what day is it? and in what month? this clock never seemed so alive... (beckacy)

Tu l’évitais. T’avais évité ses textos, ses appels. T’évitais de te regarder dans un miroir trop longtemps parce que tu revoyais la scène. C’était revenu après quelques jours… Les souvenirs se redessinaient dans ta tête. En trois semaines, t’avais eu le temps de retrouver tes esprits. Vos mots, vos baisers, votre chaleur, votre proximité, votre osmose… Ça te troublait profondément et t’avais besoin de savoir ce que ça voulait dire. Par contre, ce que tu ne voulais pas : c’était vivre sans ton meilleur ami. T’avais besoin de ton oxygène, de Beckham… C’était ton quotidien. T’avais passé beaucoup trop de temps chez toi comparativement à ton habitude. Tu passais du temps au bar aussi… Et à l’université, à la bibliothèque. Tu imaginais déjà Elijah s’exaspérer de ton temps entre ces murs. Mais le truc, c’était que t’étais pas particulièrement concentrée. T’étais un peu stressée, toujours en train de penser à Beck, à ce qui s’était passé entre vous deux… À toi, au contrôle de ton corps. Au non-contrôle aussi. Puis, ça t’avait pas frappé particulièrement sur le coup mais t’as réalisé que t’étais quelques jours en retard dans tes règles. Normalement, t’en aurais pas fait de cas… Mais là, t’en faisais tout un cas. Parce que vous ne vous étiez pas protégé la deuxième fois. Tu le sais, tu te protèges tout le temps. Beck aussi de ce que t’en sais mais là… Là, c’était différent et tu angoissais profondément.

Plus tu y pensais, plus tu angoissais. T’avais mal aux seins, t’avais l’impression t’avoir plus de ballonnement dans le ventre depuis quelques jours. T’avais mal au dos, t’étais fatiguée, épuisée même… Et tu réalisais que ce matin, t’avais vomi, ce qui n’était pas dans tes habitudes. Puis quand tu y pensais, tu angoissais davantage et sincèrement, entre vous et moi : t’avais la tête ailleurs, Stacy. Partout sauf sur les épaules, à vrai dire. Elle était avec Beckham, même si tu l’évitais. Mais en attendant, t’aidais Alex au restaurant, tu avais demandé des chiffres supplémentaires à Marcus et tu passais plus de temps à étudier aussi. Tu ne dormais plus beaucoup et tu ne comprenais pas ce qui se passait. Aux grands maux, les grands moyens. T’arrives chez Beck et tu frappes à la porte. T’as jamais fait ça… T’avais ton sac à dos et ton courage à deux mains.

Tu l’avais lâchement ignoré, mais tu pouvais faire comment après tout ce que vous aviez vécu? Lui ne le réalisait peut-être pas, mais toi t’étais chamboulée. Après, tu savais que Beckham et les sentiments ce n’était pas les plus grands potes du monde… Ou plutôt Beck et l’engagement. Puis toi, tu ne savais pas trop ce que tu voulais. Tu entres dans la caravane et tu souffles d’un seul trait : « J’crois que j’suis enceinte. » que tu échappes finalement. Tu te mords la lèvre et t’as envie de lui balancer tous les symptômes que t’as et surtout celui que tu n’as pas : tes règles. « J’suis en retard, moi qui est toujours pile à temps comme un train allemand. » Tu déglutis. « Donc, non pour répondre à ta question : ça ne va pas du tout! » que tu t’exclames avec de grands gestes dramatiques. Tu mets ton sac sur la table et t’en sors le test de grossesse. Tu le laisses sur la table et t’as peur. Tes yeux s’embuent d’eau. « J’veux pas être enceinte, Beck. » que tu lui dis. T’as envie de t’engouffrer dans ses bras, mais en même temps, c’est le dernier endroit où tu veux être parce que t’es foutrement trop confuse. Tu paniques et tu ne sais pas quoi faire, tu te mets à faire les cent pas.

