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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 play no games, say no names. (marcus)

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MessageSujet: play no games, say no names. (marcus)   play no games, say no names. (marcus) EmptyMer 4 Mai 2022 - 19:29

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Saoirse avait l'air de savoir ce qu'elle faisait, en poussant la porte du Elm Street d'une main, l'autre chargée de sa canne blanche et de son étui à violon. Après avoir travaillé l'après-midi à la librairie, elle était allée comme presque chaque jour sur la place de la ville pour faire vibrer les cordes de son instrument, pour le bon plaisir des passants. Elle avait accompagné un groupe qui s'installait souvent lui aussi sur la place pour des petites jams improvisées, et avait fini par manger un bout avec eux, pour finalement se laisser entraîner jusqu'ici. C'était sans compter sur le fait que l'un deux avait dû partir rejoindre sa copine, l'une s'engueulait dehors au téléphone, deux autres s'étaient tirés pour des raisons qui restaient vagues, et un dernier était entré dans le bar pendant tout ça pour aller saluer des potes à lui. Donc, pour être honnête, la rouquine n'était pas certaine de ce qu'elle faisait ici, mais son assurance n'en était pas entamée pour autant. Elle pénétra donc dans le bar, sans trop savoir où se diriger, reprenant dans sa main droite sa canne pour se guider. Espérant qu'un potentiel serveur croisant son chemin aurait repéré la dite canne et compris qu'elle pouvait faire valser des verres s'il la frôlait de trop près. Un peu perdue, Saoirse était néanmoins décidée à garder la face et à ne pas disparaître dans le vent face aux personnes du groupe encore plus ou moins présentes - l'un à une table qu'elle ne pouvait localiser, l'autre toujours dehors au téléphone, a priori -. Sait-on jamais qu'ils ne viennent la retrouver pour trinquer ce fameux verres dont ils avaient tous parlé en l'embarquant avec eux. Bon, honnêtement, elle se doutait qu'elle pouvait s'asseoir dessus, mais soit. Elle était entrée, maintenant. Ce n'était pas chose fréquente pour l'Irlandaise d'aller boire un verre, encore moins seule, mais ça pouvait se produire. Elle parvint à localiser le bar, se remémorant ce qu'on lui avait déjà dit sur le Elm Street et s'aidant des sons de verres en train de se remplir et d'être posés sur un plateau, ou sur le bois sourd du comptoir. « Bonjour, ehm, désolée de vous embêter, mais est-ce qu'il y a un endroit plutôt sûr où je peux déposer ceci ? » demanda-t-elle en soulevant son étui à violon, espérant s'adresser à la personne de l'autre côté du comptoir, dont elle avait repéré l'emplacement approximatif grâce au bruit qu'il ou elle faisait en préparant des boissons. Ses iris bleu-gris tentaient de rencontrer ceux de son interlocuteur, bien qu'elle n'ait aucunement conscience qu'elle ne regardait pas dans la bonne direction.
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Marcus O'Brian
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MessageSujet: Re: play no games, say no names. (marcus)   play no games, say no names. (marcus) EmptyVen 6 Mai 2022 - 11:57

La soirée avait bien commencé, il y avait pas mal de monde à cette heure au Elm Street, les conversations allaient bon train, les verres s’enchaînaient, les affaires allaient donc bien. Marcus était occupé à discuter avec quelques habitués d’un peu tout et rien, des résultats du dernier match de rugby que l’équipe locale avait remporté, de la future compétition de surf et du projet d’autoroute qui venait d’être encore reporté, de grands sujets qui semblaient passionner les habitants de cette petite bourgade tranquille. Le barbu aimait cette ambiance-là, quand les gens parlaient entre eux, quand tout était fluide et naturel. Au fond de la salle Leo servait des clients, elle avait le sourire, il aimait bien la voir se transformer, elle à qui il était difficile d’arracher un rictus en temps normal, lorsqu’elle prenait son rôle de serveuse, elle était différente, on voyait qu’elle se sentait bien ici et c’était tout ce quoi comptait. Elle revenait de loin, la gamine, ce job l’avait bien aidé. C’était devenu plus qu’un job, même. Et lui, Marcus, il ne saurait plus comment faire sans elle, outre le fait qu’elle le soulageait dans son travail, la blonde était devenue bien plus que sa salariée, ils s’épaulaient tous les deux, ils pouvaient compter l’un sur l’autre, même s’ils étaient bien trop maladroits pour se l’avouer. Dans tout le brouhaha de la soirée, le barman n’avait pas fait attention à la jeune femme rousse qui venait de pousser la porte de son antre. Ce ne fut que quand elle l’apostropha qu’il la salua avec un sourire amusé. Bonsoir ! Je suis ici ! Qu’il lui indiqua, en bougeant les mains, mais ne décelant pas vraiment de réaction et remarquant finalement son regard un peu dans le vide, il comprit qu’elle devait avoir des problèmes de vue, la canne blanche finit de confirmer et il se senti con. Il abandonna alors ce qu’il avait dans la main et fit le tour du bar. Excusez-moi, je suis vraiment navré, je ne vous avais pas remarqué, il y a un peu de monde ce soir. Il tentait de se rattraper mais il était plus maladroit qu’autre chose. Il entreprit finalement de prendre l’étui qu’elle avait encore entre les mains pour se sentir vraiment utile. Je vous le mets en lieu sûr, vous pouvez compter sur moi. Et elle pouvait être certaine qu’il tiendrait parole. Puis il se retourna, tous les tabourets étaient pris. Il s’adressa alors à l’homme juste derrière, un rugbyman qu’il connaissait bien, un gros nounours tout plein de muscles à qui il claqua une bonne tape amicale sur l’épaule. Tiens, Ben, sois sympa, laisse une place à la dame ! Et l’autre s’exécuta sans rechigner en laissant l'assise à la musicienne Vous avez un tabouret tout chaud qui vous attend. Et maintenant dites-moi, qu’est-ce que je vous sers ? Il en faisait beaucoup, mais c’était sa façon d’être, à Marcus, il aimait aider, c’était, selon lui, le principe même du commerce, rendre service aux autres, d’une façon où d’une autre. Et comme il adorait son métier et son bar encore plus, il avait toujours le sourire et cette bonhomie qui le caractérisait.

