Happy birthday baby girl (w/Mercedes)

Robe ou pantalon ? Voilà la question qui m'animait depuis plus de 20 minutes... robe ou pantalon ? Pas de jogging en tout cas, il m'a déjà vu en pyjama licorne, la honte était déjà présente. Je m'étais lavée les cheveux, je m'étais maquillée un peu et en serviette je regardais des vêtements étalés sur mon lit.

Il fait chaud dehors, c'est l'hiver pour le reste du monde, mais pour nous, c'est l'été, et malgré quelques pluies ce matin, le soleil brille... enfin on s'en fout pas mal du soleil, il va finir par faire nuit... et on sera sans doute dans l'hôtel. Et puis quelle lingerie porter ? Est ce que ça a une importance ? Je sais pas, je sais plus. Je m'assieds sur le rebord du lit, en me mâchouillant l'ongle du pouce. Et au bout de 10 minutes, j'enfilais une parure de lingerie en dentelles blanches, et une petite robe rouge courte à fleurs... il me connaissait les talons c'était avant tout pour le séduire, alors que je mis une paire de ballerines ouvertes, quelque chose d'un peu plus casual... qu'il puisse avoir tout l'espace qu'il souhaite, pour me séduire. Faire monter la pression, me rendre folle de désir pour lui, jouer avec mes nerfs, ce genre de choses que Tyler avait parfaitement su faire, et qui... m'avait plu.

Je sortis de la suite, pour rejoindre l'ascenseur, avec mon plâtre à la main droite, et une pochette blanche dans la main gauche. Arrivée devant la suite, personne... Jusqu'à ce que l'ascenseur s'ouvre, et que je vois apparaître au bout du couloir, Knox... en t-shirt blanc ultra moulant, et trempé par endroit, et qui je vous assure, semblait marcher au ralentit vers moi. La bouche ouverte telle une carpe hors de l'eau, je le reluquais sans vergogne, me sentant animer d'un désir flambant neuf. A travers le tissu en coton humide, on pouvait voir son torse parfaitement dessiné, et la ligne séduisante de ses abdominaux, que je rêverais de lécher.

Hein on me parle ? - Je ne sens plus rien... enfin... pas de douleur... Si ce n'était la contraction délicieuse de mon bas ventre, et la chaleur humide se diffusant entre mes jambes. Sinon tout allait bien.

J'entrais, et il partit tout ranger, en m'exprimant certains trucs, que j'avoue n'entendais pas trop. La langue passa sur mes lèvres sèches, et je me mordais la lèvre inférieure à intervalles réguliers, tandis que ses muscles bandés sous ce t-shirt transparent, me faisaient de l'œil. Cool, respire Mercedes, penses à du miel... un truc pas sexuel pourtant, que mon esprit pervertit par le désir, se transforma en aphrodisiaque... oui j'aimerais lui étaler du miel sur le torse et lécher tout ça, avec grand soin...

- Room quoi ? Captais-je dans le flux constant de mes pensées pas catholiques.

Je réfléchis un instant, le fait de se retrouver dans un restaurant limiterait bien des choses, et j'étais blessée, et les médias allaient m'enquiquiner. J'hochais la tête, bien décidée à le rendre aussi dingue que moi, de lui. Tu ne sais pas ce qu'il t'attend Knox Hendrix...

- Bonne idée... Lui dis-je en me relevant, ayant fait tomber sur le sol une petite barrette. Oups... dis-je allant me baisser jambes tendues non loin de son regard, pour ramasser l'objet.

Bon on repassera pour le côté glamour et tout, ça ressemblait plutôt au début d'un mauvais film de cul. Je souris, allant poser la barrette sur la table basse devant nous, et allais chercher le menu.

- Tu as des envies particulières... Dis-je aguicheuse légèrement, en me touchant le cou et les cheveux de ma main plâtrée.

Les seins bombées, le dos cambré, et le postérieur de sortie, dans la posture de Jessica Rabbit dans le genre, je tentais de le désorienter un peu.

