I should've known there was no other way (avery)

T’avais entendu parler d’une soirée qui se déroulait au bar de la plage. Une soirée pour célibataires qui prêtait à la compétition des sexes avec des défis osés pour une bande de célibataires clairement avancés en alcool. Tu t’étais pointé et au fil du temps, t’étais pas trop sûr de l’endroit… Tu riais un peu de voir les gens se transmettre un quartier de citron d’un bord et de l’autre en utilisant que leur bouche. Tu t’inscris à la prochaine épreuve en équipe. Une liste avec des objectifs à réaliser en peu de temps. Parfait, facile. « Hey Hugo, t’as rien fait, tu veux pas faire le prochain défi? » Mouais. Tu regardes ce que c’est et tu soupires. T’es pas trop sûr pourquoi t’es là. Tu passes une main dans tes cheveux et tu vois une brune. Tu lui tapes sur l’épaule pour qu’elle se retourne, tu lui fous l’agrume dans la bouche en moins de deux, le shot sur sa poitrine, tu mets du sel dans son cou. Tu lèches son cou, tu prends le shot avec tes lèvres et tu mords dans le citron. Tu relèves le regard en laissant tomber le quartier d’agrume sur le sol. « Fuck… Avery. » Que tu finis par échapper, les yeux ronds comme si tu venais de marcher droit dans un piège alors que tes coéquipiers hurlent et se font des chest-bumps.

Même si tu n'étais toujours pas dans une optique de te caser, avec une amie vous avez décidé de se rendre à cette soirée célibataire au bar de la plage. C'était la genre de soirée speed dating et toi ça t'allais, l'alcool allait certainement couler à flot et cette soirée allait certainement être synonyme de gros fou rire. T'étais arrivée en cours, forcément tu avais donc quelques petits défis de retard et quelques verres aussi. Alors tu ne prêtais pas vraiment attention aux personnes présentes le temps d'enchaîner tes deux shots de début de soirée pour te mettre un peu plus dans l'ambiance. Les défis se font dans la bonne ambiance entre rire et drague pour certains. T'en avais même déjà vu presque partir s'enfermer dans les toilettes pour très certainement une petite partie de jeu plus approfondies ce qui t'avais bien fait rire. Et puis tu finis par sentir quelqu'un taper sur ton épaule alors que tu rigolais avec ta pote. Tu te tournes vers la personne et tu n'as pas le temps de réagir que tu te retrouve un morceau de citron dans la bouche, un shot de tequila entre les seins et du sel dans ton cou. Tu n'as même pas le temps de voir à quoi ressemblait le mec que tu sens sa langue te lécher le cou prendre le shot entre ses lèvres pour le boire et se redresser jusqu'à tes lèvres pour récupérer le morceau de citron. Et c'est quand tu vois les traits du visage que tu reconnais aussitôt a qui appartient ces yeux. Tu écarquilles les tiens, bien trop surprise de voir Hugo ici. Lui qui avait disparu de la circulation presque du jour au lendemain sans te donner aucune raison. Même s'il n'avait pas de compte a te rendre à ce propos, tu as eu cette sensation d'abandon à nouveau comme tu l'avais vécu avec ton ex fiancé. Tu lâches aussitôt le morceau de citron tout comme lui et tu lui fais face, visage fermé par la surprise et aussi l'envie de le frapper d'être parti et revenu sans te le dire. "Hugo???" T'en avais presque oublié le monde autour mais tu reviens vite sur terre quand ta pote te mets un coup de coude pour te féliciter d'avoir tiré le gros lot avec Hugo qui venait de faire ce défi avec toi. Tu secoues la tête regardant quelques secondes autour de toi avant de reposer ton regard sur Hugo. Tu finis par lui prendre la main et sort du bar pour aller dans un endroit un peu moins agité ce qui serait plus simple pour toi d'avoir une discussion avec. Te stoppant tu lui fais face ton regard toujours aussi incrédule de le voir là. "Depuis quand t'es de retour ? Pourquoi t'es parti ? Pourquoi tu m'as rien dit ?" T'avais besoin de réponses à tes questions même s'il n'en était pas obligé dans le fond.

