I could really use a wish right now (avery)

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Une heure du matin. Ari commençait sérieusement à se demander ce qu'il fichait là. Il devait vraiment apprendre à dire non à sa soeur. Certes, cette dernière voulait bien faire, le faire sortir, lui changer les idées après ces dernières semaines pour le moins éprouvantes. La rencontre avec Hugo à l'hôpital avait sacrément chamboulé Ari, il ne pouvait le nier. La nouvelle qu'Avery avait refait sa vie lui avait été jetée en pleine figure, brutalement, pendant un moment de vulnérabilité en pleine consultation pour sa fille malade. La colère maintenant en partie retombée, Ari se trouvait stupide. Il aurait aimé que cette nouvelle lui fasse moins de mal. Il savait très bien qu'en revenant après quatre ans d'absence les chances qu'Avery ait retrouvé quelqu'un étaient élevées. Lui même n'avait pas été abstinent pendant ces années. Mais il avait toujours été incapable de ressentir de vrais sentiments pour quelqu'un, la jolie Avery toujours là, dans un coin de sa tête à chacune de ses nouvelles rencontres féminines. Depuis cette fameuse confrontation à l'hôpital, Ari broyait du noir, maintenant à peu près convaincu que toutes chances de retrouver un jour Avery étaient réduites à néant. Sa soeur lui avait alors passé un savon. Revenir comme une fleur après quatre ans et abandonner au premier obstacle ? Pire encore, se morfondre de la sorte après le premier obstacle ? Impensable ! Elle l'avait trainé en boite sans négociation possible, pour lui changer les idées. C'était une sortie improvisée avec des amis à elle. Ari se sentait un peu vieux au milieu de tous il devait bien l'avouer. Assis à une table, il regardait sa sœur sur la piste de danse, rigoler avec ses amis. Lorsqu'il croisa son regard, elle lui jeta un regard réprobateur et s'avança vers lui. "Arrête avec cette tête de trois mètres de long ! Détends toi un peu !" Elle lui attrapa l'épaule. "Tu m'as l'air trop sobre Ari Coleman. Va nous chercher des shots, c'est un ordre." Ari leva les yeux au ciel. Un ordre de sa petite soeur et puis quoi encore ? Ceci étant dit, il se leva. "C'est bien parce que c'est toi." Elle lui fit un clin d'oeil et Ari la laissa pour se diriger vers le bar, plus loin de la piste de danse. Il se pencha vers le barman pour commander quatre shots. Un pour lui, un pour sa sœur, les autres pour qui serait preneur dans la bande d'amis de sa sœur. Accoudé au bar pendant que le barman servait les verres, Ari était songeur. Non franchement il ne savait vraiment pas ce qu'il fichait là. A vrai dire, il hésitait à partir. Sa soeur allait le tuer. Mais elle comprendrait. Elle connaissait toute l'histoire, elle était la seule à qui Ari osait tout confier. Il savait qu'elle pensait bien faire en le poussant à sortir ce soir mais il semblerait qu'il ne soit définitivement pas d'humeur. Cependant, Ari pensa à son appartement vide dans lequel il allait rentrer. Joy dormait chez sa grand-mère. Il serait donc en tête à tête avec Rio, qui pourrait probablement le distraire un petit peu avant d'aller au lit. Mais il se voyait déjà, allongé dans les draps, les yeux grands ouverts rivés au plafond, incapable de trouver le sommeil, la scène de l'hôpital avec Hugo repassant devant ses yeux. Ari grimaça. Pas une super nuit en perspective. Son regard se posa sur les quatre shots que le barman avait servis. Il lui donna un billet. Après tout pourquoi pas ? Ari but un shot. Peut-être que s'il était suffisamment soûl... Ari but le deuxième shot. Il pourrait rentrer. Ari but le troisième shot. Se coucher, s'endormir. Ari but le dernier shot. Et ne pas penser à Avery. Et à son nouveau mec. Magnifique plan, vraiment. Le dernier verre reposé sur le comptoir, il se retourna brusquement, avec la ferme intention de fausser compagnie à sa sœur. Dans son élan, il rentra dans quelqu'un qui se trouvait derrière lui. "Oh, pardon." dit-il en lui mettant la main sur l'épaule. L'alcool était peut-être déjà en train de monter, visiblement. Son regard tomba alors sur une personne bien trop familière.

@Avery Rutkowski

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Tu avais été chamboulé depuis que tu étais retombée sur Ari au cabinet vétérinaire. Tu n'étais pas prête à cette rencontre et pourtant t'en avais rêvé, tu l'avais voulu depuis si longtemps car tu voulais simplement enfin obtenir des réponses à des questions et surtout au pourquoi il t'avait aussi lâchement abandonné. Ces explications te sont encore en tête aujourd'hui et pourtant cela fait déjà de nombreux jours que tu les avais eu et que tu n'étais pas retombée sur lui depuis. T'en avais parlé naturellement à Elias, c'était ton frère, celui qui a été et qui est toujours là pour toi encore aujourd'hui, et il semblait assez énervé d'avoir appris ceci. Et puis, tu en as aussi parlé avec Hugo, tu vivais avec lui, une colocation assez étrange en soit parce que, Hugo n'était pas qu'un simple ami pour toi. Tu ne savais juste pas quelle était réellement votre relation à tous les deux, tu savais juste qu'il était justement le seul depuis Ari a avoir su conquérir ton coeur. Pourtant aucun de vous n'avez vraiment pris le temps de demander à l'autre les tenants et les aboutissants de cette histoire. Tous les deux encore certainement en guérison de ces histoires d'amour passés qui vous avez tant blessé, tu voulais simplement être sûre de toi vis à vis de lui pour ne pas le faire souffrir. Ce soir t'étais invité pour fêter l'anniversaire d'une amie et vous avez enchainé pas mal de bar avant de vous décider, un peu beaucoup éméchée de finir la soirée au Adam & Yves. Tu allais mieux tout de même mentalement depuis le décès de ta mère, tu as fini par t'ouvrir à Elias, à tes amis, à Hugo et tu ne restais plus enfermée chez toi, reprenant un peu cette vie à profiter de tout ce qu'elle a à offrir. Tu te décides alors d'aller offrir la première tournée de shooter et tu te diriges d'un pas décidé vers le bar sans prêter réellement attention aux autres jusqu'à ce qu'on te rentre dedans. Tu as un léger pas de recul dû au choc et fini par entendre la personne s'excuser. Cette voix, tu la reconnaîtrais parmi toute une foule de gens, tu relèves alors les yeux vers lui et tombe bien nez à nez face à Ari. Le palpitant de ton coeur se met à accélérer, tu ne comprends pas pourquoi il bat autant en le voyant. "Hey... euh t'inquiètes j'ai pas mal!" Dis-tu alors pour lui répondre à ces excuses. Un blanc s'installe légèrement alors que tu n'oses pas le lâcher du regard et tu finis par secouer la tête, sortant de tes pensées qui s'installaient peu à peu en toi. "Tu vas bien depuis ... ?" Tu ne finis pas vraiment ta phrase, il savait depuis quand, tu voulais simplement savoir comment il allait depuis votre rencontre.

