I'm sorry for the times that I left you home | Pv Charlie

Voilà plus d'un mois que tu étais partie du jour au lendemain sans prévenir quiconque, abandonnant littéralement tout. Tu avais prévenu l'hôpital bien sûr qui par chance t'avais compris et avait bien vu ton burn out et ont préféré te laisser respirer quelque temps pour revenir au meilleur de ta forme. Un simple message à tes parents pour qu'ils ne s'inquiètent pas leur indiquant que tu partais en voyage et que tu couperais ton téléphone la plupart du temps, sans réellement entrer dans les détails. Un voyage dans un pays que t'avais rêvé de visiter depuis longtemps, un voyage de dernière minute au Zanzibar, pays paradisiaque, un véritable dépaysement dont tu avais besoin. Ce que tu savais aussi c'est que la plupart de tes proches allaient s'inquiéter, que ce soit surtout Livio ou Charlie. Et la preuve aujourd'hui quand tu as reçu les messages de Charlie alors que tu es de retour en ville. Elle t'avais contacté pendant ton séjour et tu ne lui as que très peu répondu, ce n'était pas contre elle, mais tu avais simplement de prendre ce temps pour toi. Tu savais à cet instant qu'il n'y avait qu'une chose qui pourrait faire qu'elle t'en veuilles moins, que vous vous voyez et que vous puissiez en discuter autour d'un verre. On était en fin d'après-midi, mais il n'y avait pas forcément d'heure pour prendre un verre. Quelques bouteilles dans un sac et des choses à grignoter que tu t'es empressée d'acheter avant de te diriger vers chez ta meilleure amie. Tu finis par arriver à destination et tu sonnes alors à sa porte. Une fois qu'elle t'ouvres tu vois dans son regard qu'elle t'en veut encore mais qu'elle était prête à te pardonner. Tu lui fais alors une petite moue en lui tendant les sacs remplis "Tu sais que je t'aime plus que tout et que je suis archi désolée!" Tu poses les sacs rapidement et vient la prendre dans tes bras "J'avais besoin d'un break de la vie, mais on s'en parle autour d'un verre ok?" Tu la gardes un petit instant contre toi, vraiment heureuse de la retrouver.

Charlie faisait du boudin. On la voyait le plus souvent avec cet immense sourire pétillant aux lèvres, celui capable d’illuminer une pièce, et cet enthousiasme qu’elle semblait répandre autour d’elle. Mais ce que ses proches savaient, c’était qu’elle pouvait aussi bouder tellement bien qu’elle aurait pu en créer une catégorie aux Jeux Olympiques. C’était pas tellement qu’elle était fâchée, pour le coup – enfin si un peu quand même. C’était avant tout qu’elle était blessée. Blessée qu’une des personnes qu’elle aimait le plus dans l’univers, puisse lui donner aussi peu d’informations quant à ce qu’il se passait. Emilia semblait avoir disparu de la circulation, et si la jeune médecin avait d’abord pris peur, c’était en rancœur que ces sentiments s’étaient transformés au fil du temps. Elle essayait de ne pas en vouloir à son amie de cœur, mais c’était compliqué, quand on était quelqu’un qui prenait les choses assez personnellement comme Charlie. Et avec l’Italienne, elle avait moins de mal à le laisser transparaître, peut-être parce qu’elles se connaissaient si bien, et que la brunette avait donc moins de scrupules à garder ses pensées pour elle. La sonnette retentit dans la maison, et Charlie descendit pour ouvrir à Emilia, sans trop savoir quel masque elle essayait de se composer. Déjà, parce qu’avec une amie aussi proche, il n’y avait même pas de masques, de toutes manières. « Oui… » grommela la jeune fille sans trop savoir comment se positionner. Elle râlait, mais elle n’était pas douée en réponses cinglantes, et elle n’aurait d’ailleurs même pas eu le cœur de les imposer à Emi. Surtout quand celle-ci vint lui faire un câlin, sans trop lui demander son avis. Et Charlie, elle adorait ça, les câlins. « Ouais, ça marche Jeanne d’Arche. J’espère que t’as prévu des stocks. » Si elle était capable de formuler une blague totalement débile, c’est que les choses n’étaient pas en si mauvaise voie. Surtout avec la blonde de son cœur dans les bras, qu’elle n’arrivait pas à lâcher même si elle aurait voulu faire genre d’être blasée. « J’espère au moins que t’as des trucs marrants à raconter, pour la peine. » marmonna-t-elle encore sans vraiment parvenir à conserver un visage austère, alors qu’elles passaient au salon. C’était incroyablement difficile de faire la gueule à sa personne préférée dans l’univers. La vérité, c’était que Charlie s’était sentie abandonnée, et c’était un sentiment qu’elle ne gérait pas très bien.

hj:

Tu le savais que tu n'aurais jamais dû cacher ce gros mal être que tu ressentais depuis quelques semaines, mais tu ne voulais pas qu'on ait pitié de toi et surtout parce que tu le savais que ça finirai par passer. C'est passé au moment où tu as posé ton pied dans l'avion pour quitter Bowen quelques temps. Ta vie n'avait pas été de tout repos depuis ton arrivée d'Italie un peu plus d'un an auparavant, tu avais enchainé tellement de chose que ton cerveau avait bien eu dû mal à tout assimiler, au bord du burn out et de peut-être commettre l'irrémédiable, mais heureusement tu n'as pas laissé ton esprit être envahit par de choses aussi néfastes. Un mois loin de tout et tu étais de retour pour affronter à nouveau la vie, affronter à nouveau cette ville mais surtout retrouver tes proches, ta famille et tes amis qui t'avaient quand même assurément manqué. Charlie faisant partie du haut du classement, tu n'as pas réfléchi bien longtemps avant d'aller acheter de quoi et te rendre chez elle pour une soirée qui vous ferait le plus de bien. Tu le savais que tu lui avais fait du mal en partant comme ça, et tu allais avoir besoin de quelques bouteilles et d'un peu de nourriture pour faire amande honorable. La porte s'ouvrant finalement sur elle, tu sautes presque dans les bras de ta meilleure amie pour lui faire un câlin, sachant qu'elle serait incapable de te résister. "T'inquiètes bébé, t'entends pas le doux son que font les bouteilles dans le sac?" Tu ris légèrement avant de t'écarter légèrement d'elle pour rentrer à sa suite dans sa maison. Et tu la regardes en lui faisant un petit sourire "Tu risques d'être déçue, parce que j'ai pas fait des choses hyper fun pendant un mois... juste beaucoup de méditation et de farniente" T'avais eu besoin de ce petit repos pour te sentir mieux aujourd'hui. Tu finis par attraper deux verres faisant un peu comme chez toi et en sort les bouteilles de rhum et vodka. "On commence par laquelle? Je pars pas tant qu'elles en sont pas vides!"