Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: The Run and Go ft Draven Sword-Cavalera Ven 29 Avr 2022 - 11:55
Ces derniers temps, il est bien plus aisé pour Manwë de compter les jours où il n’a pas d’emmerdements. Ses capacités de survies s'amenuisent plus les jours passent, plus il joue avec le feu et se rapproche de son but pour le moins malsain. Il n’a jamais eut un tempérament suicidaire malgré sa vie emplie de galère dès le jour de sa naissance, une vie pourrie par un seul individu : son père. Certains le pointent du doigt avec mépris, estiment qu’il fait une fixette inutile sur un homme tordu et dangereux. Comment ne pourrait-il pas ? Pour une raison qui échappe aux autres, il se sent responsable de cette ordure. Responsable de l’avoir laissé agir lorsqu’il était jeune, responsable de l’avoir laissé tuer sa mère à petit feu. C’est par conscience et par haine qu’il veut s’assurer que son géniteur ne pourra plus faire de mal à personne, une vengeance bien réfléchie. Il ne peut pas mettre fin à la pègre dans cette ville ou ailleurs, il n’a pas cette ambition. Un seul homme le dérange. Faire justice lui-même, il ne se prend pas pour un juge ou pour Dieu. Le fait étant qu’il n’a jamais adhéré à la moindre religion et qu’il ne croit plus aux tribunaux. Il a été furieux envers cette avocate, cette idiote de Jamie Rankin qui a fait sortir son père de taule, mais il a compris plus tard qu’elle ne se rendait pas compte de ce qu’elle faisait, quel monstre elle a fait relâcher dans la nature. On ne peut affirmer que Man’ ait pardonné l’avocate, mais il a accepté son erreur.
Manwë n’a rien à perdre. Il n’a pas d’enfant, pas de véritable famille - si ce n’est ces cousins qu’il affectionne particulièrement, mais qu’il sait protégé parce que le frère de son père est également un homme puissant et dangereux. La famille Keynes est un poison, même si Manwë porte le patronyme de sa mère, ce nom lui colle à la peau. Cet homme a crée Manwë, il a contribué à son amertume envers la vie, le dégout de l’amour et son pessimisme inébranlable. Cet homme a forgé sa haine sous les coups, les insultes et l’humiliation.
La vengeance est inévitable.
Il doit trouver un moyen de contacter Marcus, il sait de source sûre que des acolytes de son père trainent dans son bar. Ils sont amis de longue date, bien que l’amitié soit toujours relative avec Man’. Il n’est pas le genre d’ami qui vous envoie une carte pour votre anniversaire ou qui serve de confident. Manwë c’est l’ami qui vient quand vous êtes dans la merde jusqu’au cou, quand il faut frapper pour défendre, quand il y a un truc important à réparer. C’est le genre d’ami qui ne ménage pas ses efforts, parce qu’il sait ce que c’est la galère, mais c’est aussi celui qui ne demande rien en retour. Ni service, ni argent. Du moins il évite un maximum, car parfois il n’a tout simplement pas le choix.
C’est l’absence d’autres options qui l’ont conduit à trouver refuge dans l’atelier de son ami. Ça ne lui a pas fait plaisir de forcer la serrure de sa porte, mais l’absence de Draven l’arrange bien. Il se dit qu’ainsi il n’aurait tout simplement pas de comptes à lui rendre… Un peu trop d’optimisme pour une homme aussi défaitiste que Manwë Druid. Cela fait des mois qu’il n’a pas vu Draven, pas depuis ce coup de couteau dans l’épaule qui a forcément calmé le luthier dans sa quête jusqu’à rétablissement. Il s’est fait repérer, à rôder près du bar de Marcus, il espère que son ami n’aura pas d’ennuis à cause de lui-même s’il se doute bien que celui-ci sera apte à se défendre tout seul. Pour une rare fois Manwë n’a pas eut le courage de se battre, c’est que seul contre six : le calcul est vite fait. Avantagé par sa connaissance accrue des rue de Bowen, sa légèreté qui le rend plus endurant et rapide que les tas de muscles saillants ; il a su creuser la distance qui l’a probablement sauvé d’une grave hospitalisation voir pire. Même si jusque-là, il a cru comprendre que son père ne souhaitait pas le tuer, ce qui lui donne un curieux avantage sur cet homme qui pourtant n’a jamais eu la moindre considération pour son fils unique.