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Ari se demandait s'il ne devait pas commencer à croire au destin. Les coïncidences avaient bons dos depuis son retour à Bowen, entre tomber sur Avery à la clinique vétérinaire puis sur son nouveau mec à l'hôpital. Sérieusement, combien de médecins généralistes devait-il y avoir dans l'hôpital ? Il fallait qu'il tombe sur Hugo. Et maintenant ça. Se retrouver dans la même boite de nuit n'était en soit pas exceptionnel, Bowen n'en comptait pas non plus cinquante. Mais bien sûr, de toutes les personnes qu'Ari aurait pu bousculer dans la foule, il fallait que ce soit elle. Coïncidence ou destin ? La question se posait légitimement. Son cœur manqua un petit battement lorsqu'il la reconnu. Ari s'était excusé avant de reconnaitre Avery et elle lui répondit de ne pas s'inquiéter. Un léger silence s'installa. Silence était un mot tout relatif, la musique et le brouhaha de la boite les encerclaient. Ari ne savait pas trop comment réagir. Il ne savait pas s'il était content ou non. Quelques jours plus tôt il aurait payé cher pour croiser Avery de la sorte, pour avoir une nouvelle occasion de lui parler. Maintenant il n'était plus sûr. L'alcool commençait à embrouiller son esprit déjà bien confus. Il tenta de chasser les images de sa conversation avec Hugo qui lui venaient à l'esprit et se concentra sur Avery qui lui demandait comment il allait. "Euh... ça va ! Bien. Oui, ça va bien !" Ari se maudit lui et ses quatre shots. Une riche idée vraiment. C'était peut-être pas le destin mais c'était définitivement un coup du karma, se bourrer la gueule une minute avant de tomber sur elle. Bien sûr, il ne pouvait lui dire la vérité. Non il n'allait pas très bien. "Et toi ?" ajouta-t-il. Il espérait qu'elle allait un peu mieux que lorsqu'ils s'étaient croisés à la clinique où elle lui avait annoncé le décès de sa mère. "Je sais que ça peut paraître suspect mais j'te promet que je te suis pas ! Faut croire que c'est une petite ville." dit-il avec un sourire, tentant un trait d'humour. Après tout peut-être qu'elle allait s'imaginer ça ? La dernière chose qu'il voulait c'était passer pour l'ex collant et harceleur. Soudain une terrible pensée lui vint à l'esprit. "Euh, t'es toute seule ?" Ari imaginait déjà Avery lui présentant officiellement Hugo. Non, très peu pour lui. Il espérait bien ne pas se retrouver une nouvelle fois devant lui, surtout en état d'ébriété. Sans compter qu'il n'avait absolument pas envie de s'infliger la vision de son ex-fiancée avec son nouveau mec.

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Tu ne t'attendais pas du tout à tomber sur Ari lors de cette soirée en boîte de nuit. Lui qui avait des responsabilités parentales à présent tu ne pensais pas qu'il serait encore adepte des soirées comme celle-ci. Tu es gênée, tu dois l'avouer, pas forcément prête dans le fond à le revoir surtout quand toi même tu es alcoolisée. Instinctivement tu viens lui demander comment il allait, t'avais besoin de le savoir, tu le sentais au fond de toi que c'était presque vital pour toi de savoir comment il allait par rapport à toi. Toi dans le fond t'en savais trop rien en vérité, tu as vécu bien trop de chamboulements dans ta vie pour avoir une réelle idée de comment tu allais. Tu le savais juste que tu sortais petit à petit la tête de l'eau face à tout ça. "Hum.. ça va ouais" L'alcool que t'avais bu depuis le début de soirée ne t'aidais pas vraiment à y voir très clair mais tu t'en moquais bien dans le fond. Peut-être que ça t'aiderais à avoir une discussion avec lui sans que tu ne sois en colère ou autre par rapport à lui. T'étais peut-être pas vraiment prête à lui pardonner, mais il y a des chances que vous soyez amené à vous recroiser plus d'une fois dans cette ville. D'ailleurs il en fait part, du fait qu'il ne t'avait pas suivi et tu laisses échapper un vrai rire pour une des premières fois depuis que vous vous êtes revus. "Tu l'as dit toi-même, Bowen n'est pas bien grand t'inquiètes pas!" Tu lui souris franchement alors qu'il vient à te demander si tu étais venue seule ou non. T'avais aucune idée qu'il avait croisé la route de Hugo et surtout qu'Hugo avait pu lui parler de lui et toi. Dans le fond toi-même tu ne savais pas trop où te situé avec lui, vous n'aviez pas vraiment pris le temps d'en parler. "Euh non, je suis avec quelques amies, c'est l'anniversaire d'une d'elle" Tu cherches d'ailleurs du regard ta bande de copines mais vu le monde tu n'arrives pas vraiment à les apercevoir, tu hausses simplement les épaules et t'approches du bar pour te prendre un verre. "Tu veux quelque chose?" Tu plantes ton regard dans le sien alors que vous êtes au final bien assez proche pour vous parler. Tu lui souris alors . "Le verre de l'amitié Ari.." Tu ne sais pas pourquoi tu lui dis ça parce que vous n'êtes même pas ami, ni ennemi, simplement dans une relation bien trop compliqué pour vous deux..