Tu t’écroules dans ses bras lorsqu’il te serre contre lui et tu pleures. T’as l’impression de ne voir que des torrents de larmes sans cesse, ton ventre s’agite et ça t’angoisse encore plus de penser qu’il y a un fœtus là-dedans. Tu murmures des bribes de mots entre tes larmes. « J’peux pas. » Tu essuies tes larmes et lorsque tu avoues finalement : « J’suis pas prête » tu recommences à sangloter. « Pas maintenant. » que tu tentes de laisser sortir entre tes hoquets. Ce foutu test n’est même pas encore positif que tu angoisses tellement à l’idée qu’il peut gâcher ta vie. « Je t’affectionne, Beck. Mais j’peux pas. » que tu lui dis, le regard paniqué. Puis, il se montre rationnel : ça ne sert à rien de paniquer maintenant. Ouais, faut que tu pisses mais le truc, c’est que t’es tellement stressée que t’as aucune foutue idée comment tu vas parvenir à pisser sur le foutu petit bâtonnet. Tu prends le soda qu’il t’a offert plus tôt et tu le bois, enfin, tu le calles pratiquement tout. T’auras pas le choix de pisser éventuellement. Tu ouvres le frigo et tu prends une bouteille d’eau. T’as un talent en calage, c’est évident mais t’as besoin d’avoir envie de pisser. « Et qu’est-ce qui se passe si c’est positif, Beck? » T’as pas envie de te remettre à pleurer, mais les larmes coulent de par elle-même sur ton visage.

T’es l’adulte la majorité du temps. T’es responsable, rationnelle et même mature, mais là, tu perds tout ce que t’as. Il te demande d’arrêter puis, tu tentes de hocher la tête pour te ressaisir. T’es pas trop certaine que ça fonctionne pour être honnête… Il te rappelle que lui non plus, il ne peut pas être dans cette situation. Et que tu le savais mieux que personne et il avait raison. C’était aussi simple que ça : il avait raison. Il te dit qu’il ne sait pas plus quoi faire, comment il peut le savoir? C’est vrai, toi non plus tu le sais pas parce que tu vis dans l’inconnu à ce moment précis. Ton cœur bat à tout rompre. Une étape à la fois qu’il te dit. Tu hoches la tête positivement. Tu prends le test dans tes mains après qu’il te le tende. Tu ouvres la boîte, les mains tremblantes. T’as l’impression d’avoir une bombe à désamorcer et t’as aucune idée comment. Tu prends une grande inspiration parsemée d’un hoquet et tu ouvres le fameux test. Bon… Tu sais où tu dois uriner maintenant. « Trouve le temps d’attente. » que tu dis à Beck en lui donnant le papier puis tu t’éclipses dans la salle de bain pour trouver une sainte envie. T’as du passer vingt minutes à essayer de te tortiller dans tous les sens pour faire pipi, tu en ressors finalement victorieuse. « Puis là, on attend. » que tu lui dis. Ton cœur bat si fort et si vite. Tu recommences tes cent pas. « J’peux pas croire que je suis dans cette situation. Toi, toi j’peux y croire. En fait, j’comprends pas que tu ne sois pas déjà passé par là. » Que tu dis finalement puis tu réalises que tu l’as peut-être offusqué… « Désolée. J’suis nerveuse. Je parle trop. » Ouais, tu parles trop. Puis, tu te mets à rire de l'absurdité de la situation. « Tu te rends compte qu’on a couché ensemble et que maintenant, j’suis en train de passer un test de grossesse parce qu’on a été cons et ivres… Et irresponsables. Et c’est moi où c’était vraiment bien le sexe? » Tu patines, c’est beau le patinage.

T’étais complètement pourrie pour gérer ton stress et c’était souvent comme ça que la vérité sortait de tes lèvres et ensuite, tu te confondais en excuses une fois l’événement passé. Beckham le savait et encore heureux qu’il ne t’en tenait pas trop rigueur. Tu l’entends répliquer un Hey bien senti et tu marmonnes quelques excuses. Il te questionne maintenant et tu baisses le regard vers le plancher, mal à l’aise. « On aurait jamais dû coucher ensemble, Beck. » que tu lui confies finalement en déglutissant avec difficulté. Il te pose LA question et t’as pas le choix d’être honnête et tu secoues la tête négativement pour répondre finalement. « J’ai jamais vécu ça comme ça, non. » que tu avoues finalement, gênée. Tes joues ont pris une teinte rosée. Tu regardes le test de grossesse toujours qu’une seule barre qui indique le négatif, mais t’as encore peur. « Est-ce qu’on devrait le refaire pour … valider les faits? Vérifier notre hypothèse et éviter le biais de l'alcool? » que tu demandes en analyse scientifique même si actuellement, t’angoisses pour une situation qui ne t’es pas commune.

