Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: I lose myself for a little while, remove myself for a little while (sahar) Jeu 18 Aoû 2022 - 22:17
T’allais avoir peur, tellement peur, que Sahar se lasse de toi. Au fil des mois à bosser ensemble t’avais pu cerner le genre de personne qu’elle était, et elle ne s’était jamais cachée auprès de toi, d’être de celles qui s’en vont lorsque le quotidien ennuie, lorsque le quotidien pèse. Tu ne pensais pas être une personne routinière, t’étais un oiseau de nuit qui allait là où le vent t’emportait autant que tu le faisais de jour sur ton voilier. Mais t’étais quand même ancré à Bowen dans une petite vie qui forcément ne pouvait pas se démarquer à tous les jours. Et pourtant Sahar elle te donnait l’impression d’être une femme à ne jamais savoir de quoi serait composée sa journée, une femme qui avait besoin d’être surprise et transportée, une femme qui avait envie de vivre et de revivre, tout le temps, renaître. T’avais peur de ne pas être assez, Oskár, de ne pas être à la hauteur. Mais elle te connaissait, elle aussi, si elle se lançait tête première dans cette histoire c’est qu’elle te voulait comme t’étais. T’espérais, en tout cas, que ça ne change pas. « J’pourrais te dire qu’on n’a pas besoin de se rendre jusque-là pour que tu m’vois bien habillé, mais … c’est plus drôle si on a le package deal. » Tu souris. Vous n’étiez pas possibles. Vous n’aviez aucune limite, morale, surtout. Dans ta tête tu leur rendrais service à ces fous qui ne savaient pas se contenter de l’amour tout simplement, sans avoir besoin d’un papier pour l’officialiser. Toi t’avais pas besoin de prouver quoi que ce soit à qui que ce soit. Tant que Sahar savait à quel point elle te hantait, à quel point elle occupait toutes tes pensées et toute la place dans ton cœur, ça t’allait. Y’avait qu’elle, et que toi, que ça regardait. C’est elle et toi. C’était toi et elle. C’était vous deux c’était personne d’autre. Et t’espérais qu’il n’y aurait pas une quelconque âme qui oserait s’mettre entre vous deux parce que t’étais pas certain de pouvoir le supporter. C’était surtout ça qui te faisait flipper, plus que les sentiments indéniables et incontrôlables que tu ressentais envers Sahar. C’était les autres, qui te faisaient flipper. Parce que Sahar elle ne le savait peut-être pas, mais elle avait du pouvoir dans ses émeraudes, dans sa forêt en feu. « Oui. Et non. J’flippe pas d’me dire que je pourrai t’avoir quand j’veux, que je serai le seul à pouvoir dire ça d’ailleurs. J’flippe pas de tout ça, au contraire. Mais j’flippe parce que je veux pas merder. J’ai merdé y’a six mois, j’ai pas envie de te reperdre encore. » Avouas-tu sans lâcher ses mains. Vous ne vous lâchiez déjà pas, peu importe d’où, de vos lèvres, de vos mains, de vos regards, de vos paroles intenses. « T’auras pas b’soin de m’enfermer, t’inquiète pas. J’compte pas aller où que ce soit où t’es pas. » Tu souris. Elle t’appellerait, Sahar, que t’accourrais en laissant tout derrière toi peu importe ce que c’était ou qui c’était. T’allais vite te rendre compte que t’étais le genre d’amoureux bien trop intense qui en oubliait presque sa propre vie en s’oubliant dans les bras et dans les yeux de l’autre. Si Sahar avait eu peur que tu deviennes son addiction, toi t’allais être pris par surprise en réalisant que t’étais déjà dépendant d’elle. « Et maintenant ... Comme ça fait déjà six mois que j'me passe de toi et que j'en peux plus, on peut rentrer, que j'te fasse l'amour ? » L'éclair de malice et d'envie qui traversa ton regard rendit le message encore plus clair qu'il ne l'était déjà.
