Etre riche, c'est posséder trop ft Persia Del Santos (-16)

Coin de plage privatisé pour un concert à Bowen, c’est assez habituel. Manwë ne se rend pas à ce genre d’événement, des soirées souvent privées pour lesquelles il n’a pas les moyens et surtout il n’a pas de temps à consacrer à l’amusement ces derniers temps. Néanmoins, Man fut bel et bien convié à la soirée, non pas pour sa lumineuse présence, mais pour ses talents de luthier. Sa renommée en ville n’est plus à prouver malgré sa boutique pour le moins particulièrement étriquée et sombre, les jeunes le critiques, mais les connaisseurs savent qu’il est ce qu’il se fait de mieux en ville, quitte à devoir supporter son caractère pour le moins déplaisant, c’est le prix à payer pour du travail bien fait…

Man’ se retrouve solo dans un van aménagé, mais pas le van de clodo, le van d’artiste ! Une clope dans le bec, il ajuste une basse qui ne sonnait pas juste pendant les essais. C’est qu’en ce moment il a plus d’une chose en tête, persuadé d’être à un cheveux de mettre la main sur son criminel de père… Manwë peine à lâcher prise, à prendre du temps pour lui, pour se détendre tout simplement. Déjà avant ça c’était compliqué, mais il est particulièrement tendu et ses heures de sommeils se comptent sur les doigts d’une seule main. Il a trop besoin d'argent pour ne pas venir bosser et bouffer gratuitement, ça fait bien trop longtemps qu'il n'a pas pris un vrai repas.

Ses yeux verts se lèvent vers la porte coulissante du van laissée ouverte - un peu d’air quoi. Une jeune femme se trouve devant celle-ci, une vraie canon à ce qu’il voit, cette ville regorge de filles magnifiques c’est un fait. Seulement, Man’ a plus à l’esprit l’envie de retrouver son lit pour dormir plutôt qu’y prendre du bon temps avec une inconnue. “ Salut… “ Sans un sourire, mais au moins il se montre poli et presque aimable, du moins… Pas totalement désagréable ce qui est un net progrès… Jusqu’à ce qu’il ajoute “ Tu m’fais de l’ombre beauté, donc soit tu entres, soit tu… “ Soit tu fous le camp, mais il a promis à l’organisateur d’être à peu près gentil… Alors il va se taire et… Sourire ?

Une fête, j'adore les fêtes auxquelles on peut rencontrer des célébrités. Surtout quand c'est un concert au bord de la plage, j'aime trop. Aujourd'hui, je suis dans ma grande villa. Je me suis lavé, mise une belle robe courte de couleur rouge vif, des claquettes de la même couleur et un sac pareil. Je laisse mes cheveux détachés avant de partir et d'aller rejoindre ce fameux lieu. Il y a beaucoup de personnes, je salue quelques personnes. Je regarde un peu autour de moi, avant de toquer à la porte d'un van. Un jeune homme ouvre la porte Tu m’fais de l’ombre beauté, donc soit tu entres, soit tu… Je lève un sourcil, avant d'afficher un petit sourire. Je rentre dedans.

Bonjour, vous êtes artiste aussi ? Magnifique votre Van.

Dis-je en regardent autour de moi, pleins de lumière, des belles décorations.

Manwë a encore du travail à faire sur cette basse, il a constaté qu’elle avait prit un coup et il n’a pas assez de matériel à disposition pour redresser parfaitement le manche. C’est le roi de la débrouille, alors il va trouver une solution, il doit juste réfléchir cinq minutes.

C’était sans compter sur cette visite surprise, heureusement qu’il avait spécifié qu’il voulait être au calme ! Il ignore que cette fille n’est pas une artiste, juste quelqu’un de riche, trop riche. Quelqu’un qui peut se payer le luxe de se balader parmi les artistes. Elle sourit et entre dans le van, Man’ ne referme pas la porte, un peu d’air ne fait pas de mal et augmente la lumière. Avec sa maladie, c’est compliqué pour lui de doser la luminosité la plus confortable tout en étant suffisamment éclairé pour voir ce qu’il est en train de faire.