Pourquoi tout devenait sexuel lorsqu'on se retrouvait tous les deux ? Mon tee shirt mouillé lui avait énormément plu et maintenant qu'elle se retrouvait penché en avant devant moi, je n'arrivais plus à quitter des yeux son cul moulé dans sa robe rouge. J'étais dingue de cette vue, de sa peau ambrée, de ses courbes... Un repas et un film, c'était ce que je lui avais promis et j'étais déjà en train de changer tout le programme de la soirée dans ma tête. Oui, j'ai des envies particulières. Dis-je en la dévorant des yeux. Je la regarda aller chercher le menu et se cambrer pour le lire. Elle allait me faire vriller et vu son sourire, elle en était entièrement consciente. Jolie robe. Balbutiais-je en me levant pour aller me mettre derrière elle. A ce rythme là, cette robe elle ne la porterait pas longtemps. Je titillais déjà le bas de celle ci en la remontant légèrement pour retrouver le galbe de son postérieur qui m'avait tant manqué. Un fin vêtement en dentelle blanche se dévoila à mes yeux et je me mordis la lèvre en me retenant de le lui enlever. Elle avait toujours très bon gout en matière de lingerie... You're beautiful. Murmurais-je en allant l'embrasser derrière l'oreille, à un point que je savais sensible chez elle. Patience Knox. Je me répétais qu'il fallait que je prenne mon temps, mais j'avais également envie d'être spontané et de céder à mes pulsions. Elle ne serait pas venue avec ce jeu de séduction, si elle n'avait pas souhaité me provoquer un minimum. I want a taste of you...

C'est peine perdue. Cette histoire de séduction à faire renaitre, c'était peine perdue, en réalité, il n'avait qu'à me sourire, me frôler la peau, ou respirer à mon oreille, et j'aurais fait n'importe quoi pour lui. La séduction ne nous avait jamais quitté, c'était la confiance qui avait fait ses valises et qui avait tout fait péter entre nous ! Je pourrais le repousser, me jouer de lui, le rendre dingue, mais je perdrais des neurones et des plumes dans la partie, j'étais autant accroc de lui, que ... visiblement lui de moi. A quoi bon jouer les femmes fatales, nous sommes attirés l'un par l'autre, et le nier serait pure folie.

Je manque de m'évanouir contre lui, lorsqu'il dépose sa bouche et son souffle sous le lobe de mon oreille.

- KKKnnnoxxx... Susurrais-je dans un souffle divin et chaleureux.

En réalité, la robe tomba à mes pieds, son t-shirt fut déchiré par mes mains hâtives et son pantalon rejoignit la moquette du sol de la suite. J'avais un appétit tout autre que saucisse ou hamburger, j'avais soif de sa peau, désir de le sentir contre la mienne, et l'impatience de me frotter contre lui, sentir son membre turgescent contre mon entrejambe, soupirer d'extase à son oreille attentive, mourir d'envie de jouir avec lui en le sentant me pénétrer.

Mais ce qui me déclencha encore plus de frissons que toutes ces pensées, se fut de l'embrasser. après des semaines à embrasser une autre bouche que la sienne, je gémis contre la sienne. Ses lèvres denses, sa langue agile et sa barbe me caressant. Ce baiser à lui tout seul, me mit en orbite et je le prolongeais avec délectation. Qu'importe que nos corps enchevêtrés se retrouvèrent anarchiquement sur le sol de la suite, entre le salon et sa chambre. Il me tenait à cœur de ne pas cesser de l'embrasser.

Il me freine, m'invite à plus de tendresse, moins de précipitation, et pourtant j'ai la passion au bord des lèvres. Il m'a manqué, son odeur, le goût de sa peau, le contact de nos chairs ensemble, mais il a raison... il a raison. ça fait des semaines que je comble les vides de toutes activités sexuelles délurées ou non, principalement qu'avec Tyler, mais c'est assez symptomatique aussi. Je n'ai pas voulu parlé, je l'ai fait bon gré mal gré, mais je n'avais pas envie de parler de ma vie, j'avais envie de noyer ma vie dans les désirs charnels, dans la précipitation, dans la fast luxure en somme. Si je reproduis ça encore avec lui, c'est parce que le manque m'a tenaillé, qu'il n'a pas ou sans doute pas vécu ce vide comme moi ? On se sépare, enfin je le repousse un peu, et je m'enfuis de ses bras.