C’est désorienté, épuisé qu’il avait choisi ce refuge. Sa pathologie l’affecte de plus en plus, cela lui a pris plus d’une journée pour que le monde autour de lui cesse de tourner, pour qu’il cesse de tomber au sol tous les deux pas effectués. Quand ses vertiges s’apaisèrent enfin, il fallut soigner les contusions causées par ses nombreuses chutes, ce qui prolongea son séjour dans l’atelier. Heureusement son ami avait des réserves pour les soins, mais également alimentaire, conscient que finalement il devra lui rendre des comptes, il n’a pas plus longtemps hésité à se servir même en alcool.
Il somnolait quand il entendit du bruit, des pas lourds. L’avantage de sa cécité des couleurs, Man’ se déplace admirablement dans l’obscurité. Bien sur cela pourrait être Draven, mais en pleine nuit ? Le choix d’une bouteille à moitié vide pour arme de défense, foutu pour foutu, autant faire mal au passage ! Le parquet est un véritable traitre qui grince sous les pas, il se fait aussi léger que possible et se faufile dans la pénombre vers ce qui lui semble le meilleur endroit pour attaquer si quelqu’un venait à gravir les escaliers…
Invité
Sujet: Re: The Run and Go ft Draven Sword-Cavalera Lun 2 Mai 2022 - 11:05
The run and go.
Manwé & Draven
« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
Étalé sur le ventre en travers du lit, le velux au-dessus de moi à demi ouvert laisse passer un courant d'air frais qui caresse ma peau tel un voile éphémère. Les draps se sont fait la malle au bout du lit à force de remuer une partie de la nuit. Une sensation soyeuse couvre mes épaules, due à quelques mèches de cheveux étalées à leurs niveaux. Il flotte un silence plein de sérénité alentour, à peine perturbé par la mélodie de la faune qui niche à proximité. C'est ce qui fait que j'adore cet endroit. Creed est à moitié en vrac au bord du lit, prêt à se vautrer semble-t-il. S'il n'était pas si tard, je m'amuserais sans doute à lui filer un coup de pouce pour achever sa chute quasi assurée. Si vous vous demandez ce qu'il fout là, c'est simple, cet enfoiré aime bien de temps en temps venir squatter mon pieu, un vrai pot de colle quand il s'y met... non ok, j'exagère. Le plus souvent c'est parce qu'on cause une partie de la nuit et qu'il s'endort là. Ça lui rappelle sans doute à lui comme à moi, toutes ces nuits à dormir ensemble quand on était jeunes et qu'on faisait les cons toute la nuit, à chahuter et rigoler parfois si fort que mes parents venaient nous rappeler à l'ordre. Ça me rappelle d'ailleurs la fois où mon père a débarqué en trombe dans la piaule pour nous gronder et qu'on a rien trouvé de mieux que de lui balancer un coussin à la tronche alors qu'il passait la porte. Le pire c'est que quand il a voulu nous coller une claque sur le cul, c'est Creed qui a tout pris car je m'étais carapaté à l'autre bout du lit. Mémorable ! Là, on étaient vraiment minots !
Bref. Depuis notre retour de Thaïlande quelques heures plus tôt, où Creed et moi avons une villa héritée d'une de mes tantes, la fatigue ne parvient à avoir raison de moi au contraire de mon pote qui risque de roupiller jusque sur les coups de midi. Seulement, je ne m'attends pas à ce qu'il soit seulement cette heure-ci quand je pose les yeux sur le radio réveil. Bon sang ... 3h30. J'aurais plutôt misé sur 5h. Soit, je sais pertinemment que je ne pourrais plus fermer l’œil, alors autant me lever. Je me douche et prend un café sur le perron à la fraiche. J'ai de quoi m'occuper ici mais pas sans risquer de réveiller Creed. Je regarde l'heure qu'il est. Quatre heures passées. Bon tant pis, quitte à m'occuper, autant me rendre à mon atelier en ville. J'ai une pièce en cours. Sculpture commandée par un particulier qui désire un félin perché sur un rocher.
Le cuir des sièges est froid contre la peau nue de mes épaules. Ça s'est bien rafraichit durant la nuit. Je démarre et prend tranquillement la direction de la ville. Le doux crissement des pneus contre la terre et les cailloux parait créer comme une mélodie pour se transformer en chuintement une fois débouché sur l'asphalte. Le trajet se fait en silence. Lorsque j'arrive à mon atelier, j'enfile quand même une veste. J’étouffe un bâillement en grimpant les marches menant à l'étage. L'atelier est au premier, il s'agit d'un ancien appartement avec de vastes volumes hauts de plafond dont le principal est consacré à là où j’œuvre.