Son visage s’était assombri en te voyant. « Hugo? » Qu’elle te demandait alors que tu hochais la tête pour confirmer ses dires même si ton identité, tu la connaissais déjà. Tu portes pas attention à l’amie d’Avery, t’es complètement obnubilé par la brune. T’avais l’impression que vous étiez vous deux, seuls au monde. Tu te retrouves avec sa main dans la tienne et elle te tire en dehors du bar ou plutôt, plus loin parce que vous êtes sur la plage. « Content de te revoir aussi, belle brune. » dis-tu pour répondre à ses questions. Tu esquissais un petit sourire malgré toi. « J’suis de retour depuis environ une semaine, un peu plus peut-être. » Dis-tu en comptant sur tes doigts en réalisant que ça faisait peut-être un peu plus qu’une semaine… À la question pourquoi t’es parti, tu fronces les sourcils, pourquoi tu lui as rien dit? Tu fronces encore plus les sourcils. « J’ai pas de comptes à te rendre, Avery. » que tu dis, un peu plus sous l’effet de l’alcool que parce que tu le pensais réellement. Mais elle t’avait mis dans un coin avec ses questions et t’étais pas certain d’être prêt à parler de tout ça. Tu soupires, tu passes ta main dans tes cheveux. « J’avais l’cœur brisé, j’voyais Sara partout… » que tu tentes d’expliquer. « Tu sais ce que c’est que d’avoir le cœur brisé, non? » que tu lui dis en prenant sa main. « J’avais pas la force d’expliquer tout ça… et encore moins de le vivre. » À tout le monde que t’allais dire, mais tu voulais pas qu’elle le prenne comme ça non plus la brune… Parce qu’elle était pas tout le monde. T’affichais une mine triste. T’aurais bien voulu qu’elle te pardonne, mais ça c’était libre à elle. « Oh et désolé pour le shot… » que tu lui disais avec un fin sourire. T’étais presque sincère… Presque.

En vérité tu ne savais même pas pourquoi tu lui en voulais réellement, vous n'étiez que des amis et il était libre de faire sa vie comme il l'entendait. Debout sur cette plage, un peu éloigné du reste de la foule du bar tu lui faisais face, lui posant une multitude de questions auxquelles t'auraient bien besoin de réponse. Et il est là à te sourire et tu le sais que tu ne pourras pas lui résister bien longtemps. Tu n'as jamais réellement su lui résister en vrai, et tu ne t'en étais jamais cachée, mais là tu voulais savoir et comprendre avant tout. Si au départ il semblait prendre la situation a la rigolade, il devait bien voir que tu étais un peu chamboulée par son retour et sa présence ici. 6 mois sans aucunes nouvelles et tu le retrouves a une soirée, soirée à laquelle tu ne l'aurais jamais vu à l'époque. "Je sais que t'as aucun compte à me rendre mais ... Je mérite une explication quand même non ?" Tu avais encore ce visage fermé en attente d'explication de sa part et tu finis par les obtenir. Oui tu comprenais sa décision de vouloir s'éloigner a cause de son ex, même si toi tu n'avais pas pris cette décision il y a presque 3 ans. "Justement, je sais ce que ça fait d'avoir le coeur brisé Hugo et ... Surtout d'être abandonné" Oui tu avais eu la sensation qu'Hugo t'avait aussi abandonné en partant de Bowen, un peu comme ton ex l'avait fait. Alors tant qu'à lui demander des explications tu voulais être sincère aussi avec lui. "Et j'ai ressenti a nouveau cette sensation quand t'es parti Hugo... Que toi aussi au final tu m'as abandonné.... Tu nous as abandonné !" Ton visage change enfin d'expression, tu affichais enfin de réelles émotions, faisant une petite moue triste reflétant la sensation que tu as eu quand tu as su qu'il était parti. Tu le comprenais pour sa décision, peut-être mieux que quiconque mais dans le fond, tu aurais peut-être préféré qu'il t'en parle plutôt qu'il passe pour mort. Puis quand il s'excuse pour le shot et que tu le vois a nouveau sourire un peu, tu affiches toi aussi un petit sourire aux lèvres alors que tu le bouscule gentiment en tapotant légèrement sur son épaule avant de rire "Pourquoi tu t'excuses ? Avoue que t'as kiffé être aussi proche de mes seins" Chassez le naturel, il revient au galop.