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Ari se retrouvait face à face avec Avery, réunis une nouvelle fois par surprise sans le vouloir. Il hocha la tête lorsque la jeune femme lui indiqua qu'elle allait bien. Sa réponse n'était pas très convaincue mais rien d'anormal au vu des circonstances qui semblaient être celles de sa vie ces derniers mois. Pensant soudainement que la jeune vétérinaire allait peut-être suspecter qu'Ari la suivait à force de se rencontrer par hasard de cette manière, il plaisanta à ce sujet, à moitié sérieux tout de même. Avery rit et lui répondit avec un grand sourire. Le même se dessina sur le visage d'Ari lorsqu'il entendit le rire de son ex-fiancée. Un son qu'il n'avait pas entendu depuis bien longtemps. Cette rencontre se passait pour l'instant bien mieux que celle à la clinique vétérinaire. Peut-être que Avery était un peu alcoolisée également ? Il se pourrait que leur ébriété respective qu'Ari considérait jusqu'ici comme un obstacle au bon déroulement de leur conversation, devienne en fait un précieux allié. Plus alcoolisés, ils pouvaient être plus détendus. Plus sincères et plus émotifs également. A prendre avec des pincettes donc. Voir Avery lui sourire aussi sincèrement faisait extrêmement plaisir à Ari. Il avait longtemps espéré pouvoir revoir ce sourire lui être adressé un jour. Soudainement, l'ombre d'Hugo revint traverser son esprit et il se mit à craindre sa présence ici, dans la boite de nuit, tapis dans l'ombre et prêt à surgir pour ruiner ce moment. Mais la réponse d'Avery le rassura, elle était ici avec des amies. Ari se détendit un peu. Ainsi, cette rencontre surprise allait peut-être se transformer en l'opportunité qu'il désirait si ardemment depuis leur entrevue à la clinique vétérinaire. Un vœu un peu abandonné depuis qu'il avait croisé la route d'Hugo mais qui semblait pouvoir être exhaussé cette nuit. Avery, ne semblant pas localiser ses amies du regard (ce qui réjouit grandement Ari) s'approcha du comptoir et le jeune homme la suivit sans y réfléchir. Il se demanda si sa sœur pouvait le voir depuis la piste de danse, discutant avec Avery. Elle n'allait jamais le lâcher quand elle apprendrait qu'il avait croisé la jeune vétérinaire grâce au fait qu'elle ait insisté pour le trainer en boite. La jeune femme lui demanda s'il voulait boire un verre. Ari plongea dans le regard d'Avery, pas loin d'être hypnotisé un instant. Presque trop beau pour être vrai. "Euh... Oui. Je vais prendre..." Un sirop ? Un virgin mojito ? De l'eau ? "Un gin tonic." En plus des quatre shots, voilà qui devrait faire l'affaire niveau détente. Rester capable d'aligner des propos cohérents serait préférable cependant. Il allait pouvoir constater à quel point ses responsabilités parentales des derrières années avaient affecté ses capacités à tenir l'alcool. "Et toi ? C'est ma tournée. Je te dois bien ça." ajouta-t-il. Il commanda les verres au barman. Avery lui sourit. Le "verre de l'amitié". Ami, c'était bien quelque chose qu'il ne serait jamais avec Avery. Trop de passé, trop de sentiments. Ari sourit en retour. "Haha, disons ça." répondit-il avec un petit rire. Il prit son gin tonic fraichement servi et le leva en direction de la jeune femme, son regard une nouvelle fois plongé dans le sien, comme magnétiquement attiré. "Trinquons... Au hasard. Deux fois déjà qu'il nous réunit." Des propos qu'il aurait clairement eu peur de sortir sobre, craignant que la jeune femme le rembarre sévèrement, de manière légitime. Mais l'alcool enlevait les barrières. Après tout, Ari n'avait plus grand chose à perdre si Avery avait réellement refait sa vie. Alors, il pouvait au moins tenter de profiter de la soirée qui s'offrait à lui et de dire ce qu'il pensait, sans filtre.

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Il est certain que tu ne t'attendais pas à tomber sur Ari ce soir lors de ta virée entre filles, t'avais espéré lors de votre dernière entrevue que ce serait la dernière fois que tu le voyais, que tu allais pouvoir enfin tiré un véritable trait sur votre histoire. Il semblerait que la ville soit au final bien trop petite pour ça, alors plutôt que de prendre la fuite (comme lui il y a quelques années) tu préfères prendre le taureau par les cornes et accepter la discussion avec lui. Vous serez certainement amenés à vous recroiser plus que de raisons à Bowen et ce soir, tu penses sincèrement que l'alcool allait t'aider à pouvoir aborder avec un peu plus de légèreté cette rencontre avec ton ex fiancé. La preuve puisque tu ris avec lui, tu lui souris chose que tu avais été incapable de faire la dernière fois. Il faut aussi dire que depuis la dernière fois tu avais aussi passé un stade dans cette dépression que tu faisais à la suite du décès de ta mère, car même si tu ne l'acceptais pas, tu étais sous une forme de dépression. Les choses allaient un peu mieux pour toi de ce point de vue là ce qui te permettait d'aborder la vie avec un peu plus de facilité. A tel point que tu viens à proposer à Ari de prendre un verre avec toi, chose que tu aurais été incapable de faire sans avoir bu et il y a encore quelques jours. Il se propose de payer sa tournée, il te devait bien te dit-il et tu le regardes en riant légèrement "C'est pas faux, même si ça effacera pas ce que t'as fait!" Bien sûr que l'alcool n'allait pas t'aider à retenir tes propos. "Je vais prendre une vodka soda... On change pas les habitudes" Tu lui fais un clin d'oeil, il devait pourtant savoir ce que tu buvais quand vous sortiez, t'as pas beaucoup changer tes habitudes au niveau des boissons en boîte de nuit. Tu ne comprends d'ailleurs même pas pourquoi tu lui as proposé de partager un verre de l'amitié car vous ne l'êtes pas au final, il n'y a aucun mot qui pourra expliquer réellement quelle est votre relation. Tu finis par attraper ton verre qu'on te sert et te tourne pour faire complètement face à ton ex fiancé et vient trinquer avec lui. "Au hasard alors!" Tu prends une gorgée de ton verre et le pose sur le comptoir, le tenant toujours dans ta main et te penches vers lui. "D'ailleurs pour toi, le hasard fait bien les choses en nous réunissant ou pas?" Tu lui souris en restant au final assez proche de lui pour pouvoir mieux communiquer, la musique qui régnait dans la boîte ne vous aidez pas forcément à vous entendre comme il faut. Toi t'en savais rien, tu te dis que tu auras peut-être de nouvelles révélations sur ses raisons qui l'a fait partir et revenir en ville après 4 ans.