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MessageSujet: Re: play no games, say no names. (marcus)   play no games, say no names. (marcus) EmptySam 14 Mai 2022 - 0:44

Une voix masculine lui répondit, se faisant sans mal une place dans le léger brouhaha environnant. Saoirse tourna la tête, s'ajustant à la position de cette personne dans l'espace. Le ton était jovial, énergique, même. Un mince sourire étira les lèvres de la belle aveugle pour toute réponse, alors que ce barman lui donnait une indication qui ne l'aidait que peu en paroles. Mais peu importe, tout ce dont la rouquine avait besoin, c'était le son d'une voix, dont elle pouvait identifier la provenance. À quelques centimètres près. « Il n'y a pas de mal. » répondit Saoirse avec ce même sourire poli, et même un peu joueur. Elle avait l'habitude d'entendre des excuses, ou même le malaise de ses interlocuteurs, qui vibrait à travers leur voix. C'était ça, de vivre avec un handicap. Mais la jeune Irlandaise ne s'en formalisait pas, ou très rarement. Dans ce cas-ci, la pointe d'embarras sembla vite passer à l'homme qui lui parlait, car déjà, il répondait à sa question d'un air prévenant, alors qu'elle sentait quelqu'un s'emparer de son étui à violon. « Pouvez-vous juste me dire où ? J'y tiens beaucoup, je préfère connaître ce fameux lieu sûr. » répondit Saoirse tout en remerciant le garçon, d'un hochement de tête plein de gratitude. Elle le remerciait, oui, mais elle préférait savoir en tous temps où se trouvaient ses affaires. De caractère, elle aimait être en contrôle de tout et ainsi à ses yeux, conserver sa pleine indépendance. Sa cécité avait probablement exacerbé ce trait de personnalité, ou en tout cas, c'était comme ça qu'elle se voyait. Elle se voyait obligée de dépendre un peu plus des autres, mais elle gardait autant de cartes en main que possible. Le barman l'invita ensuite à s'asseoir, visiblement en faisant bouger un autre client. Saoirse tergiversa un instant, avant de chercher de la main le tabouret en question, qu'elle trouva juste à sa gauche, ayant entendu le grincement du bois quand le dénommé Ben s'était levé. « Merci beaucoup, Ben. Et... ? » fit la rousse avec son accent irlandais des plus prononcés, avant de se tourner vers le comptoir pour obtenir le nom du barman. Ben était bien gentil de céder sa place, mais rien de tout ça ne serait arrivé sans la prévenance de celui qui servait les verres. « Vous avez de la Guinness au fût ? » demanda-t-elle ensuite alors que le barman en question lui proposa de prendre sa commande. Elle doutait sérieusement d'une réponse positive, mais bon, ça se tentait. La Guinness, y avait que ça de vrai en matière de bière, Irlandaise ou pas.
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MessageSujet: Re: play no games, say no names. (marcus)   play no games, say no names. (marcus) EmptyLun 20 Juin 2022 - 16:02

Il en fallait plus pour déstabiliser Marcus, certes, il avait été un peu maladroit au départ, mais il se ressaisissait bien vite pour accueillir au mieux sa nouvelle cliente et qu’elle se sente le plus à l’aise possible, comme tous les consommateurs ici. Il s’emparait déjà de l’étui mais la jeune femme ne semblait pas convaincue par sa proposition. Comprenant qu’il avait beaucoup de valeur, au moins sentimentale, voir peut-être pécuniaire aussi, O’Brian se saisit du précieux instrument et posa une main délicate sur l’épaule de la rousse. Ce lieu sûr c’est mon bureau, personne n’y a accès à par moi. Il se trouve juste derrière le bar. En d’autres termes, je peux vous assurer qu’il sera en parfaite sécurité. Il espérait que cette explication l’aurait rassurée, il n’avait aucune mauvaise intention, bien au contraire. Lui-même s’il avait été musicien, aurait traité son instrument comme un bébé, bien que, son bébé à lui, ce soit ce bar. Ce qui était bien plus encombrant qu’un un violon ! Une fois qu’elle eut une place au comptoir, entre le dénommé Ben et un autre client, qui continuaient chacun leurs conversations respectives, Marcus remarqua que la musicienne avait un accent très marqué, probablement Anglais ou dans ces coins-là. Marcus, pour vous servir. Et vous êtes ? Tant qu’à faire, autant faire les présentations jusqu’au bout. Il sourit carrément, le genre de sourire qui s’entendait même sans le voir, alors qu’elle lui demanda s’il avait de la Guinness, ce n’était pas forcément ce qu’on lui demandait le plus fréquemment, d’amblé, mais ça confirmait qu’elle n’était définitivement pas d’ici. Figurez-vous qu’avec un nom comme le mien, O’Brian, je ne pouvais pas ne pas avoir de Guinness ! J’vous en sert une pinte. Il n’était pas Irlandais, du moins pas totalement il était né ici, sa mère et sa grand-mère également, il se considérait donc comme véritable australien. Il savait qu'il avait encore de la famille éloignée en Irlande mais, pour être honnête, ça ne l'intéressait pas plus que ça de nouer des liens. Pourtant, quand il avait choisi les boissons qu’il servirait, il avait trouvé que ce serait un clin d’œil sympa. Et puis lui aussi il aimait bien cette bière de caractère. Vous attendez quelqu’un ? Peut-être qu’elle avait un rendez-vous, dans ce cas il trouverait une table.

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Dernière édition par Marcus O'Brian le Mer 17 Aoû 2022 - 16:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: play no games, say no names. (marcus)   play no games, say no names. (marcus) EmptyMer 20 Juil 2022 - 2:27