Le grincement de l'escalier semble amplifié dans le silence de la nuit et dans l'obscurité. Je m'apprête à allumer la lumière en tâtonnant à proximité de là où se trouve l'interrupteur une fois arrivé en haut. C'est là que je manque de dévaler l'escalier en sens inverse, pris sous le coup de la surprise face à une silhouette que je perçois dans la faible clarté de la lune qui s'invite discrètement à travers la pièce par le velux. J'évite la chute grâce à un réflexe qui m'incite sur le coup à plonger en avant en ceinturant mon agresseur. Grand fracas alors que le sol se rapproche vivement, accompagné par le bruit d'une bouteille qui roule au sol. C'est en me redressant légèrement, maintenant l'intrus d'une poigne que je ne parviendrais sans doute pas à maintenir très longtemps vu mon équilibre précaire, qu'il me semble reconnaitre ce visage. Je me redresse alors pour faire la lumière. L'éclairage soudain provoque une réaction chez lui et moi-même met quelques rapides secondes à m'accoutumer.
- Putain, mais qu'est-ce que tu fous là ??
Légèrement désorienté par sa présence, je ne tarde toutefois pas à tendre la main pour t'aider à te relever. Tu présentes quelques bleus et t'as l'air aussi désorienté que moi face à la situation.
- Depuis quand tu squattes ici ? Te connaissant, c'est que t'as de sévères ennuis au cul, j'me trompe ?
Ouais parce qu'entre nous, y'a rien à tirer dans cette "cabane" et c'est pas le genre de mon pote. Je ne tarde pas à allumer les lampes sur pied pour palier à l'éclairage trop intense des spots que je coupe alors. Une sensation désagréable attire mon attention sur mon bras gauche, j'y remarque alors une coupure. Y'a quelques trucs qui trainent ça et là comme ma trousse de secours et puis un ou deux objets renversés.
- Sérieux, t'as pas pensé une seconde que ça pouvait être moi et y'a fallu que tu choisisses un foutu tesson de bouteille pour te défendre ?
Sujet: Re: The Run and Go ft Draven Sword-Cavalera Mar 3 Mai 2022 - 21:50
L’heure est bien trop improbable pour ce que soit Draven, pourtant il devrait savoir que tout est possible, lui-même a un travail manuel et il sait que c’est ce qu’il y a de plus plus idéal à faire lors des nuits d’insomnies. Pour lui, le sculpteur est dans d’autres contrées et ne va pas pointer le bout de son nez à Bowen avant plusieurs jours. Entendre quelqu’un arriver ici, à cette heure-là, il est persuadé de s’être trahi, d’avoir mit des hommes sur sa piste et que leur patience est arrivée à son point de rupture. Il est prêt à en subir les conséquences, mais pas sans frapper également. Manwë est une teigne, une vraie.
Il ne s’attendait pas à se retrouver face à un mec aussi baraqué et aussi fort. Emporté par le poids de l’homme, Man’ doit lutter pour ne pas finir en crêpe et ne pas se blesser lui-même avec l’arme qu’il tient, ce qui serait bien stupide. La bouteille lui échappe, il s’arrange pour qu’elle s’éloigne suffisamment, puis envisage de frapper pour se défendre. La lumière soudaine et forte produite par les spots lui font terriblement mal aux yeux. Ceux-ci sont particulièrement sensibles aux variation d’éclairage en raison de sa pathologie, il avait opté pour les fermer et amoindrir cette douleur en choisissant l’obscurité même si la lumière traverse toujours à travers les paupières.
Lorsqu’il les ouvrit, il reconnut son ami et il espère que ce dernier aussi, sans quoi la suite promet d’être douloureuse. L’exclamation de Draven le rassure, il repose la tête sur le parquet quelques secondes pour tenter de calmer les vertiges qui promettent de poindre lorsqu’il se redressera. Il saisit la main tendue et se relève sans répondre, il se stabilise en s’appuyant sur le premier support à peu près solide à sa portée. “ Merde... J’pensais pas te voir débouler ici de si tôt… “ Sans quoi il ne se serait clairement pas planqué dans cet atelier, bien qu’il ne sache pas vraiment où il serait allé, il n’a pas systématiquement un plan B.