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Oui, Ari se devait bien de payer un verre à Avery, même si un millier de verres ne suffiraient pas à rattraper ses erreurs avec elle. Elle ne se gêna d’ailleurs pas pour lui rétorquer ça lorsque le jeune homme proposa sa tournée. « Ouais, je pense que je pourrais t’acheter le bar entier que ça n’effacerait rien. » Phrase honnête mais presque absurde lorsque formulée à voix haute, prononcée sous l’influence de l’alcool déjà bien monté à l’esprit d’Ari. Il ne disait pas ça dans l’optique de s’apitoyer ou de revenir sur ses regrets comme il avait pu le faire lors de leur rencontre à la clinique vétérinaire. Il énonçait simplement un fait. Il n’y avait en vérité pas grand chose, voir rien du tout, qu’il pouvait faire pour effacer ses actions passées. Il devait simplement prendre responsabilité et espérer se faire pardonner, un jour, peut-être. Ça, Ari en était bien conscient, même avec quelques verres dans le sang. Vodka soda, bien sûr. Il sourit lorsqu’Avery lui répondit. L’époque où ils sortaient en soirée ensemble lui semblait à la fois si lointaine et si proche. Les deux ex fiancés partageaient beaucoup de souvenirs et si on mettait de côté les erreurs d’Ari sur la fin, le jeune homme ne se souvenait que des bons. Il hocha la tête. « Bien sûr, comment oublier ! On se prenait de sacrés cuites quand même parfois ! » répondit-il en rigolant. C’était fou ce que les choses pouvaient changer en quatre ans. Ces dernières années Ari avait connu bien plus de pleurs d’enfant que de cuites. Une fois les verres servis, Ari donna un billet au barman et proposa à Avery de trinquer au hasard, qui semblait persister à vouloir les réunir. Hasard ou destin ? La question se posa de nouveau dans l’esprit alcoolisé du jeune homme. Avery accepta de trinquer. Ari but une gorgée puis se pencha vers elle pour écouter sa question, en gardant son verre à la main. « Oui je pense qu’il fait bien les choses. » Réponse spontanée, sincère. « ´fin, je suppose que c’est une question de point de vue ! T’en as probablement un différent. Mais pour moi, c’est un plaisir de pouvoir t’offrir une vodka soda ce soir. Donc, merci au hasard. » conclut-il un sourire aux lèvres en prenant une nouvelle gorgée. Ari se sentait bien. L’existence d’Hugo avait quitté son esprit pour le moment et l’alcool allégeait le stress qu’il pourrait très certainement ressentir en discutant avec Avery s’il était sobre.

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Tu vois bien qu'il n'a pas forcément été vexé par ta réflexion, il avait même renchérit dessus et tu ris légèrement en secouant la tête. "Je crois qu'il y a rien que tu pourras acheter qui pourra te racheter au final Ari, donc ... Passons à autre chose non?" Passer à autre chose? Tu viens vraiment de dire ça alors que clairement t'étais la première à faire de mauvaises réflexions sur votre histoire. L'alcool ne t'aidait vraiment pas à garder un esprit clair et une discussion des plus saines avec lui. T'avais l'impression de revenir presque 4 ans en arrière en le voyant et ça te faisait du bien de le voir, de lui parler, même s'il t'a brisé le coeur, bordel qu'il t'avait manqué. Il était l'amour de ta vie, ton meilleur ami et tu le sais que jamais vous ne pourrez retrouver ce que vous aviez à l'époque. Pour ce soir alors du moins tu préférais faire table rase du passé, au moins quelques heures. Un verre ou deux ensemble ne vous ferez pas de mal, tu le penses du moins et t'en avais envie actuellement de passer du temps avec lui. "A qui le dis-tu?" Dis-tu en riant légèrement à propos des cuites que vous preniez ensemble lors de vos soirées, deux jeunes insouciants qui profitaient simplement de la vie, de l'amour ensemble. "On s'en reprend une ce soir ensemble, en souvenir du bon vieux temps?" Putain Avery ferme la, tu t'embarques dans un traquenard tu le sais, mais tu te laisses porter par tes pulsions, par tes envies de simplement, rien que ce soir, oublier qu'il avait pu te briser le coeur et tenter d'être son amie. Tu attrapes ton verre et en prend alors une gorgée après avoir trinqué avec lui et tu l'interroge sur ce fameux hasard, comment il le vivait lui. Comment il vivait le fait de vous avoir remis sur le chemin l'un de l'autre ce soir? Pour lui le hasard avait donc bien fait les choses en te mettant sur sa route et tu lui souris en prenant appuie sur ta main, ton coude reposé sur le comptoir. Toi ce que t'en penses? T'en sais pas grand chose dans le fond. Tu viens à hausser les épaules "Je lui en veux pas moi au hasard" Tu reprends une gorgée de ta vodka avant de reprendre. "Je veux dire.. Au moins on peut se parler dans un contexte moins... gênant" La dernière fois au cabinet vétérinaire était atroce pour toi car tu étais sur ton lieu de travail, clairement prise au dépourvu. "Je vais pouvoir savoir surtout tes véritables raisons sur pour quoi tu es revenu à Bowen Ari!" Tu lui souris, parce que t'étais pas convaincu la dernière fois quand il t'a dit que c'était pour que sa fille se rapproche de sa grand mère, peut-être que ça en faisait parti mais tu le connaissais, tu savais qu'il y avait autre chose, qu'il ne t'avait pas dit toute la vérité. "Bowen te manquait peut-être? Ou moi?" Ton franc parler, celui qui ne devait certainement pas lui manquer. Tu te penches aussitôt vers son oreille. "Ton regard parle pour toi Ari, et je te rappelle, je le connais par coeur ce regard!" Tu t'écartes de lui à nouveau et lui sourit avant de boire à nouveau dans ton verre. L'alcool t'aidait clairement à lui parler de cette façon sans avoir cette envie de pleurer.