Le ton enjoué de son interlocuteur plaisait à Saoirse. Pas toujours entièrement à son aise dans un espace fréquenté qu'elle ne connaissait pas bien, ça l'aidait à rentrer dans cette espace, même si elle ne pouvait le voir. Elle en dessinait mentalement mieux les contours et tâtait l'ambiance de son esprit, ce qui était plus facile en participant directement ou non à des interactions autour d'elle. Si le barman lui proposait avec assurance un endroit sûr pour son violon, la rouquine ne put s'empêcher d'insister un peu plus que nécessaire. Loin d'elle l'idée de jouer les divas, mais elle tenait à ce violon plus que tout. Et à son couteau, offert par son oncle, en deuxième position. Saoirse possédait peu de choses matérielles et le vivait très bien, mais en ces deux objets symboliques résonnait l'écho de ses souvenirs, de ses forces et de sa vie passée. Saoirse ne se permettrait jamais l'inattention ou l'imprudence de les égarer. « Oh, votre bureau ? Vous êtes le gérant ? » reprit la jeune fille, surprise du fait qu'elle pensait s'adresser à un barman. Et qu'un gérant s'occupe de servir lui-même ses clients. Ca la confortait dans cette atmosphère conviviale qu'elle ressentait depuis son arrivée au comptoir. Elle céda son violon au jeune homme, un peu rassurée de l'endroit où serait conservé son instrument. « Ravie, Marcus. Saoirse. » se présenta à son tour la jolie rousse quand son interlocuteur revint du bureau. Et lorsqu'elle demanda s'il avait de la Guinness, le sourire de la jeune femme se fit encore plus charmé à sa réponse, à l'image de celui qu'elle pouvait entendre dans le ton de Marcus. Parce qu'elle avait l'impression de retrouver ce côté familial et chaleureux, en entendant le nom d'O'Brian. « Avec grand plaisir ! » s'enthousiasma-t-elle au sujet de la pinte. Elle qui connaissait peu le Elm Street, voilà qu'elle se retrouvait convaincue par cet endroit en quelques minutes. Il y avait quelque chose, dans l'aura qui émanait de cet homme, dans la façon dont les réguliers du comptoir tapaient la discussion. Dans la saveur de cette Guinness et les points communs agréablement inattendus. Quelque chose qui la ramenait un peu chez elle. « Pas du tout. Quoi que, en réalité, si, je suis arrivée avec un groupe qui semble s'être perdu dans la nature. Donc... Non. » répondit honnêtement Saoirse à la question de Marcus, riant de sa petite sortie autour d'un verre plus ou moins tombée à l'eau. Mais peu importe, installée ici au comptoir, même en solitaire, elle se sentait bien.
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MessageSujet: Re: play no games, say no names. (marcus)   play no games, say no names. (marcus) EmptyMer 17 Aoû 2022 - 17:19

Marcus ne tenait pas au matériel, il avait à cœur quelques objets de sa grand-mère, qu’il gardait plus pour entretenir sa mémoire que pour leur réelle valeur. Pour le reste il s’en foutait, on pouvait bien le cambrioler, on ne trouverait pas grand-chose à voler et ça ne le traumatiserait pas outre mesure. La seule chose à laquelle il tenait c’était à ce lieu, son bar, son havre de paix. Il tenait à ces murs chargés d’histoire, aux impacts de balles ça et là, discrets, mais pas cachés, qui lui donnaient une âme. Et à son comptoir au bois patiné par le temps et les nombreux coudes qui s’y étaient posés. Cet endroit avait été témoin du temps, de belles histoires et de sordides destins, il était comme un vieux grand-père dont Marcus prenait soin. Evidemment Saoirse ne pouvait pas voir tous ces détails qui étaient chers à leur propriétaire, mais soyez certains que même avec un sens en moins, elle pouvait ressentir l’essence de ce pub, son ambiance si particulière. Oui, vous êtes dans mon bar ! Si une voix féminine vous propose quelque chose ce sera Leo, ma collaboratrice. Comme ça elle avait les bases, elle serait peut-être plus à l’aise maintenant qu’elle savait où elle mettait les pieds. Marcus s’éclipsa avec l’instrument pour revenir rapidement s’occuper de ses clients. Elle avait un joli prénom, cette jeune femme, totalement atypique pour cette partie du globe, le genre de prénom dont on ne pouvait que se souvenir. Saoirse Guinness, de quoi lui rappeler son seul et unique voyage en Irlande, quand il était gamin avec ses cousins. Certes il se moquait de ses origines, mais ce soir, l’arrivée de la jeune rousse lui faisait presque regretter de ne pas en savoir plus sur ce pays. Elle lui sourit sincèrement, c’était agréable, O’Brian déposa la pinte devant elle et s’enquit de faire un brin de conversation. Il l’écouta, passablement surpris de son histoire, en clair, on venait de lui poser un lapin, c’était vache. Au moins, s’ils retrouvent leur chemin ils vous trouveront facilement ici. Au même moment les deux fils se touchèrent dans son cerveau et la lumière s’alluma. C’était vous, qui jouiez dans la rue tout à l’heure ?! Il avait aperçu, un peu plus tôt, un groupe qui jouait, dont une violoniste, mais il n’avait pas pris le temps d’écouter ni de détailler les musiciens. C’était très beau. Lui, qui n’avait jamais touché un instrument de sa vie, était toujours admiratif des musiciens. D’ailleurs il n’était jamais contre les petits concerts improvisés dans son bar.

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MessageSujet: Re: play no games, say no names. (marcus)   play no games, say no names. (marcus) EmptyDim 21 Aoû 2022 - 0:28

La voix de l'homme confirma que c'était bien dans son bar qu'elle avait mis les pieds, un peu au gré des hasards. Elle hocha la tête et nota mentalement le nom de Leo dans sa mémoire, car elle était déjà certaine qu'elle reviendrait ici. « Et bien, c'est un très bel endroit que vous avez là. J'ai presque envie de m'excuser de ne pas y être venue plus tôt. » répliqua la jeune femme, tout sourire, désignant de ses mots l'ambiance plaisante et chaleureuse de ce bar. Elle ne pouvait le voir, ni la décoration ni l'état, mais son imagination faisait très bien le travail en se basant sur l'aura des boiseries et des verres tintant joyeusement, qu'elle percevait jusque dans sa peau. « Merci. » souffla-t-elle en entendant le son lourd d'un verre rempli sur le comptoir, juste devant elle, ses doigts venant s'y poser directement pour en boire une bonne gorgée. Le goût enrobé de cette bière, lui rappelant presque un café, avec la texture moelleuse de sa mousse, suffit à lui faire penser qu'aujourd'hui était vraiment une belle journée. La Guinness alliée à la découverte de ce bar et de son gérant, faisait naître sur ses lèvres un sourire radieux et un sentiment de douce satisfaction, simple, serein. Saoirse haussa les épaules après avoir expliqué comment, finalement, elle s'était retrouvée à ce comptoir. « Ce n'est pas plus mal. Je suis contente que mon chemin à moi m'ait menée ici. » sourit-elle, l'expression légère mais sincère, ses yeux gris croisant ceux de Marcus – sans qu'elle n'en ait conscience, toutefois. Ce dernier semblait d'ailleurs avoir assisté de loin à leur petite improvisation musicale. « Oui, c'était bien nous ! » confirma l'Irlandaise en reprenant une gorgée de bière par la suite. Elle sourit humblement face au compliment du gérant, hochant la tête. « Merci. Je joue presque tous les jours sur la place de la ville, mais seule. Quoi que je rencontre souvent d'autres musiciens de rue ou des groupes, c'est chouette de collaborer spontanément entre nous. » C'était qu'elle tenait à sa place sur les beaux pavés du centre-ville, Saoirse. Elle n'y était pas systématiquement, mais très souvent, parce qu'elle aimait trop créer des notes dans le vent des passants et entre les rires des enfants. Parfois elle jouait ailleurs, là où on la demandait, ce qui renflouait un peu plus les caisses. « Si vous me défrayez en bières, je peux jouer quand vous voulez au Elm Street ! » plaisanta-t-elle. Elle était sérieuse à propos de l'offre de donner un concert ici, mais elle n'attendait rien en retour. À nouveau, la rouquine n'avait besoin que du minimum, et faire vibrer son violon, c'était pour le plaisir qu'elle le faisait.
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MessageSujet: Re: play no games, say no names. (marcus)   play no games, say no names. (marcus) EmptyMer 24 Aoû 2022 - 15:13