Je viens de niquer le moment, et pas comme j'aurais aimé c'est certain. Embêtée, je vais tirer le drap et m'en enveloppe, je me mordille la lèvre avant de regarder Knox. Nu... bandant comme jamais, mais il a raison. Il vient d'appuyer sur le bouton de la raison, et le coeur a laissé la place.

- Je suis désolée, j'ai... fait n'importe quoi, tu as raison. commençais-je, allant m'asseoir sur le rebord du lit. En fait, tu as raison, sans avoir raison, je suis... pourquoi tu... j'ai attendu une réponse, j'ai attendu des réponses, et rien n'est venu. Et puis, l'autre fois, le road trip je pensais que c'était une bonne idée, et tu m'as atomisé le moment en me disant que tu ne viendrais pas me chercher, que tu étais mauvais pour moi... et bla de bla... et hier tu viens, sous prétexte de l'anniversaire de Pento, et la grande déclaration, et puis... ça, nous, là. On fait quoi ? J'ai... comblé le vide de ton absence, par la présence amicale et intime de Tyler, persuadée que d'avancer se serait mieux. J'ai pas réussit, et quand bien même Tyler soit adorable, intelligent et gentil, je n'ai pas réussi à avancer.

Je me mis à grogner, me passant la main dans les cheveux.

- Je sais pas si c'est possible encore ce nous, parce qu'on va pas se mentir, notre relation a tourné uniquement autour de toi, de ton sport, de ta vie, pendant des mois et des mois... Je voulais faire de la formule 1 pour toi, je voulais gagner Melbourne pour toi, pour Pénélope, et aujourd'hui, je vis dans un hôtel à Bowen, loin de ma famille et de mes amis... parce que mes amis depuis un an, ce sont la grande majorité les tiens aussi.

Je vidais mon sac en entier, et ça faisait à la fois du bien, et ça me faisait peur. Allait il fuir ? Se trouver des excuses pour me repousser ? Me rejeter la faute dessus ? Me culpabiliser d'avoir vécu quelques semaines avec Tyler ? Il avait déjà tout fait ça, j'attendais donc autre chose de sa part... un signe que sans doute, je ne l'avais pas qu'idéalisé.

Nos retrouvailles avaient été stoppées nettes par Mercedes après que je lui ai demandé de prendre son temps. Elle s'était détachée de moi avant de se couvrir d'un drap et de s'assoir sur le bord du lit. Je restais devant elle, comme un idiot, avec ma queue bandée et mes idées dans tous les sens.
Elle se mit à balancer tout ce qu'elle avait sur le cœur et je l'avais clairement blessé plus qu'aucun autre ne l'avait jamais fait. Je comprenais même pourquoi elle avait eu besoin d'aller voir ce Tyler - ça ne me plaisait pas pour autant de l'entendre parler de lui, mais ce n'était pas le moment d'être jaloux -. Sans trop savoir si c'était la chose à faire, je m'assis à côté d'elle sur le lit et je passais un bras autour de ses épaules pour la faire venir contre moi.