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Ari voyait bien au fil de la discussion que la Avery qui se trouvait devant lui n'était pas la même que la Avery sur qui il était tombé à la clinique vétérinaire. Malgré une nouvelle rencontre par surprise, le choc initial de se revoir après quatre ans d'absence sans aucune nouvelle n'était plus présent. Avery était plus détendue, plus ouverte à la discussion. L'alcool devait probablement faciliter les choses, autant du côté de la jeune femme que du côté d'Ari, qui avait cessé de broyer du noir rapidement après être tombé sur elle. Lorsqu'elle lui proposa de "passer à autre chose" Ari acquiesça d'un simple signe de tête. En tant qu'expert dans l'art d'éviter les conflits, le jeune homme ne pouvait espérer mieux que de passer à autre chose. Même si ce balayement d'un revers de main de toutes ses erreurs n'était probablement qu'une conséquence de l'ambiance particulière qui semblait régner autour des deux ex ce soir. Comme si cette soirée allait se placer hors du temps et de la réalité, telle une trêve, probablement temporaire. Mais même si ce n'était que pour ce soir, Ari signait sans hésiter ce pacte de paix éphémère. Ils plaisantèrent sur les cuites qu'ils prenaient tous les deux, dans le passé. Et Avery lui proposa alors d'en reprendre une ensemble, ce soir. Il planta son regard dans celui de la jeune femme et lui sourit, un léger air de défi sur le visage. "Challenge accepté, Rutkowski." Il se retourna vers le barman. "Ajoutez deux shots de tequila s'il vous plait." Il recroisa le regard de la jeune femme, souriant. Appeler Avery par son nom de famille renvoyait Ari plusieurs années en arrière. Le temps où Ari et Avery s'était tournés autour, avant de se mettre ensemble. Phase de séduction délicieuse, à base de petites piques qu'ils s'envoyaient mutuellement, se cherchant sans se trouver pendant quelques temps. Ari appelait alors régulièrement la jeune femme par son nom de famille, pour l'agacer gentiment. Le cerveau embrumé par l'alcool, le jeune homme avait presque l'impression d'être ramené à cette phase de séduction ce soir, à boire des verres en tête à tête avec celle qu'il n'avait jamais pu oublier en quatre ans. Ils trinquèrent et le jeune homme expliqua à Avery qu'il était content de pouvoir partager ce moment avec elle, grâce au hasard. Elle lui répondit, évoquant un contexte de discussion plus favorable. Il approuva simplement d'un signe de tête en reprenant une gorgée de son gin tonic. Avery aborda alors un sujet sensible, celui des raisons de son retour à Bowen. Le jeune homme lui avait menti la dernière fois, droit dans les yeux. Leur rencontre avait été éprouvante, la jeune femme semblait très touchée et il n'avait pas trouvé judicieux de se confier à elle, risquant d'ouvrir encore plus les blessures qu'il avait réouverte en revenant et risquant également de se faire recaler très sévèrement. Mais Ari n'avait jamais été un très bon menteur et Avery avait manifestement ressenti qu'il n'avait pas dit l'entière vérité. Etait-il prêt à en dire plus ce soir ? Il songea furtivement à Hugo. Que dirait Avery s'il répondait honnêtement à cette question ? Le risque de se faire recaler maintenant qu'il savait qu'elle avait quelqu'un dans sa vie était plus grand que jamais. Mais après tout il n'avait plus rien à perdre. Avant qu'Ari puisse répondre, la jeune femme enchaina, lui demandant frontalement si Bowen ou elle même lui manquait. Question audacieuse, mais il n'aurait pas du en attendre moins de la part d'Avery. Le cœur d'Ari s'accéléra légèrement lorsqu'elle se pencha pour lui parler dans l'oreille. Si seulement elle savait, à quel point elle lui avait manqué. Il fixa la jeune femme dans les yeux, un léger sourire aux lèvres. Sobre, il aurait été extrêmement stressé par la situation, calculant le moindre mot qui allait sortir de sa bouche pour trouver les propos parfaits. Mais là, il se sentait simplement bien. Prêt à parler. Il posa son gin tonic sur le comptoir et se saisit de son shot de tequila servi quelques minutes auparavant, attendant patiemment son tour. "Attend, je crois que c'est une question qui mérite un peu de courage." Il but le shot et se pencha à son tour pour lui parler dans l'oreille. "Depuis quatre ans, il ne s'est pas passé un seul jour sans que tu me manques." lui dit-il simplement. Il se redressa. Il ne souriait plus vraiment, le regard plongé dans celui d'Avery. Accoudé au comptoir, il attendait la réaction de son ex fiancée. Allait-elle le gifler ? Rire ? Penser qu'il se foutait d'elle ? Ari attendait, l'esprit embrumé et le cœur battant légèrement plus vite.

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Toi qui avais peur dans le fond de retomber sur Ari après vos retrouvailles mouvementés au cabinet vétérinaire, tu devais l'avouer pour l'instant tout se passait plutôt bien. Certainement que l'alcool que t'avais bu depuis le début de la soirée t'aidait à être plus à l'aise en sa compagnie, c'était même sûrement ça. Sans alcool tu doutes réellement que tu serais entrain de lui parler, de raviver des souvenirs tout en voulant oublier ce qu'il s'était passé. Mais t'oublie pas dans le fond c'est bien ça le soucis. Mais ce soir, rien que ce soir t'as pas envie de te prendre la tête avec lui parce que t'oublie pas au final tous ces bons moments que t'as eu avec lui, t'oublie pas que tu l'avais aimé. "Allons'y Coleman alors!" Prêts à vous reprendre une cuite ensemble, t'es clairement pas sur de l'idée que t'avais eu mais tu pouvais plus faire marche arrière maintenant. C'était le moment pour toi de prêcher le faux du vrai chez Ari. Il a oublié peut-être depuis 4 ans, mais tu le connaissais, t'étais certainement une de celle qui le connaissait le mieux. Tu voyais bien dans sa façon de te regarder, dans ses explications de la dernière fois qu'il y avait bien plus que ce qu'il n'avait bien voulu te raconter. Alors tu prends les devants, tu prends ton courage a deux mains et tu t'approches de lui. Tu lui demandes si son retour n'était vraiment dû qu'au rapprochement entre sa fille et sa mère a lui. Tu te doutais que c'était une des raisons, mais tu voyais qu'il y avait autre chose et t'avais besoin d'en avoir le cœur net. Alors tu lui demandes si tu étais une des raisons de son retour a Bowen. Il aurait pu se douter que tu lui demanderai, il te connaissait aussi bien non ? Il savait que tu n'étais pas du genre a passer par quatre chemins puisque tu te rappelles très bien lors de vos soirées où vous flirtiez tu avais été la première a sous entendre les choses entre vous. Tu le fixes alors attendant qu'il ne te réponde sincèrement et tu le vois alors boire son shoot de tequila comme pour se donner du courage. Tu souris alors parce que tu comprenais avant même qu'il ne te le dise. Mais lorsqu'il prononce ces mots à ton oreille, tout se mélange dans ton esprit. Tu le sens ton coeur battre un peu plus fort qu'a la normal. Tout était mélangé pour toi. Tu fermes les yeux quelques instants détournant le regard de lui. Tu attrapes ton shot de tequila et te le bois sans même grimacer faisant un signe au barman de resservir la même. Tu tournes a nouveau la tête vers lui et secoue la tête. "Je te déteste Ari tu sais..." Tu savais pas quoi penser. T'as tellement souffert de ce qu'il a fait qu'il te dise ça te remet comme un coup de poignard dans ton coeur. Meme si tu t'en doutais même si c'était que tu espérais, l'entendre de sa bouche rendait les choses bien plus réelles pour toi. Tu attrapes alors ce second shot de tequila et prends une grande inspiration te remettant face à lui. "Je te déteste parce qu'on aurait pu surmonter ça ensemble et tu le sais, parce que je t'aimais tellement !" Tu l'aimais? Tu l'aimes ? T'en savais rien, tu pensais être passé à autre chose depuis tout ce temps mais le revoir te fait remonter tellement de souvenirs. T'étais heureuse avec lui. "Je te déteste parce que tu m'as manqué aussi!" Tu te rapproche de lui au fur et à mesure que tu lui parles. "Je te déteste parce que ...!" Tout s'embrouille tellement dans tête et ton regard plonge dans le sien. Et tu soupires a ce moment là, il devait savoir que tu le détestais. "Je sais que je vais regretter ce que je vais faire et je te déteste pour ça aussi!" Et là, prise d'une pulsion ou t'en savais trop rien au final tu viens coller tes lèvres aux siennes. T'avais besoin dans le fond de voir ce que tu ressens a ce moment là.