Les compliments concernant son bar lui venaient toujours droit en plein cœur et le touchaient beaucoup. Il n’avait pas créé le Elm Street, en vérité il n’avait pas fait grand-chose pour y apporter sa touche, il avait toujours le même nom depuis ses débuts probablement, qui était, tout bêtement le nom de la rue dans laquelle il se trouvait. Il n’avait pas changé beaucoup la déco, à part quelques coups de peinture pour le rafraîchir et dépoussiérer certaines choses vieillottes. La seule chose qu’il avait ramené avec lui c’était … lui ! Son caractère jovial et accueillant, les tournées qu’il payait sans rechigner aux clients fidèles, la sincérité de son sourire et son oreille attentive à ceux qui avaient besoin qu’on les écoute. Il était fait pour ça, ou alors il avait raté une carrière de psy, peut-être ! Ah ! Et il avait aussi aménagé, au fond du bar, un coin qui servait parfois de scène pour ceux qui avaient envie de mettre un peu d’ambiance dans ce lieu. Rien de plus et ça fonctionnait très bien comme ça. Merci, dit-il avec le sourire aux lèvres. Rien ne vous empêchera de revenir alors, pour vous faire pardonner ! Il plaisantait, évidemment, à ce qu’il entendait cette femme n’était pas d’ici. Et quand bien même, Bowen possédait beaucoup de bars, comme bon nombre de petites stations balnéaires de ce type, le Elm n’était pas forcément mieux qu’un autre. Il déposa devant la rousse cette bière à la texture et au goût si caractéristique et en l’observant la déguster, il eut envie de s’en servir une pour l’accompagner. Seulement il était en plein service et même si ça lui arrivait de consommer avec ses clients, il évitait de le faire systématiquement. Elle lui expliqua comment le hasard l’avait menée jusqu’ici, s’il était surpris, presque peiné pour elle, Saoirse ne semblait pas l’être du tout, elle avait tout l’air d’être ce genre de personne qui prend la vie du bon côté, c’était appréciable. Sans qu’elle ne semble s’en rendre compte leurs regards s’accrochèrent quelques secondes, elle avait des yeux clairs dont on ne pouvait que se rappeler et surtout cette façon de les poser sur Marcus avec douceur et un brin d’espièglerie. Il se dit qu’un jour elle avait dû voir et qu’elle avait perdu ce sens, que c’était probablement terrible, mais rien en elle ne dégageait ce sentiment. Et en même temps, il la rencontrait à peine, il ne la connaissait pas. Lorsqu’il réalisa qu’elle était la violoniste qui se produisait sur la place, il retrouva un entrain non dissimulé. Je pense que je vous ai déjà croisé, malheureusement je ne prends jamais le temps de m’arrêter, aussi beau soit le morceau joué. La vérité étant que quand il se baladait dans Bowen, ce qui n’était pas si fréquent que ça, Marcus traçait son chemin pour éviter de se faire aborder par les gens, finalement, sorti de son bar, il devenait presque sauvage. C’est de cette façon que vous gagnez votre vie ? Il n’y avait absolument aucun jugement dans sa voix, il était simplement curieux. Cette vie de musicien de rue ne devait pas être simple tous les jours. Si un jour vous venez jouer ici je vous inviterais plutôt à dîner, oui ! C’était sorti tout seul, Marcus pouvait être d’une franchise presque innocente quand il ne réfléchissait pas à ses mots. Sans filtre, comme on disait. Enfin je peux aussi vous offrir quelques bières pour vous désaltérer, bien sûr. Qu’il se rattrapa avec un sourire qu’on pouvait presque entendre.
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MessageSujet: Re: play no games, say no names. (marcus)   play no games, say no names. (marcus) EmptyLun 5 Sep 2022 - 22:17

