#23 - It's been a long time (Elijah)

Une semaine ou peut-être plus, que tu étais de retour. À vrai dire, tu ne savais plus trop, ayant perdue la notion du temps, à force de vouloir profité aussi vivement de la vie. De ce retour aux sources, qui faisait bien plus de bien que ce que tu avais pu penser. Alors ouais, t'étais à l'hôtel pour l'instant, mais tu te sentais chez toi dans cette ville qui t'avais vu grandir. Dans cette ville où se trouvait la plupart de tes plus chers amis. Le temps avaient mis de la distances avec certains, mais avec d'autres, le lien était toujours aussi fort et aujourd'hui, t'avais prévu de revoir un de ces précieux amis. Sur ton vélo, tu roulais en direction de son appartement, il faisait beau et chaud en ce mois de juin, alors pas question d'être enfermée en voiture ! Tout en ce jour te donnais le sourire, en même temps, il en fallait beaucoup pour le retirer de ton visage. Et là, devant le numéro 23 et le nom de Bishop, le sourire grandissait sur tes lèvres. Tu envoyais un sms.  « Devine qui est de retour ?  » et tu frappait à sa porte, attendant aec hâte de le revoir après tout ce temps.

Ce jour là, j'traînais à l'appart. J'étais rentré du travail super tôt, j'avais eu la flemme de rester trop tard. Ca ne changeait pas de d'habitude et j'étais toujours aussi reconnaissant envers mon patron de ne pas encore m'avoir viré. Alors que j'étais peinard dans le canapé en train de siroter une bière, (bah quoi ? faut bien se détendre après le travail non?) je recevais un message sur mon téléphone. J'portais les yeux dessus et à l'instant où j'le lisais, quelqu'un frappait à ma porte. J'eu d'abord un instant où j'étais perdu. Le message venait de Violette. Elle était de retour. Etait-ce elle qui venait de frapper simultanément à la porte? Automatiquement, un sourire s'accrocha sur mes lèvres. J'ouvrais la porte et mon visage s'illumina davantage. "Putain Violette!" Ah ouais, là, c'était juste un gros shot de bonheur, j'étais trop content de la voir. J'me précipitais vers elle pour enlacer son corps de mes bras. Elle sentait la vanille et la nostalgie. Ca faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu. J'desserrais mon étreinte pour mieux la regarder. "Mais, t'es de retour pour toujours?!" J'en revenais pas, j'étais comme un gamin, comme si c'était Noël. "En tout cas, t'as le sens du happening! Ce sms simultanée avec ton arrivée, c'était parfait!" J'rigole. Si j'étais un peu démotivé ce soir là, j'venais de retrouver un boost d'énergie pour bien longtemps.

Ces années d’absences, n’ont pas été simple. Expatriée. Loin de tout ce qui était cher à ton coeur, loin de tout ceux que tu aimais tant, de tes amis, qui comptaient plus que ta maudite famille. Mais tu n’avais pas pu en faire autrement. Une fois détruite, il était compliqué d’agir en gardant la tête sur les épaules; Clairement, t’avais pas su le faire, puis Lewis t’avais convaincu dans l’idée de partir. Écrire un nouveau chapitre. Bon, c’était sans doute égoïste comme choix, mais voilà, la vie en avait fait ainsi. Aujourd’hui t’es de retour (pour jouer des mauvais tours :sors:). Petite joueuse que tu étais, tu lui envoyais un sms, à cet ami qui comptait tant, histoire de le faire tourner un peu en bourrique, avant de lui faire comprendre ta présence. En voyant son minois tout joyeux, tu pouvais pas t’empêcher de rire aux éclats en souriant aux anges. « C’que ta tête m’a manqué !! » En le serrant fort dans tes bras. Bon sang, c’que c’était bon de le revoir, plus encore après tout ce temps. Elijah, cet ami qui avait rendu ton enfance et ton adolescence beaucoup plus belle et vivante, fallait avouer que de le voir en vrai t'avais beaucoup manqué. « Tu vois, c’est une très bonne question ! Mais j’pense que pour pas mal de temps en tout cas. » Tu faisais une tape sur son épaule, en le poussant un peu, rigolant comme une gosse. « J’me suis dit qu’il manquait un brin de soleil dans ta vie, alors me voilà ! Oui, mes chevilles vont très bien ! » Fière de ta conneries, tu rangeais le vélo sur béquille et revenais vers lui. « Ne me dis pas que…. T’étais en mode flemme dans le canapé ? J’arrive à temps ! » Tu revenais le prendre un coup dans tes bras, dans la bande de pote, t’avais toujours été celle qui faisait des câlins et cela n’avait pas changé. « Alors tu vis ici maintenant ? T’a l’air bien dis donc ! » C'était marrant, mais tu réalisais pas tant, qu'il était là, devant toi. Tu restais un peu pantoise un moment en le zieutant. Il avait changé, et pas qu'un peu !