Après un jeu de switch de lampe, la lumière lui est bien plus tolérable et il remarque également la coupure sur le bras du sculpteur. “ Des ennuis sévères mon pote, comme toujours… “ Il imagine que ça justifie la bouteille et le fait qu’il n’ai pas pensé au retour de son ami. Cette situation est bien plus déplaisante qu’à l’origine, car il se serait passé de donner des explications si tôt. La priorité est néanmoins de soigner cette coupure, ça n’a pas l’air très profond, mais il ne faut pas laisser trainer les blessures. Une ouverture de la paroi cutanée est une porte d’entrée pour les infections en tout genre.
Il lui désigne l’endroit où la trousse de secours est déjà ouverte et entamée, comme s’il était chez lui, n’est-ce pas ? Il s’en tire pas mal dans cette petite altercation en haut des escaliers. “ J’vais jouer les infirmiers, j’te dois bien ça. “ Toujours sur le ton de l’humour, mais pas moins sérieux. Même s’ils sont tous les deux bisexuels, il ne s’est jamais rien passé entre eux. Draven c’est un peu son sauveur depuis toujours, le pote chez qui il s’est toujours planqué quand ça n’allait pas, quand son père avait la main trop lourde ou qu’il n’avait rien mangé depuis des jours parce que sa mère était en cure et que son père s’en foutait… Draven a été comme un refuge pour lui, une chose dont il ne voulait pas abuser. Il a toujours eut cette sensation gênante à son contact, celle de ne rien savoir lui apporter en retour.
“ J’pensais être parti avant que tu reviennes, ça t’arrive souvent de t’pointer bosser comme ça en pleine nuit ? “ C’est presque le monde à l’envers, il en sourit. L’ironie fait toujours sourire le luthier. Il essaie seulement de gagner du temps avant de devoir lui faire part des ennuis desquels il se planque. Bien sûr, il pense mentir, mais un bon mensonge demande toujours quelques secondes - minutes parfois - de réflexion.
Invité
Sujet: Re: The Run and Go ft Draven Sword-Cavalera Mer 4 Mai 2022 - 10:12
The run and go.
Manwé & Draven
« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
Je te connais assez pour ne pas insister sur les précisions que j'aimerais avoir, sachant que tu me les donneras sans doute le moment voulu.
- Putain, heureusement que je n'y suis pas allé pleine bourre, déclarais-je avec une pointe d'humour. Et toi non plus malgré la petite entaille que tu m'as refilé par inadvertance, vieux.
Tu me désignes plus loin la trousse de secours.
“ J’vais jouer les infirmiers, j’te dois bien ça. “
- Tu parles ... lâchais-je tandis que je vais nettoyer la plaie au lavabo de la cuisine et reviens me caler sur une chaise près de la grande table qui fait office d'atelier. Il y a divers papelards à une extrémité qui me sert de bureau et puis à l'autre, la sculpture en cours avec pas mal de gouges et autres outils qui trainent parmi les copeaux de bois et de quelques esquisses alentours. Ainsi posté dos à la table tandis que tu fouines dans la boite, je me place finalement sur le plateau au centre de la table pour être un cran au-dessus, histoire que t'ai pas à te baisser. Ainsi je peux également mieux t'observer.
- Tu t'es fait ça tout seul ou t'as été chanceux avec les dites emmerdes ? demandais-je en esquissant un geste circulaire comme pour te désigner.
T'as pas l'air d'avoir la grande forme, je vois ton corps qui oscille comme si tu t'efforçais de garder un équilibre qui me semble parfois devenir limite précaire. Soit t'as pas dormi depuis que tu te planques ici et t'as du mal à tenir éveillé, soit j’en sais foutrement que dalle mais va vraiment falloir que tu te reposes. Maintenant que je suis là, ça devrait t'aider à fermer au moins l'ombre d'un œil.
- Sérieux, t'as pas pensé une seconde que ça pouvait être moi et y'a fallu que tu choisisses un foutu tesson de bouteille pour te défendre ?
“ J’pensais être parti avant que tu reviennes, ça t’arrive souvent de t’pointer bosser comme ça en pleine nuit ? “
- Yep, avec creed on est revenus plus tôt que prévu. Et ouais ça m'arrive mais quand même bien moins tôt que ça. Pas moyen de dormir plus de quelques heures depuis notre arrivée hier soir alors quitte à être debout, je comptais venir m'occuper ici.