« Oh, j'y compte bien. » sourit la jeune femme quand Marcus répliqua qu'elle pouvait revenir, pour se faire pardonner. Ils avaient échangé ces paroles avec humour, mais l'Irlandaise était sincère quant à son impression de ce bar, ainsi que le fait d'y revenir. Pour l'heure, elle comptait en tout cas bien y rester un peu, surtout quand sa première visite était égayée par une conversation avec le gérant, qui était plus que jovial. Peut-être qu'il y avait bien d'autres bars et cafés aussi bien que celui-ci, voir mieux, oui. Mais Saoirse doutait d'y retrouver cette ambiance, de s'y sentir autant chez elle alors qu'elle venait tout juste d'y mettre les pieds. Peu importe ce que les fêtards les plus aguerris en pensaient, pour la jolie rouquine, c'était ici qu'elle avait envie de poser ses fesses et écouter le doux brouhaha joyeux emplissant l'espace. Alors qu'elle expliquait comment elle, elle remplissait ses journées, au moins en partie, Marcus sembla la replacer dans sa mémoire. Forcément, si elle jouait sur la place presque quotidiennement, il devait y avoir un bon nombre d'habitants qui la croisaient régulièrement, sans s'y attarder plus que ça. C'était un lieu de passage du centre-ville, des gens devaient sûrement l'emprunter tous les jours pour aller et venir du travail, ou pour aller chercher leurs enfants, ou faire des courses. Aussi Saoirse ne se formalisa pas alors que son interlocuteur avouait ne s'être jamais arrêté. « Vous avez de la chance, je ne vous en veux pas. » plaisanta-t-elle, sa bière en main. « Bien que si je viens plus souvent ici, j'espère qu'en retour vous prendrez la peine de vous arrêter la prochaine fois! » reprit-elle, toujours sur un ton touché d'humour. C'était faux bien entendu, elle n'attendait absolument pas de lui, ni de quiconque, qu'il prenne le temps de s'arrêter pour l'entendre jouer. On pouvait profiter de quelques notes volées au passage, et elle faisait résonner son violon pour qui le voulait, même s'il ne s'agissait que d'une personne. « Oui, en partie. Je n'ai fait que ça pendant un moment, en arrivant à Bowen, mais actuellement je travaille aussi dans une librairie. » répondit-elle, sourire aux lèvres en s'amusant toujours d'imaginer la réaction des gens lorsqu'ils entendaient une aveugle dire qu'elle travaillait dans un magasin de livres. Elle blagua sur le fait de jouer au Elm Street, même si elle était totalement d'accord pour le faire si on le lui demandait, et gratuitement, contrairement à ce que sa boutade disait. Elle fut toutefois surprise par la réponse du jeune homme, qui renchérit avec aisance sur le fait qu'il l'inviterait plutôt à dîner. Si cette remarque la décontenança un peu, Saoirse reprit vite possession de ses moyens et de son aplomb. « Attention à ce que vous avancez, parce que j'accepterai sans scrupules. » répliqua-t-elle avec autant de malice que de franchise, à l'image de son interlocuteur. « Et mon violon n'est pas loin. » ajouta-t-elle histoire de pousser un peu plus l'avertissement amusé, avec un sourire rafraîchissant.
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MessageSujet: Re: play no games, say no names. (marcus)   play no games, say no names. (marcus) EmptyVen 9 Sep 2022 - 10:15

Il sourit, elle ne pouvait pas le voir, c’était presque le plus beau. Marcus se laissait charmer par cette femme à la chevelure flamboyante et à l’accent d’ailleurs. Ça faisait un peu partie du jeu, de badiner avec les jolies clientes, sans être lourd, mais juste pour qu’elles se sentent bien ici. Seulement ce soir il ne forçait rien, c’était parfaitement naturel, ce courant qui passait entre elle et lui. Saoirse comptait revenir et il serait sûrement ravi de la revoir dans ces murs. Au fil de la discussion le barman finit par comprendre qu’elle jouait sur la place un peu plus tôt, ce qui piquait encore plus sa curiosité. Il aimait la musique, dans une autre vie il aurait pu jouer d’un instrument, du piano par exemple, ça lui aurait certainement plu. Mais il n’avait jamais pris de cours, il s’était tourné vers d’autres centres d’intérêts quand il était enfant, plus scientifiques. Il n’était pas artiste, mais il aimait côtoyer des artistes, il aimait leur créativité, leur philosophie de vie aussi. C’est certain que je tendrais l’oreille oui. Et la prochaine fois que je vous entendrais je prendrais le temps de venir écouter. Il souriait encore, il souriait tout le temps, avec cette douceur qui le caractérisait, Marcus aimait les gens, réellement, il aimait leurs histoires, parfois simples, parfois compliquées, il aimait les comprendre, apprendre à les connaitre, même si c’était pour parfois ne jamais les revoir, c’était un risque à prendre, mais parfois il se sentait plus proche d’une personne avec qui il n’avait parlé qu’une soirée que de ceux qu’il croisait tous les jours. Et ce soir il avait envie d’en apprendre plus sur cette femme. Dans une librairie, vraiment ? Ça doit être intéressant. Il ne réagit pas au fait qu’une aveugle dans une librairie ça pouvait sembler absurde, peut-être parce qu’il buvait ses paroles. Ou peut-être qu’il était simplement assez ouvert d’esprit pour savoir qu’il y avait bien d’autres façons de lire qu’avec les yeux, surtout actuellement, avec les technologies mises en place. Lui il adorait les livres, quand il était plus jeune il dévorait les revues scientifiques et les livres de science-fiction, ou fantastiques. A présent il avait beaucoup moins le temps, il passait bien plus d’heures devant son livre de compte que devant des romans, même s’il le déplorait. Cette proposition de jouer au Elm ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd, il la garderait bien au chaud et si un jour elle en avait envie il serait heureux qu’elle y montre ses talents. Il rit franchement à sa réflexion, est-ce qu’il venait vraiment de l’inviter à dîner ? Et est-ce qu’elle venait d’accepter ? Sous le ton de la plaisanterie teintée d’un marivaudage qui semblait totalement naturel, Marcus en oubliait presque qu’il y avait d’autres clients dans son bar. Et il fut vite rattrapé par la réalité alors qu’une grosse tablée de clients venait de s’installer, déjà l’un d’eux l’interpelait. Il retomba un peu lourdement dans la réalité et fut presque déçu de devoir abandonner Saoirse. Ne bougez pas, je reviens. De toute façon je tiens votre violon en otage ! Et il fut rapidement emporté dans le tourbillon des commandes, on le sollicitait de toute part, il fut bien parti une dizaine de minutes, sans pouvoir retourner vers la jeune irlandaise, c’était aussi ça la contrepartie de son métier, habituellement il l’acceptait sans rechigner, au contraire, il adorait quand son bar était plein de vie et de commandes. Mais ce soir il serait bien resté discuter avec cette inconnue. Au bout d’un moment il réussi à s’échapper pour revenir vers elle. Ton verre est vide, c’est un problème. Qu’est-ce que je t’offre ? C’est ma tournée. Et par là il entendait qu’il trinquerait avec elle, cette fois. Bien, alors une femme, violoniste, qui prend une Guinness avec un fort accent britannique. D'où tu viens et pourquoi es-tu venue te perdre à Bowen ? Il était curieux, il avait besoin d'en savoir davantage.
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MessageSujet: Re: play no games, say no names. (marcus)   play no games, say no names. (marcus) EmptyMar 4 Oct 2022 - 20:46