Qu'est ce que tu veux Mercy ? Lui demandais-je tout doucement. Je ne parlais pas que de nous, je parlais aussi de sa carrière, de sa famille et de ses amis, je voulais qu'elle me dise ce qu'elle souhaitait pour la suite. Pour être heureuse. Et même si elle me disait qu'elle ne voulait pas que je fasse parti de ce futur, j'allais devoir l'accepter parce qu'elle méritait tellement de retrouver son beau sourire. S'aimer, avoir l'impression que l'on était des soulmates, ce n'était peut être pas suffisant. Parfois ça ne fonctionnait pas malgré l'amour. Je déposais des baisers sur le haut de sa tête pour l'encourager à me parler, à se confier. Il m'a fallut beaucoup trop de temps pour réaliser que tout ne tournait pas autour de moi. Ça nous a brisé... Mais je pense avoir changé, ou au moins être en train de changer. Lui dis-je en pensant plaider ma cause. Je l'aimais. J'avais envie qu'elle reste à Bowen, mais pas dans cet hotel, je voulais qu'elle revienne à la maison et qu'on reprenne nos habitudes de famille recomposée. Elle me manquait en temps que femme, en tant que compagne, en tant qu'amie, en tant que maman pour Pénélope... Nous avions eu un an ensemble et même si rien ne s'était passé comme il le fallait, elle était devenue indispensable à ma vie. Quoi que tu choisisse, je t'aime Mercy.

Je refusais qu'une soirée qui avait autant de potentiel se termine ainsi, alors je la pris par la main et je la fis revenir au salon. Choisis ce que tu veux manger. Tu peux prendre le temps que tu veux pour réfléchir à ce que tu veux faire, mais sans remplir ton estomac ça sera impossible à faire. Elle était toujours enroulée dans le drap, ça lui allait plutôt bien, mais de mon côté je remis mon tee shirt qui trainait par terre. Je me mis derrière elle pour regarder le menu et je n'arrivais pas à m'arrêter de l'embrasser dans le cou. C'était plus fort que moi. Être câlin avec elle était une seconde nature. Tu trouves ton bonheur ?

Qu'est ce que je veux ? Je posais ma tête contre lui, me laissais prendre dans les bras, et soupirais longuement.

- Je veux des réponses. Je veux savoir pourquoi tu m'as laissé partir sans tenter quoique ce soit, je veux savoir pourquoi tu m'as balayé aussi facilement de ta vie ?

Je me mordillais la lèvre, posant une main sur sa cuisse. Passant une main dans mes cheveux ébouriffés, je l'écoutais me parler de changement, de conscience et je pinçais les lèvres. Et puis il me redit qu'il m'aimait, et je le croyais vraiment sincère.

- Je veux plus vivre à l'hôtel de Bowen. Je veux terminer la saison et laisser la Formule 1 derrière nous. commençais-je.

Parce qu'en ces deux informations, il y avait toute la vérité, que je me tuais à cacher. J'aurais voulu continuer mais en réalité, la suite, je n'en avais aucune idée... avant, après la victoire sur Melbourne, il parlait de m'épouser, mais maintenant ? Aucune idée, nous devions sans doute reprendre le temps de nous séduire, avant de penser à tout ça ? Une partie de moi, avait envie de lui rappeler ce qu'il m'avait dit, et l'autre se taisait en marchant vers le menu. Il avait raison, j'avais faim.

- J'en peux plus de manger de la nourriture d'hôtel Lui dis-je tandis qu'il se montrait câlin et tendre.

Je me retournais vers lui, faisant tomber la carte sur le sol, allant l'envelopper de mes bras, pour le regarder me couler un regard de miel et de feu.

- Sortons. Emmène moi diner quelque part.

Je pensais que tu méritais mieux. Que c'était trop complexe pour qu'on y arrive. Et j'avais eu tort, parce que la complexité venait de moi, de ma façon d'être et de faire. Maintenant que ma vie avait pris un tournant à 180 degrés, j'arrivais à comprendre ce qu'elle me reprochait. Je voulais t'épargner, mais je crois que j'ai fait tout le contraire. Lui dis-je en la serrant plus fort contre moi.
Elle m'avoua vouloir arrêter sa carrière et c'était son choix, je ne dirais rien à ce propos. Je me souvenais aussi ce que je lui avais promis lorsqu'elle m'avait montré sa licence pour la première fois. Ma promesse n'était plus réalisable à l'heure qu'il était, il allait nous falloir du temps avant d'y repenser. Fin, pour cela j'allais devoir faire mes preuves. Les portes de la maison te seront toujours ouvertes.