“ Ouais, si on veut… “ Le luthier est un artiste artisan après tout. “ Et c’est pas mon van… T’as vu tous les légumes dans le coin cuisine ? Sérieux, qui bouffe ça à part les hippies vegan… “ Pas lui en tout cas, même si là il fait un peu bobo en posant sur son museau des lunettes loupes pour examiner davantage l’instrument qu’il tente de rafistoler. “ C’est le van de Ryan… “ Il relève la tête en direction de la brune, venant enfin de capter la situation, il retire ses affreuses lunettes de travail “ Mais dis moi… Tu fais quoi dans c’van si tu sais pas à qui il est ? “ Toute seule en plus, putain de gonzesses inconscientes ! “ J’aurais pu être un trafiquant d'organes qui opère dans son van, non ? “ Jamais dans l'excès niveau imagination... Si c’est possible, il a un peu la tête de l’emploi quand on connait pas le loustic. " Comment tu t'appelle ? " Si ça se trouve, c'est elle la désaxée qui va le trucider, mais il en faut plus pour impressionner Manwë, beaucoup plus.

Quand on est riche, on peut ce entré et se balader en plein milieu des artistes et d'autres personnes assez connues. Je suis entré dans ce Van, il y avait une belle décoration. “ Ouais, si on veut… “ Je lève un sourcil

Comment ça, si on veut ?

“ Et c’est pas mon van… T’as vu tous les légumes dans le coin cuisine ? Sérieux, qui bouffe ça à part les hippies vegan… “ Je pose mes yeux sur les légumes, qui sont au coin de la cuisine. Elles étaient un peu pourries, je fais une grimace avant de reposer mes yeux sur le jeune homme. Je regarde en même temps ce qu'il fessait, je m'assois ensuite sur la chaise avant de croiser les jambes. Je hausse les épaules

Et bien écouter... Je suis toujours invité au concert des artistes, j'en connais pas mal et tout le monde me connais ici.

Lui dis-je tout en regardent ce qu'il fait, j'aime bien discuter et passer du temps avec les artistes. “ J’aurais pu être un trafiquant d'organes qui opère dans son van, non ? “ Je rigole doucement à sa phrase.

Je suis peut-être une femme très dangereuse et vous m'avait ouvert la porte avant de m'invite à y rentrer, non ?

Je souris en coin.

Persia, enchante et vous ?

“ Si on veut quoi… “ C’est qu’il aime pas spécialement causer de lui ou de ce qu’il fait, il n’est vraiment pas doué pour se faire de la publicité. C’est un manuel, il fait ce qu’il a à faire sans discutailler.

Malgré tout il lui demande ce qu’elle fiche ici. Il ne put s’empêcher de ricaner quand elle lui en expliqua les raisons. “ Ben voyons donc ! Toujours invitée et tout le monde te connait, rien que ça ? T’es quoi ? La princesse de Pétaouchnok ? “ Il rit encore, franchement les bourgeois ça le fait toujours marrer, c’est plus fort que lui ! Bon sang, c’est bien pour ça qu’il aime pas ces soirées pour bobo. Selon Manwë, ça se prend pour le nombril du monde sans raison.  “ Moi en tout cas, j’te connais pas Lady Di.”

Bien qu’il rit encore, il attrape l’un de ses tournevis de précision pour poursuivre ses ajustements. “ T’avais pas l’air bien dangereuse, j’me suis battu avec plus costaud que toi. “ Oh que oui, et c’est pas terminé.

Il relève ses yeux verts en direction de la brune pour lui répondre “ Manwë, le mec qu’en a rien à foutre que tu sois pétée de thune ma jolie. Va falloir trouver mieux pour m’impressionner et me faire faire des courbettes... Si l’pognon ça faisait des gens bien, ça se saurait, hm ? “ Dans le fond, c’est bien Manwë qui a l’esprit le plus rock et punk dans cette ville. C’est le mec qui n’a rien, mais qui s’en fiche. Pour lui, la vie ne se résume pas au score que l’on inscrit à la banque.

