Lucky to have you here | PV Charlie

Une journée de plus à bosser à l'hôpital, tu aimais ce que tu faisais et tu y allais donc sans rechigner pour travailler. En plus tu avais vraiment la chance d'avoir des collègues au top mais surtout d'avoir Charlie dans ta vie. Ca fait un an maintenant que tu as intégré cet hôpital, un an que tu es arrivée à Bowen et tu étais tombé sur ce rayon de soleil dans ton service et ça a été un peu le coup de foudre entre vous deux. Une épaule sur laquelle chacune d'entre vous pouvez vous reposer quand la pression ou la fatigue se fait sentir mais surtout vous vous tiriez toujours vers le plus haut l'une l'autre. Sans vraiment le savoir vous essayez toujours de surpasser l'autre mais sans aucune haine entre vous ce qui faisait vraiment la force de votre amitié dans le fond. Puis qu'est-ce que vous pouvez vous marrez ensemble, ça te faisait tellement de bien d'avoir quelqu'un comme elle dans ta vie et tu savais que tu pouvais lui faire une confiance aveugle dans la vie.
Te voilà entrain de déambuler dans le couloir pour aller rejoindre un des petits bout de choux dont tu devais aller vérifier les constantes car il avait eu une légère crise dans la matinée. Après lui tu pourrais enfin aller prendre une petite pause, tu allais avoir besoin de ta dose de caféine. En allant vers la chambre du petit tu croises Charlie qui part à l'opposée de toi, et alors qu'elle passe à côté de toi tu en profites pour lui mettre une petite fessée avant de te retourner face à elle à moitié morte de rire "T'es bonne dans cette tenue" Petit clin d'oeil et tu te retournes alors avant d'entrer dans la chambre du petit bout d'à peine 6 ans et tu viens alors lui apporter un peu de ta chaleur et de ta bonne humeur. Ils en avaient besoin ces petits, ce n'est clairement pas simple pour eux de se retrouver dans des hôpitaux à longueur de journée, alors tu faisais ton maximum pour leur apporter du bonheur. Une fois toutes les vérifications que tu devais faire tu quittes la chambre et part donc vers la salle de pause, récupérant ta thermos de café presque vide. Tu affiches alors une petite moue, car le café de l'hôpital n'était pas le meilleur que tu ais connu, mais si tu n'avais plus que lui à boire tu le ferais. Tu t'installe alors sur une chaise et boit une longue gorgée de café en récupérant ton téléphone avant d'ouvrir grand ta bouche pour bailler alors que Charlie arrive dans ton champ de vision et tu te mets à rire car clairement tu étais seule et tu n'avais pas mis la main devant ta bouche. "Mes amygdales sont encore là ou pas?" Tu ris encore après avoir dit cette phrase.

Comment convaincre joyeusement un gosse de manger ses cinq fruits et légumes par jour ? Une question qui avait sans doute torturé de nombreux parents. Charlie n'en était pas une, mais vu le nombre d'enfants à convaincre dans son service, surtout au vu de leur état de santé, elle s'était retroussé les manches et creusé la cervelle pour venir avec une option créative. C'était pourquoi, après avoir fait chier le personnel de la cafétéria en s'invitant dans les cuisines pour choper des fruits et des légumes, elle s'était installée dans un coin avec un marqueur indélébile pour les personnaliser du mieux qu'elle le pouvait. Et damn, qu'est-ce qu'elle était fière du résultat. Jamais un légume n'avait été aussi attractif. Sa mission accomplie, un sourire jusqu'aux oreilles, fière comme un paon de son idée, la jeune résidente se rendit jusqu'à la salle de pause, les bras chargés de légumes. Elle avait envie d'un petit café et d'une pâtisserie avant de faire sa tournée pédagogique chez les gamins, et puis elle espérait bien y croiser d'autres internes pour partager son projet à qui voulait bien l'entendre. Oui, elle s'emballait clairement toute seule la Charlie, mais c'était souvent comme ça. Et elle le vivait très bien. Elle poussa la porte du pied, ses mains prises par Hugo le Poireau, Tom la Pomme, Charlotte la Carotte et quelques autres petites inventions, et fut on ne peut plus contente de trouver Emilia, croisée un peu plus tôt dans les couloirs, en train de bailler à grande bouche. « Hola señorita ! Ouais, et ton larynx a l'air de bien se porter. » répliqua Charlie en rentrant dans le jeu à pieds joints, de son habituelle bonne humeur qui égayait une pièce entière. Alors avec Emi, elles avaient le pouvoir d'illuminer l'hôpital entier, telles des super-héroïnes. Charlie s'installa à table, étalant ses légumes sur toute sa surface. « Regarde, ça c'est Joséphine l'Aubergine ! C'est ma préférée, j'te jure, j'ai jamais vu une aubergine aussi sexy. » dit-elle à son amie en lui présentant une aubergine sur laquelle elle avait dessiné de beaux yeux maquillés et une grosse bouche, au marqueur blanc. « Franchement, je pourrais l'enrouler ! » renchérit-elle sans quitter son délire une seconde, posant un regard mystérieux sur Joséphine. Et comme Emilia ne semblait la croire qu'à moitié, riant déjà des bêtises de sa collègue, l'Australienne décida de lui prouver sa bonne foi en posant ses lèvres sur la bouche dessinée de l'aubergine, se lançant dans un long baiser qu'elle mima aussi passionné que possible. « Avant que tu me fasses interner au service psychiatrique... Sache que c'est pour les enfants. Enfin non, j'veux pas qu'ils tombent amoureux des fruits et légumes, enfin si, mais pas comme je viens de faire, enfin bref avoue ils sont tout mignons mes petits légumes, nan ? » se sentit-elle obligée de se justifier, avec un faux sérieux, guettant l'enthousiasme de la blonde à propos de son idée.

