Wrong time for you (Syrius + Draven)

Trigger warning : violence, vulgarités, drogue, baston.

Wrong time for you.

Syrius & Draven

« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »

Flashback qui se déroule en 2011 à l'époque où Syrius est au plus mal, empêtré dans la drogue.

La lumière du soleil inonde la pièce dans la maison où je me trouve. Je suis chez mon ex, la mère de mon fils. Je suis là, à me prendre la gueule avec elle à cause d'emmerdes qu'elle se coltine à force de mauvaises fréquentations. Des emmerdes auxquelles mon gosse ne devrait pas être mêlé.
A l'origine, j'étais parti livrer ma dernière sculpture à un particulier qui vit à environ trois-quatre heures d'ici. Les bornes ne me font jamais peur mais les imprévus comme ceux qui sont arrivés à mon ex et m'ont forcé à annuler la livraison face à un client mécontent à cause de l'appel qui m'a forcé à faire demi tour après une heure et demi de trajet, ça j'aime bien moins... . Je suis donc légèrement à cran depuis que sa cousine m'a appelé au secours pour venir. Ouais parce que mon ex a préféré ne rien dire et finalement, c'est sa cousine qui a pris l'initiative en douce.

Alors, présentement, nous voilà à nous quereller face à la vie qu'elle mène avec ce type louche qui n'apporte rien de bon dans sa vie et la traite mal en s'amusant aussi à insulter mon gosse en se référant à ses origines héritées de mon côté. Si je suis prompt au calme et à la discussion le plus gros du temps (quoi que...), du moins jusqu'à un certain degré, il y a des limites à ne pas dépasser.
Et lorsque déboule alors le mec que fréquente mon ex en ce moment, je suis déjà remonté à bloc. Alors lorsqu'il s'en prend à mon môme pour lui tirer les vers du nez alors qu'il a commencé à retourner la baraque en hurlant à mon ex de sortir de sa planque, le tout mêlé par les cris de sa cousine, ça ne fait ni une ni deux dans ma tête. Mon sang ne fait qu'un tour et je ne cherche en rien à calmer les choses tandis que je lui rentre aussitôt dedans tel un ouragan tout droit sorti de la pièce du fond.
Ma cousine a le réflexe à temps d'éloigner mon fils en l'entrainant à l'extérieur dans le jardin pour qu'il n'assiste pas à la bagarre. Mon ex elle, joue les hystériques qui gueule pour nous calmer mais rien n'y fait. Je sais comment faire passer l'envie à cet enfoiré de traiter ainsi une femme et qui plus est mon gosse.

Grimpant en voiture un peu plus tard, je laisse mon ex avec sa cousine et récupère Ace avec moi. Je me suis chargé de faire passer l'envie à l'autre malade de s'aventurer à l'avenir à tourner à nouveau autour d'eux.

- Ça va bonhomme ?

- Oui, t'en fais pas, je ne suis pas une âme sensible.

- T'es trop jeune pour en juger ptit chat.

- Je t'assure ! Qu'est-ce que tu lui as fait au gros débile ?

- T'as pas à savoir, dis-je doucement en lui ébouriffant les cheveux qu'il a longs jusqu'en bas du dos. Il regarde un instant mes phalanges abimées et mon t-shirt sali et déchiré.

- Il ne vous embêtera plus. Mais tu sais chaton, ..

- Oui, la violence ne résout pas tout. Sauf qu'il y a des fois où... me coupe-t-il avec un sourire en coin.