Je ne comprends pas pourquoi il me parle comme cela, je lève le sourcil. Je n'aime pas qu'on me parle comme il est en train de faire, mais je ne dis rien. Je tousse histoire de lui faire comprendre que ça ne me plait vraiment pas.

Non, je ne suis pas la princesse de je ne sais quoi.

Je fronce maintenant les sourcils “ Manwë, le mec qu’en a rien à foutre que tu sois pétée de thune ma jolie. Va falloir trouver mieux pour m’impressionner et me faire faire des courbettes... Si l’pognon ça faisait des gens bien, ça se saurait, hm ? “ Je me lève de là ou je suis assise, avant de croiser les bras.

Les personnes qui sont riches, certes ils sont très égoïstes et très méchantes. Mais on n'est pas tous pareils.

Je pose mes yeux sur ce qu'il fait, avant de reposer mes yeux dans les siens. Je ne voulais pas m'énerve, mais de la façon donc il me parle m'énerve plus qu'autre chose.

Peut t'être, si tu l'aurais été, tu aurais été comme eux.

Voilà, je tourne mes talons pour sortir du van.

Ça ne l’étonne pas vraiment qu’elle se lève pour foutre le camp, il fait souvent cet effet. Les gens supportent mal son sarcasme, son humour plus que noir. Il est comme ça Man’, un écorché de la vie qui ne trouve rien de mieux à faire que de mordre avant d’être mordu. Il n’a pas l’intention de la retenir, ni de s’excuser. Il imagine que si elle se sent blessée, c’est qu’elle doit se sentir concernée par ses propos. Man’ ne se sent pas responsable de ce que les autres peuvent ressentir à son contact.

“ Tu t’gourres princesse… C’est pas une question d’égoïsme ou d’méchanceté. “ Lui même se trouve égoïste et méchant, ce qui est loin d’être le cas, c’est la carapace qu’il s’est crée depuis môme, bien avant l’assassinat de sa pauvre mère. Il se donne cet air, parce qu’il a beaucoup trop souffert. “ C’est l’pouvoir, ça rend taré. “ Le pouvoir s’achète et même sans argent, le pouvoir c’est le problème… Son père avait eut du pouvoir sur lui, sur sa mère. Ça l’a tuée, mais lui il a tenu bon.

- Salut, Persia c’est ça ? Moi c’est Ryan ! Hey Man’ alors cette basse c’est bon ? Vous faisiez quoi tous les deux ? Tu lui a pas fait de misère j’espère ! T’inquiète Persia, c’est pas un méchant, juste un enfoiré mais on s’y fait !

Ryan a déboulé devant le van comme une tornade, il a bu pas mal de bière et il est déjà bien cuit.

- J’ai besoin d’faire une sieste…

Manwë grogne, il balance ses outils dans la caisse et sort du véhicule avec l’instrument en question. Il claque la porte derrière Ryan et il se retrouve nez à nez avec miss j’ai trop de pognon qui va certainement pas s'éterniser ici, alors à quoi bon ?  Il lâche un soupir puis grimace en regardant autour de lui, où est-ce qu’il va bien pouvoir s’installer maintenant ? “ Fais chier… “

Je n'aime pas l'habitude du jeune homme qui se trouve en face de moi, je préfère partir que de rester une minute de plus avec lui. Quand un autre homme débarque, Ryan.

Oui, c'est ça. Bonne sieste Ryan.

Je quitte le van avant de me retrouver seule avec Manwë. Je regarde autour de moi, moi aussi, avant qu'un homme que je connaisse bien vienne me voir.