Dur parfois d'enchaîner les jours de boulots, mais tu avais de la chance tout de même d'avoir une équipe d'enfer, une équipe de qualité et des collègues en or. Parlant de collègue en or, alors que tu baillais a gorge déployée, la jolie Charlie fait son entrée et tu ne peux t'empêcher de rire quand elle réplique à la suite de ta phrase, bien heureuse de la voir rentrée dans ton jeu. "Tant mieux si tout se passe bien du côté de ma gorge du coup" Reprenant une gorgée de ton café, tu la vois étaler devant toi tout un tas de légumes et fruits qu'elle avait personnifié avec beaucoup d'attention. Tu rigoles en les voyant et tu ne peux t'empêcher de rire de plus belle. Surtout lorsqu'elle vient à t'expliquer qu'elle trouvait l'aubergine tellement sexy qu'elle aurait presque envie de l'emballer. Ton regard se rempli de question, est-elle vraiment capable de le faire ou non ? Dans le fond tu savais que oui, mais tu te demandais si elle allait vraiment le faire là sous tes yeux. Et avant même que tu n'ouvres la bouche pour lui demander tu la vois coller sa bouche contre celles dessinées sur Joséphine l'aubergine. Et tu ris de plus belle en la voyant faire, pleurant presque à chaude larmes de rire tellement l'image que tu avais eu en face de toi était bien plus belle que celle que tu avais en tête. "Tu es épuisante Cha'!" Bien sûr elle savait que tu lui disais ça gentiment et clairement tu t'ennuierai tellement si elle n'était pas dans ta vie. Et bien sûr que tu trouvais son idée géniale, t'es même dégoutée dans le fond de ne pas y avoir pensé avant elle, tu aurais moins bataillé depuis des années avec les enfants pour qu'ils mangent leurs fruits et leur légumes. "Ils sont géniaux tes petits bonhommes de légumes et fruits là!" Tu attrapes même la tomate, un de tes aliments préférés et tu la regarde de plus près "Je peux être sa marraine? Tu l'as appelé comment elle? Si elle a pas de nom, je peux la baptiser steupléééééééééééé!!!" Tu lui fais alors les yeux doux avec une petite moue comme pour la supplier de te laisser nommer.

