t'en serai douté. Si votre mère voyait ça... Alors, comme pour te faire pardonner, tu la garde dans tes bras plusieurs minutes, profitant de cette étreinte pour lui rappeler ta présence. Elle n'est plus seule, tu ne la laissera plus seule. Tu veilleras sur elle, cette erreur ne doit pas se reproduire. Doucement, tu recules, te séparant de ses bras. Tu la vois qui attrape son téléphone après qu'elle ait eu quelques gestes tendres envers toi, tandis que sur ton visage, il n'y a pas l'ombre d'un sourire. La culpabilité, les remords, ça te ronge les entrailles. Tu as le cœur lourd. Billes de jade scrutent ses mouvements, ses doigts fins tapotant sur l'écran tactile pour se rendre dans la galerie photo de l'appareil. La manipulation dur quelques secondes, juste le temps de retrouver un dossier en particulier. Un dossier que tu n'aurai jamais pensé voir un jour. Andrea te donne son téléphone afin que tu puisses faire défiler les clichés à ta guise. Tu y découvre ta sœur sous un autre angle. Celle d'une jeune mère en devenir. Joli ventre rond que tu aurais voulu voir chez Emilia. Ton cœur se serre à nouveau lorsque tu remarques les traces de coups ici et là. Même enceinte, votre père n'a pas arrêté de la frapper. Monstre. Tes yeux te brûlent, c'est désagréable. Tu luttes contre l'envie de laisser couler les perles salines. Prénom de ce petit poupon qui aurait pu être ta nièce soufflé à ton oreille. « Det är trevligt. » Que tu souffles dans un murmure à peine audible, continuant de faire glisser les différentes photos sous tes doigts.
Puis tu t'arrêtes en sentant le poids de son regard, relevant péniblement le tien sur son visage encore marqué par les traits de l'enfance. Quand tu la regarde, tu te demandes comment on peut être aussi cruel avec un être aussi doux et pétillant de vie. Tout comme Emilia avec son ex. Tu ne comprends pas la mentalité des gens, et cela t'affecte un peu plus lorsque ces personnes font parti de ta famille. Ta petite sœur tente un sourire, mais aucune réponse de ta part en retour. Une fois de plus, tu la vois qui s'occupe de toi. Elle te fait passer bien avant ses propres besoins, tout comme toi tu le fait avec elle. Mais ce n'est pas toi qui a besoin d'être épaulé cette fois-ci, mais bien elle. Lèvres s'entrouvrent, mais aucun son ne sort, Andrea ne te laisse pas le temps de parler qu'elle quitte la chambre, t'ordonnant de t'excuser d'avoir hurlé sur ta petite-amie. Jolie blonde refait son entrée dans la chambre et tu te lèves du lit, quelque peu penaud, tandis que la Scandinave quitte les lieux. Tes doigts s'entremêlent entre dans un réflexe nerveux, comme un gamin prit sur le fait. Ton regard est un peu fuyant au début, puis il finit par capter l'attention de ta belle. Toute cette histoire te fout un coup, tes lippes tremblent légèrement alors que tu lui souffles des excuses. « I'm so sorry... » Tu t'avances de quelques pas afin de combler la distance entre vous, et enroulent tes bras autour d'elle, courbant l'échine pour être à sa hauteur. « I shouldn't have yelled at you like I did. It's just that... I feel like since last week, everything's been building up. I never thought I'd have to go through this again, not since our mother died. » Tu attrapes son visage entre tes grandes mains et l'embrasse avec douceur, plus amoureux que jamais. Tu sais que tu dois relâcher la pression sur Andrea, la laisser vivre sa vie. Mais avec ce que tu as appris, tu ne sais pas si tu vas y arriver. Et même si cela te démange, tu abandonnes l'idée de partir en Suède. « Jag älskar dig... » Tu lui as suffisamment répéter et écris pour qu'elle sache la signification de ces quelques mots dans ta langue natale. Petit baiser sur le front, tu attrapes sa main et l'entraîne en dehors de ta chambre, rejoignant celle de la benjamine pour la déranger dans son rangement, juste le temps de déposer un baiser sur son front, pour elle aussi. Puis tu les laisse, rejoignant le salon, là où tu avais laissé ton téléphone. Tu t'empares de ton charger pour remettre la batterie en état. Si tu ne pouvais pas te rendre dans ton pays, tu pouvais au moins demander des comptes au paternel. Déterminé, tu comptes bien lui montrer ta façon de penser, il va regretter chaque coup qu'il a pu donner à ta sœur... Installé sur le canapé, tu attends patiemment que ton téléphone charge un minimum, cigarette allumée entre les doigts. Une façon pour toi, de décompresser.
