I should've known there was no other way (avery)

Comment tu sais que ca s'est apaisé, c'est encore une question à laquelle t'avais pas de réponse concrète. Tu ne voulais après tout pas lui donner de faux espoir, lui dire que tout ira bien car des séquelles de cette histoire t'en avais gardé. "Je me suis retrouvée pendant plus d'une journée sans pleurer, sans faire de crise d'angoisse, sans penser à cette histoire... C'est comme ça que je me suis dis que j'allais mieux" Oui juste mieux car tu n'allais pas forcément bien, cette histoire t'avais vraiment ébranlé l'esprit, et tu sais que l'amour reste donc un sujet assez fragile pour toi. Tu as peur, et même si tu fais la fille forte a assumer ce côté de toi dragueuse, profitant de la vie, dans le fond tu n'en restes pas moins une jeune femme avec un coeur et des sentiments brisés par un homme et qui se retrouve aujourd'hui a ne plus savoir donné ta confiance en l'amour. Vous vous retrouvez donc là ce soir, à vous parler à coeur ouvert, à vous confier l'un sur l'autre sur un sujet que tu refuses d'aborder en temps normal, mais tu savais qu'il avait besoin de parler et au final dans le fond tu savais que ça te ferait du bien de te confier à quelqu'un sur ce sujet. "En vrai, y a pas de règles de fonctionnement dans le célibat, t'as juste pas le choix que de vivre avec et chacun le vis d'une manière différente.. après dans le fond, ça fait du bien parfois de se retrouver seul pour pouvoir se recentrer sur certains points de sa vie" Tu te plaisais oui à être seule, pouvoir faire ce que tu veux quand tu veux où tu veux mais tu savais que ça ne pourrait pas durer éternellement. Même si aujourd'hui tu ne te sens pas encore prête à te lancer dans une histoire, t'avais espoir un jour de pouvoir retomber folle amoureuse de quelqu'un et de pouvoir à nouveau accorder ta confiance. "C'est atroce a quel point ça fait mal, j'ai vraiment eu l'impression a l'époque qu'on m'avait arraché le cœur tellement je souffrais.." Ta souffrance était telle que seule tes frères et soeurs ainsi que tes parents t'avaient vu pendant des jours, t'avaient soutenu, tu voulais juste rester seule, t'avais même eu tellement mal que t'avais envisagé à l'époque de juste partir de ce monde, chose que seule ta famille savait. Il se met donc a parler de l'Espagne suite a ta demande de savoir ce qu'il y a eu ces derniers mois. "T'as donc eu ton rebound déjà?" Tu lui souris amusé un petit peu, mais tu comprenais ce qu'il avait vécu, ça t'avais fait du bien aussi à l'époque lorsque tu avais repris du poil de la bête d'enfin ressortir et de rencontrer de nouvelles têtes et éviter de repenser à toute cette histoire. "Woody il a eu un passage à vide où il est resté enfermer chez lui pendant des semaines, il n'avait plus goût à rien.. alors j'arrivais à le voir parce que je lui apportais parfois des trucs pour qu'il mange... Mais... Il a vraiment souffert de la fausse couche de Charlie" Tu parlais peut-être un peu trop, Hugo n'étant peut être pas au courant de toutes ces histoires, mais tu savais qu'il était une personne proche de ton entourage et qu'il méritait dans le fond de savoir un peu tout ce qu'il s'est passé "Je pense que tout ça, ne l'a pas aidé du point de vue de sa maladie mais... C'est Woody il est fort il va s'en sortir" Ça c'était clairement toi aveuglé par l'idée que ton frère était gravement malade et ton espoir juste qu'il s'en sorte, n'étant clairement pas prête à le voir partir un jour, pour toi c'était juste inconcevable.

Elle s’était retrouvée sans journée à pleurer, sans crise d’angoisse, sans y penser… Tu ne pleurais plus vraiment. T’avais à peine pleuré, une fois ou deux, mais ça t’était passé. Cette histoire, tu y penses toujours constamment et les crises d’angoisse allaient et venaient. Mais quelque part, tu te demandais si vraiment, c’était dû à ta rupture et pas plutôt au rythme effréné que t’avais à l’heure actuelle. Tu soupires un peu à l’entendre te révéler ça. La brunette te dit qu’il n’y a pas de façon de vivre le célibat. Et ça, ça t’aide pas vraiment non plus… « Je sais pas si la solitude c’est un truc que j’veux vraiment. En ce moment, en tout cas. » que tu lui révèles. Ça et puis, t’as pris un truc en location vraiment pas terrible et tu vas devoir te trouver un autre truc prochainement. Tu pourrais toujours retourner chez tes parents, mais t’as trop de dignité pour ça. « C’est exactement ça. » que tu lui dis en réalisant que toi aussi, t’avais l’impression qu’on t’avait arraché ton cœur de ta poitrine pour qu’il devienne un bibelot fracassé violemment contre le sol et maintenant, t’es coincé avec des tas de petites miettes.