« Je sais, je sais, merci. » sourit Charlie en faisant mine de s'éventer de sa main, levant les yeux au ciel en feignant un air supérieur. Oui elle était épuisante et elle savait que ça pouvait taper sur le système de certaines personnes - genre, son frère - mais venant de sa collègue, elle le prenait comme un compliment. « Ben, en fait, tout le crédit te revient. C'est toi qui m'as donné l'idée avec les mandarines l'autre jour. » révéla Charlie en s'asseyant à table, faisant référence à la caisse de fruits orangés que l'Italienne avait ramené lors de la chouette petite réunion d'équipe des Armande Arines. Elle avait proposé de les personnifier, chose que la brune avait tout de suite fait en baptisant sa mandarine mascotte, Pépin. Ca avait sans doute influencé ses petits neurones lorsqu'elle s'était mis en tête de convaincre les enfants hospitalisés de bouffer sainement. « Bien sûr. C'est Agathe la Tomate ! Mais sens-toi libre de la rebaptiser avec un nom encore plus stylé. » approuva l'Australienne à coups de grands hochements de tête, en posant Agathe devant elle avec tendresse. « Ça va toi ? » demanda-t-elle avec un sourire tout doux, mais plus soucieux. Elle savait ce qu'Emilia avait traversé, il n'y avait pas tellement longtemps. Et si la jeune blondinette affichait un sourire joyeux et une attitude légère, Charlie s'inquiétait un peu pour son amie, depuis l'avortement. Elle voulait lui montrer qu'elle était là pour elle, si elle avait besoin de craquer, d'en parler, de hurler, peu importe. Mais l'interne se connaissait bien et elle avait peur d'être trop envahissante à ce sujet aussi. Elle essayait donc de distraire Emi, en gardant cette complicité dans leurs délires et en continuant ses vannes habituelles, mais mine de rien, elle gardait un œil sur son amie.

Tu savais qu'en travaillant aujourd'hui avec Charlie, le temps allait passé bien plus rapidement qu'à l'accoutumé. La preuve avec ses fruits et légumes personnalisés tu le savais que vous n'alliez clairement pas vous ennuyer et quand elle commence à rouler une pelle à l'aubergine, tu ne pouvais t'empêcher d'exploser de rire. Tu les adorais au final ces petits légumes tout mignons et elle t'expliquer avoir eu l'idée grâce à tes mandarines lors du regroupement qu'il y a eu il y a quelques jours à l'occasion de la fête de la mangue "Oh vraiment? Je vais devoir réclamer des droits d'auteur alors!" Tu ris de plus belle, prenant une gorgée de ton café, admirant de plus près chacun des légumes, ayant ta petite préférence pour la tomate. Tu lui demandes alors son petit nom si elle en avait un sinon tu te serai fait un honneur de la baptiser décrétant vouloir être sa marraine. Agathe, en voilà un joli nom que Charlie lui avait donné, tu la gardais précautionneusement dans les mains "Non mais Agathe c'est parfait, j'adore!" Tu ne comptais pas changer son nom, Agathe la tomate était donc vraiment parfaite. Puis tu l'avoue, tu adorais les tomates en général, en Italie tes parents en faisaient pousser dans le jardin et t'interdisais d'aller les ramasser car tu finissais en général avec une indigestion tellement tu les engloutissais. "Moi ça va, je prépare petit à petit notre voyage en Italie avec Max cet été et ... Ca va!" Enfin oui, ça allait car avec Max les choses allaient beaucoup mieux malgré la petite passe à vide de cette histoire d'avortement. Tu avais pris la meilleure décision possible pour toi, et même si à ce jour tu penses clairement finir ta vie avec Max, tu n'étais pas prête à sacrifier ta vie, ta carrière pour un enfant. Un jour oui tu seras mère, mais ce n'était pas le moment alors tu avais pris cette décision pour toi quitte à mettre en péril ton couple puisqu'il n'était pas du même avis que toi. C'était surtout ça qui t'avait énormément peiné, le fait que ton couple ait été mis à mal à cause de cette décision que tu avais pris. "Et toi? Tu vas bien?"

hj:

« Shit, I shouldn't have told you. » she laughed when her colleague replied that she was potentially going to claim royalties from her. Emi then asked to be the godmother of the little tomato, which Charlie obviously accepted with much enthusiasm. If there was one person she could trust to be the godmother of her children, it was the beautiful blonde. All right, Agathe was just a tomato. But the young woman's inner thought was just as valid if one day she had children. After their usual banter, Charlie still wanted to know if her friend was okay. They did not really speak about the abortion, and the brunette endeavoured not to put her foot in her mouth, but she kept an eye on Emilia's slightest tremors and she wanted to let her know that she was there for her, if necessary. Maybe she was a little too intrusive at the moment, but she was really worried about her friend, even though it had been a few weeks already. « Oh that's great! Don't get too crazy over there, eh. Well, actually, yes, do. » the young doctor exclaimed. « And how is he? Is he still nice to you at least? No, because if he isn't, I'll smash his face in. » said Charlie. It was all in the spirit of a joke, but she looked very serious. « He supports you, doesn't he? » Charlie added with a really concerned expression this time. She bit her lip, aware that she was perhaps going too far in this conversation, but she couldn't help it. Emilia then asked her if she was okay, to which Charlie replied with a vigorous nod. « Me? Always, ma'am! Well, not always, because I'm a human being, but you know what I mean. » the brunette answered with a big smile, while her brain remained entirely focused on her friend's wellbeing.

