trouble on the road - Jonelle & Adriel

Dans la médecine, les jours de pause se voulaient particulièrement rares. Vingt-quatre heures sans interventions, sans bipper, sans course dans les couloirs. Un moment de répit sans cris, sans doutes, sans larmes et sans inquiétudes. Au fond, c'était toujours étrange de passer une journée loin de tout cela mais Jonelle n'allait pas sans plaindre, au moins, ça lui permettait de souffler. Comme à chacun de ses jours de pauses, elle avait décidé de se lever assez tôt pour prendre le volant de sa voiture et s'exiler quelques instants hors de Bowen. Quitter les rues de sa ville natale, oublier les souvenirs pour quelques secondes...

Malheureusement, ce genre de journée passe toujours trop vite. Sac de shopping sur la banquette arrière, elle avait de nouveau prit place au volant pour, cette fois-ci, faire le chemin inverse. Néanmoins, elle fut alarmée par un clignotement intempestif d'un des boutons résidant sur son tableau de bord... Ni une, ni deux, la voiture s'était arrêté en moins de temps qu'il n'en fallait pour se questionner sur le problème. « Put* c'est pas vrai », jura-t-elle soudainement. Les pannes de voiture au milieu de nul part et à la tombée de la nuit, ça n'arrive que dans les films logiquement non ? Attrapant alors son portable, elle ne chercha pas bien loin et décida d’appeler l'une des premières personnes figurant sur son répertoire: Adriel. Répondeur ? Quel poisse ! Elle laissa tout de même un message, espérant qu'il ne tarderait pas trop à le consulter.

Jonelle ne quittait pas son téléphone des yeux et Adriel n'avait pas trop tardé à répondre à son appel au secours. Soulagement. Souriant à la lecture du message, elle était heureuse de savoir qu'elle allait bientôt sortir de ce calvaire. La jeune médecin suivit alors les consignes dictées par son collègue, bravant alors la pluie pour aller installer son triangle à quelques mètres de la voiture immobile. De retour dans l'habitacle, elle avait également pris soin d'allumer ses Warning. Les minutes d'attente furent assez longues. Installée sur son siège, elle observait les voitures passer. Bon nombre de conducteurs ralentissaient à sa hauteur pour jeter un coup d'oeil au travers de leurs vitres mais aucun d'eux n'avait pris la peine de s'arrêter pour lui proposer une quelconque aide. Dans quel Monde vivions nous. Auto-radio allumée, elle se laissait porter par une mélodie qu'elle appréciait particulièrement quand une moto vint s'arrêter devant sa voiture. Plissant les yeux pour essayer de capter le visage de l'homme flouté par la pluie battante, elle reconnu néanmoins rapidement l’allure d'Adriel. Elle était sauvée.
Le laissant venir jusqu'à la portière du conducteur, elle ouvrit alors la vitre, un sourire envahissant son visage. « Je suppose que vous êtes le mécanicien que j'attendais » dit-elle en plaisantant.

À peine descendu de sa moto il retire son casque il est trempé jusqu’aux os, d'un seul coup une pluie diluvienne lui est tombé dessus, fais chier il aurait dû prendre sa caisse, maintenant il a intérêt à trouver d'où viens la panne ! Il a toqué à sa fenêtre en repoussant l'eau de ses yeux ! Il sourit largement à ce qu'elle dit.

Un médecin madame, mais je vais voir ce que je peux faire

Dit-il en souriant. Il a envie d'appeler son papa number one pour qu'il l'aide , par téléphone ! Il chassa l'eau de ses yeux et garda son sourire.

Ouvre le capot que je jète un oeil reste dans la voiture, na va pas te trempé pour rien !

Il posa doucement son casque sur le toit de la voiture et retira son sac à dos, qui pèse au moins une tonne et demie approximativement ^^ Il remonte le capot et le fixe-il fou sa tête dans le moteur, il sait pourquoi maintenant il préfère la médecine, ça pue et il y comprend pas tout dans ses moteurs. Il teste un truc puis un autre. Il se redresse et lui demande au travers de la pluie, qui va bien falloir qu'elle cesser d'ailleurs.

remet le moteur en route pour voir.

Il veut entendre le moteur, il fait un grimace dés qu'elle le fait et lève les bras au dessus du capot pour dire "Stop tout" ...

Écoutant les dires de son collègue, elle était restée dans la voiture afin de rester au sec. Néanmoins, elle ne pouvait pas s'empêcher de passer de temps à autre la tête au travers de la vitre pour regarder ce qui se passait. Au fond, la pluie ne la dérangeait pas plus que cela. Les gouttelettes l’intéressaient peu, tout ce qu'elle voulait, s'était quitter ce bord de route et rentrer au chaud, chez elle.

Lorsque qu'Adriel lui demande d'allumer de nouveau le moteur, une étincelles d'espoir s'installa dans son regard. Allait-elle enfin pouvoir reprendre la route ? Tournant délicatement la clé, le bruit et la fumée s'échappant du moteur ne lui inspirait pas vraiment confiance. Elle stoppa tout lorsque le jeune homme lui fit signe d'arrêter. Dans l'exercice de leur fonction, ils étaient amené à être minutieux, notamment au bloc opératoire. Mais réparer un moteur était une chose bien différente que de soigner des malades.

Soupirant, elle termina tout de même par quitter le véhicule, ouvrant la portière et venant se planter devant le capot avec Adriel. Non, elle n'y connaissait rien non plus et elle ne comptait pas s'y essayer. Elle faisait juste partie de ses personnes ne tenant pas en place et elle avait tout simplement besoin de bouger un peu, peu importe la pluie tombant sur ses épaules.

« Sérieusement, te casses pas la tête. Au pire, je peux laisser la voiture là, j'appellerai un mécano en rentrant. Tout ce que je veux c'est quitter cette fichue route avant que la nuit en s'installe vraiment », avoua-t-elle en observant les premiers temps sombres annonciateurs d'une heure déjà tardive.