Avec Violette, ça avait été un ascenseur émotionnel notre relation. On s'était trouvé sur les bancs de l'école primaire, on avait grandit ensemble. Et puis, elle avait disparu, presque du jour au lendemain, suite à une histoire toxique. A ce moment de nos vies, on s'était un peu perdu de vue et j'avais pas tout suivi. Mais j'avais super mal réagi quand j'avais su qu'elle était partie. On s'était un peu engueulé, par visio et par message. Avant qu'elle me dévoile la vérité. Là, j'm'étais senti con mais surtout, j'avais tourné la page de mes colères envers elle. Et d'la savoir là, juste devant moi, aujourd'hui, ça me remplissait de joie. J'avais l'impression d'la retrouver, toute entière et son sourire m'avait tellement manqué. On s'prenait dans les bras, fort. C'était fraternel, c'était puissant. J'l'aurais écrasé entre mes bras si j'avais pas retenu un minimum mon geste. Durant l'étreinte, j'lâchais quelques mots, toujours le grand sourire aux lèvres. "Tu m'as manqué aussi." On s'relâchait et j'la toisais d'un regard heureux, joyeux. J'étais tellement refais d'la savoir ici. Elle m'annonça qu'elle était de retour pour pas mal de temps. La suite de ses mots me firent rire. "Ouais ouais, c'est surtout que moi, j'manquais dans ta vie, avoue !" En vrai, j'crois que Violette c'était un soleil pour moi, tout comme j'étais un soleil pour Violette. Deux beaux soleils tout pimpants d'se retrouver. C'est émouvant bordel ! J'me décalais un peu d'la porte pour la laisser entrer. Je haussais les épaules faussement embarrassé. "Baaah, il y a des fois où c'est bien la flemme aussi. Mais ouais, ton arrivée tombe à pic!" On s'redonnait un câlin, ça aussi ça m'avait manqué. Violette, c'était toujours la distributrice de petite étreinte qui réchauffe le coeur. Alors que j'passais ma main autour de ses épaules, pour la garder près de moi, j'balayais l'appart des yeux. "Ouais, c'est ici, j'suis en coloc avec Alexis, on s'marre bien tous les deux." Oh ça oui on faisait beaucoup de conneries ensemble. En fait, j'me rendais compte que des conneries, j'en faisais vraiment avec tout le monde, tout le temps. "Bon tu veux boire un truc ici ou on sort ailleurs?" J'avais toujours des bières au frais, mais s'envoyer des coups dans un bar, c'était top aussi. En tous les cas, ma soirée était entièrement réservée à Violette, et elle venait à peine de commencer.