Tu ne comprenais pas ce qui se passait dans la tête d’Avery, parce que pour toi, t’avais toujours été un morceau de viande à ses yeux. Et c’était tout ce que t’étais : un morceau de viande pour une carnivore affamée de la vie. Elle te disait que tu n’avais aucun compte à rendre mais qu’elle méritait une explication. Tu hochais la tête et tu la lui donnais. « Avery, j’ai pas été abandonné, j’ai été trompé. » Que tu rectifies rapidement en réalisant qu’elle, elle avait vécu un abandon. « Oh. » Que tu souffles finalement en te rappelant le tout. Puis tu réalises que tu l’as abandonné toi aussi… Tu l’étreins doucement. « C’est pas toi que j’ai abandonné, Avery mais wait… quand tu dis nous, t’es enceinte? Dude, it’s totally not mine! » que tu t’exclames vivement sans trop réaliser qu’elle parlait probablement de ton cercle d’amis et non pas d’une grossesse potentielle. Tu l’embrassais sur le front en la gardant contre toi, elle ne tarde pas à te bousculer un peu. « Évidemment que j’ai kiffé! J’ai rêvé de ça pendant le dernier six mois! » Tu te mettais à rire en réalisant que la dernière partie n’était peut-être pas totalement fausse. Lorsque tu étais parti, tu avais trois femmes en tête et maintenant, il n’en avait plus que deux. Deux qui pouvaient te faire tourner la tête quand elles voulaient et Avery était l’une de ces deux femmes.

Tu ne sais pas pourquoi tu t'es senti abandonné quand il est parti, après tout tu es la reine pour ne plus vouloir t'attacher aux gens par peur d'être abandonné a nouveau comme tu l'as été. Mais pourtant dans le fond ton coeur de pierre était plutôt au guimauve et tu ne pouvais pas t'empêcher d'aimer et de t'attacher aux autres. Hugo en faisait parti de ces personnes auxquelles tu étais attaché, tu le connaissais depuis si longtemps et oui, dans le fond tu as toujours été attiré par lui et ça t'avais toujours amusé de le draguer ouvertement sans que rien ne se passe, mais il était plus que ça. Tu finis par te laisser aller dans ses bras, resserrant légèrement tes bras autour de ta taille, profitant un peu de la proximité entre vous et tu ne peux t'empêcher de sourire en l'entendant te demander si tu étais enceinte. "Come on Hugo.... J'ai l'air d'être enceinte a ton avis en venant a ce genre de soirée où l'alcool coule à flot?" Tu relèves la tête vers lui affichant ce sourire aux lèvres lui indiquant que dans le fond tu lui en voulais pas, après tout... Il est revenu. "Je suis contente de te revoir Hugo, vraiment" Un sourire sincère s'affiche alors sur tes lèvres en lui disant ceci, pas de drague pas de sous entendu, juste la Avery guimauve qui prend le dessus quelques instant. Et la discussion dérive sur le shot de tequila un peu plus tôt et tu arques un sourcil quand il t'avoue en avoir rêvé les 6 derniers mois de ta poitrine. Sourire amusé au coin des lèvres tu reprends alors. "Ah ouais ? Rêvé carrément ? Je pourrais t'en montrer plus si tu veux" Tu lui fais un clin d'oeil avant de rire de plus belle. Tu ne pouvais pas vraiment pas t'empêcher de lui faire des sous entendus, un peu comme un aimant s'accroche au métal, Hugo faisait clairement parti de ces hommes auxquels tu ne résistera jamais.