STATUT : Healing and feeling better day by day (single)
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Sujet: Re: nothing left to lose, only my mind ((M. Olsson & E. Manzoni)) Dim 24 Avr 2022 - 22:35
Tu sors de la chambre de Max, voulant clairement les laisser s'expliquer, s'exprimer tous les deux, ils en avaient besoin, tu saurais être là s'ils avaient besoin, ils savaient que tu ne seraient pas trop loin au besoin. Alors tu pars dans la cuisine, tu nettoie un peu les choses qui trainent, surtout tu récupère ton téléphone et tu attends tranquillement qu'ils finissent attendant ta sentence concernant ce secret, ce mensonge que tu as pu lui faire. Tu le savais que ça ne présageait rien de bon, mais pour Andrea, pour elle, parce que tu sais ce qu'elle a vécu, ce qu'elle a pu ressentir tu n'as rien dit, tu lui a caché ces informations. Sur ton téléphone, tu stresses t'inquiétant vraiment de ce que pouvais ressentir Max à cet instant, il avait un fond si gentil, tu en étais certaine que ce qu'il allait découvrir aujourd'hui allait lui faire mal. Tu ne sais au bout de combien de temps tu vois la petite blonde suédoise au visage d'ange d'Andrea sortir de la chambre de Max pour te prendre la main et te guider vers la chambre de ton petit ami. Tu n'osais pas lever les yeux vers lui, tu avais peur de l'expression qu'il pouvait avoir mais tu finis quand même par le regarder et tu attendais. Tu attends qu'il ne s'exprime, qu'il te regarde pour comprendre dans son regard si la suite allait être négative ou positive. Et puis il te regarde, tu le fixes et tu vois bien à quel point toute cette histoire l'a chamboulé. Il s'excuse et vous finissez par supprimer cette distance entre vous, tu avais besoin de le prendre dans tes bras, tu avais envie de le rassurer et de lui dire que ça allait bien se passer pour sa soeur. "I understand Max, really.... I'm not mad at you, at all... Andrea is a strong girl, and she's not alone and most of all, she's here now, with us" Tu passes ta main délicatement ton pouce sur sa joue un petit sourire aux lèvres voulant le rassurer du mieux que tu le pouvais. Tes lèvres viennent se coller aux siennes répondant avec douceur à ce baiser, lui montrant que malgré tout il était bel et bien ta priorité dans la vie. Tu voulais qu'il se sente bien et qu'il soit heureux. Tu te sépare alors après quelques secondes de ses lèvres et tu le regarde toujours avec un petit sourire. "I love you, more than everything Max!" Tu redéposes tes lèvres sur les siennes pour un petit baiser furtif rempli d'amour. Et vous finissez par quitter la chambre rejoignant à nouveau la chambre d'Andrea. Max fini par quitter la chambre de sa petite soeur et tu regardes Andrea "He will be fine I promise" Tu passes ta main délicatement sur son épaule "Do you need help for anything?"
(I'm feeling good) Dragonfly out in the sun, you know what I mean, don't you know butterflies all havin' fun, you know what I mean sleep in peace when day is done, that's what I mean and this old world is a new world and a bold world for me
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Sujet: Re: nothing left to lose, only my mind ((M. Olsson & E. Manzoni))
nothing left to lose, only my mind ((M. Olsson & E. Manzoni))