Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: please set me on fire. (ash) Jeu 19 Mai - 19:03
please set me on fire
Son air était méfiant, peut-être précurseur de ce qui les attendait. Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu'Ash et lui vivaient ensemble. Jusque-là, ils étaient tous les deux encore en vie, ce qui n'était pas forcément gagné d'avance. Ceci dit, ils avaient déjà passé des périodes plus longues ensemble par le passé. Ca ne durait jamais, mais au moins ils avaient déjà prouvé qu'ils étaient capables de s'entendre et de s'aimer sans se déchirer sur un moyen-terme. Et au fond, l'Islandais était authentiquement heureux de passer ce début de soirée avec la jeune femme. De partager un moment rien qu'à eux, plus profond et sensé que ce qu'ils avaient l'habitude de faire. Parce qu'au fond, Ash', c'était la dynamite qui réveillait toute sa passion dès qu'elle le voulait. C'était la fleur sauvage et piquante qui le faisait se sentir en vie. C'était la douceur cachée par une crinière de feu. Il aimait être avec elle. Il aimait l'avoir dans sa vie depuis tant d'années. Et même s'il le cachait bien, il était terrifié d'entrevoir la possibilité qu'un jour elle en sorte. Il se disait qu'après tant de séparations, de coups bas et de blessures, ils se réunissaient toujours. Il avait l'idée qu'ils finiraient par mourir comme ça, tous les deux, en se faisant un doigt d'honneur. Mais le doute pouvait s'installer. Rien ne garantissait qu'Ashlee reviendrait toujours vers lui, comme une loi de l'univers, celle qui faisait que lui revenait toujours vers elle, même après des mois de silence. Pour l'instant, il pouvait sentir la distance, à peine chuchotée. La nouvelle explosion arrivée, dont on sentait déjà la poudre acre. Rien n'était certain, bien sûr. Mais il restait sur ses gardes. Son téléphone sonna. « Ouais, tu peux longer le mur arrière jusqu'à une échelle, elle monte jusqu'à une porte au premier. Prends l'escalier et monte tout en haut. Je serai là. » indiqua-t-il à Ashlee pour qu'elle puisse le rejoindre, en empruntant un chemin moins connu des petits rats de bibliothèque. À force de faire du parkour, le garçon connaissait pas mal de petits sentiers méconnus de la jungle urbaine, à côté desquels les habitants moins curieux passaient depuis des années sans le savoir. Cela donnait parfois lieu à des découvertes époustouflantes, comme la vue du coucher de soleil sur une partie de la ville qu'offrait le toit de la bibliothèque. Assis sur le petit rebord du toit, Nikolaj fumait nonchalamment sa cigarette, attendant que la sublime rousse sorte des entrailles de l'immeuble.
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Sujet: Re: please set me on fire. (ash) Ven 20 Mai - 8:45
please set me on fire
Dieu merci, Nikolaj avait pensé à lui communiquer un chemin qu'elle pourrait emprunter sans avoir à grimper et déchirer son short déjà bien entamé. Même si c'était une enfant des rues, cela faisait bien longtemps qu'escalader ne faisait plus partie de ses activités. Elle s'arrêta pourtant au milieu de la première échelle pour reprendre son souffle, ses mains se mettant péniblement à trembler. Non pas qu'elle soit épuisée, mais parce que tout à coup, l'émotion s'était emparée de son cœur et l'avait empêché d'avance. Essuyant sa main moite sur son débardeur, elle se sentit soudain coupable de tous ces mois de mensonges et de coups bas. A force de vivre avec Niko, elle s'était renfermée sur elle-même et elle se sentait incapable de lui dévoiler