T’étais pas très craintif en lien avec l’abandon, mais la trahison, ça… On avait appuyé sur les mauvaises touches avec Sara. Toi qui voulait te marier en grand, en blanc, avec ta belle… Avoir des enfants, un chien, une vie bien rangée ou presque. Une maison, un garage, une piscine. Tu la voyais cette vie et tu t’en approchais en tant que nouveau médecin diplômé. Bon, après, tu bossais sur ta spécialisation, mais en tant que médecin généraliste, tu t’en sortais. Puis, tu l’entends te répliquer qu’elle n’était pas enceinte avec des arguments assez… convaincants. Tu te mettais à rire. « T’as pas tord. » que tu lui confiais. Elle était heureuse de te retrouver. « Moi aussi, Avery. » lui confiais-tu ouvertement. Puis, pris d’une certaine envie ou une folie, tu n’aurais pas su trop dire avec l’état dans lequel l’alcool te mettait… tu l’embrassais tendrement, doucement. Tu mettais ta main sur sa joue puis l’autre sur sa hanche. Après le baiser, tu te redressais soudainement mal à l’aise puis tu lui disais « Oh et maintenant, Je suis officiellement médecin généraliste embauché à l’hôpital de Bowen. » Idiot, qu’on disait? Ouais, ça semblait être le terme approprié. Tu avais changé le sujet. « J’suis désolé, j’aurais pas dû… » que tu admettais. L’alcool avait le dos large, mais quelque part, tu devais bien en avoir eu envie pour l’embrasser comme ça, non?

Ça te faisait rire de voir que lui étudiant en médecine avait pu croire que tu étais enceinte. Bien sûr qu'étant enceinte ça n'empêchait pas de faire la fête, s'amuser et compagnie mais a une soirée fortement poussée sur l'alcool ça n'aurait clairement pas été le lieu idéal. Alors t'en fais et lui aussi au final. Gardant cette proximité entre vous t'étais heureuse dans le fond de savoir que tu lui avais manqué peut-être autant qu'il t'avait manqué. Tu avais la tête relevée vers lui affichant un sourire sincère et avant même que tu ne comprennes ce qu'il se passe tu te retrouve ta bouche contre la sienne. Surprise au départ de ce geste de sa part, tu finis par juste profiter de l'instant et de la tendresse du moment, te laissant porter par ce désir que tu avais de vouloir goûter aux lèvres d'Hugo depuis toutes ces années. Répondant au baiser, tu ressers légèrement l'étreinte de tes bras autour de sa taille avant de le sentir s'écarter légèrement de toi. Tu restes là, quelques secondes les yeux fermés, un peu comme si ton cerveau avait cessé de fonctionner tant tu ne t'attendais pas a ce geste de la part du jeune homme. Surprise mais positivement surprise. Tu sors de tes pensées quand il reprend la parole, tu le regardes, sans trop savoir quoi dire, te demandant dans le fond la raison de ce baiser. "Docteur Patridge du coup, je te présente officiellement, Mme Rutkowski diplômée vétérinaire" Tu lui souris bêtement avant qu'il ne s'excuse, tu comprenais qu'il s'excusait pour le baiser sans même qu'il n'est besoin de s'expliquer longtemps sur le sujet. Et tu secoues la tête comme pour indiquer qu'il n'a pas à s'excuser "S'il y a bien une chose que tu n'as pas a faire c'est de t'excuser" Tu lui souris et vient rompre cette distance a nouveau entre vous pour venir coller à nouveau tes lèvres contre les siennes, ne résistant pas au fait de goûter à nouveau aux siennes.