Si Saoirse suggérait avec humour à son interlocuteur qu'il s'arrête plus souvent pour tendre l'oreille à sa musique, elle fut ravie d'entendre qu'il comptait bien le faire. Elle pouvait discerner le sourire qui se logeait dans le ton de sa voix, et ses iris voilés n'en pétillaient qu'un peu plus. La rouquine avait eut le temps de s'habituer à Bowen et ses habitants, elle avait pu lier des amitiés, prendre des habitudes, et elle pouvait dire aujourd'hui qu'elle se sentait bien, même si les fantômes de son passé venaient parfois embrumer son esprit. Mais aujourd'hui, c'était une de ces rares fois où elle se sentait réellement bien. Comme si elle était dans son élément, comme si elle pouvait prétendre avoir toujours vécu ici. Elle se doutait que l'attitude solaire et avenante de Marcus y était pour quelque chose, que cette ambiance qu'il avait instauré dans ce bar avait son effet sur la psyché de la jeune femme. Elle était bien, perchée sur ce tabouret de bar, à laisser les minutes filer le long de son sourire authentique. « Je n'aurais jamais cru travailler dans ce domaine, c'est sûr. » sourit-elle, concédant tacitement que c'était assez surprenant au vu de sa cécité. « J'ai découvert les livres audio en arrivant ici, et j'ai voulu étoffer un peu l'accessibilité de la librairie, en plus de me faire enfin une petite culture littéraire. » expliqua-t-elle sobrement. Saoirse n'avait jamais beaucoup eu l'occasion de s'intéresser au monde extérieur, lorsqu'elle vivait encore en Irlande, bien que l'appel de ce monde et de tout ce qu'elle devait manquer l'avait titillée durant des années. Petite, elle avait eu quelques lectures de base, des grands classiques et quelques fables, mais rien de plus. Et quand elle avait dû apprendre le braille... Quel enfer. À l'époque, elle n'avait qu'un mince contact avec la technologie, et elle avait sauté sur l'occasion de rattraper ce retard lorsqu'elle avait mis les pieds dans cette librairie. Il n'était pas rare maintenant qu'elle commande des livres audio qu'elle écoutait avec attention, évaluant leur intérêt, un bon thé entre les mains, se chauffant au soleil de l'après-midi par la fenêtre de son appartement temporaire. Saoirse rigola quand le jeune homme la prévint qu'il devait laisser leur conversation en pause un instant, probablement pour s'occuper de clients qui avaient soif. Effectivement, elle ne comptait certainement pas s'en aller sans son instrument. Mais c'était loin d'être la seule raison pour laquelle elle restait attablée ici. Pendant l'absence de Marcus, l'Irlandaise se plut à boire tranquillement sa bière au gré des bouts de conversation qu'elle captait ici et là, se retrouvant parfois happée dans l'une d'elle avec plaisir. Lorsque la voix du propriétaire retentit à nouveau à ses oreilles, sa bière était vide, ce qu'il ne manqua pas de noter. « C'est bien, le vouvoiement s'est perdu entre les commandes de tes clients. » nota d'abord la jeune femme, agrémentant sa remarque d'une expression enjouée et malicieuse. Cela ne la dérangeait pas le moins du monde évidemment, ça lui paraissait même naturel. Et puis, elle n'oubliait pas que Marcus l'avait en quelque sorte invitée à dîner, ils pouvaient bien se passer de politesse décorative. « Je reprendrais bien une Guinness, mais... Voyons ce que tu as à me proposer de bien. » répliqua-t-elle en le remerciant au passage d'un hochement de tête et d'un regard lumineux. « Oh, c'est une... Longue histoire. » se déroba Saoirse, pas préparée à cette question, alors qu'elle aurait dû. C'était une question basique, quand on faisait connaissance, mais la rouquine n'était jamais à l'aise quand il s'agissait de s'étaler sur sa vie passée. Des morceaux de honte pavaient encore son esprit, même si elle se considérait en paix avec ses choix de vie. L'était-elle réellement ?
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MessageSujet: Re: play no games, say no names. (marcus)   play no games, say no names. (marcus) EmptyMar 11 Oct 2022 - 15:46

Il n’était pas rare que le courant passe bien entre Marcus et ses clients, qu’il se trouve à discuter avec de parfaits inconnus qu’il avait pourtant l’impression d’avoir toujours côtoyé, qu’il y ait une connexion qui lui fasse presque oublier le temps et l’espace. Ça pouvait arriver lors de conversations totalement improvisées au sujet des sciences, ou d’un sport local, il était plutôt calé sur le rugby à force, ou sur tout autre chose, il avait suffisamment de curiosité et de culture pour être à l’aise sur bien des sujets. Il était ouvert d’esprit et à la nouveauté, ce qui faisait de lui le compagnon parfait de conversation. Et surtout, il se plaisait réellement à écouter les autres lui parler de leur vie. Lui qui ne voyageait jamais, qui ne se dégageait que trop peu de temps pour les loisirs, il aimait qu’on lui partage des expériences, des anecdotes de voyages, qu’on le fasse rêver à des endroits où il n’irait probablement jamais, qu’on lui donne envie de découvrir une activité qu’il ne ferait sûrement pas non plus. Il n’était pas jaloux de la vie des autres, aussi trépidante qu’elle puisse être parfois, il aimait son quotidien sans trop de surprises, il aimait ces conversations parfois interminables, il aimait la surprise des belles rencontres, c’était ce qui l’enrichissait le plus. Chacun trouvait son compte quelque part, lui avait son équilibre de cette façon. Et ce soir, quelque part il avait l’impression d’être dans un vrai pub irlandais, il pouvait presque en imaginer la musique, qui se rajoutait à l’ambiance bon enfant du Elm et il était là-bas, l’illusion était presque parfaite, alors qu’il dévisageait sans se priver cette belle inconnue. Est-ce qu’il en aurait fait de même si elle avait eu toutes ses facultés visuelles ? Peut-être pas à ce point, cependant il ne se cachait jamais vraiment lorsqu’il trouvait une femme jolie, sans jamais être déplacé, il savait reconnaître la beauté. Il pouffa d’un rire amusé par la réflexion de Saoirse. Effectivement, c’est presque un comble, mais il semblerait que vous en ayez tiré un sacré avantage, pour vous et pour la librairie. Je dois avouer que je ne suis pas le plus assidu dans ce domaine, ma dernière visite à la bibliothèque de Bowen doit dater de mes années d’étudiant ! Il aurait bien continué cette discussion, ce petit bout de drague totalement anodine qui le réchauffait alors même qu’il n’avait avalé aucune goutte d’alcool, pourtant le bar continuait à se remplir, les clients avaient soif et il n’était pas dans son intérêt de les laisser attendre trop longtemps. Alors il s’échappa, le barman remplissant des pintes, encaissant des additions, demandant des nouvelles des enfants auprès de quelques invités, ou des résultats du match de l’équipe locale qu’il avait loupé. Il faisait son job et il le faisait bien, même si son regard se posait régulièrement sur la jeune femme accoudée à son bar un peu plus loin. Elle ne semblait pas perdue ni même inquiète, elle avait même plutôt l’air dans son élément, ce qui le rassurait. Et quand il revint vers elle, en effet le vouvoiement s’était perdu en route, il failli en rougir dans sa barbe. Heu bah, je… ouais. Finit-il par conclure, pour éviter de trop s’enfoncer. Heureusement elle ne s’en formalisait pas, elle semblait même plutôt amusée. En vérité Marcus oubliait facilement le vouvoiement qui avait tendance à l’embarrasser. Je peux te proposer le cocktail maison à base de l’emblème de notre jolie ville, la mangue. Il est frais et un peu corsé, généralement il passe bien. Ce cocktail c’était un peu sa signature, en plus de sa sélection de bières atypiques, il l’avait créé au tout début qu’il était ici, quand venir dans ce bar c’était encore son job d’étudiant, il l’avait inventé un soir plus calme qu’un autre, pour passer le temps et, contre toute attente, le patron l’avait mis à la carte, c’était une sacrée reconnaissance pour le petit rat de laboratoire qui jouait le serveur pour payer ses études. Depuis il n’avait jamais quitté la carte, même s’il l’avait un peu amélioré avec le temps. Visiblement Saoirse était décontenancée par la question du barbu, pourtant il ne pensait pas avoir été trop intrusif, il s’en voulu une seconde, mais ne se démonta pas, il préféra partir sur l’humour, tout passait bien mieux de cette façon. Au pire tu peux attendre qu’on dîne ensemble pour me préparer ta réponse, je ne suis pas quelqu’un de pressé.
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MessageSujet: Re: play no games, say no names. (marcus)   play no games, say no names. (marcus) EmptyMar 18 Oct 2022 - 1:07