J'acquiesce discrètement de la tête et décide d'en terminer là avec le sujet. Il y a des fois où je crains de mal m'y prendre avec lui. De lui renvoyer une mauvaise image et que ça l'incite à jouer au plus malin avec ses camarades un jour à l'école. Non pas que je prône la non violence sur tous les fronts mais je ne veux pas qu'il se mette à se bagarrer à tout va parce qu'il a vu son père, entre autre, se taper sur la gueule avec le premier enfoiré venu.
Soit. Nous voilà repartis sur la route. Finalement, j'appelle le particulier à qui je devais livrer pour lui dire que s'il est toujours ok, je peux livrer avec du retard en fin de journée. Et puis ça fera une grande sortie pour Ace à qui ça changera les idées. Je profite ensuite d'une pause sur le trajet pour appeler Creed après avoir été acheter un t-shirt quelconque en remplacement dans une galerie de grande surface ; pour lui annoncer que je ne rentrerais sans doute pas ce soir mais plutôt demain en matinée puisque Ace et moi allons en profiter pour trainer un peu dans la ville où nous nous rendons.

Nous décidons toutefois avec Ace de rentrer tard finalement plutôt que dormir sur place. Aussi, si la tension en moi s'était apaisée durant les moments partagés avec mon fils, il n'a fallu qu'un coup de fil de mon ex sur le trajet de retour, pour me faire la leçon sur le fait que je n'avais pas à défendre à son type de tenter de leur tourner à nouveau au tour à l'avenir. Elle argue qu'elle choisit qui elle veut et que si je suis décidé à démolir chaque type qu'elle fréquentera, elle compte faire en sorte que je ne vois plus autant mon fils voir plus du tout. Elle exagère à peine -ironie mode ON - quand elle évoque la possibilité que je m'en prenne à quiconque la fréquente puisqu'à part ce type et un méchant enfoiré qu'elle a connue juste après moi, je ne me suis jamais mêlé de qui elle fréquentait.

Bref, voilà l'assurance par un simple coup de fil, de me foutre de nouveau à cran. Ce sur quoi je reste discret en ne répondant pas grand chose au téléphone puisque Ace est à côté de moi, et qu'il roupille à moitié ou pas présentement sur le trajet de retour, je fais tout pour garder la colère qui bouillonne en moi face aux promesses de mon ex de me jouer ce genre de vilains tours.
Après un certain temps, nous traversons bientôt le pont qui surplombe une rivière à l'entrée de la ville, vitres grandes ouvertes et musique lancée à plein volume par Ace qui s'est réveillé au son d'un de ses morceaux préférés. Alors qu'on écoute Bodies de Drowning Pool et que Ace s'amuse à imiter un mouvement de vague avec sa main à l'extérieur et à faire l'andouille en remuant sur son siège. On reprend ensemble le refrain en braillant et en montant dans le ton de l'agressivité qui va avec les paroles au fur et à mesure.

♫ One, nothing wrong with me
Two, nothing wrong with me
Three, nothing wrong with me
Four, nothing wrong with me
One, something's got to give
Two, something's got to give
Three, something's got to give NOW !!! ♫

Nous arrivons bientôt à la maison. Je bifurque sur le chemin de terre qui ouvre sur les bois ouvrant plus tard sur une clairière où sont dispersées quelques maisons. Nous, nous visons tout au bout, dans une partie boisée un peu à l'écart sous le couvert des arbres.
Ace s'est remis à somnoler entre temps et lorsque je gare le pick-up, je descends sans un bruit pour aller récupérer mon môme et le porter dans mes bras jusqu'à la maison sans le réveiller.
C'est là qu'on songe, en débouchant sur le salon, qu'on aurait mieux fait de ne pas rentrer... rien qu'à voir la scène face à mes yeux. Demi tour droite. Retour illico à l'extérieur, je prends la direction de chez mon cousin Amarok et lui confie mon môme qui dort toujours.

- Me pose pas de questions, garde Ace pour la nuit s'il te plait, je t'expliquerais demain ou plus tard.