Dans le fond tu souhaitais tellement à tout le monde d'avoir une Charlie dans leur vie, cette jeune femme est une vraie pépite qui t'apportais tout le temps le sourire aux lèvres dès que vous passiez du temps ensemble. Tu te sentais vraiment chanceuse de passer cet internat avec elle, alors que vous étiez de base en concurrence, vous n'arrivez simplement qu'à vous tirer l'une l'autre vers le haut, faisant alors de votre lien dans cet hôpital une force. Une force que vous mettez aussi à chaque instant pour apporter du soutient dans la vie de l'autre dès qu'une en avait besoin. Ces dernières semaines n'ont pas été de tout repos pour toi à cause de ton avortement et même si tu le vivais bien, tu sentais que ça avait mis tout de même un peu à froid dans ton histoire avec Max. Même si tu essayais toujours d'aller de l'avant et de montrer que ça ne te touchais pas et que vous avez simplement besoin de plus de temps dans la vie l'un de l'autre pour pouvoir surmonter l'épreuve que vous avez passé. "Oui il est toujours aussi attentionnée avec moi ne t'inquiètes pas" Tu lui souris alors pour la rassurer, car tu savais que si tu lui disais que c'était parfois un peu compliqué à cause de cet avortement, elle ferait tout pour aller lui remonter les bretelles. T'espérais que ton sourire soit donc assez crédible pour qu'elle n'insiste pas plus sur le sujet et rapidement tu détourne la conversation vers elle, tu voulais plus être le centre de l'attention. "Je vois exactement ce que tu veux dire, mais si t'as besoin de déverser ta haine à propos de quoi que ce soit, n'hésite pas, je serai une oreille attentive à tes problèmes." Tu ris légèrement alors que tu reprends une gorgée de ton café.

Au même titre qu'Emilia avait une Charlie dans sa vie, Charlie avait une Emilia dans la sienne. Par moments, elle se disait qu'elle n'aurait jamais survécu à son internat sans elle, sans leur soutien mutuel constant, leurs tranches de rire partagées et décuplées par la fatigue, leurs larmes essuyées au gré d'un vent de douce affection. Emi, c'était sa personne. Elles partageaient ensemble un quotidien que personne d'autre ne pouvait comprendre, même ceux qui les connaissaient depuis des années. Ces derniers temps plus particulièrement, l'Australienne gardait un œil sur sa collègue, depuis qu'elle avait dû prendre une décision difficile, et passer par une intervention encore plus difficile. Elle donnait le change, tout semblait aller, mais Charlie ne baissait pas la garde, à l'affût de la moindre craquelure dans la voix de la blonde, prête à intervenir à coups de câlins réconfortants si elle décelait une nuage dans le regard bleu de son amie. « Okay ! Faudrait qu'on se fasse un truc tous ensemble une fois ! Genre si vous voulez passer à la coloc' ou quoi. » répondit Charlie, le manque de détails fournis la rendant un peu dubitative, mais elle se ravisa en se disant que tout le monde n'adorait pas s'étaler sur sa vie comme elle. Néanmoins, elle trouvait que c'était une bonne idée de proposer de passer du temps avec celui qui partageait maintenant la vie de sa personne, dans un cadre détendu. Si elle voyait toujours régulièrement Emilia à l'hôpital, elle tenait à ce qu'elles continuent à se voir en-dehors, et à ne pas les laisser se renfermer dans une petite bulle de couple hermétique au monde extérieur. Histoire de se faire une vraie opinion de Max. Mêle-tout, Charlie ? Nooon. Elle aurait juste été jusqu'au bout du monde pour ses amis. « Tu m'as déjà vu avoir de la haine envers quelqu'un ? » pouffa Charlie en arquant un sourcil, se laissant facilement emmener vers une autre conversation. « À part envers mon ordinateur quand il met quatre siècles à charger une page en plein milieu de la rédaction d'un article médical, j'veux dire. » continua-t-elle en riant. Basiquement, tout allait bien dans la vie de Charlie, elle n'avait pas à se plaindre. Pas encore.