Tu n’étais pas à jeun au niveau de l’alcool pour penser ce genre de choses, mais la phrase d’Avery t’avait fait sourciller. T’étais proche d’elle, physiquement et mentalement. On aurait pu vous prendre pour un couple à ce moment bien précis. Vous vous êtes embrassés et elle embrassait bien, Avery. Elle t’appelait Docteur Patridge et présentait Madame Rutkowski diplômée vétérinaire. « Tu dois être bien fière, Madame Rutkowski d’avoir enfin terminé tes études. » Que tu lui déclares avec un sourire. Quand tu t’excuses quelques instants plus tard, elle refusait les excuses et venait à nouveau t’embrasser. Tu avais moins de retenue cette fois, tu lui montrais ton désir au travers ce baiser. Tes mains s’aventuraient davantage contre ses hanches, dans son cou, sur sa nuque. Tu prenais confiance, puis tu t’arrêtais soudainement et tu te reculais. « J’peux pas faire ça. J’peux pas. » Tu te maudissais intérieurement d’avoir franchi cette ligne, d’avoir eu envie de la franchir sans conséquence. Tu ne pouvais pas aller plus loin avec elle, tu te l’interdisais. Puis, y’avait Charlie aussi à qui tu pensais beaucoup et t’étais bien retourné par toute cette situation. Une main sur ton ventre, t’avait bien peur de vomir avec tout ce qui se passait à ce moment précis dans ta tête. « T’es la sœur d’Elias, t’as été la tentation durant toutes mes années de vie commune. J’peux pas, j’peux pas te manquer de respect comme ça… » Et là, tu paniques. T’es étourdi, t’as l’impression que tu vas t’évanouir. Ton cœur bat vite et se serre en même temps. Tu cherches ton souffle. Tu t’éloignes pour tenter de te calmer, c’était quoi le truc déjà… « 5…5 choses qui sont là, maintenant. Heum… L’arbre là, les tables là, les chaises, un verre de bière qui est là et le lampadaire… » que tu récites à toute vitesse. Tu recherches 4 sons. « Les voitures sur le boulevard… Le lampadaire qui déconne, le bruit du bar et… mon cœur qui bat. » que tu finis par dire. 3 choses que tu peux toucher, tes mains s’agitent et retrouvent tes poches. « Mon jean, mes clés et mes bas dans mes chaussures. » que tu susurres, moins agité cette fois et tu souffles finalement. Maintenant, t’étais convaincu. Tu n'avais plus le choix : tu faisais de l’anxiété. Et t’avais peur de rebuter Avery avec ce nouveau défaut. Et pourtant, tu l’avais embrassé comme t’avais embrassé personne avant.

Ces études t'avaient pas mal coupé du monde ces dernières semaines. Toi qui était du genre a sortir faire la fête asses souvent, pour l'occasion tu avais pris tes distances avec le monde de la nuit simplement pour te concentrer sur tes études et les réussir. Tu y tenais énormément à tes études et t'avais pas envie de tout foutre en l'air car tu avais préféré faire la fête. "Vraiment hyper fière oui, toi aussi tu dois être fier d'être enfin médecin non?" Tu lui souris et puis prise peut-être d'une pulsion tu reviens l'embrasser. Enfin tu pouvais savourer ces lèvres qui t'avaient tant donné envie depuis toutes ces années. Dieu ce qu'il embrassait bien et coupé du monde extérieur a ce moment là tu ne te préoccupais de rien autour de vous. Une de tes mains caresse délicatement son dos tandis que l'autre vient contre sa nuque et ses cheveux. Et puis ils vous séparent a nouveau te disant qu'il ne pouvait pas faire ça. Tu le regardes incrédule, te demandant bien pourquoi il s'interdisait autant de choses avec toi alors que tu avais bien senti à travers ce baiser que tu ne le laissais clairement pas indifférent. Tu vois qu'il commence à ne pas se sentir bien, un peu comme pris dans un moment de panique et il se met à parler de ton frère, de tentation et de manquer de respect "Mais tu me manques pas.... De respect" Le dernier mot sort plus faiblement quand tu le vois vraiment commencer une crise de panique. L'alcool que tu avais dans ton sang disparaît presque aussitôt en le voyant aussi mal d'un coup. Tu ne réagis pas forcément les premières secondes ne sachant pas trop quoi faire, n'ayant que trop peu vécu ce genre de situation jusqu'à aujourd'hui mais tu finis par te ressaisir alors que tu le rejoins. Tu prends alors ta voix douce et tu poses tes mains sur ses épaules "Hugo... Respire..." Tu avais entendu qu'il faisait la technique 5.4.3.2.1. alors tu reprends avec lui, plongeant ton regard dans le sien tu affiches un visage serein pour ne pas le paniquer plus. "2 choses que tu peux sentir au niveau des odeurs" Tu gardais ton calme et surtout tu tentais de le calmer lui, attendant sa réponse, tu lui souris doucement et reprends d'une voix calme "1 chose que tu peux goûter?" Tu caresses délicatement de tes pouces ses épaules, un peu comme pour le rassurer et une fois qu'il a repris son calme petit a petit tu restes dans cette position avec lui "Ça va aller ok... T'en fais depuis longtemps des crises?" Quelques instants le temps qu'il reprenne bien son souffle et tu lui prends la main pour l'entraîner un peu plus au bord de la plage et vous asseoir dans le sable, au final, discuter vous fera peut-être du bien aussi. Une chose est sûre tu venais de perdre toute trace d'alcool dans ton sang.