Il confirme d'un geste entendu. Je remonte à la maison d'un pas vif et débaroule dans le salon, empreint ou pas à mieux détailler ce que j'ai vu plus tôt. Creed et Syrius affalés comme deux loques sur le canapé, et tout un tas de matériel adéquates aux drogues dures sur la table basse. Je saisis mieux soudain la portée de ce que je vois, du comportement de Creed ces derniers temps et des quelques fois où il a retiré pas mal de biftons au distributeur pour un soit disant projet dont il ne voulait rien me dire. J'ai pensé à une quelconque surprise, même si ça m'étonnait quelque peu. Maintenant, je crois comprendre... ou si peu.
Le sang bouillonne dans mes veines à l'idée que Creed ait pu toucher à ces saloperies qui inondent la table. Et même si il n'y avait pas touché, le simple fait de laisser Syrius ramener ça là et s'envoyer en l'air à coups de substances à la con me fout déjà hors de moi. je ne suis pas un enfant de cœur mais je ne veux pas de ça chez moi ! Et putain Syrius, je vais te démonter la gueule même si t'as l'air d'une loque qui ne tient même plus debout et doit être à cent mille lieux de là. Aussi, pour l'heure, je t'empoigne rudement pour te redresser un minimum sur tes pieds et te colle une série de baffes prompt à faire rougir n'importe quelle foutue donzelle imbécile.

- Enfoiré de fils de pute, qu'est-ce que t'as foutu avec mon pote ??!! Reconnecte ton semblant de neurones et réponds !!

@Syrius Wentworth

(c) DΛNDELION

J'étais bien dans la nébuleuse ouatée. un cocon tiède, enveloppant, isolant d'une réalité trop salope pour que mon âme émiettée puisse en supporter la pression. Loin de l'abandon au rang des inutiles, des insignifiants qui m'avait crevé le cœur. Protégé des doigts crochus et vicelards de l'implacable lucidité qui me renvoyait à ma flagrante vacuité. le mental analgésié par les opioïdes, le corps en semi léthargie, réduisant le risque d'une expulsion intempestive de mes confortables éthers par quelque stimulation sensorielle indésirable. Premier shoot de free base pour Creed. Il convenait de l'accrocher. Je comptais bien le fidéliser, maintenant que grâce à sa naïveté, j'avais pu trouver une mise de fond pour investir dans un petit stock de brune birmane.
Avant de m'envoyer ma propre dose, j'avais surveillé son départ, attendu qu'il soit bien stabilisé. Pas du tout envie de compliquer ma vie déjà pas si simple par la nécessité de gérer un pigeon overdosé.
Je croyais avoir parfaitement tout organisé, jusqu'à choisir de lui proposer son premier grand voyage à domicile, estimant que ce serait plus simple en cas de complications, et surtout loin de ma compagne de dérive, qu'il aurait fallut au passage aussi régaler.
Si ma clairvoyance n'avait pas été, même dans les moments durant lesquels il me semblait être tristement lucide, altérée par une consommation assidue de stupéfiants dont la routine s'installait déjà, j'aurais pris en compte le fait qu'il ne vivait pas seul, et qu'un retour impromptu de Draven devait être envisagé.
Si Creed avait eu la faiblesse de céder à la tentation de la découverte, et la déveine d'en apprécier les effets, son compère, croisé régulièrement les derniers mois, me semblait totalement hermétique aux charmes de la chasse au dragon.
l'éclair brutal d'une tempête électrique agressive vint déchirer mon nerf optique et éclater mes tympan d'un cri furieux. Lutter contre les émergences angoissantes. chercher la paix des doux éthers vaporeux, refuser que la dégradation des sucs chimiques ne pousse mon métabolisme à produire un excédent de dopamine stressant. je sentais déjà le feu de la langue de l'animal chimérique lécher l'intérieur de mes tempes, me provoquant jusqu'à m'acculer au combat.
La réminiscence d'un corps qui devenait au fil des shoots l'ombre de ce qu'il fut s'invita dans mon univers artificiel pour contrecarrer  l'attaque de l'ectoplasme tumultueux.
Je tentai d'ancrer mes pieds dans le brouillard mouvant qui se dérobait pour me mettre en garde simple.Affolée par l'instabilité des éléments , Je ne parvenais plus à retrouver mon Qi au milieu des saccades respiratoires. La queue puissante du monstre ma balaya brutalement. mon coccyx vibra douloureusement au contact d'une surface enfin résistante. Fouetté par l'adrénaline tandis que l'onde de choc venait mourir en un râle de souffrance aigu dans ma nuque, je reprenais progressivement conscience de la réalité. Un canapé, un lustre au centre d'un plafond qui tangue, le pied d’une table basse en bois venait imprimer leur image en flash surréalistes entre les vapeurs bouillantes échappées des naseaux de mon ennemi furieux, cuisant mes joues. Un poids terrible écrasait ma poitrine. Mal coordonnés, mes genoux trop flasques pour faire levier s'agitaient en pure perte contre le ventre de la bête fulminante, inaptes à me soulager de sa pression oppressante.
les traits du dragon maléfiques semblaient fondre métamorphosant sa tête en une face d'aspect humain qui me semblait vaguement familière.
Un acouphène strident, accompagné d'une dépressurisation sèche rebondissait dans le vide de ma boite crânienne.
Une voix de stentor ajoutais au tintamarre insoutenable ses échos menaçant