En arrivant dans cette ville il y a un peu plus d'un an à présent, jamais tu n'avais pu penser te lier aussi rapidement d'amitié avec tes collègues et en particulier Charlie. Dans le fond, t'étais vraiment heureuse d'avoir une personne aussi pétillante qu'elle dans ta vie. Vous vous comprenez parfois en un seul regard et ce que t'aimais avec elle, aucune prise de tête, le naturel dans toute sa splendeur. Alors même si vous avez parfois un quotidien pas facile à l'hôpital, tu étais vraiment heureuse de l'avoir à tes côtés. Un peu comme la Christina de ta Meredith de Grey's Anatomy, ou la Veronica de ta Betty dans Riverdale, ta personne, ton âme soeur en quelque sort à l'hôpital. T'avais juste parfois un peu plus de mal à te confier sur les choses de ta vie personnelle, et même si oui les choses allaient bien avec Max, tu avais bien vu un changement depuis ton avortement. "Ouais ça serait cool de se faire ça un de ces jours, je lui en parlerai" Tu lui fais alors un grand sourire pour lui montrer ton implication à vouloir organiser ça avec plaisir. De toute les manières tu faisais partie de ces filles pour qui ça ne dérangeais absolument pas, même si elle était en couple de sortir avec ou sans son petit ami. Alors même si Max ne voulait pas venir avec elle, elle irait elle en petite soirée avec Charlie. "Non c'est vrai que je ne t'ai jamais vu avoir de la haine envers quelqu'un mais ça peut arriver" Dis-tu avec un petit rire à l'attention de Charlie. "Ah mais m'en parle pas, j'ai envie parfois de le prendre et de l'éclater par terre". Tu n'étais pas du genre violente, mais il est vrai que parfois avec la fatigue quand l'ordinateur ne marche pas tu avais envie de l'exploser.

Un sourire satisfait étira les lèvres de la belle brune à la réponse positive d'Emilia. Oui, elle comptait bien rencontrer officiellement ce fameux Max et faire plus ample connaissance avec lui – comprenez, vérifier qu'il traitait Emi comme une reine – même s'ils s'étaient déjà croisés à quelques occasions. Et dans tous les cas, elle était aussi plus qu'heureuse de partager des moments avec son amie en-dehors de leur lieu de travail, en toute détente, sans être interrompues par leur pager pour un travail ingrat, une arrivée aux urgences ou l'observation d'un nouveau cas. Elles étaient testées en tous temps, et même si elles aimaient ça, c'était pas non plus le cadre le plus relax qu'elles puissent avoir. Boire des cocktails sur la plage toute l'après-midi, c'était sympa aussi. « Imagine, si ça se trouve je me transformerai en monstre sanguinaire le jour où ça arrivera. » s'inquiéta Charlie en ouvrant des yeux ronds, portant tout sur l'exagération comme à l'ordinaire. La brunette recommença à triturer ses petits légumes personnalisés, se perdant à leur sourire comme s'ils étaient dotés d'une âme propre. Depuis qu'elle leur avait dessiné un petit visage avec chacun leur personnalité, elle en était convaincue, maintenant. « Bon, avant d'éclater du matériel électronique, tu viens avec moi rafraîchir la mémoire de ces sales gosses qui savent pas combien de fruits et légumes par jour ils doivent manger ? » proposa la jeune femme, l'aura dotée de cette habituelle énergie resplendissante, son regard brillant se posant sur sa collègue.

Tu ne peux t'empêcher d'imaginer Charlie s'énervant, se transformant en monstre sanguinaire comme elle venait de te le dire, et en vrai tu avais bien du mal à la voir ainsi. Elle était un vrai rayon de soleil, c'était difficile de l'imaginer en colère. Tu te savais toi aussi plutôt du genre solaire à toute épreuve de la vie mais tu avais l'impression que Charlie l'était bien plus que toi. S'en était même parfois troublant de voir quelqu'un avec autant de positivité qu'elle mais ça faisait énormément de bien au moral de voir ceci surtout dans un contexte de travail comme vous avez. "J'ai vraiment du mal à t'imaginer comme ça Cha'" Dis-tu en riant "Tu es trop douce pour te transformer en monstre sanguinaire en vrai" Après tu pensais vraiment que si ça arrivait c'est que Charlie aura subit des choses horribles pour en arriver à ce stade. Elle finit par te sortir de tes pensées en te parlant d'aller voir les petits monstres pour leur expliquer le nombre de fruits et légumes à manger par jour. Grand sourire aux lèvres, tu attrapes quelques un de ces légumes et fruits personnalisés par elle il y a plusieurs minutes, dont Agathe la tomate, ta petite protégée. "Allons-y , ils ont intérêt à le comprendre sinon on va devoir les ligoter pour les faire ingurgité ces légumes."