Tes études étaient le centre de ta vie. T’aurais pu dire que Sara l’avait été aussi, mais quelque part, t’avais l’impression que ça avait été comme du vent et ça t’avait blessé de te dire que toutes ces années, elle n‘avait peut-être qu’été qu’une partie d’elle-même. À la question d’Avery, tu hochais la tête. « Ouais, mais c’est loin d’être terminé, ce périple. » que tu lui avoues avec un petit sourire. Elle revenait vers toi et t’embrassais de plus belle que tu prolongeais un court instant avant de paniquer. Elle ne te laissait pas de marbre, l’indifférence était passée depuis bien longtemps avec Avery. Et ça te faisait paniquer tout ça. Pendant que tu fais les cent pas, ses mains retrouvent tes épaules. Tes yeux humides retrouvent les siens alors que tu trembles. Elle poursuit, deux choses que tu peux sentir. « Ton parfum puis la fumée de cigarette. » que tu échappes. Une bonne et une mauvaise. Une chose que tu peux goûter, tu bouges ta langue dans ta bouche. « L’amertume de la bière. » qui t’étais un peu restée en travers de la bouche. Tu allais t’installer dans le sable après qu’Avery ait pris ta main. Tu souffles doucement. « Depuis que Sara et moi on s’est séparés… » Que tu admets, penaud. La nuit, tu en souffrais amèrement, surtout lorsque tu n’étais pas de garder. Lorsque ton cerveau ne réfléchissait pas, tu paniquais. Tu te trouvais fort heureusement souvent occupé, mais là… L’alcool faisait ressortir ça. « T’as déjà vécu ça? » Que tu demandes à Avery en déglutissant et en passant une main dans tes cheveux. « Désolé, ça fait pas très viril… » Tu ris un peu jaune. Au moins, t’avais ta technique infaillible qui te détournait de tout. Tu inspires et puis tu expires.

Tu avais un peu paniqué en le voyant faire sa crise d'angoisee. Sur le moment tu ne savais pas trop comment réagir avant de reprendre tes esprits et tenté par tous les moyens de le calmer de l'aider à revenir a lui calmement. Alors après lui avoir demandé 2 choses qu'il pouvait sentir et 1 chose qu'il pouvait goûter, tu voyais qu'il se sentait déjà un peu mieux. Alors sans le brusquer tu l'incite a te suivre et vous vous installer face à la mer, on y voyait clairement le reflet de la lune dessus. Tu t'interroge alors sur ses crises, savoir si ça faisait longtemps qu'il en faisait ou non. Il t'explique en faire depuis sa séparation d'avec Sara. Tu portes ton regard vers lui, comprenant la peine qu'il pouvait ressentir. Si toi tu avais déjà vécu des crises d'angoisse? Tu hoches simplement la tête avec une petite moue au visage "Oh oui, si tu savais... Ça m'a bouffait pendant des mois et des mois..." Comment ne pas créer de l'angoisse quand son propre fiancé se casse à quelques jours de votre mariage ? Ça a été si dur à vivre pour toi, pour ton entourage également qui t'ont vu au plus mal pendant pas mal de semaine. "Ça a fini par passé, petit a petit, quand mon coeur et mon esprit guérissait petit a petit..." Même si dans le fond tu le savais que tu avais gardé des séquelles de cette séparation, la peur de l'engagement, de t'attacher a quelqu'un tu le tenais de ce moment de ta vie. Tu as toujours ton regard rivé vers Hugo alors que tu lui souris, tendrement, touché presque de le voir avec ses faiblesses. "Clairement Hugo, ça m'a gâché toute envie de toi" Bien sur que c'était du second degrés, il allait t'en falloir bien plus pour te dégoûter de lui. Pour l'aider à se changer toujours plus les idées sur cette crise d'angoisse tu finis par ajouter "Sinon dis moi... T'étais parti où pendant ces quelques mois? Raconte moi tout je veux tout savoir" Tu lui souris alors, sincèrement car oui, tu voulais savoir ce qu'il avait fait durant ces mois d'absence.