... 's de pute... réponds...'foiré... te mont'...Gueule...Pourriture...

Continuer à avancer

Le souvenir des préceptes de mon Shifu chassa le tumulte de ma tête.

Ce gros con abruti de Draven, je le reconnaissais parfaitement maintenant, était en train de me claquer le médaillon, avec toute la vigueur de sa colère, avec toute la puissance de ses pattes d'ours.
je reconnectait les bribes de réalités manquantes à mon puzzle psychédélique.
La dope, Creed, la baraque en bois,  l’échantillon d'accroche, le crépitement du citron dans la cuillère, les vapeurs poivrées, l'engourdissement du départ...
Le colosse était plus puissant que moi, mais si pataud et prévisible dans son assaut frontal. Je retrouvais mes sensations, assouplissant les tendons gourds de mes chevilles et de mes poignets, espérant dissiper jusqu'aux articulations suivantes les effets anesthésiants de l'héroïne.
Ses coups stimulaient ma production de noradrénaline, mais menaçaient de par leur intensité croissante de m'abrutir en faisant basculer mon usine à hormone sur des priorités antalgiques

Feindre la faiblesse pour que l'ennemi perde en arrogance...
Vu mon pitoyable état, je n'aurais aucun mal à paraitre crédible.

Arrête putain... C'est moi, Donald...déconnes pas, s'te plais

Geignard au possible, profitant de la diversion verbale, j'enroulais déjà mes pieds derrière les seins comptant profiter de son prochain basculement du torse en avant destiné à mieux appuyer ses coups pour l'entrainer dans son élan dans une cabriole déstabilisante.
la manœuvre, par bonheur réussit, bien que la précision de mon geste ait été bien trop approximative pour que j'en sois pleinement satisfait.
Profitant du répit offert par le temps qu'il fallut à Draven pour se remettre de sa surprise et d'à plomb, je me dégageai avec une surprenante souplesse. Mon rétablissement, brouillon mais efficace, me permit tout de même de prendre une posture en arc et flèche suffisamment solide pour espérer le maintenir à une prudente distance si l'assaut reprenait.
Le bougre, vindicatif, avait manifestement choisi la voie de la persistance obstinée dans son désir de cassage de gueule.
Mon coup  de pied circulaire, bien trop lent pour qu'il l'esquive, manqua sa cible, et l'enchainement par le dragon retourné piètrement exécuté n'eut pas plus l'heure d'atteindre sa cible, retombant sur son tibias au lieu de percuter sa trogne colérique.
mais, bien que d’une efficacité discutable, la douleur provoquée par mon coup de pied eut au moins le bénéfice de stopper sa dangereuse progression vers moi, m'épargnant un corps à corps duquel je ne pouvais espérer sortir victorieux
Profitant de ce répit dans son attaque, je tentai de désamorcer les tensions, conscient que je n'aurais pas endurance requise pour prolonger bien longtemps le combat contre l’athlète.