Je laisse échapper un soupir amusé.
- Je m'attendais pas à trouver une loque qui peine à tenir debout et jouer les baby sitter à 4h du mat'... charriais-je à peine.
J'accompagne cette réplique d'un sourire mutin même si la situation est au fond, sans doute plus ou moins sérieuse.
- Maintenant, la question est, est-ce que t'as à craindre qu'on te trouve ici ?
T'as vu j'suis sympa, j'y vais mollo avec toi sur les questions. Pour l'instant... .
Sujet: Re: The Run and Go ft Draven Sword-Cavalera Dim 8 Mai 2022 - 12:21
Même si Manwë n’est pas du genre à culpabiliser à outrance, il aurait aimé éviter de blesser son ami. Une chance pour eux, ils s’en tirent pas trop mal tous les deux. Manwë soit encore des petites taches noires, mais ça devrait vite s’arranger. Il s’installe en face se la trousse de secours en attendant que Draven finisse de rincer la plaie, lâchant un soupir, ne se réjouissant guère de la conversation à venir. Il n’aime pas parler de ses problèmes, surtout les plus conséquents. Il sait que son ami ne le juge pas, mais Man’ a toujours fait de son mieux pour ne pas impliquer d’autres personnes dans ses histoires.
Il sors de la boite de soins de quoi faire un pansement à son ami. Strips, compresse, mefix pour tenir le tout de manière imperméable sur la peau du grand gaillard qui lui tourne le dos. Il s’empare du petit ciseau pour couper ça à la bonne mesure. Pourquoi les ciseau médicaux sont ils aussi minuscules ? Il n’aura certainement jamais la réponse à cette question.
La première question ne tarde pas à tomber et le luthier ne fit aucune effort de réponse en lâchant un “ Hmm… ” Faisant mine d’être trop occupé à coller les strips et rapprocher les berges de la peau entaillée. Il fut plus coopérant quand celui-ci le questionne pour le choix de son arme défensive. Il manque cruellement de sommeil, de tranquillité pour raisonner plus calmement. Il sait qu’il doit retourner au Elm Street, mais il ignore si ça n’est pas trop risqué et si le risque en vaut la chandelle.
Il lâche un léger rire quand il fut qualifié de loque “ Ne sous estime pas la loque que t’as en face de toi, c’est pas moi qui pisse le sang. “ Lui fit-il remarquer avec humour tandis qu’il applique le mefix en étirant la peau vers l’intérieur pour faire un effet compressif. S’ils devaient devenir ennemi un jour, ce serait sans doute un vrai carnage, heureusement une telle chose ne risque pas d’arriver.
Ses yeux verts se plantent dans le regard de Draven alors qu’il lui pose une question brutalement beaucoup plus sérieuse. “ J’en sais rien… Probablement pas au point d’en crever, mais c’était plus sage de me planquer ici… “ S’ils voulaient le butter, ils lui auraient probablement tiré dans le dos quand il fuyait comme un lapin. C’est ce qu’il se dit, parce que ces mecs-là ne rigolent pas, il sait de quoi ils sont capables et les risques qu’il a choisi de prendre. “ J’compte pas rester planqué là indéfiniment, j’ai pas mal forcé ces derniers temps et j’me fais rattrapé par… Ma maladie. “ Il déteste évoquer sa pathologie, des chutes que ça lui entraine, des blessures qui s'ensuivent. C’est souvent pas période, lorsqu’il tire un peu trop sur la corde, ce qui arrive bien trop souvent ces derniers temps.
Il ne prit pas la peine de préciser qu’il s’est tout de même pris un coup de couteau dans l’épaule il y a quelques mois de ça, clairement pas nécessaire ! “ Te voila rafistolé, vieux. “ Dit-il une fois le pansement réalisé, inutile d’expliquer comment il est devenu aussi bon infirmier… “ Tu compte me questionner jusqu’au p’tit matin ? “ Toujours direct, sans demi-mesure, Man’ vous rentre dans le lard aussi bien verbalement qu’au cours d’une baston.
Invité
Sujet: Re: The Run and Go ft Draven Sword-Cavalera Mer 18 Mai 2022 - 10:34
The run and go.