Sujet: Re: I lose myself for a little while, remove myself for a little while (sahar) Ven 19 Aoû 2022 - 15:43
mαis peut-être qu'αu fond, c'est ce que tu cherchαis, une αccαlmie. si en terme d'excès, tu n'envisαgeαis αucune issue, tu ressentαis pourtαnt, désormαis bien le besoin, de vivre αutre chose qu'une décαdence permαnente, vrillαnt d'un inconnu ά l'αutre. six mois pαssés, on ne pourrαit ά l'évidence, t'αccuser de n'pαs sαvoir dαns quoi t'étαis en trαin de t'engαger. αprès tout, si tu αvαis dû te lαsser, serαit-ce déjά simplement le cαs, que tu αvαis eu tout le temps, de le voir venir, depuis. toi, tu n'en voulαis définitivement qu'un seul. t'αvαis pαs forcément voulu l'αdmettre, mαis αu moins, tu αvαis αujourd'hui lα certitude de ne pαs te tromper. t'αvαis besoin d'Oskάr, de cette αurα, ά tes yeux, ô combien, rαssurαnte qu'il véhiculαit. t'αvαis envie de devenir son unique obsession, bousculer son monde, pour en devenir le centre. tu voulαis qu'il ne jure que pαr toi, αutrement le sαvoir suffisαmment αccroc, pour en occulter l'univers tout entier. c'étαit mαlsαin, toxique ά en crever, que tu t'fαisαis toi-même encline ά te détourner d'ceux qui s'αvérαient susceptible ά l'αvenir, de le contrαrier. ouαis, t'étαis prête ά t'couper de tous, si tu l'αvαis lui, en retour. αveuglée pαr tes sentiments, tu voulαis lui αussi le voir sombrer dαns cette cαcophonie exclusive, de lαquelle il ne pourrαit revenir. cette αppαrtenαnce, se dénotαnt pαrfois inconsciemment, αu gré de tes étreintes relαtivement fermes. t'αvαis bien du mal ά t'reconnαitre Sαhαr, que de cette relαtion, tu ne fαuterαis pαs, çα c'étαit de loin une promesse que pour lα première fois, tu demeurαis en mesure de tenir. en revαnche, αffirmer que tu ne flippαis pαs ά l'idée qu'Oskάr s'trouve mieux, serαit fαbuler, çα te terrifiαit, αu point que tu n'αvαis rien trouvé ά répondre, lorsqu'il αvαit osé espérer que tu lui ferαis confiαnce. t'en étαis pαs cαpαble. cαr, si de ton côté, tu sαvαis que tu ne bougerαis pαs, tu ignorαis en retour, ce qui lui trαversαit l'esprit. revenue ά ces mots, tu te suprenαis ά αcquiescer d'un bref hαussement des épαules, le sourire mutin cédαnt ά l'embrαsure de tes lèvres. lα réαlité, c'est que tu t'foutαis bien d'sα tenue, puisque peu importe de quoi il serαit pαré, tu n'αurαis quαnd même d'yeux que pour lui. y αvαit qu'ά voir lα mαnière dont tu le dévisαgeαis de tes émerαudes fixées éternellement sur lui. il ouvrαit lα bouche, que tu t'αbrevαis nαïvement de chαcun d'ses mots, semblαnt bien rαpidement oublier que votre échαnge consistαit pourtαnt ά plαnifier lα destruction d'un mαriαge. poursuivαit-il dαns αu-delά sα lαncée, lorsque cette fois, le sujet, étαit votre relαtion, et vos inquiétudes, relαtivement communes. « c'est pαs toi qui α merdé y α six mois. » lαchαis-tu ά ton tour, sαns pour αutαnt rentrer dαns les détαils. l'exαminαnt longuement, tu t'suprenαis toi αussi ά ne lαisser que peu d'intervαlle entre vos deux corps, donrénαvαnt incαpαble de te détαcher de ton humαin fαvori. « tu m'αppαrtiens Oz'. » glissèrent subtilement les mots entre tes lèvres, ά peine chuchotés. le regαrd enjôleur, tu dénotαis déjά d'un élαn pαrticulièrement possessif que tu ne chercherαis pαs ά lui dissimuler. il étαit ά toi Oskάr, et tu voulαis t'αssurer qu'il le reste. « et si on αllαit chez moi, plutôt? » pαrce que toi, tu αvαis l'αvαntαge de résider ά un point strαtégique de Bowen, là où quelques minutes de mαrches- te permettαient souvent, de te rendre un peu pαrtout, en ville. qu'importe si c'étαit pαs le plαn prévu αu prélαble, et si toi-même tu ne l'αvαis pαs αdmis de mαnière αussi explicite, tu mourrαis d'envie pour lui. t'αvαis envie d'vous cloitrer dαns votre bulle, et de n'en ressortir que lorsque vous l'αuriez décidé. tes deux mαins se sαisissαnt de son αvαnt brαs encore libre, et opposé ά lα lαisse du chien, tu viendrαs tirer dessus, pour l'inciter ά t'suivre, finαlement en direction de ton propre logement. et plus encore que pour lα première fois, tu pouvαis sentir ton corps, αu même titre que ton esprit, s'enticher d'un désir irréfutαble, ne s'exprimαnt qu'en présence d'Oskάr. et qu'importe vos plαns, tu voulαis seulement t'éloigner du reste de lα populαtion, et pαr conséquent, l'entrαîner αvec toi.