Percia comment vas-tu ?
Bien et toi

On tape une petite conversation avant qu'il me propose de s'installer dans son mobile-home juste à deux vans de celui de Ryan. Je le suis en laissant Manwë en plan, il me fait visiter son petit coin avant qu'il me laisse à son tour ici et part. Je souffle, je sors dehors avant de m'asseoir. Je regarde Manwe de loin, je ne suis pas méchante, loin de là.

Et toi, viens la deux minutes

La brune avait fini par lever les voiles avec il ne sait qui, il n’y prête pas vraiment attention. Il se trouve une petite place à l’ombre pour travailler, il aurait vraiment aimé être ailleurs qu’à cette fête. Ses pensées sont parasitées par énormément de choses ces derniers temps.

Manwë fini par réussir à réparer cette foutue basse et il alla la rendre à Ryan qui ronflait encore. Ils verront plus tard pour le paiement. Il a les yeux cramés à force de travailler en plein soleil, alors il pose ses lunettes de soleil sur son museau et se pose devant le van sur une chaise pliante avec une bière piquée dans le frigo de Ryan. Il se promis d’appeler les seccours s’il ne le voit pas sortir de là d’ici ce soir. Putain de Junkie…. Ça lui rappelle sa mère, droguée du matin au soir…

Il était plus ou moins en train de piquer du nez quand il entendit une voix l’interpeller. Il lève les yeux en direction de la princesse Persia, levant un sourcil avant de regarder derrière lui, des fois que Ryan serait sorti ou qu’il y est juste quelqu’un à qui elle s’adresse. “ Sérieux… “ Il pensait qu’il avait été suffisamment offensant pour la faire fuir, il ne pu s’empêcher de rire. “ T’as peut-être l’habitude d’avoir des larbins qui radinent dès que tu l’ordonne, mais si tu veux m’parler t’as qu’à v’nir. “ Une vraie tête de lard ce luthier… Elle avait cependant zéro chance de le faire venir en lui parlant comme ça, Man’ n’obéit à personne, difficilement au chef de la police, alors sur ce coup-là il était impossible de le rendre docile de cette manière. “ J’te paye une bière si tu l’ose. “ Il a un p’tit sourire amusé, persuadé de gardé ses dollars parce qu’elle ne viendra jamais vers lui, non, elle va s’offenser bien vite, c’est presque trop facile ! Man’ s’allume une petite clope pour passer le temps.

Toujours assise devant le van de l'homme que je connaissais, qui m'a invité à rester dans son mobile-home pour me détendre et me reposer surement. J'ai interpellé de nouveau Manwë, T’as peut-être l’habitude d’avoir des larbins qui radinent dès que tu l’ordonnes, mais si tu veux m’parler t’as qu’à v’nir. Je souris en coin, ma foi, j'ai entendu parler de lui. Je prends mon petit sac, juste à coter de moi avant de sortir 1000 € et de le poser sur la petite table juste en face de moi. Je croise mes bras avant de le regarder de loin.

Si tu oses venir, je t'offre cet argent.

D'habitude je ne fais pas de geste comme ça, et je suis sûr qu'il n'acceptera probablement pas.

Mais, je suis certain que tu n'accepteras pas.

Dis-je d'un sourire en coin.

S’il n’était pas aussi sobre, il n’en aurait jamais cru ses yeux. Elle venait vraiment de sortir une liasse de billets pour le faire venir jusqu’à elle ? Ce jeu pourrait être drôle, mais il n’a pas vraiment de surenchérir face à une telle proposition. Il ne répondait pas, se demandant simplement ce qu’on avait bien pu lui raconter sur lui depuis leur dernière conversation. Peut-être qu’on lui avait expliqué que c’était juste le luthier, seulement un mec en galère et sans talent. Certainement qu’on lui avait dit qu’il tenait un magasin en ville qui battait de l’aille, qu’il faisait plus d’heures qu’il n’en faut au vu du résultat. Certainement qu’on lui a même dit que son père avait fait de la taule après avoir tué sa petite maman. Il sait comme les rumeurs vont vite quand l’occasion se présente de pointer du doigt les faiblesses d’un autre. Manwë n’est pas sensible à ce que l’on pense et dit de lui. Cependant, c’est bien la première fois qu’on tente de l'appâter, lui, avec autant de pognon.