Manwé & Draven
« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
- Je m'attendais pas à trouver une loque qui peine à tenir debout et jouer les baby sitter à 4h du mat'... charriais-je à peine.
“ Ne sous estime pas la loque que t’as en face de toi, c’est pas moi qui pisse le sang. “
- Pris par surprise, avançais-je.
Tu me fixes un instant avec intensité et je te pose une question alors on ne peut plus sérieuse.
- Maintenant, la question est, est-ce que t'as à craindre qu'on te trouve ici ?
“ J’en sais rien… Probablement pas au point d’en crever, mais c’était plus sage de me planquer ici… . J’compte pas rester planqué là indéfiniment, j’ai pas mal forcé ces derniers temps et j’me fais rattrapé par… Ma maladie. “
- C'est pas ce que je t'ai demandé. Dis m'en plus au point où on en est. T'es mon pote, j'peux pas te lâcher la grappe là-dessus, en vrai. Et je cause pas maladie là, qu'on se comprenne bien.
Je ne suis pas intrusif d'ordinaire, je laisse le loisir à la personne de s'épancher ou non sur sa situation quand ça ne m'implique pas mais là, je m'inquiète forcément. Je sens le truc tout sauf anodin là-dessous. Alors ouais, je vais sans doute te questionner jusqu'au matin finalement. Il y a des situations qui ont leur importance. Celle-là en fait partie. Je me redresse en te remerciant pour les soins et commence à ranger le bordel. Quand je dis bordel, c'est léger.
- Tu veux un café ?
Je m'en prépare pour moi de toute façon et m'installe bientôt à la table pour reprendre mon travail là où je m'en étais arrêté avant mon départ pour Koh Phi Phi. La gouge suit le fil du bois et c'est un plaisir de retrouver les gestes qui vous manquent quand on s'arrête un moment.
Sujet: Re: The Run and Go ft Draven Sword-Cavalera Sam 21 Mai 2022 - 18:12
“ Par surprise, hm ? “ On y croit tous n’est-ce pas… Se laisser surprendre peut suffire à mettre un point définitif à votre existence. Voilà pourquoi il est un homme aussi méfiant, entre autres raisons. Il tente d’esquiver la question concernant sa situation, mais Draven n’est pas facile à mener en bateau, ils se connaissent beaucoup trop et curieusement celui-ci est impliqué dans sa vie. Man est plutôt habitué, au contraire, c’est lui qui donne des coups de mains, pas le contraire. Il n’aime pas se sentir redevable ou pire, mettre en danger quelqu’un d’autre. Il estime que ses emmerdes ne regardent que lui, comme ça, pas de dommages collatéraux. Il tient bien trop à ses amis pour les mêlées à ses embrouilles.
“ Ouais, ça me f’ra pas d’mal. “ Répond-il au sujet du café, il lui faudra être bien attentif et éveillé pour la suite de cet interrogatoire de police. Heureusement, Man connait bien les flics, il bosse régulièrement avec ses derniers, même si là il ne pourra pas exercer son droit au silence, il connait de nombreuses parades pour en dire assez mais pas trop non plus.
Ses yeux verts suivent les mouvements du colosse, ils travaillent tous les deux le bois, mais pas de la même manière ni dans le même but, mais ça reste une matériau noble qu’ils connaissent tous deux à la perfection. “ Juste des types que je surveille d’un peu trop près, on a déjà eut l’occasion de s’mettre sur la gueule, ils avaient quitté la ville. Apparemment, ils n’ont pas fini ce qu’ils avaient à faire sur Bowen puisqu’ils sont déjà de retour. “ Si Man’ n’a pas été ravi de retomber sur leur trace, il imagine que ce sentiment est partagé par ces mecs quand ils ont vu son ombre planer sur eux. “ J’m’en fou de c’qu’ils manigance, mais c’était curieux qu’ils s’en prennent à la débile d’avocate qui a fait sortir mon vieux de prison, non ? “ Pas vraiment des scoops tout ça, même s’il n’en a parlé à peu de personnes, il ne sait pas si Maitre Jamie Rankin a ébruité davantage cette histoire de son côté. La fin mot de l'histoire, c’est bien que Man’ cherche encore et toujours à faire justice lui-même. “ Il doit être dans le coin et j’le retrouverais. “ Et rien de ce que pourra dire Draven ne pourra l’en empêcher.
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Sujet: Re: The Run and Go ft Draven Sword-Cavalera