Invité | Sujet: "Dîtes cheese" clic (PV Aaren) Mer 20 Fév 2013 - 19:35 | |
| On était dimanche, et je ne travaillais pas aujourd’hui. J’allais profiter de cette journée pour faire une balade dans le parc. La vie ici n’était pas si simple que cela, mais ce qui la rendait plus agréable était l’ambiance, le lieu. Cette petite ville côtière était calme et paisible, et la bonne humeur semblait être à chaque coin de rue. Je m’y plaisais mieux qu’à Sydney où j’avais dû vivre dans un hôtel minable le temps de mettre de l’argent de coté pour tenter de m’installer ailleurs, et de commencer une nouvelle vie. J’avais tout laissé derrière moi, absolument tout. Ma famille, mes amis, ma carrière, je devais tout reprendre à zéro et ce n’était guère facile. Ce lourd secret que j’avais, je parvenais à le garder au fond de moi, à le dissimuler, mais un secret ne restait jamais caché éternellement. Je n’étais pas dupe, cela finira par se savoir, par moi ou par quelqu’un d’autre. Et que se passera-t-il alors ? Devrai-je fuir à nouveau ou affronter la réalité ? J’aimerai pouvoir en parler à quelqu’un, mais je ne me permettrai pas de créer des problèmes à une personne proche. La vie était ainsi, soit elle restait tranquille et sans problème, soit elle déraillait complétement et dans ce cas-là, il fallait savoir se battre pour la reprendre en main. C’était ce que j’essayais de faire, mais le passé a souvent tendance à revenir au galop, c’était ce qu’on disait.
En arrivant au parc, je souris à la vue des enfants qui profitaient des lieux et faisaient rendre chèvre leurs parents qui leur couraient après. J’aurai pu aller sur la plage pour trouver un coin isolé, mais elle me rappelait trop ma Californie, et puis, cela faisait du bien de voir autant de joie autour de soi. Bien que j’avais mon appareil photo sur moi, je le laissai tranquille pour le moment. Il y avait trop d’enfants, et je savais que les parents n’appréciaient guère quand un inconnu se pointait en prenant des photos non loin. C’était peut-être différent ici mais je ne prendrai pas le risque. Je continuai donc mon chemin, profitant du soleil et des beaux jours. C’était vraiment agréable comme journée. Tout semblait s’être stoppé, nous laissant avec délicatesse le plaisir de savourer chaque instant. Cela, c’était la vie, et la liberté.
Ce fut à l’approche du lac que mes pas s’arrêtèrent. Je me faufilai dans un endroit à l’écart et tranquille où j’aurai presque pu mettre un panneau : « A ne déranger qu’en cas de nécessité ». Je voulais mon petit quart d’heure à moi. Je me rapprochai du bord avant de m’allonger sur le ventre, plus on était proche du sol, plus on avait de sensations et de belles images. Le but ? Repousser la ligne d’horizon au plus loin et donc être au plus proche du sujet de notre photo. Le ciel était bien beau, mais je voulais le réduire, lui donner moins d’espace. Des canards, des cygnes et d’autres animaux se trouvaient là. Des brins d’herbe s’incrustaient mais j’aimais l’effet que cela donnait. Le seul problème était quand je vis du rouge passer devant. J’aurai dû attacher mes cheveux mais je n’avais rien pour. Tant pis, j’allais faire avec et je me pris en photo par la même occasion avec une grimace en prime.
Cependant, je n’étais pas toute seule sur la photo. Il y avait un bout de quelqu’un dessus. Oui, juste un bout. N’étant pas devin, je me retournai afin de voir de qui il s’agissait.
Oh surprise !
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