Les doutes de la blondinette étaient fondés, cependant, ça pouvait arriver à Charlie d'être vraiment en colère. Enfin, ça se traduisait plutôt par des pleurs, chez elle. D'accord, c'était plutôt un mélange de colère, tristesse et frustrations, qui pouvait entamer sa bonne humeur pétillante qui semblait pourtant résister à tout. Si Charlie laissait sa bonne humeur éclairer toute une pièce et son énergie tomber comme un ouragan sur les personnes qui l'entouraient, c'était aussi parce qu'elle était très émotive. Comme elle restait une éternelle Little Miss Sunshine optimiste, ça montrait principalement une facette d'elle pleine de bonne ondes au quotidien, la majeure partie du temps, au monde qui l'entourait. Mais elle pouvait aussi s'effondrer en larmes, ou prendre la mouche et râler pendant deux heures. C'était loin d'une crise de colère, mais elle n'en était pas moins un poil susceptible, ainsi qu'incapable de maîtriser ses émotions. On pouvait la lire comme un livre. Il n'y avait qu'à l'hôpital qu'elle parvenait à garder ses ressentis du moment en un garde-à-vous discipliné, et encore, parfois elle avait besoin de s’effondrer au détour d'un couloir, ou dans les bras d'Emi. Mais en-dehors de la structure de sa profession, c'était beaucoup plus compliqué pour elle d'ordonner ses émotions débordantes, à la moindre anicroche. « Moi, douce ? Va dire ça à un mouton. » répondit l'Australienne en pouffant de rire, insensible au fait qu'il était parfois difficile de suivre le sens de ses conclusions. Comme souvent, les mots fusaient directement de son cerveau jusqu'à sa bouche, s'échappant par ses lèvres sans qu'elle n'ait le temps – ou l'envie – d'y placer un filtre au préalable. L'heure avançait et la jeune médecin proposa à sa comparse d'aller éduquer tous ces gamins, ce qui était aussi une bonne excuse pour leur apporter quelques gouttes de légèreté et de rire. Charlie était déjà un show à elle toute seule, quand elle s'y mettait, alors quand elle était avec l'Italienne... Elles avaient alors en leur possession une arme de type nucléaire pour combattre les maux les plus lourds à porter. « C'est partiii ! Premier arrêt ? » demanda-t-elle, chargeant elle aussi ses bras et les poches de sa blouse de fruits et légumes, Joséphine l'Aubergine trônant fièrement à l'avant.

En bossant ici, jamais tu n'aurai pensé tomber sur une personne qui pouvait autant te ressembler et pourtant être aussi différente de toi comme Charlie l'était. T'étais heureuse de l'avoir dans ta vie aujourd'hui, elle était un véritable rayon de soleil pour toi chaque jours et tu savais à présent que tu ne pourrais pas te passer d'elle. La preuve, aujourd'hui tu étais encore morte de rire avec elle alors qu'elle te présente sa collection de légume qu'elle allait présenter aux enfants. Ceux-ci ne semblait pas vouloir les manger, alors elle cherchait un moyen pour les faire changer d'avis sur ces légumes. Toujours partante pour ce genre d'idée loufoque tu te lèves en récupérant ton petit légume favori, la petite Agathe la tomate entre tes mains. "On va les faire adorer ces légumes parce que rien est impossible pour toi et moi" Tu ris légèrement alors en prenant quelques légumes et commençant à déambuler dans les couloirs avec elle, allant de chambre en chambre, améliorant même votre petit spectacle de présentation des légumes au fur et à mesure que vous vous déplaciez. Tu ne savais pas au final si les enfants allaient les manger ou non , mais une chose est sûre c'est que Charlie et toi avaient pris énormément de plaisir et une bonne tranche de rigolade ensemble.