Je l'avais entrainé au salon pour choisir de quoi manger, mais elle me dit qu'elle en avait assez de se nourrir au room service. Cet aveu me fit sourire, car elle me laissait l'opportunité de l'emmener dans les rues de Melbourne et de me rattraper. Habille toi alors, je sais exactement où t'emmener. Je la laissé se rhabiller, non sans jeter des petits coups d'oeil dans sa direction, avant d'enfiler une veste légère. La belle blonde finit par revenir vers moi et je lui pris sa main valide pour qu'elle me suive.
Il faisait bon malgré que la nuit soit déjà tombée. Nous marchions côte à côte en parlant de choses beaucoup plus légères. Pénélope était notre sujet le plus récurent, le plus neutre, elle nous faisait sourire même sans être là physiquement. Il y avait aussi le topic Dodger. Nous parlions peu de nous, mais ce n'était que pour mieux profiter de l'instant présent. Après plus de vingt minutes de marche, je la fis s'arrêter devant un restaurant qui ne payait pas de mine, mais que je connaissais bien. Ici il n'y avait que des pancakes, de tout genre. Pénélope adorait ce genre d'endroit, et moi aussi d'ailleurs. Ça te va ? Rien de fancy. C'est juste des pancakes. Les meilleurs. Ou presque. Les miens sont quand même pas si mal.

J'avais renfilé mes vêtements, en jetant des coups d'œil à Knox, et notamment en reluquant allègrement son si parfait postérieur. Une fois dehors, une fois dans les rues de Melbourne, j'avais l'impression d'être libre, d'être juste une fille, qui sortait avec un gars, un soir comme ça... même les regards des passants sur nous, je ne les remarquais pas, seul comptait Knox et moi. Hochant la tête avec joie, on entra dans le restaurant, et je commandais une énorme assiette de pancakes.

- j'adore, j'adore les pancakes, c'est toute mon enfance, les petits déjeuners avec mes parents le week end et les lendemains de thanks giving... il faut que je te raconte la fois où Mamy joe a collé au plafond un pancake, et où...

Je racontais mes souvenirs, avec passion et sans retenu, des choses que jamais je lui avais raconté, et je riais à ses propres souvenirs gamins, les bêtises avec sa soeur, les fou rires avec ses parents, et ensemble durant une soirée suspendue dans le temps, nous oubliions le passé tragique, le futur à reconstruire, pour se concentrer sur notre présent.

Nous baladant dans la rue, j'attrapais son bras pour le mettre sur mes épaules, enlaçant ma main dans la sienne, posant ma tête contre son épaule, me sentant juste... complètement moi, et complètement là. Lorsque nous nous retrouvâmes dans la l'ascenseur, comme deux adolescents timides, je fondis sur lui une nouvelle fois, l'embrassant avec gourmandise, l'attirant à moi. Un ding - signe que nous étions arrivés à un étage - me stoppa dans ma lancée, tandis que des clients de l'hôtel montèrent avec nous, direction plus haut.

- J'ai envie d'aller me baigner... soufflais-je à Knox, en me tortillant d'un pied à l'autre.

J'en avais plus appris sur elle en une soirée que pendant l'année que l'on venait de passer ensemble. Elle m'avait raconté des anecdotes et son sourire en se rappelant de ces dernières était magnifique. Nous étions bien ce soir, la simplicité du moment nous réussissait. Je mangeais mes pancakes avec appétit, je rigolais et j'étais incapable d'arrêter de sourire. Elle me faisait du bien et même après avoir quitté le restaurant, je n'arrivais pas à me séparer d'elle. Nous marchions côte à côté en pouffant de rire, en continuant de se raconter des moments de nos enfances respectives. C'était agréable en tout point.

