caught up in heaven but your heaven aint the same (beckacy)

Tu lui avais même pas demandé si tu pouvais venir, tu savais qu’il t’accueillerait à bras ouverts et qu’il allait pas en faire tout un plat. C’est presqu’autant chez toi que chez lui. T’as un sac sur l’épaule, un plat en main et t’entres. Tu mets le plat au frigo. « T’auras une Paella pour souper. » Que tu lui déclares en cherchant un peu de place. Puis, tu regardes la vaisselle propre. « Hey, c’est le truc de mon frère ça. Ça t’embête pas si j’le ramène? » que tu lui demandes en le prenant pour le mettre dans ton sac. Tu t’assois finalement à la table de la cuisine. « Beck, j’ai merdé. Pour vrai, j’ai vraiment merdé. » Tu soupires, tu ramènes tes cheveux vers l’arrière, par habitude. T’as les yeux qui se remplissent d’eau et tu sors le fameux papier sur lequel tu angoisses depuis quelques jours. « J’ai pratiquement échoué mon semestre, Beck. C’est complètement fou. »

« Je sais que tu fumes, t’as pas de raison de te cacher. » que tu lui dis avec un petit sourire en coin. Tu le connaissais ce vice, tu le sentais aussi. Même s’il ne fumait pas vraiment à tes côtés. « Tu sais que j’dirai rien… » que tu admets simplement en haussant les épaules. Tu te calles contre lui doucement en l’entendant parce que ça voulait dire que t’avais vraiment merdé… « Non en doctorat de pharmaco, y’a pas vraiment de rattrapage. » Que tu admets en haussant les épaules. « J’ai envie de tout lâcher, en ce moment. J’sais même pas où j’serais au semestre prochain, c’est le bordel. » Puis il te pose LA question, celle que tu évites mentalement. Mais tu sais qu’avec lui, tu ne peux pas vraiment l’éviter. « J’ai commencé à aider Marcus au Elm Street… C’est tristement le seul rapprochement que j’peux faire. » Puis tu y penses et tu sais que tu perdras tes bourses parce que ta moyenne va descendre et tes yeux s’emplissent d’eau. Tu sais que tu peux demander du fric à Alex mais franchement, t’aimerais mieux pas avec cet échec que tu redoutes toi-même…

« Ouais ouais, tu te caches pas » et il te respectait, tu te mettais à rire doucement. « J’apprécie, tu sais. » que tu lui admets. Tu regardes le papier du démon et tu pointes 3 des 5 cours. « J’dois recommencer eux si je veux avancer… Mais là, ça me bloque pour le semestre prochain. Ce sont des préalables. » Que tu dis doucement en soupirant. T’as pas besoin de tout recommencer, juste une partie. « Et ces cours, ils sont dispo que l’automne… J’ai pas accès aux cours plus avancés en hiver, donc j’fais quoi au final? » Que tu lui demandes en soupirant. T’avais envie de tout lâcher, mais t’as travaillé si fort et il te le rappelle, Beck… Tu soupires à sa question. « J’sais plus trop ce que j’ai envie de faire. » que tu admets, les yeux remplis d’eau. « J’en fais beaucoup pour une fille en doctorat, disons ça comme ça…» Tu rougis un peu et tu frottes tes yeux pour cacher tes larmes. « Mais j’aime vraiment être serveuse au Elm Street… Ça m’a fait du bien, les derniers mois, c'était plus léger. » Que tu avoues finalement. « J’sais pas quoi faire, Beck. » que tu admets finalement, le tremolo dans la voix.

Tu l’observes marcher d’un côté puis de l’autre et à sa remarque, tu fronces les sourcils. « Heum… Merci, je crois? » que tu lui demandes. C’était pas simple la pharmaco, encore moins quand ton cœur et ta tête n’y étaient pas à 100%. À sa question, tu soupires doucement. « J’y ai pensé et pour ça, j’dois le dire à mon frère et j’suis pas tout à fait sûre d’être prête à faire ça… » Y’a bien une autre avenue, mais t’es pas certaine que c’est celle que tu veux prendre. Tu dégraderais d’une certaine façon et t’es trop ambitieuse pour ça. « J’ai peur de perdre le goût de l’école et de tout lâcher, définitivement. » Parce que l’école, c’est bien mais c’est pas toujours une partie de plaisir. Ça te demande de l’investissement de temps, d’argent et surtout une partie de ta vie. Tu te mords la lèvre en réfléchissant à tout ça… « J’pourrais faire semblant de continuer un semestre aux yeux de mon frère avec un faux horaire. Mais faudrait que j’sois à un endroit où il peut pas me trouver pendant ce temps là… » Tu te rendais compte à quel point t’étais calculatrice, en ce moment et tu ne savais pas trop si t’étais fière de toi ou au contraire, hébétée par tout ça. Ton meilleur ami te rappelle qu’il n’est pas là pour te juger et tu grognes en poussant ta tête vers l’arrière. « Je sais, ça. Mais c’est pas pareil au niveau où j’en suis… C’est du temps, c’est de l’argent que j’ai sacrifié pour me rendre là. » Que tu avoues, un peu penaude. « Mais toi, la vie, ça va comment? » que tu lui demandes en te redressant pour le regarder.