Il prend son temps, s’allume une clope puis se lève. Il aurait pu juste lui tourner le dos, mais il est arrivé jusqu’à elle. Là encore, plusieurs options se présentaient à lui, comme lui jeter son pognon à la gueule et se moquer d’elle et de ce qu’elle cherche à prouver. Tout le monde peut s’acheter. L’argent, ça ne fait pas des gens bien, ça il le sait, elle le lui prouve même s’il n’avait pas besoin de cette preuve pour en être réellement convaincu.

“ Tu crois me connaitre peut-être avec tes certitudes à deux balles ? “ Est-ce qu’il accepte cet argent ? Après tout, il est déjà venu jusqu’à elle, alors cet argent est déjà à lui.  

Il pose sa main tatouée sur la liasse sans pour autant l’empochée, l’autre main repose sa clope sur ses lèvres tandis que ses yeux verts ne quittent pas la petite bourgeoise. “ Alors c’est quoi l’idée ? J’prend le pognon et on s’envoie en l’air ? “ Il la provoque encore en se moquant d'elle, c’est plus fort que lui avec les petites gosses de riches beaucoup trop effarouchées pour ce genre de délire. Il n’a peut-être pas d’argent pour faire de relance, mais niveau provocation c’est pas le dernier, pas plus qu'il n'est du genre à reculer.

De cet argent, je n'en avais pas besoin. J'en ai des millions et des millions, je reste fixé sur lui et l'argent sur la table. Je souris en coin quand je le vois se lève et s'approche de moi jusqu'à qu'il soit face à moi.

En tout cas, j'ai gagné.

Il pose sa main sur la liasse de billet, je regarde sa main avant de remonter mes yeux vers lui. “ Alors c’est quoi l’idée ? J’prend le pognon et on s’envoie en l’air ? “ Je hausse les épaules, je croise mes jambes.

Si tu en as envie, pourquoi pas.

Je ne suis pas une fille comme cela, mais j'ai compris qu'il me provoquait alors moi aussi je rentre dans son petit jeu.

Manwë ne pu s’empêcher de rire légèrement face aux réponses de la jeune femme, elle joue avec beaucoup plus fort qu’elle. Néanmoins, elle a la chance qu’il ne soit pas un sale pervers et violent. Non, ça il laisse à son père. Il a trop vécu les violences conjugales quand il était môme, il a trop de haine pour son père pour l’imiter.

Ses doigts se plient autour de la liasse de billets, il ne sait pas pour combien il y en a, mais il peut sentir sous ses doigts que c’est beaucoup. Qui se balade dans un festival avec autant de liquide ? C’est peut-être une dealeuse, ça l’intéresse… Parce qu’elle connait peut-être son père. Sous ses airs d’ange, elle pourrait être plus intéressante qu’il ne le pensait.

“ T’as gagné ? Revois tes calculs princesse… Si j’ai le pognon et ton cul, j’ai définitivement gagné. “  C’est un homme d’une grande vulgarité, il n’a pas beaucoup de bonnes manières et ça ne l’empêche pas de dormir. Il soulève l’argent de la table, ses yeux se baissent vers sa main après avoir tiré une dernière fois sur sa clope et jeté le mégot au sol. “ Pour toi c’est équivalent à du PQ, alors j’compte pas te remercier. “ Pour lui ça représente de quoi payer ses loyers d’appartement et de boutique pour un mois, ça représente beaucoup dans sa situation actuelle où il ne travaille pas autant qu’à l’ordinaire pour suivre les pistes de sa vengeance familiale.