Elle te parle ensuite de ton rebound et tu ris doucement. « Ouais, on peut dire ça comme ça… En fait, j’ai connu une fille qui était en peine d’amour, elle aussi. Disons qu’on s’est morfondus ensemble. » Tu rougis et tu passes ta main dans tes cheveux parce que t’es pas habitué de parler de tes conquêtes. T’en avais jamais vraiment eu avant… « Un homme a des besoins. » Que tu finis par sortir, un peu amusé par la situation. Tu l’entends parler de Woody et tu hoches la tête. Puis attends un peu… Fallait repartir de zéro. T’avais les yeux ronds « Attends, la fausse couche de Charlie? Charlie a fait une fausse couche? » Merde. Fallait que tu lui parles… Bon peut-être pas à 2h du mat’ parce qu’elle devait dormir, mais t’allais devoir aborder le sujet avec elle. « Évidemment, Woody est têtu. Il s’en sortait très bien à l’époque. » que tu confiais en hochant la tête. « T’en fais pas pour ton frère, il a de quoi vous embêter encore bien longtemps. »

Il y a des gens qui sont plus ou moins fait pour la solitude et en vérité, même si tu vis seule, tu as du mal à rester seule chez toi, c'est pourquoi en général tu sors ou tu organises des soirées chez toi. L'apparence que tu as de fille forte est en fait une énorme carapace que tu as du mal à ouvrir pour faire apparaître tes faiblesses car non tu n'es pas une fille fragile, tu te dois d'être forte a toute épreuve. "Restes pas seul alors... Si un soir tu as besoin de compagnie .. t'as mon numéro" Tu lui souris, dans le fond t'avais pas forcément d'arrière pensée en lui disant ça, tu lui parlais en ce moment même en tant qu'Avery, la jeune femme brisée et non pas Avery la femme fatale. Bien que tu lui ais souvent fait du rentre dedans, avant tout vous êtes amis et c'est le meilleur ami de ton frère, tu le connais donc depuis quasiment toujours. L'amour est quand même une chose que tu n'arrives toujours pas a comprendre, à cerner, les gens en souffrent plus que de raison mais pourtant tout le monde finit par retomber amoureux, toi, tu avais du mal à passer à nouveau cette étape de l'amour dans ta vie. Tu aimais les gens, mais pas au point d'en être amoureuse, enfin tu le savais que tu t'en empêchait par peur de souffrir a nouveau, il est pour toi plus simple de ne pas tomber amoureuse plutôt que d'avoir a nouveau le coeur brisé. Il t'explique brièvement cette relation qu'il a pu avoir en Espagne avec cette femme qui elle aussi avait le coeur brisé et même si tu ne pouvais pas forcément comprendre ce genre de relation puisque tu n'avais jamais cherché à avoir de connexion avec quelqu'un depuis ta séparation, tu pouvais comprendre que pour les autres ça pouvait leur faire du bien. "Non mais, le sexe est un besoin primaire en vérité, ça me choque pas du tout Hugo, surtout niveau sexe" dis-tu en riant légèrement le voyant un peu gêné par la situation "Je vais pas être celle qui va te faire une leçon car t'a couché avec une nana hein" Vu le nombre de conquête que tu avais pu avoir depuis 3 ans, ce serait mal venu de ta part de lui faire des réflexions. Puis tu lui parles un peu des potins de Bowen, enfin surtout en ce qui concernait ta famille. "Oh putain!!! Me dis pas que tu savais pas?" Dis-tu en entendant sa réaction concernant la fausse couche de Charlie. Putain ce que l'alcool pouvait te faire parler, un peu trop. Tu te sentais mal de lui avoir dit ça comme ci il s'agissait d'un sujet Taboo, mais tu pensais qu'il était peut-être au courant. Après tout il connaissait Woody, il devait certainement connaître Charlie. "Je suis pas prête à l'idée de perdre Woody tu sais ..." Dans le fond t'étais inquiète pour l'aînée de ta famille et tu ne sais pas pourquoi instinctivement tu viens chercher du réconfort auprès de Hugo en posant ta tête sur son épaule "Même si j'ai pas la même relation avec lui qu'avec Elias, il reste un pilier de ma vie Woody et je sais pas comment ça va se passer le jour où il ne sera plus là" Car tu avais conscience de ça, de cette possibilité qu'un jour il ne soit plus là.