Tu observais l’eau plutôt calme et la lune se refléter sur celle-ci. Tu soupirais vaguement, les pensées un peu éparpillées. C’était pas toujours facile de vivre, que tu trouvais. Tu comprenais les patients en détresse qui arrivaient aux urgences, oh ça oui. Parfois, tu te trouvais plus mal en point qu’eux et pourtant, tu n’haussais pas le ton et tu les écoutais, patiemment. C’était souvent de tout ce dont ils avaient besoin. « Et tu t’en es tirée comment? Ça finit par arrêter? » Que tu demandes un peu incertain. Tu ne te sentais pas très bon médecin, en ce moment, mais plus que jamais, tu te sentais humain. C’est passé quand son cœur et son esprit guérissait… Tu passes ta main dans ton visage. « Ça finit par passer? » T’es pas trop certain. « J’aime pas trop l’admettre mais Sara c’était mon premier amour… et on était ensemble d’aussi loin que je me souvienne. » Tu affiches une petite moue. « J’sais pas trop comment embrasser le célibat, Avery. » Que tu admets. Tu fais le beau, mais au fond, tu sais plus trop comment agir. « J’suis pas doué à être célibataire. J’suis doué pour être le petit copain de trois ans, qui vit sans enfant parce qu’il est trop occupé par le boulot, mais pas trop et qui pense à des petites attentions, qui fait parfois à manger mais qui est franchement pas le meilleur et qui apporte le café dès le réveil. J’suis pas un célibataire… volontaire! » que tu finis par échapper, te surprenant toi-même de ne pas être dans les larmes. C’est un premier pas convaincant pour une fois. « Et t’as vu, même toi t’es dégoûtée! » Tu ris un peu et tu secoues la tête. Elle te questionne sur les derniers mois. « En Espagne, j’ai de la famille là-bas. J’ai passé mon dernier stage dans un hôpital accrédité. » Lui dire tout? Elle voulait vraiment entendre que tu t’étais morfondu pendant des semaines? Erf… Pas très glorieux tout ça. « J’ai entendu dire que quelque chose de gros se tramait dans la famille, mais pour être honnête, j’ai pas tout compris. Pas que mon espagnol est rouillé, mais tout était en genre de sous-entendus… » Tu hausses les épaules avec une grimace. « Et toi, raconte? »

L'eau était clairement ton élément, c'était face à la mer, sur la mer où tu te sentais le mieux. Alors un peu comme ci c'était naturel chez toi, t'espérais que d'être face à la mer paisible pouvait aider Hugo a se calmer toujours plus face à cette crise d'angoisse qu'il avait pu avoir. Tu savais que c'était de ressentir ce genre d'angoisse, tu les avais vécu toi même a la suite du départ de ton ex, et la plage était presque devenu ton refuge car c'était un des rares endroits où tu sentais le mieux. "Je m'en suis tirée comment? Le temps Hugo tout simplement..." Tu lui fais un petit sourire qu'il pouvait certainement apercevoir grâce à la luminosité de la lune ou des lumières du bar plus loin. "Ça finit par s'apaiser avec le temps... Enfin, j'ai pas de solution miracle" Ton attention repars sur la mer quand tu te mets à parler de ça sentant que tes émotions pouvaient reprendre le dessus, ton ex était encore un sujet pas forcément simple pour toi tellement tu ressentais un mélange d'émotion. "Je me suis réveillée un jour et j'allais mieux... J'allais pas bien, mais c'était mieux... J'avais fini par me dire que c'était pas de ma faute qu'il se soit barré et j'ai simplement accepté ma situation telle qu'elle était..." Tu ne savais pas si ta réponse allait lui convenir, après tout, tu voulais simplement lui parler de ton expérience bien que vos histoires soient différentes l'une de l'autre. Dans le fond vous étiez quand même deux êtres humains blessés par l'amour. Tu écoutais ce qu'il te disait et tu étais touchée par ce qu'il te disait, naturellement, vous vous parliez un peu plus le coeur a découvert. "Le célibat ça s'apprend au final, comme pour les relations de couple... J'avais toujours pensé que je rencontrerai mon prince, ou ma princesse, charmant avec qui je vivrais ma belle histoire d'amour... Au final je me suis bien cassée la gueule et ... Oui aujourd'hui j'ai peur de retomber amoureuse et d'avoir à souffrir..." Peu de gens sont au courant de tes craintes, de la raison pour laquelle tu es comme tu es aujourd'hui, fêtarde, adepte des relations d'un soir, c'était beaucoup plus simple pour toi, ne pas tomber amoureuse et ne pas avoir à nouveau ton coeur brisé. Pourtant t'aimerai pouvoir a nouveau donner ton coeur, mais ta confiance aux autres pour une histoire d'amour est complètement éteinte, tu ne sais pas comment faire pour pouvoir la rallumer. Afin de toujours lui occuper l'esprit tu lui demandes alors ce qu'il a fait durant ces 6 derniers mois, loin de Bowen. Il t'indique avoir été en Espagne, dans de la famille. T'oublierai presque parfois ses origines. "Ah bah j'espère que c'est rien de grave par contre ce qu'il se trame dans ta famille" Tu lui souris, te bougeant légèrement pour lui faire un peu plus face, afin de mieux discuter. "Tu sais, j'ai passé énormément de temps à réviser mes cours en vrai... Je voulais mettre toutes les chances de mon côté pour réussir et la preuve... Ça a fonctionné, donc ma vie n'a pas été là plus mouvementé... Si on compte pas les petits soucis familiaux enfin surtout d'avec Woody" Tu savais qu'Hugo connaissais toute ta famille puisqu'il connait plus que bien ton frère Elias et vous l'aviez souvent eu a la maison lorsqu'il venait passer du temps avec ton frère.