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Après des semaines, voir des mois, à envisager une telle confession, à réfléchir aux meilleurs mots, à la meilleure façon de s'ouvrir à Avery, Ari avait enfin sauté le pas. Sans y réfléchir à deux fois, il avait presque tout naturellement confié à son ex fiancée qu'elle n'avait jamais cessé de lui manquer. A vrai dire, Ari aurait pu en dire bien plus à ce sujet. S'étendre sur à quel point elle lui avait manqué, lui expliquer que quatre ans loin d'elle n'avaient pas réussir à effacer ce qu'il ressentait pour elle. Ari n'en avait jamais douté mais il en était d'autant plus sur depuis qu'il avait recroisé Avery. Aussi fou que ça puisse paraitre après autant de temps, il l'aimait toujours. Pour toute réponse, Avery ferma les yeux et détourna le regard. Ari ne savait pas à quoi s'attendre. Elle but le shot de tequila. Elle le détestait. Ari baissa le regard. Que répondre à ça ? Elle avait toutes les raisons du monde de le détester. A la fois pour être parti mais aussi pour lui infliger son retour maintenant, alors qu'elle aurait pu être passée à autre chose. Mais était-elle passé à autre chose ? Beaucoup de choses semblaient l'indiquer. Elle saisit son deuxième shot de tequila. Ari prit une nouvelle gorgée de son verre de gin, presque fini, se préparant à affronter l'orage. Avery le blâmait et il ne pouvait pas lui en vouloir. Oui, il aurait du savoir qu'ils auraient pu surmonter ça. Il préférait ne pas trop songer à ce qu'il se serait passé s'il n'avait pas fuit. A quel point les choses seraient différentes actuellement ? Seraient-ils toujours ensemble, Joy présente dans leur vie à deux ? Seraient-ils mariés, heureux, comme ils l'étaient il y a quatre ans ? Oui, il l'aimait tellement aussi à ce moment-là. Il l'aimait toujours. Son cœur se serra lorsqu'elle lui dit qu'il lui avait manqué. Il avait tant à lui dire, tant à lui répondre. Mais il ne savait pas par où commencer, l'alcool n'aidant pas à clarifier ses pensées désordonnées. La jeune femme ne lui en laissait de toute manière pas le temps, animée par ses paroles elle se rapprochait à chaque phrase prononcée. Il soutenait son regard, encaissant sans broncher ses propos, même préparé à ce qu'Avery le pousse ou lui donne un coup, dans le feu de l'action. Mais elle n'en fit rien. Elle s'interrompit, semblant perdue, l'esprit surement aussi embrouillé que celui d'Ari, voir plus. Si Ari avait été plus sobre il aurait probablement eu le temps d'analyser la dernière phrase d'Avery et de comprendre ce qui allait se passer. Mais ce ne fut pas le cas. Son cœur rata littéralement un battement lorsqu'Avery l'embrassa. Aussitôt, il ferma les yeux et lui rendit son baiser. Un frisson le parcourut tout entier, il attrapa la taille de la jeune femme d'une main et posa l'autre sur sa nuque, ses doigts se perdant dans ses cheveux. Il resserra leur étreinte et plaqua un peu plus ses lèvres sur celles d'Avery. Ils sentaient l'alcool, tous les deux, mais Ari n'aurait pas pu plus s'en ficher. Ce moment, c'était comme un rêve devenu réalité. Un rêve récurrent, depuis quatre longues années. Il l'embrassait comme si sa vie en dépendait. Son cœur battait, il avait chaud. Il rompit le baiser, l'envie de s'exprimer était trop forte. Il garda son visage proche de celui d'Avery, leurs lèvres à quelques centimètres. Ses pensées se mélangeaient. Il avait tant à lui dire mais ne savait pas s'il devait tout déballer, là, maintenant. "Tu m'as tellement manqué, Avery." lui dit-il, le souffle court. Ça, il aurait pu lui répéter encore et encore, ça serait toujours un euphémisme. Il ramena sa deuxième main sur l'autre joue de la jeune femme et l'embrassa de nouveau. Il aurait aimé que ce moment ne s'arrête jamais, ne jamais quitter les lèvres d'Avery, que rien ne les ramène à la réalité. Que rien ne vienne faire voler en éclats cet instant.