Elle te tendait la perche et pour une fois, c’était loin d’être sexuel. Elle ne voulait pas que tu restes seul et tu hochais la tête. Est-ce que t’avais besoin de quelqu’un? Quelque chose te disait que ça ne pouvait pas nuire et que ça pourrait même t’apporter un peu de réconfort. La belle brune te disait que le sexe était un besoin primaire et t’étais pas dans un état pour argumenter, tu la laissais aller même si tu croyais pertinemment que c’était secondaire en quelques sortes. Elle n’était pas gênée, honteuse alors que toi, t’étais presque puceau du pinceau. Puis, tu l’entends parler de Charlie. « Non, elle était mal en point la dernière fois qu’on s’est parlés, mais il avait pas été question de fausse couche. Bordel, j’suis con et je l’ai laissée toute seule gérer tout ça… Pis Woody… Oh bon Dieu. » que tu t’exclames en mettant ta main sur ton visage, le cœur meurtri par cette nouvelle qui te peinait extrêmement. « T’es pas prête de le perdre. » que tu lui rappelles doucement. Tu caressais ses cheveux instinctivement et tu embrassais son front, comme si tu avais voulu la protéger de tout ça. « C’est pas parce que t’as pas la plus proche relation au monde que ça délégitimise ta peur. » que tu dis dans un premier temps. Puis, tu rajoutes : « Ça reste la sclérose en plaques qu’il a, il peut vivre longtemps s’il est suivi et qu’il prend la médication correctement. C’est pas tous les jours facile par contre, ça j’en conviens. » Alors que la brune est toujours callée contre toi. Tu continues de caresser ses cheveux tendrement presqu’intuitivement. T’aurais voulu qu’elle reste avec toi, contre toi, comme ça pour l’éternité. Parce qu’actuellement, ton cœur il te faisait pas mal, il se réchauffait légèrement dans ta poitrine. « Tu viens, je te raccompagne chez toi? » que tu lui offres doucement en réalisant qu'il commençait à faire frais et que les heures passaient.

Pour une fois, tu arrivais à discuter a coeur ouvert avec quelqu'un d'autre que Elias, en général il était le seul à qui tu arrivais à te confier autant, Woody et Nev ne savaient pas la moitié de ce que Elias pouvait savoir. Ce soir, l'alcool, le calme et la sérénité de la mer t'avais aidé à t'ouvrir un peu plus à Hugo, lui que tu avais tendance a draguer ouvertement, lourdement même parfois, tu lui montrais au final une facette de toi plus sensible. Et c'était agréable comme moment dans le fond, t'avais presque pas envie que l'instant se termine. La discussion était si fluide que tu avais fini par lui avouer la fausse couche de Charlie sans pour autant lui dire réellement que ça avait causé un renfermement chez Woody dont tu n'avais pas eu de nouvelles pendant des semaines. Tu as vite compris qu'il était un peu inquiet pour eux alors tu n'es pas forcément rentré plus dans les détails. "Elle n'était pas seule t'inquiètes pas ... J'avoue j'étais présente pour Woody moins pour elle, mais elle n'était pas seule t'inquiètes pas, ça va mieux, elle va mieux depuis" Tu voulais le rassurer autant que tu voulais te rassurer toi à propos de Charlie et Woody, d'ailleurs tu ne savais pas si ils étaient toujours ensemble ces deux là, ton aîné s'étant tellement renfermé sur lui même depuis cette histoire. Ça n'a pas arrangé ta crainte de le perdre, t'avais peur dans le fond qu'il se soit mal soigné. D'instinct tu viens te réfugier presque dans les bras d'Hugo, dont la chaleur corporel te rassurait dont les caresses dans les cheveux te faisait du bien également. Tu n'ajoutais rien de plus a ce sujet, tu voulais pas forcément faire que de parler de tes inquiétudes vis a vis de ton frère, Hugo n'ayant pas tord qu'il pouvait vivre longtemps avec cette maladie, tu le savais, tu savais juste aussi que ton frère n'accepterais pas d'être paralysé par cette maladie. Tu ne sais combien de temps au final vous restez dans cette position avant qu'il ne t'invite à te raccompagner chez toi. "Ok..." Dis-tu simplement en t'écartant de ses bras, te redressant sur tes jambes avant de lui tenir la main pour le relever également, petit sourire aux lèvres. Vous partez donc jusqu'à chez toi et une fois devant ta porte d'entrée tu te tournes face à Hugo avec un sourire aux lèvres. "Merci pour ce soir ... Et d'être revenu Hugo!" Tu t'approches alors de lui, te mettant sur la pointe des pieds et vient lui coller un bisous tendrement sur la joue. T'avais pas forcément envie de lui causer une crise d'angoisse à nouveau si tu faisais plus. "À bientôt!" Car oui, t'espérais dans le fond le revoir rapidement. Tu finis par rentrer chez toi, le coeur un peu plus soulagé d'avoir su t'ouvrir sur des blessures que tu gardais au fond de toi.