Le temps. C’était ce qui arrangeait tout. Déjà plus de 7 mois depuis ton départ, depuis toute l’histoire d’infidélité et de tromperie. Tu la vois sourire malgré tout et tu l’écoutes te dire que ça finit par s’apaiser. « Et comment tu sais que ça s’est apaisé? » que tu lui demandes comme si elle avait toute la science infuse en elle. Toi, tu ne savais pas trop. Sara avait été ton premier amour, ton premier baiser, ta première fois… Sara avait été tout pour toi. Ils disaient qu’une année de couple équivalait à un mois en rupture… Si c’était vraiment le cas, t’étais mal barré et condamné à verser des larmes encore pour plusieurs mois. Vous aviez été tout l’un pour l’autre… Puis maintenant, de vulgaires inconnus. Tu déglutissais et tu frottais tes cheveux. Avery s’était réveillée et ça allait mieux. Tu hochais la tête, elle avait accepté que ce n’était pas sa faute. Dans un certain sens, elle et toi partagiez de nombreuses similitudes dans vos ruptures. Ce n’était pas non plus ta faute à toi, c’était Sara qui était allée voir ailleurs, pas toi. Vous étiez deux humains écorchés par l’amour. « Ça s’apprend comment le célibat? J’ai jamais vraiment eu à vivre ça… » Que tu lui confies. « Sara c’était ma première. Mon premier amour. Et là, j’vis ma première rupture à trente ans. J’vis ce que les autres vivent à l’adolescence à l’âge adulte. J’me sens en retard sur le temps. Et désemparé. » que tu confies. Tu l’écoute te parler de sa peur de retomber amoureuse, de souffrir à nouveau. « C’est fou à quel point ça fait mal, hein? » Puis, tu lui parles de l’Espagne. « Y’a eu une fille en Espagne avec qui on s’est un peu… rapprochés. Elle était en peine de cœur, elle aussi. J’pense que ça a fait du bien d’en parler un peu, de voir autre chose. Pis d’éviter les regards piteux de la famille… » Tu l’écoutais parler de ses études et tu hochais la tête. « Tu dois être fière de tout ça… Mais pour Woody, je sais pas, j’ai pas de nouvelles depuis six mois et j’sais pas s’ils vont me refiler son dossier vu que théoriquement, j’suis sensé que prendre des urgences et Woody, pas que c’est pas urgent, mais c’est clairement préoccupant. » que tu admets alors. « Mais si tu veux, je m’informe de mon côté? » que tu lui offres gentiment, risquant alors ta propre licence.