Les portes de l'ascenseur s'était refermées sur nous et c'était comme si un top départ avait été lancé. Elle s'était rapproché de moi au même moment où j'avais fait un pas vers elle, avant que nos lèvres ne se retrouvent dans un baiser brulant. Je la soulevais du sol en la bloquant contre le mur, j'avais envie de tellement plus... Mais l'ascenseur s'arrêta et je dus la laisser redescendre, je ne la laissais pas s'éloigner de moi malgré la présence de nouvelles personnes dans l'abitacle. J'avais un petit sourire sur le visage qui en disait long sur ce que je voulais. Je ne me cachais pas, l'air était électrique autour de nous, ils savaient de toute façon que nous n'étions pas en train de jouer au scrabble avant qu'ils arrivent.
Vraiment ? On dirait presque que tu as chaud Mercy... Murmurais-je en venant l'embrasser sous l'oreille, ignorant complètement que l'on était pas seuls. Ils finirent par descendre à leur étage en rigolant, nous laissant de nouveau seuls. Le signe pour nous de reprendre ce que nous avions commencé.

Je ne sais trop comment, nous avions réussi à atteindre l'étage de la piscine, mais celle ci était bloquée par un écriteau pour dire qu'elle était fermée pour la nuit. Dommage. Mais pas vraiment en fait. Ca n'allait définitivement pas m'arrêter alors que c'était une demande de Mercedes. Je poussais le panneau sur le côté pour pouvoir pousser les portes de la piscine. Au moins, nous allions pouvoir être tranquille, rien que nous deux.
Le premier lit balinais qui se trouva à proximité reçut ma veste, puis mon tee shirt. J'étais rapide et précis, une mission bien précise en tête... La mission était juste devant moi, une belle blonde qui n'avait plus quitté mes pensées depuis le jour où je l'avais rencontré. Je m'arrêtais une seconde pour la contempler, même plâtrée, elle avait ce petit quelque chose qui me faisait vriller. Mon corps était attiré par le sien et après la soirée que l'on venait de partager, je me sentais très proche d'elle. Comme connecté l'un avec l'autre.

Viens. Lui dis-je tout simplement en la prenant par la main pour l'emmener dans l'eau. Je remerciais la personne qui avait décidé de la plâtre avec de la résine plutôt qu'avec un bon vieux plâtre, parce que ça nous simplifiait la vie ce soir. Il n'y avait qu'à penser à nous. Je la fis venir contre moi, pour qu'elle enroule ses jambes autour de mon bassin, pour reprendre nos baisers. Se redécouvrir prenait du temps...

Je vins le rejoindre dans mes sous  vêtements forcément, mais ce n'était pas là le point important. Me glissant dans l'eau chaude, mon corps contre le sien, il m'embrassait avec délectation, mes jambes passant autour de lui, me sentant merveilleusement bien. Je mordillais sa lèvre doucement, mes mains sur sa nuque.

- J'ai.. passé une soirée parfaite. Lui dis-je entre deux baisers, l'eau clapotant autour de nous. Tu m'as manqué... soufflais-je en frottant mon visage contre le sien. Je ne t'ai jamais vu aussi détendu, aussi... audacieux et vivant... Lui confiais-je, esquissant un sourire complice.

Là, au milieu de ce bassin vidé d'âmes humaines, nous offrant un cocon salvateur, des retrouvailles méritées. Je le savais bien, je le sentais dans tout mon être, que qu'importe où je serais dans le futur, qu'importe avec qui, il serait toujours le grand Amour de ma vie. Ma bouche rejoignit la sienne, effleurant plus qu'embrassant la sienne, mon bassin se rapprochant plus étroitement du sien.

- Tu sais ce qu'il reste à faire Knox Hendrix... il ne manque plus que... le frottement de nos intimités s'accentuant au fil de mes paroles. je ne sais pas moi, que tu fasses ce que ton corps entier te hurle de faire à cet instant précis... je glissais une main entre nous, pour aller tenter un peu plus l'homme entre mes jambes, faire en sorte que l'on devienne un, unir nos corps et s'épargner une nuit de frustration intense.