Elijah, il t’a connu dans une époque bien disgracieuse. Celle où vécue de vêtement beaucoup trop large et souvent troués, on se moquait de toi, s’amusant à t’intimider, de par des insultes, de mauvais coups, fait par des enfants bien trop cons pour leurs âges. Oui, t’en avait bavé, réellement bavé. Tout cela sous prétexte d’une Mère qui préférait faire le trottoir pour s’acheter une dose de liberté. Elle qui ne prêtait aucunes attention à toi, petite fille qui avait juste besoin d’aide. C’était lui, qui t’en avais donné de l’aide. Elijah avait été son rayon de soleil et en le revoyant aujourd’hui, tu es persuadé qu’il le sera toujours, ce frère de coeur au visage joyeux. Tu le regardais aussi, chacun à vous observer, il fallait que le temps avait passé, que vous aviez changé et surtout, c’était presque irréel de le revoir. Après tout ce temps. Bon, grâce au téléphone, vous avez pu garder le contact, bien qu’au début il t’avait fait la tronche, comme Sahar d’ailleurs. Il n’y avait que Alexis qui avait compris à l’époque ce que tu vivais. Elle et Lewis. S’ils ne l’avaient pas compris, tu n’en aurait jamais parlé non plus…. Tu lance un regard malicieux sur le brun, qui gardait le sourire grand ouvert. « Hum…. Il se pourrait que tu ai un peu raison. Mais un tout petit peu hein, ne va pas prendre la mouche ! » Que tu disais en tirant la langue. Tu ressentais presque de l’euphorie là maintenant, t’avais tout sauf envie de rester cloué dans le canapé. En entrant, t’observe son chez lui, à lui et Alexis, observant la décoration, les détails que tu pouvais garder en mémoire, de ces années loin de tous. « T’a raison, des fois, la flemme est super costaud aussi. » Tu connais, toi après tes journée ou en repos, il en faut pas mal pour te faire bouger un peu. Trop heureuse, tu peux pas faire autrement que de le reprendre contre toi, avant de le suivre dans son appartement. « Oh punaise, vous deux ensemble, j’ose pas imaginer les ravages ! » Deux bout en trains, vivant au même endroit, ils ont du en faire de belles tiens ! « Si tu veux on s’pause un peu ici puis on sort après ? Tout me va tant que je peux te squatter toute la soirée ! » Disais-tu en rigolant.

Violette et moi, c'était une histoire vieille de plus de 20 ans. On avait commencé à traîner ensemble à l'école. Violette, elle avait été moqué par beaucoup de camarades, et ça moi, j'ai jamais aimé. Autant, j'peux être très con, voire insupportable, mais se moquer ouvertement des autres, ça avait toujours été au dessus de mes forces. Alors, on avait formé un gang dès l'école primaire. Violette, j'avais toujours eu envie d'la protéger. Et j'avais largement failli à ma mission des années plus tard. Quand elle avait eu cette histoire toxique. Heureusement, Lewis était là. Il avait su prendre soin d'elle et l'aider à prendre les bonnes décisions. Mais aujourd'hui, là, tout de suite, je ne pensais pas à tout ça. J'avais Violette devant moi. Et c'était ça le plus important. Elle semblait aller bien, elle était rayonnante, souriante. Ma Violette quoi. Je riais à sa réflexion et la pointait du doigt. "Ah tu vois ! Je le SAVAIS!" Je riais encore un peu, tellement heureux qu'elle soit là. On était rentré dans l'appartement et on s'était redonné un second câlin. Juste pour le plaisir. Et depuis, j'avais gardé mon bras autour de son épaule et on contemplait l'appartement que je partageais avec Alexis. Je hochais la tête. "Ouais, en vrai, on essaye d'se comporter en adulte mais c'est pas évident." C'était même mission impossible. J'lui propose de rester ou de bouger. Elle choisit les deux. C'est une maline. Alors j'm'écarte d'elle et j'lui souris. "Ok, bouge pas, on est p'tete pas des adultes avec Alexis, notre frigo est souvent vide MAIS les bières sont toujours au frais!" J'allais dans la cuisine ouverte sur le salon et j'ouvrais le frigo pour empoigner deux boissons bien fraîches. Je revenais avec les deux bières et j'en tendais une à Violette. "Comment j'suis content que tu sois là." J'levais ma bouteille vers Violette pour venir l'entrechoquer contre la sienne. "Cheers! A ton retour et à cette soirée!" J'buvais un coup de bière et j'toisai Violette de haut en bas, comme si je l'analysais. "T'as pas mal vieilli quand même!" J'avais dis ça sur le ton de la rigolade, en plissant un peu les yeux. J'savais qu'elle tarderait pas à répliquer avec vigeur.