ses véritables émotions. La crainte ainsi que l'amour avaient été balayés d'un revers de la main. C'était aussi bon que terrible de se réveiller dans son lit tous les matins, après avoir rêvé pendant tant d'années de partager une maison avec lui. Reprenant sa course en suivant ses instructions, elle finit par trouver le toit. Quand elle s'y retrouva et qu'elle vit sa silhouette, de dos sur le bord du toit, sa culpabilité connu un rebond. Ils n'avaient pas eu de véritable discussion depuis si longtemps qu'elle se sentait comme une enfant face à son premier rencard amoureux. S'approchant, elle feignit un sourire sur son visage avant de s'approcher. « Hey, honey. » Se penchant pour lui embrasser la joue furtivement, elle s'installa à ses côtés en tailleur, n'osant rien regarder d'autre que l'horizon. Ici, tout était calme, beau et pur comme si la fin du monde approchait et qu'il n'y avait plus qu'eux deux. « Tu crois pas que fumer comme un pompier a une incidence sur tes érections ? Il doit bien avoir une étude pour prouver ça. » Le taquina-t-elle en haussant les épaules, attrapant sa cigarette pour en tirer une latte. C'était absolument immonde et chaque bouffée lui coupait de plus en plus la respiration, alors elle le lui rendit aussitôt. « Tu me manques. » ajouta-t-elle, lèvres pincées. C'était vrai. Elle crevait d'envie de le dire, parce que c'était vrai. Mais aussi parce qu'elle sentait l'orage arriver et qu'elle ne pourrait rien faire pour y échapper, alors autant essayer de se construire un radeau avant la marée. Et puis, cette tacle sur ses problèmes de santé n'était probablement pas ce qu'il y a de mieux pour commencer une conversation en toute tranquillité.
Sujet: Re: please set me on fire. (ash) Lun 23 Mai - 13:32
Sa voix, son visage, ses expressions. Nikolaj pouvait en retomber amoureux chaque jour tout comme il pouvait les détester. Les haïr même parfois. Ces sentiments ambivalents avaient toujours accompagné leur relation. Pour le meilleur et pour le pire. « Hey. » souffla-t-il avec un sourire en coin, son regard iceberg captant très furtivement celui de la jeune femme, goûtant tout aussi brièvement à la texture de sa peau. Il était content de la voir, il s'en convainquait surtout. Parce qu'il la connaissait trop bien que pour ne pas repérer la tension dans ses traits, qu'elle essayait de masquer. Ça marchait sûrement avec beaucoup de gens, mais pas avec lui. Tout comme, de la même façon, Nikolaj ne pouvait tromper la perspicacité de la rouquine comme il le faisait si facilement avec bien d'autres personnes. Avec elle, il ne pouvait pas se faire passer pour quelqu'un d'autre, elle voyait à travers lui comme à travers du cristal. Ou peut-être qu'elle se voyait dans un miroir, parfois. Ashlee s'installa à ses côtés. « Tu lis des études scientifiques maintenant ? » rétorqua-t-il sans relever le reste, un peu cassant mais prenant un air désinvolte. Il lui laissa sa cigarette, la reprenant pour en tirer une bouffée quand elle la lui rendit. « Moi, ou mes érections ? » rebondit-il à son affirmation suivante. Il s'en voulait de se crisper déjà face à leurs taquineries habituelles, mais il n'en montrait rien. Sois pas con, Niko. Cela faisait quelques minutes qu'ils étaient assis là, et il était déjà tiraillé entre ce qu'il voulait profondément, et ce qu'ils allaient inévitablement faire : allumer la mèche, mettre le feu aux poudres, et tout faire péter. Comme toujours. Tel était leur ballet inévitable, se répétant encore et encore dans un cercle infini.