Wow! On est pas obligés de se foutre sur la gueule pour s'expliquer, non?

Rétablis en garde simple, j'espérais être suffisamment menaçant pour qu'il s'accorde avec moi sur le bénéfice de la trêve. Et j'espérais qu'il le décide vite, car je sentais déjà monter dans mes muscles bouffés par les drogues, les prémices d'un tremblement inquiétant.

Dire que je n'étais guère frais relèverait de l'euphémisme. Mes genoux commençaient à sévèrement flageoler. Je n'eus d'autre choix que celui de prendre un appuis contre le chambranle pour les soulager, pour rester à peu prés debout. Aveu de faiblesse, imprudent, mais inévitable. Je battis des paupières pour essayer de chasser le voile flou qui commençait à se former entre le colosse et moi. Mon diaphragme rétinien peinait à accommoder, et pour ne rein arranger à l'image de loque fragile que j'aurais tant voulu ne pas donner, une quinte de toux vint me scier la poitrine.
Il me fallait une clope pour endiguer le flux de mucus, pour redonner un peu de nerf à mon corps qui se sentait puissamment appelé à retourner dans les douces limbes opiacées.
Aussi malhabiles  que fébriles, mes doigts exploraient ma poche, pour enfin en extraire un paquet de cigarette chiffonné par la rixe. D’une main tremblotante, je le tendis à Draven, non sans avoir pris soin d'en extraire une qui déjà pendait à mes lèvres.

Allez, quoi. Prends une sèche, mec!

Mon briquet fini par produire la flamme nécessaire à l'allumage de mon piteux mégot, tordu , mais par chance pas crevé. Méfiant, inquiet, conscient de mes faiblesses, je n'avais pas quitté du regard mon adversaire, espérant ne pas devoir faire face à un nouvel assaut.
Mes facultés étaient certes amoindries par les produits, et ma paranoïa exacerbée par la peur de ne pas pouvoir faire face. Néanmoins, je conservais assez de lucidité pour ne pas oublier à quel point Draven pouvait être impulsif et combien il était tenace...
Tenace et... Con!
"Coopérer", beuglait-il, avec sa grosse voix de colérique qui cachait mal sa peur.
Mais bien sur... Les bases de la coopération, tout le monde le sait, sont les coups, les menaces, l'agressivité. On était dans des conditions optimales, dans cette pièce aux meubles bousculés, avec les débris de la seringue écrasée dans la lutte sur le sol au milieu des mégots du cendrier renversé sur le plancher.
Surtout , éviter l'opposition frontale... Faire tomber les tensions qui n'allaient aboutir à rien d'autre que des complications supplémentaires. Au delà de ma conscience de mes incapacités à soutenir un pugilat long, il y avait aussi Creed, qui commençait à gémir au fond de son fauteuil, lui aussi arraché violemment à sa douce torpeur.

J'veux bine t'associer, moi, mais vu qu'avec tes conneries...

J'avais mal choisi mes mots. La rage de Draven semblait s'accentuer.

... Enfin bref, t'as vu la shooteuse?

Je lui désignai du menton les éclats de verre sur le sol

... Enfin, si tu veux une trace de pure birmane, c'est cadeau...

Un bruit sourd. Le choc du corps de Creed qui glisse mollement au sol, se tordant, la pupille révulsée.
Quel con! Le bad trip était en vue, grâce à ce bourrin impulsif

On y est... T'as gagné putain. Il nous fait un sale délire maintenant. Bravo, t'as fait comem il fallait pour que ton...Notre pote fasse un beau voyage!