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Tu lui avais manqué, ces mots qu'il avait prononcé ont provoqué un raz de marée en toi. Tu voulais l'entendre te le dire, tu voulais qu'il dise ces mots parce que tu voulais le faire souffrir à son tour comme tu avais tant souffert quand il a quitté la ville. Tu le détestais de te dire ces mots aujourd'hui parce que tu pensais que ça ne t'atteindrais pas de l'entendre dire que tu lui avais manqué ou qu'il t'aimait mais c'était faux. Ca t'atteignais tellement, tu sentais que tout se mélangeait dans ta tête actuellement et tu savais pas comment gérer ce flot de sentiments qui te gagnais. Tu le détestais, tu te le répétais, tu le lui répétais parce qu'il avait tout foutu en l'air parce que c'était sa faute cette situation. Toi t'avais jamais voulu ça, toi t'étais heureuse avec lui, toi tu te voyais finir ta vie avec lui mais aujourd'hui c'était pas possible pour toi d'imaginer quoi que ce soit avec lui mais en même temps... en même temps une partie de toi te pousse à aller vers lui. Tu vas tellement vers lui que tu finis même par lui dire que tu allais le regretter de ce que tu allais faire. Tu ne lui laisses même pas le temps de réagir à ce que tu lui dis que tu viens alors l'embrasser. T'avais, certainement dû à l'alcool, besoin de l'embrasser, besoin de sentir ses lèvres sur les tiennes à nouveau. Et à cet instant tu oublies carrément où tu te trouvais, tu t'étais mise dans une bulle avec lui et tu profites de sentir ses lèvres sur les tiennes, de sentir ses mains sur toi. Tes bras viennent aussitôt terminer cette étreinte alors que tu passes une de tes mains sur sa joue. Tu le savais que si tes amies te voyaient ainsi avec Ari elles allaient te rappeler à quelle point l'idée était mauvaise. Mais à cet instant tout ce que tu ressentais c'était le bonheur que tu ressentais à l'époque, avant que tout vol en éclat. T'avais juste besoin de ça à cet instant et de rien d'autre. T'en oubliais presque cette histoire que tu vivais avec Hugo, celle où tu ne savais au final pas vraiment te positionner sur ce que vous étiez. Rien d'autre que Ari ne comptait et tout ça était dû à l'alcool que tu avais bu. Vos lèvres finissent par se séparer et ton regard reste plongé dans le sien, ton visage impassible, tout n'était pas encore clair dans ta tête. Il t'avait manqué autant que tu le déteste. Et puis il revient alors t'embrasser, ses douces lèvres. C'était une évidence vous deux à l'époque, tu te rappelles de ce premier baiser échanger avec lui et il avait été à l'époque l'unique garçon à te faire ressentir ce que tu avais ressenti sur le moment. Ari et Avery, vous n'existiez plus l'un sans l'autre lors de vos sortis avec vos amis, le couple que tout le monde idéalisait celui qui faisait rêver les célibataires et celui qui devait se marier tellement leur amour était une évidence. Et puis tout à volé en éclat, et puis il t'a abandonné et tu t'es retrouvée seule le coeur brisé en mille morceau. Toutes ces images finissent petit à petit à te revenir en tête et tu sens à nouveau ton coeur se briser dans cet échange. L'alcool multipliant ton ressenti, tes émotions et tu viens alors à te mettre à pleurer en séparant vos lèvres, vos corps. Tes mains sur ses épaules tu l'écartes de toi alors que tes larmes roulent le long de tes joues. "Je te déteste!!" Et tu te déteste aussi à cet instant de l'avoir embrassé. Tu viens alors toujours en pleurant le taper avec tes poings fermé sur le torse lui répétant à quel point tu le détestais.

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La soirée avait définitivement pris un tournant auquel Ari ne s'était pas attendu. Alors qu'il était quasiment prêt à abandonner ses espoirs d'un jour retrouver Avery, complètement miné par sa rencontre avec Hugo à l'hôpital, voilà qu'il se retrouvait à embrasser passionnément son ex fiancée devant le comptoir du bar. Ils étaient dans une bulle, n'entendant plus la musique, n'ayant plus conscience de la foule autour d'eux. Pour Ari, plus rien ne comptait, juste Avery, qu'il pouvait enfin serrer contre lui après tout ce temps. C'était un moment hors du temps. Qui n'allait pas tarder à être frappé par un retour à la réalité. Car les choses ne pouvaient pas être aussi simples. De telles erreurs ne pouvaient pas être effacées par un peu d'alcool et un baiser. Ari le voyait à présent, il y avait toujours quelque chose du côté d'Avery c'était indéniable. Mais tous les sentiments positifs qu'elle pouvait ressentir pour Ari étaient atrocement contrebalancés par tout un tas de sentiments négatifs. Par toute la douleur qu'il avait infligé à la jeune femme en partant comme un voleur. Avery s'écarta de lui, rompant leur baiser, leur étreinte. Elle le regardait, ses deux mains posées sur les épaules d'Ari et ce dernier vit nettement les larmes couler sur les joues de la jeune femme, malgré la pénombre. Elle lui dit une nouvelle fois. Elle le détestait. Le cœur d'Ari se serra. L'ascenseur émotionnel était puissant. Il se sentait misérable, un moins que rien. Il ne voulait pas la faire pleurer. Il ne voulait que la rendre heureuse. Il y a quatre ans il était prêt à s'engager à essayer de la rendre heureuse toute sa vie. Il avait échoué. Pire encore, il provoquait désormais sa peine. Il lui faisait du mal. Il la saisit par les épaules à son tour. "Avery, je suis désolé. Je suis tellement désolé." lui dit-il, criant presque par dessus la musique. Il se mordit l'intérieur de la joue, il sentait les larmes lui monter également, la voir dans cet état lui faisait mal. L'alcool amplifiait tout, brouillait tout. Il s'en voulait, de l'avoir abandonné mais maintenant de l'avoir embrassé également. Elle avait fait le premier pas mais il en avait clairement profité. Il ne voulait pas la mettre dans cet état. Elle se mit à lui donner des coups sur le torse, les larmes coulaient toujours sur son visage. Ari encaissa, retenant toujours ses propres larmes. Il était perdu, il ne savait pas quoi faire pour la calmer. Lui qui était presque en extase quelques minutes auparavant était désormais complètement désemparé. Alors qu'elle lui donnait toujours des coups, il essaya de la prendre dans ses bras, maladroitement, au risque de se faire repousser. Il voulait l'apaiser, tout en sachant qu'il n'en était probablement pas capable. Peut-être qu'ils avaient besoin d'une pause, de reprendre leurs esprits, leurs souffles. "Tu veux sortir ? Prendre l'air un peu ?" Un peu d'oxygène frais, loin de l'atmosphère bruyante de la boite pourrait leur être bénéfique. Peut-être que l'alcool redescendrait un peu. Peut-être qu'ils pourraient parler. Plus calmement. Il s'écarta légèrement d'elle. "Je te touche plus si tu veux Avery, je suis désolé." Il leva les mains à hauteur d'épaule pour illustrer ses propos. Il ne voulait surtout pas faire quelque chose qui empirerait la situation.