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Sujet: Re: please set me on fire. (ash) Dim 5 Juin - 4:31
please set me on fire
Oh non, lire c'était loin d'être dans ses habitudes. En revanche, elle s'était mise à écouter des podcasts intelligents depuis qu'elle avait rencontré Vega. A cette époque, tout était presque plus simple. Elle s'était brisé le cœur à s'attacher à cette femme, et avait fini par la laisser filer de peur de la détruire à cause de ses fréquentations, et notamment de Niko. Quel ironie, car à l'époque, cette histoire ne lui avait pas autant coûté qu'aujourd'hui, avec Jules. A croire qu'elle était toujours né sous la mauvaise étoile et que le karma était en train de lui faire payer les crimes de quelqu'un d'autre. Pourtant, elle n'était pas du genre à se laisser aller. Laissant un rire nerveux s'échapper de ses lèvres, elle haussa les épaules, roulant des yeux vers le ciel. « J'écoute surtout les gens parler. En soirée, tu peux choper toutes les conversations que tu veux. » Elle aimait sortir, mais ne se retrouvait pas toujours avec des gens cons. Quelquefois, s'asseoir à un café suffisait à développer sa culture personnelle. Il suffisait de s'installer proche d'un groupe sérieux et de laisser ses oreilles vagabonder. Ou de passer la soirée avec un mec ennuyeux à mourir qui lui rabâchait les cours vu la même journée. Mais ça, Ash préférait le garder pour soi. Si Niko la voyait comme une imbécile, soit, elle ferait avec. Et elle pensait qu'ils allaient pouvoir échapper à cette conversation gênante, mais Niko avait le don de foncer dans le tas, comme elle. Lui jetant un regard mauvais, elle poussa un long soupir et laissa son regard voguer par-dessus les toits. Le pire, c'est qu'elle ne pouvait pas lui mentir. Elle essayait, en vain. « Je peux me passer de tes érections. Le sexe c'est pas mon carburant, sinon, je t'aurais pas choisi avec tes problèmes et tu passerais pas ton temps à me courir après. » Depuis le temps qu'ils se connaissaient, elle aurait pu ne jamais revenir vers lui. A la fac, oui, le sexe était un moteur parce qu'il lui faisait oublier ses problèmes. Mais depuis qu'elle avait failli avoir un enfant, c'était comme si elle était tout à coup monté sur le Black Pearl et qu'il s'était retourné sous l'océan pour lui faire découvrir un monde parallèle. Commençant à jouer avec les bracelets autour de son poignet, la rousse pousse un soupir mélancolique. C'était moins compliqué à l'époque pour eux. « Bon ok, p't'être qu'elles me manquent aussi un peu. » finit-elle par reconnaître, tentant de détendre un minimum l'atmosphère encore brûlante autour d'eux.
Sujet: Re: please set me on fire. (ash) Mar 21 Juin - 9:08
Rabaisser les autres, c'était sa première réaction quand on le piquait dans son amour-propre. Et Nikolaj, il avait l'ego fragile, derrière ses airs détachés de je-m'en-foutiste professionnel. Les taquineries bien senties pouvaient vite tourner au vinaigre dans une conversation avec lui, ce qui semblait être bon enfant pouvait subtilement se vêtir d'un manteau de piques acérées. C'était comme ça avec lui, aussi puéril et malsain que cela paraisse à d'autres adultes de son âge : tu frappes, je frappe. Il savait très bien qu'Ashlee était loin d'être conne, tout du contraire. Elle était comme lui, plus calculatrice et réfléchie qu'elle n'en avait l'air, même si elle semblait ne jamais rien anticiper. Elle savait parfaitement comment faire tourner le monde au bout de sa baguette. Niko aimait cette part d'elle autant qu'il la détestait. La conversation allait d'ailleurs de mal en pis, la réponse de la rousse le faisait grincer des dents. Ça avait le mérite d'être honnête, c'était un fait indiscutable, mais il ne supportait pas qu'on le lui jette à la figure, même sans animosité. S'il y avait une chose que le brun exécrait, c'était d'être mis face à ses faiblesses. Il essayait de courir plus vite qu'elles, par tous les moyens, mais c'était une mission vouée à l'échec sur le long-terme, chose qu'il refusait également de voir. « Ça devrait me rassurer sur le fait que tu vas pas voir ailleurs ? » grogna-t-il d'un air boudeur, tirant sur sa clope, l'expression amère. Il tourna à nouveau la tête vers la belle rousse quand elle avoua à mi-voix que ça lui manquait peut-être un peu. Son regard iceberg la transperçait, pesait le poids de ses mots, de chacun de ses traits. De ses yeux moins sauvage que d'habitude. Il savait que quelque chose se tramait, mais pour l'heure, il choisissait de l'ignorer. Si elle tentait maladroitement de détendre la tension latente sur ce toit, dans ce bout de ciel orangé, il voulait la suivre. Jouer le jeu, jouer à leurs jeux. « Je suis là, tu sais. » répondit-il après un silence suspendu, sans quitter la rouquine des yeux.