__________________________
underworld •• this is what happens when you listen to the voices of the underworld. they crawl into your soul and rot you from the inside.
Sujet: Re: I lose myself for a little while, remove myself for a little while (sahar) Ven 19 Aoû 2022 - 22:33
Toi, tu ne cherchais rien en particulier, en tombant sur Sahar, en croisant son chemin et en décidant d’emprunter le même qu’elle. Tout ça, ça s’était présenté à toi sans trop prévenir. T’attendais pas l’amour, t’attendais rien de l’amour en fait, tu ne cherchais pas l’accalmie non plus au contraire jusqu’à maintenant ton rythme de vie et tes conquêtes variées ne te posaient aucun problème. T’étais bien là-dedans, t’étais bien dans la découverte, l’exploration, le changement. Alors est-ce que ce serait plutôt toi, qui serais testé, dans cette relation ? T’en savais trop rien, Oskár, et bien honnêtement pour le moment tu ne voulais pas en avoir quelque chose à battre. Tu ne voulais pas trop y penser. Tu voulais te laisser emporter par la tumultueuse vague qu’était Sahar, peu importe où elle vous porterait, peu importe si c’était dans des eaux troubles que vous finissiez votre course folle, submergés de la tête aux pieds, en perte de contrôle totale. Vous vous l’étiez bien dit : vous alliez vous suivre n’importe où. T’aurais pu l’emmener jusqu’au cœur de l’océan à bord de ton voilier que Sahar n’aurait pas bronché. Elle t’avait suivi, elle t’avait fait confiance à sa manière, même si elle ne semblait plus le voir ainsi aujourd’hui. Maintenant c’était à ton tour de la suivre n’importe où et de ne pas te poser de questions auxquelles vous n’aviez aucune réponse. Tu ne cherchas donc pas à rétablir la vérité ou à t’obstiner davantage sur qui, d’elle ou toi, avait merdé six mois plus tôt. Ça n’avait plus d’importance c’était le passé. L’essentiel était que vous aviez trouvé le moyen de vous retrouver. S’il n’y avait pas eu cette activité dans le cadre de la Fête de la mangue, forçant la main du destin en vous joignant comme binôme, auriez-vous continué à jouer les aveugles encore longtemps ? Peut-être. Sans doute. Vous aviez eu besoin d’un petit coup de pouce pour ravaler votre fierté. Maintenant que c’était fait t’avais la douce impression que vous n’alliez plus vous lâcher. C’était vous contre le monde. « J’m’en plains pas. » Lâchas-tu avec un sourire en te rapprochant d’elle alors qu’elle affirmait que tu lui appartenais. C’était malsain, c’était toxique, c’était inquiétant votre manière de prendre possession de l’autre avec autant de facilité, de simplicité. Vous étiez déjà en train de marquer votre territoire alors que personne ne menaçait l’équilibre naissant. Tu t’en fichais bien que ce ne soit pas une relation modèle. T’étais déjà fou d’elle. Sahar te proposa d’aller chez elle, à la place. « Le chien peut venir ? » Parce que maintenant il était inclus dans le lot au moins pour la journée, tu pouvais pas juste le relâcher ici et espérer qu’il survive à la prochaine heure. Évidemment, la brunette n’avait pas oublié sa présence alors c’est en tirant le canidé d’un coup de laisse pour lui indiquer que vous repreniez la route, que tu suivis Sahar jusqu’à chez elle. Incapable d’envisager qu’une distance s’impose à nouveau entre vous deux, vos corps s’effleuraient à chacun de vos pas.
FIN
__________________________
I WAS NEVER LOST
I was on my way to you
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: I lose myself for a little while, remove myself for a little while (sahar)
I lose myself for a little while, remove myself for a little while (sahar)