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Tu ne sais pas ce qui a bien pu te pousser a l'embrasser, tu ne comprends pas réellement ce geste. L'alcool ne t'aide clairement pas réfléchir, a comprendre ce qui est entrain de se passer. Tu as été prise d'une pulsion mais tu es presque aussi vite redescendue de ce nuage sur lequel tu étais. Tu te reprenais en pleine face que tu étais entrain d'embrasser Ari et tu revivais ces moments où, le coeur brisé, tu n'avais plus aucune de lui a cause de son abandon. Les larmes aux yeux tu t'écartes et commence à alors a lui éclater ta haine en plein visage. Tu le détestais, tu ne pouvais pas agir de la sorte avec lui, tu ne pouvais pas faire comme ci ce qu'il avait fait n'était rien a tes yeux. Tu ne pouvais pas lui pardonner, c'était bien trop dur pour toi. "Non tu l'es pas Ari, t'es pas désolé!" Il l'était peut être mais dans le fond tu n'es pas prête à ça, tu le détestais et tu n'arrivais pas t'enlever ces images où tu t'es retrouvée seule à quelques jours de votre mariage. Tu lui en voulais de t'avoir causé autant de peine et de revenir dans ta vie comme ci de rien était. Tu as mis plus de 3 ans à pouvoir passé à autres choses et il a fallut qu'il revienne dans ta vie où tu te sentais enfin prête à t'engager de nouveau avec quelqu'un. Il avait tout gâché et tu avais tout gâché avec Hugo tu le savais. Tu continuais de le taper sur son torse alors que tu le sens resserrer ses bras autour de toi comme pour tenter de te canaliser. Prendre l'air ne serait peut-être pas une mauvaise idée et tu apprécies au final le fait qu'il te lâche et qu'il accepte de ne pas te toucher. "De l'air oui !" Dis-tu en hochant la tête, des larmes coulant toujours de tes yeux tu prends même pas le temps de voir s'il te suivait ou non mais tu sors en dehors de la boîte et prends alors une grande inspiration en t'essuyant les yeux. Tu commences alors à faire les 400 pas, te tenant à une certaine distance de lui. "C'était une erreur Ari!" La musique était moins forte a l'extérieur, la conversation pouvait donc se faire sans que vous soyez obligé de crier ou de vous coller l'un à l'autre. "On aurait jamais dû s'embrasser!" Tes larmes se calment petit a petit alors que tu continues de calmer la pression que tu ressens en toi d'avoir pu l'embrasser. "Je le savais que j'allais le regretter..." Et puis ton cerveau s'éclaircit petit a petit te rendant compte que tellement de gens ont pu vous voir faire, des gens qui te connaissent, qui connaissent ton frère, qui connaissent .... Hugo. "Hugo ... Je..." Tu te tournes finalement à nouveau vers Ari. "Je te déteste d'être revenu Ari, t'aurai jamais du le faire et rester mort a mes yeux!" Mais il ne l'était pas et tu ne pourras tu le sais, dans le fond, ne jamais oublié tout l'amour que tu avais pour lui.

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Et voilà, le moment avait volé en éclats. Aussi soudainement qu'il avait commencé. Alors qu'il était dans un rêve quelques minutes auparavant, Ari était désormais dans un cauchemar. Avery pleurait, elle le frappait. Elle était en colère. Doux euphémisme. Ari était perdu. Il ne savait que dire, que faire. Comment apaiser la jeune femme. Il avait l'impression de s'être déjà excusé des centaines de fois et il savait bien que les mots étaient vides. Les mots ne réparaient rien. Surtout lorsqu'ils étaient répétés en boucle, sans différence. Elle lui renvoya ses énièmes excuses à la figure. Mérité. Mais que faire de plus ? Lui proposer de sortir. La lâcher, la laisser respirer. Elle accepta et partit aussitôt vers la sortie. Ari la suivit, poussant sans ménagement les quelques fêtards alcoolisés en travers de son chemin. Il faisait frais, dehors. Le contraste avec l'atmosphère de la boite était frappant. Il s'arrêta les bras croisés sur la poitrine, à quelques mètres d'Avery qui faisait les cent pas. Son esprit lui semblait plus clair, comme éclairci par l'air froid, mais ses pensées étaient toujours lourdement influencées par l'alcool. Avery sécha ses larmes et commença à parler. La colère ne redescendait pas. Une erreur. Ari eut l'impression de prendre un coup à la poitrine à chaque phrase de la jeune femme. Une gifle cinglante. Il fixait le sol. "Je le savais que j'allais le regretter..." Il sentit alors la colère lui monter également. L'alcool n'allait rien aider dans ce domaine. Sobre, il aurait compris le désarroi d'Avery, il se serait senti coupable de l'avoir embrassé, comme il se sentait quelques minutes auparavant, même s'il n'avait pas initié le baiser. Oui, sobre Ari se serait probablement encore excusé. Mais il n'était pas sobre. Et les mots de la jeune femme lui faisaient trop mal. Il releva les yeux pour fixer Avery. "Pourquoi tu l'as fais alors ?" lui rétorqua-t-il d'un ton sec. Elle lui faisait mal, très mal. Après tout, il n'avait rien demandé. Il n'aurait jamais osé l'embrasser de la sorte sans clair signal de sa part. Mais il n'avait même pas eu besoin de signal. Et maintenant voilà qu'elle lui balançait ses propres erreurs à la tête. Ari pouvait porter beaucoup de responsabilités, mais pas celle-ci. L'embrasser, la retrouver, c'était tout ce dont il rêvait depuis quatre ans. Ce n'était pas à lui de se retenir lorsqu'elle se jetait dans ses bras de la sorte. C'est alors qu'elle prononça le prénom tant redouté par Ari. Hugo. La colère monta d'un cran. Elle lui balança une nouvelle phrase assassine. "Mort à tes yeux ? J'avais l'air mort à tes yeux y a cinq minutes quand tu m'as embrassé ? Putain j'suis censé faire quoi Avery ? Si je suis vraiment mort à tes yeux pourquoi tu me proposes des verres ? Pourquoi tu m'embrasses comme ça ?" lui répondit-il, en faisant des grands gestes d'incompréhension avec ses bras. Il l'avait senti et il savait qu'elle l'avait senti aussi. Ça ne pouvait pas être à sens unique. Il n'était pas le seul à toujours ressentir quelque chose. Ari criait presque alors que le son de la musique était maintenant bien étouffé. "Une erreur ? Avery, arrête de mentir. Moi aussi j'te connais putain. Pourquoi tu m'as demandé pourquoi j'étais revenu ? Tu savais pas ce que j'allais te répondre ?" Il se passa une main sur le visage, il était fébrile. Elle l'avait poussé dans cette situation, elle l'avait poussé à avouer qu'elle lui avait manqué et puis elle l'avait embrassé. Avant de le rejeter. C'était l'arroseur arrosé, Avery lui faisait payer le mal qu'il avait fait. Elle lui renvoyait l'ascenseur. Il prit une grande inspiration. Tentative de se calmer, se laisser ses émotions redescendre. "Je sais que t'as un mec. Hugo. T'as le droit de te persuader que c'était une erreur, si ça te fait plaisir. Tu pourras même dire à tout le monde que c'est moi qui s'est jeté sur toi, si ça te plait. Mais on la connaitra tous les deux, la vérité." dit-il, d'un ton plus calme. Il était blessant, il le savait. Et présomptueux, presque arrogant. Mais elle lui faisait tellement mal, il perdait le contrôle.

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