S'il ne s'unissait pas à moi là maintenant, je ne pourrais pas dormir de la nuit, pas trouver Morphée, et avoir sans cesse envie de l'attirer dans mes filets. Une nouvelle fois depuis ce jour, je me perdis sa bouche contre la mienne, haletante et chancelante de désir. Heureusement que l'eau me portait, et ses bras tout autant, parce que debout sur la terre ferme n'aura pas été la même.

- Viens... viens en moi... Knoxx... susurrais-je au bord du gouffre, ne gérant plus bien mon envie de lui, dernière supplication en somme, avant que la bête ne sorte et ne devienne dangereusement entreprenante et follement guidée par la chair et uniquement par elle.

Un orgasme plus tard et ma voix retentissant dans toute la piscine, il me disait des mots doux.

- You're just perfect for me, that's all...

Un baiser plus tard, et je sortis de la piscine, m'enveloppant dans une serviette posée dans un recoin de la pièce.

- Knox... I... want to come home with you both, but... i've something to ask for... I just, I... i love our home, but not the house, I need a change, and maybe, you're be open to discuss, moving in our house... not just yours, but our ? and so... looking for a new house with me ? Je me mordillais la lèvre, en espérant qu'il n'allait pas refuser tout net ma proposition.

C'était aussi important pour moi, de payer ma part de notre future maison, une maison plus à mon image, que cette villa avec piscine, qui a un circuit de kart... j'étais plus maison en bois, éco responsable, avec beaucoup de nature autour, et moins de bling bling surtout. Me séchant, je m'habillais, allant ensuite glisser ma main dans la sienne.

- New start... for a lifetime together ?

C'était une vraie déclaration, après ce soir, c'était un réel pas vers lui, vers nous, et vers une vie entière ensemble à Bowen. Nos engueulades étaient tout simplement épiques, et nos incompréhensions grandes, mais pour le meilleur et pour le pire, je l'aimais ce grand couillon d'australien.

A new house ? Rien n'aurait pu me préparer à sa demande. J'avais grandi dans cette maison et je l'avais récupéré après le décès de mes parents, c'était chez moi. Et c'était bien ça le problème, c'était chez moi et non chez nous... I guess, we can start looking around. Répondis-je un peu nerveux. Ça allait me faire sortir de ma zone de confort et j'allais devoir céder une partie de ma vie à quelqu'un d'autre, seulement Mercy avait raison, il nous fallait un nouveau départ pour cette deuxième chance. Is it too much to ask for a gaming room ? Plaisantais-je pour lui faire comprendre que j'étais prêt à la suivre dans ce pari fou.

Après un an à la côtoyer, avoir vu son appartement New Yorkais, je me doutais que la maison qu'elle imaginait pour nous n'avait rien à voir avec celle que j'occupais en ce moment. Elle aimait les espaces plus petits, les plantes... La taille de mon garage actuelle allait probablement être la taille des maisons qu'elle me montrerai. Est ce que j'étais prêt à faire ce grand saut dans le vide ? Oui. Après avoir vendu mon appartement à Monaco, je m'étais rendu compte que le matériel n'avait pas d'importance si les personnes que l'on aimait n'étaient pas là. Le plus dur en quittant ma maison allait de devoir dire au revoir à ma famille pour de bon, mais j'avais un peu de temps avant de devoir y faire face.

Looking at you right now, I know exactly why I'm so in love with you. You're smart, strong, you are an amazing mama to Pento, so beautiful and sexy, you are my everything.
Nous nous étions rhabillés et tant mieux car alors que j'allais la prendre dans mes bras, un personnel de l'hôtel se pointa à l'entrée de la piscine. Il nous rappela que nous n'avions rien à faire là et c'est sans se faire prier que je pris la main de ma blonde pour retourner dans ma suite.

Tu es le genre de fille qui a un Pinterest rempli de photos de maison ? Ou je peux encore prétendre à l'idée de faire ça avec toi ? Demandais-je en ouvrant une bouteille de vin pour m'installer à ses côtés sur le canapé. Je ne suis pas le plus grand décorateur, mais je sais me débrouiller avec des outils de bricolage.