Il met l’argent dans sa poche, le plus naturellement possible. Si elle veut le reprendre, elle n’aura qu’à venir le chercher. Il s’approche d’elle, trop près, presque dans sa sphère intime, mais il ne la touche pas. Il ne la connait pas, possible qu’elle joue à ça avec lui pour qu’il se fasse tabasser par une bande de gorilles qui la protège. Il a connu assez de situation improbable pour faire les choses par étape; les jeux peuvent vite être dangereux, mais ça ne l’empêche pas de continuer en demandant pourquoi sur le ton de la provocation : “ Par devant ou derrière ? “ Il veut la pousser à bout, il n’a pas l’impression de faire face à la même jeune femme, celle qui a quitté le van en se sentant insultée, il ne comprend pas ce brusque changement.

Il est très malin, je le regarde faire. Il mit l'argent dans sa poche comme si n'y avais rien. Comme si tout était normal, je n'ai pas besoin de cet argent. Je lui donne, je lui en fais cadeau. “ T’as gagné ? Revois tes calculs princesse… Si j’ai le pognon et ton cul, j’ai définitivement gagné. “ La vérité ? J'allais éclater de rire, il est drôle quand même. Je ne le lâche pas du regard, aucun mot ne sorte de ma bouche. C'est moi, ou on se mange du regard ? Il s'approche, il est près de moi. Mon cœur commence à battre à toute vitesse. “ Par devant ou derrière ? “ Je me mords la lèvre, avant de me lever et de m'approcher de lui. Je passe ma main dans l'entre jambe, avant de lui chuchoter à l'oreiller tout en lui caressent sensuellement sont pen*s.

Et pourquoi pas les deux ?

Je lui lèche sensuellement lobe de son oreille, en le mordent doucement, avant de le regarder dans les yeux. Ma main dans son caleçon, il veut faire le malin. Je lui caresse très sensuellement, je me fiche que les gents peuvent nous voir ainsi. Je n'arrête pas de lui caresser en le fixent du regard. Je n'ai peur de rien, ni de personne.

Manwë ne connait pas cette fille, ne connait pas les problèmes qui la poussent à agir comme ça avec lui et il n’a aucune envie d’approfondir la question. Les femmes sont un mystère, leur attrait pour les bad boy est bien souvent inexplicable. Il ne se pose pas vraiment de questions, surtout lorsqu’elle est venue mettre sa main dans son pantalon. Il n’est qu’un homme…

C’est une très belle femme, ça serait stupide de sa part de la rejeter. C’est une adulte, consentante. Il scrute son regard malgré tout, pour s’assurer qu’elle n’a pas les pupilles dilatées à cause de la drogue, manquerait plus que ça… RAS. Alors, pourquoi pas ?

Il la fit reculer contre la taule du mobile homme, remonte sa jupe et écarte le tissu de ses sous-vêtements qui le gênent. Pas de préliminaire, pas de baisers langoureux, juste du physique et rien d’autre. Il la soulève sans peine, malgré sa quarantaine, Manwë s'entretient plus ou moins. Après un moment d’intenses va-et-vient, il s’éloigne pour la retourner. Chose promise, chose due. Malgré son caractère bougon, Manwë est suffisamment expérimenté de la chose pour être un amant tout à fait acceptable, notamment il se montra même plutôt vigoureux pour cette fille qui l’avait pas mal agacé et titillé. C’est une émotion un peu étrange, mais vraiment moteur pour ce genre d’activité.

Une fois l’affaire conclue, bien que soulagé, c’est assez essoufflé (en bon fumeur qu’il est de surcroit) qu’il s’éloigne d’elle sans trop prendre ses distances pendants qu’il réajustent leurs vêtements. Non pas qu’être observé par un voyeur le dérange, mais il ne cherche pas pour autant à se donner en spectacle. Lorsqu’elle se retourne à nouveau pour lui faire face, ses yeux verts la fixent avant de lui dire “ Maintenant, tu pourra dire que j’te connais. “ Elle qui prétendait que tout le monde la connaissait, mais il n’est pas certain que tout le monde la connaisse de cette manière.