Tu le regardes tourner d’un bord et l’autre et t’arrives toujours pas à comprendre comment il fait pour vivre dans cette caravane. Il te dit que ton frère risque de mal le prendre et c’est bien ce que t’anticipes. « Je saiiiis, mais pour lui ça a tellement été facile… et moi ça semble être n’importe quoi. Tu peux pas être passionné par la composition moléculaire des médicaments, ça fait pas de sens. Tu le fais parce que tu dois le faire à un certain point. » Que tu admets. Tu secoues la tête négativement à l’offre du soda, t’as déjà l’estomac et le cœur suffisamment retourné, il ne manquerait que les bulles pour que t’aies des vomissements ou Dieu seul sait quoi. « C’est certain… J’me rends bien compte avec les pourboires que j’fais… Puis Marcus me paye pas trop mal non plus, t’sais… » Ton patron avec qui tu t’entends plus que bien… À sa question, tu réfléchis et tu soupires. « Ça demanderait de l’organisation, mais j’crois que j’serais capable. » Ton meilleur ami te couvrirait, mais t’es pas certaine que ce soit la bonne piste. « Et j’arrive tôt hein, 8 h du matin… et puis peu importe la minette avec qui t’es, elle risque de pas bien le prendre. » Tu pourrais aussi causer une scène et la foutre dehors, mais tu sais que Beck, il est pas tellement matinal. « C’est jamais perdu, y’a des alternatives. » que tu admets en haussant les épaules. « Mais c’est pas aussi… stable, aussi payant et tout. » que tu admets en grimaçant un peu. « Ouhhh Tonton Beckham, ça sonne presque sexy. » Tu lui adresses un clin d’œil. « Lâcher le boulot? Le nouveau de la semaine dernière? » Que tu demandes, presque étonnée. « J’comprends toujours pas comment tu fais pour pas tenir aussi longtemps… »

Tu pouffes de rire en l’entendant parler des molécules ou plutôt éviter d’en parler… Il souligne également la différence de ton frère et tu hésites. Tu te mords la lèvre, ça n’avait jamais l’air difficile ses trucs à lui… Tu l’écoutes attentivement et quand il te demande si tu sais quoi, tu secoues la tête négativement. Le fric, c’est pas tout dans la vie. T’as tendance à l’oublier de temps à autres… Et il n’avait pas tord, ton frère préférerait mille fois que tu fasses un truc qui te plaise plutôt qu’un truc payant. Et quand t’entends Beck te parler de faire une scène pour faire déguerpir une fille. « Hey! Tu sais que j’suis à un SMS de le faire si t’as besoin, hein. J’suis sûre que je suis une grande actrice! » que tu lui dis en riant. Tu l’entends dire qu’il faut se lever à 6 h du matin. « T’es définitivement pas du matin… » Que tu lui dis en haussant les épaules, sans même comprendre pourquoi lui ne le comprend pas encore. « Pourquoi pas? J’pourrais demander à Marcus si on a besoin dans les cuisines? » Que tu lui suggères avec un sourire.

« Si je l’ai terminée! J’ai dit qu’il payait bien! Et avec les pourboires, c’est pas mal non plus. » Tu lui tires la langue. « Mais j’avoue qu’il est vraiment canon par contre… Sa barbe, ses yeux bleus... » que tu dis en rêvassant un brin. Il te disait qu’il prenait en note tes services d’actrice et tu pouffais de rire. Tu te raclais la gorge : « Mais mon sucre d’orge, tu m’avais promis qu’il y aurait plus personne d’auuutreeeee! On allait se marieeer! » Que tu lui beugles presque. Tu l’écoutes râler sur son sommeil et tu fronces les sourcils : « Mais qu’est-ce que tu fais à 3-4 heures du matin? Tout le monde dort! » Que tu t’exclames vivement. Toi, tu dormais habituellement … Ou tu révisais. Il t’arrivait de te lever très tôt pour réviser davantage mais là… C’était peine perdue, tu jetais un coup d’œil déprimé à cette feuille qui dictait beaucoup trop ta vie. Tu hausses les épaules à sa question. « J’sais que j’suis là au boulot, ça va te donner envie de rester plus longtemps. » Ça puis Marcus doit en avoir vu des tas qui changent d’idée aussi fréquemment que Beckham. Tu hoches la tête en l’entendant puis tu te lèves après avoir remis ta feuille dans ton sac que tu laisses sur le banc. À peine dehors, tu prends une grande inspiration. « Ça change strictement rien à la situation, mais t’as raison : ça fait du bien. »

« Tu veux que j’te dise quoi? Les trentenaires avec une vie bien établie, ça a son charme! » que tu lui rappelles en riant doucement. Il te connaissait et savait la réalité. Tu les préférais bruns, ténébreux… avec des problèmes, des tas de problèmes. « Hey attends, il le sait pas que j’lui fais les yeux doux, j’veux pas me faire virer quand même. Pour une fois que j’suis heureuse… J’peux pas… faire autrement. » Tu ris doucement à l’entendre. Tu lui donnes un coup de hanche en riant. « T’es con, j’parlais d’une cocotte que tu cherches à mettre à la porte. Puis pour ton info, j’ferais une excellente fiancée! » Tu le lui rappelles en riant. « Sérieux, des exercices nocturnes? » Tu grimaces. « J’te jure que si on me réveille un jour pour baiser, le type aura plus de couilles le lendemain matin. Mon sommeil, c’est précieux. » Tu te frottes le front suite à sa pichenette en grimaçant. Tu détestais quand il faisait ça. « Attends deux, tu parles du doorman ou j’rêve? » Tu le taquines et tu sais qu’il va embarquer dans ton jeu. Il te questionne si tu veux faire quelque chose aujourd’hui puis tu réfléchis. « J’sais pas trop ce que j’ai envie… toi, t’as envie de quoi? » Son idée de surf te plaisait, mais faire une petite sieste au soleil dans sa caravane, ça t’embêtait pas non plus. Tu t’étais tellement défoncée récemment que t’avais besoin de repos. « Mais t’as raison, j’peux pas faire grand-chose. » que tu soupires finalement. « Hey, ta sœur l’a appelé comment son môme? » T’étais curieuse, t’aimais bien les prénoms.