Elle ne sentait pas le regard de son interlocuteur divaguer un peu plus longtemps que nécessaire sur son visage, en revanche elle devinait le fil invisible qu'était leur connexion, au fil de ces échanges. Elle était contente d'être arrivée ici par hasard, et d'être restée, car c'était une agréable surprise dans sa journée que de découvrir Marcus, au détour d'un comptoir où elle n'avait jamais pensé s'asseoir auparavant. Les minutes s'égrainaient naturellement, rapidement, miroitant de bonne humeur et de curiosité, et Saoirse avait l'impression d'être chez elle. De se retrouver à taper un bout de discussion dans un environnement qui était le sien, de laisser les paroles tirer des sourires et créer du partage, le tout autour d'une bonne bière au goût prononcé. Non, pour sûr, elle ne regrettait pas un instant d'être quand même restée dans ce bar, malgré s'être faite totalement abandonner par le groupe qui l'avait emmenée ici. « Je comprends, tout le monde n'est pas autant pris par la lecture. Moi-même, je ne voyais pas ce que je pourrais y trouver depuis que j'ai perdu la vue. Comme quoi, l'univers nous réserve toujours des surprises... Comme cet endroit. » acquiesça la jolie rousse. Et comme cette rencontre, même si elle ne formula pas cette dernière pensée à haute voix. « Mais ne vous inquiétez pas, je vous ai déjà convaincu de venir m'écouter jouer sur la place, je ne vais pas vous demander de venir m'acheter des livres en plus. » ajouta-t-elle en riant, dardant son regard incapable de voir sur le jeune homme, une étincelle taquine dans ses iris bleu-gris. Marcus partit s'occuper des autres clients qui réclamaient son attention, laissant Saoirse à son immersion auditive dans le lieu, ne restant guère passive à quelques conversations environnantes qui l'invitaient avec jovialité. Lorsque le propriétaire du Elm Street revint, ce fut pour la tutoyer joyeusement, ce que Saoirse ne manqua pas de relever, avec son tact habituel. « Je plaisante, tu as bien fait. » répondit-elle à un Marcus un peu pris de court. Elle souriait, son visage détendu et un peu facétieux réfléchissant le bon moment qu'elle passait ici. « Je vais goûter ça avec plaisir ! Je suis surprise de ne pas encore avoir fait d'overdose de mangue depuis que je suis ici. » accepta la rouquine, les papilles enthousiastes à l'idée de découvrir une autre version de ce fruit qu'elle n'avait que très rarement mangé avant d'arriver sur le continent australien. Par la suite, Saoirse perdit un peu de son aplomb face à la question, pourtant très banale, de son interlocuteur. Mais pour elle, raconter son histoire, de plus à quelqu'un qu'elle venait de rencontrer, et avec qui le contact passait bien, c'était paradoxalement un frein. Certes, elle pouvait simplement dire qu'elle venait d'Irlande et qu'elle avait voulu s'installer ici. Mais la jeune femme à la chevelure de feu était plutôt reconnue pour sa franchise, et elle n'aurait de toute façon pu masquer des restes de honte, peut-être même de culpabilité, des traits de son visage. « C'était donc une proposition sérieuse ? » souleva-t-elle avec un sourire en coin non-dissimulé, rebondissant sur la réponse de Marcus et s'éloignant par la même occasion un peu plus de la question de base.
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MessageSujet: Re: play no games, say no names. (marcus)   play no games, say no names. (marcus) EmptyLun 21 Nov 2022 - 13:16