Il te disait que c’était trop tard, que vous l’aviez fait. Et il avait raison. C’était le temps d’assumer et non pas le moment de se cacher sans quoi vous gâchiez toute votre relation. Il avait raison. Ça allait être bizarre parce qu’on l’a fait? Tu mourrais d’envie de lui répondre que c’était justement parce que c’était différent que c’était ça le problème. Tu déglutis difficilement. « J’sais pas, Beck. Tu trouves pas ça bizarre toi? Tout ce qui s’est passé? » Que tu lui demandes, tes yeux bleus en quête des siens pleins de questions, à rechercher le sens de tout. Toujours pas de deuxième ligne, toujours pas de bébé et quelque part, tu te sens redevenir un peu plus sereine et un peu plus en position de tes moyens. Il refuse de te quitter encore pendant 3 semaines et tu esquisses un petit sourire. Tu le sais : t’es indispensable. Tu te blottis dans ses bras quelques instants. « C’était trois longues semaines. » Que tu avoues finalement alors que tu es interrompue par l’alarme. Tu te précipites sur le test qui n’affiche encore qu’une seule ligne puis tu soupires de soulagement. « C’était une fausse alerte! » que tu t’exclames avec un grand sourire. Ta tête se calle vers l’arrière, t’es rassurée. T’allais probablement en faire un autre pour t’en assurer, mais ce premier négatif te rassure tout de suite. « Ouf! » que tu échappes finalement. Tu t’assois sur le bout du lit. « J’ai tellement eu peur. » que tu admets en te cachant le visage.

Il te dit que c’était bizarre mais pas dans le sens mauvais. Tu secoues la tête négativement. « C’était bizarre pour… nous deux? » que tu tentes sans trop savoir vers quoi te diriger comme mots exactement. Il te le rappelle : plus jamais. Tu pouvais lui parler de tout et tu le savais. Tu hochais la tête positivement, mais c’était tellement plus complexe que ça… Tu peux pas lui parler de ce qui se passe dans ta tête parce que ça l’implique lui directement et que t’as peur de l’effrayer. T’as peur de ce que tu ressens. Il te dit qu’il a eu peur aussi. « Ah oui? » que tu lui demandes le regard baissé vers le sol alors qu’il te fait le relever pour que tes iris retrouvent les siens. Doucement, il t’embrasse et t’as la chair de poule. Sa main sur ta joue, ta main va retrouver la sienne instinctivement. « Qu’est-ce qu’on fait là? » Que tu lui demandes en rompant le baiser qui se voulait être tellement doux, tellement réconfortant. Ton regard perdu cherche celui de ton meilleur ami. Tes lèvres se rapprochent des siennes. « À quoi on joue? » Que tu lui demandes alors que tes lèvres frôlent les siennes et que tes yeux se ferment, sa main toujours sur ta joue.

Tu avais résisté à l’envie de le texter constamment. T’avais résisté à l’envie de l’appeler, d’aller chez lui et de te blottir dans son lit, dans ses trucs. Parce que ça avait toujours été ça Stacy et Beck… Il admet qu’il n’est pas plus prêt que toi pour un bébé. Tu hoches la tête, compréhensive. Tu ne l’étais pas toi non plus… Quelque part entre vos baisers, il te dit qu’il ne savait pas. Il te répète ce que t’avais dit, si c’était l’alcool… Puis, ta langue trouve la sienne, tes lèvres caressent les siennes. T’as le cœur qui fait quelques bonds, t’en es persuadée maintenant. Ce n’est pas rien… Ton cœur pétille. Tu te retrouves collée contre lui alors qu’il te souffle qu’il ne comprend pas. « Moi non plus… mais j’ai pas envie d’comprendre. » que tu lui admets finalement en haussant les épaules. Tes mains s’aventurent sous son t-shirt, tu caresses ses abdos un moment, en profitant de sa peau chaude. Tu lui retires finalement son t-shirt pour profiter de sa peau, de sa chaleur. « J’ai envie d’recommencer, Beck… » que tu souffles. T’avais envie de te tordre de désir pour lui, de le laisser découvrir ton corps qu’il connaissait déjà mieux que toi.