Il aurait pu n’y avoir qu’eux, ça aurait rendu la situation gênante pour ce grand réservé qui riait certes fort, mais qui se trouvait mauvais en séduction. Et puis de toute façon était-il vraiment entrain de séduire cette femme jusqu’alors inconnue ? Peut-être se laissait-il juste charmer par cette facilité qu’ils avaient à se parler et par ce lien invisible qui commençait à se tisser. Mais le monde autour d’eux aidait, il créait presque une bulle protectrice, un garde- fou, quoi qu’il se passe, quoi que Marcus dise, à la moindre bêtise il pouvait s’éclipser, il avait mille excuses pour dissiper un éventuel malaise et ça pouvait l’aider, il le savait. Seulement il ne pensait pas à tout ça, Marcus profitait juste de cette rencontre et de la conversation agréable, si fluide, si simple. Il laissa échapper un rire discret, en vérité il était touché que Saoirse voit son bar comme une bonne surprise de l’univers. Il était toujours heureux que les gens se sentent bien chez lui, c’était le plus important. Merci l’univers alors. Il rit cette fois, plus franchement, plus amusé par la réflexion de la violoniste. Je ne vais pas cacher qu’il y a plus de chance que je vienne écouter votre musique sur la place que de pousser la porte de la libraire. Il avait peut-être envie de lui faire plaisir, mais il avait ses limites malgré tout.
De retour, après l’avoir laissée seule quelques minutes, Marcus, plein de ressources, proposa donc son cocktail signature, elle avait raison, Saoirse, à Bowen on était dans la surenchère de mangue, mais c’était la preuve que les habitants de cette petite ville savaient faire preuve d’imagination pour utiliser le fruit qui poussait le mieux dans la région et faire honneur à leur mascotte. En ayant grandit ici on ne peut pas y échapper. Et les touristes non plus. Moi j’adore ce fruit, on peut faire tellement de choses avec. Il se souvenait des marmelades de sa grand-mère qui parfumaient tout leur appartement quand il était gamin. La mangue, c’était sa madeleine de Proust. Il commençait à préparer le cocktail tout en continuant la conversation, seulement il remarqua vite que l’irlandaise était gênée par sa question, fidèle à ses habitudes, le barman s’en sorti par une pirouette, il ne voulait pas laisser un quelconque malaise s’installer, après tout, elle ne lui devait aucune explication quant à son arrivée ici. Evidemment, sa curiosité n’en était que davantage piquée, mais il allait trouver un moyen de l’amadouer autrement, quand le temps sera venu. Il souriait souvent Marcus. Il avait ce genre de sourire communicatif et contagieux de l’homme foncièrement bon et plein d’entrain. Ce genre de sourire qui n’en faisait pas des tonnes, de ceux qui parfois désarmaient par leur sincérité. Il cachait des secrets inavouables, une tristesse infinie et une solitude parfois insurmontable, mais il les cachait bien, parce que personne n’aurait été capable de le déceler en le voyant ainsi, dans son élément, derrière son bar. Ce bar qui l’avait probablement sauvé de la dépression mais qui n’avait pas aidé son alcoolisme, au contraire, mais chacun avait ses travers. Tout ça, la jolie rousse ne pouvait pas s’en douter une seconde, peut-être pouvait-elle deviner son sourire, peut-être se faisait-il entendre, à défaut d’être vu, dans l’intonation joyeuse de sa voix. Peut-être avait-elle développé ce super-pouvoir, en perdant la vue. Mais le reste elle ne pouvait le savoir et ça rendait Marcus plus libre. Quant à elle, Saoirse, son visage laissait passer tout un tas d’expressions qu’il découvrait, elle était comme un livre ouvert, dont il avait envie de dévorer les pages. Alors oui, ils s’éloignaient de sa question mais qu’importe. Ils s’éloignaient également du but premier de sa proposition à dîner, qu’importe aussi. Il n’avait peut-être pas tant que ça envie d’attendre qu’elle vienne jouer chez lui pour saisir l’occasion de dîner avec elle. Je crois que c’est une invitation. Qu’il hasardât, sans savoir où ça allait le mener.

__________________________

smile like you mean it
Looking back at sunsets on the East side. We lost track of the time


Dernière édition par Marcus O'Brian le Mar 3 Jan 2023 - 23:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: play no games, say no names. (marcus)   play no games, say no names. (marcus) EmptyDim 1 Jan 2023 - 20:59

Marcus remercia l’univers, et Saoirse leva son verre à cette affirmation. Elle rit joyeusement, bonne enfant, quand il admit ensuite qu’il ne viendrait probablement pas jusqu’à la librairie, en plus d’écouter ses performances sur la place de la ville, et elle ne le lui demandait certainement pas. Mais un petit sourire satisfait, intérieur celui-là et bien gardé au chaud pour elle-même, se matérialisa à l’idée que le jeune homme serait peut-être, probablement, parmi ses auditeurs la prochaine fois. À l’heure actuelle cependant, il avait autre chose à faire et il partit gérer les demandes de ses clients, nombreux à en juger par le petit brouhaha que Saoirse pouvait percevoir. Pendant ce temps, l’Irlandaise s’immergeait dans l’ambiance des conversations aux notes enjouées et aux accents rieurs. Malgré ce que leur conversation pouvait laisser croire, elle n’attendait rien du gentil propriétaire de bar, à part garder cet agréable souvenir d’une première conversation, de sa voix chaleureuse, d’un lieu et temps où elle pouvait se sentir bien. Et s’ils pouvaient partager d’autres bouts de discussion, elle en serait très heureuse. Mais elle n’en avait même pas besoin, pour garder dans une petite bulle précieuse, la quiétude et la douce euphorie qui l’étreignaient dans ce moment. Marcus revint toutefois vers elle, ayant l’opportunité de quelques minutes supplémentaires pour poursuivre leur échange, au cours duquel il lui proposa de goûter quelque chose d’un peu différent. Préparant le fameux cocktail signature à la mangue, les mots continuaient de s’enchaîner avec aisance, malgré le tressaillement de Saoirse face à son passé qu’on demandait de déterrer, même si on n’en avait pas conscience. Mais ce genre d’hésitation ne constituait pas un accroc suffisant pour entamer la fluidité de leur échange, ni leurs sourires légers. Ils suivaient tous deux le chemin tracé par leurs paroles, qui sortaient naturellement, même lorsqu’elles revinrent sur cette fameuse invitation à dîner. « Bien, alors je crois que je vais accepter. » répliqua-t-elle, sur un ton plus assuré, presque taquin. Saoirse n’avait rien calculé, et n’était pas bien sûre de ce dans quoi elle s’embarquait. Mais elle n’avait pas vraiment besoin de savoir, c’était pourquoi elle avait accepté si facilement. Marcus était gentil, avait la conversation facile, semblait aimer découvrir les gens, comme ceux qui s’installaient à son comptoir en le saluant comme un vieux copain. L’Irlandaise n’avait pas besoin de plus pour se dire qu’ils pouvaient passer un chouette moment autour d’un repas, avec une conversation plus aisée qu’en plein milieu d’un service au bar. « Je me dois donc d’offrir quelques notes de violon au Elm Street en échange, comme promis. » ajouta-t-elle peu après, comme pour adoucir la solennité de l’invitation à dîner. Son sourire rayonnait à travers le bar, alors que cette fois, ses iris voilés accrochèrent pleinement ceux de Marcus, et même elle, put le sentir.
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