Sa bouille de petit comique et son grand sourire contagieux, t’avais manqué, à un point inimaginable ! Il était cette famille qui t’avait choisis, que tu avais choisi. Celui qui t’avait toujours protégé et le revoir aujourd’hui avait le doux effet d’une délivrance. Délivrance qui faisais comprendre à quel point t’avais eu raison, en débarquant à nouveau dans cette ville. Car ici, il y avait tout veux qu’elle aimait tant. T’attrapais son doigt en plein vol et le faisait descendre en rigolant aux éclats. « Ouais ben t’emballe pas, t’as surtout souvent tord ! Bon, pas sur ce point ! » Lui tirant la langue en finissant par rire encore. Tu te sentais légère soudain. Comme si ces retrouvailles, faisait s’en aller bien loin tous tes problèmes et par Merlin, c’que c’était agréable ! Il te guidais dans son petit chez lui, qu’il partageait avec Alexis, une de tes plus proches amies, et tu sais qu’elle et lui ensemble, ils avaient du faire des ravages et dans tous les sens du terme. « Hum…. Je suis prête à tout pour voir ce que c’est quand vous faites les adultes ! » Tu pouvais dire, t’avais beau avoir bientôt un an de plus, tu n’étais pas du tout la femme la plus sage au monde et encore moins le modèle de stabilité émotionnelle ou autre, mais vous savez quoi ? T’aimais profiter de la vie sans te soucier des quand diras t’on. « J’ai de la chance, ma coloc est une cuisinière hors pair et le frigo est tout le temps plein ! Si fallait compter sur moi, on finirait tous anorexique ! » Et c’était pas une mauvaise blague. T’étais juste incapable de cuisiner même un oeuf…. « Putain…. Et moi donc !! La preuve, j’trouve même pas les mots et tu sais comme c’est rare ! » En attrapant la bière bien fraîche, elle allait faire du bien. « À ces retrouvailles qui vont pour sur mal finir ! » Bière contre bière, sourire contre sourire, tu souriait, heureuse, avant de sentir l’alcool frais descendre dans ton gosier. Manquant de t’étouffer à sa remarque. Tu lui tapote l’épaule, muni d’un terrible « Hey !! » Faussement offusquée. T’avais juste quelques années de plus. Rien de bien méchant. « Dis donc Monsieur j’ai pris quinze tonnes de muscles, c’est con pour toi, moi qui avait prévu de te faire profiter d’une petite herbe magiquement magique…. Tout compte fait, j’suis pas sur que tu le mérite tu vois…. » Sortant deux long joints de mon paquet de rouler, le regard purement malicieux, faisant passer la cigarette magique sous son nez le narguant. « Mais j’suis sans doute trop vieille pour que tu veuille le partager avec moi ! »

A peine Violette avait pointé le bout de son nez dans mon champ de vision que tout s'était illuminé autour de moi. Elle était un espèce de soleil rayonnant. Cela faisait plusieurs années qu'on se s'était pas vu, en vrai. On s'appelait souvent. Mais c'était pas pareil. Et j'me rendais compte que malgré la distance, notre complicité était intacte. Comme si on ne s'était jamais quitté. On avait pas tardé à se lancer des petits pics, juste pour m'amuser. Avec Violette, on agissait souvent comme des gamins et on avait pas tarder à vouloir déterminer celui qui avait manqué le plus à l'autre. Nos rires avaient envahi l'espace de l'appartement, ça faisait du bien. On s'trouvait dans le salon, debout, et j'lui faisais une petit point sur l'état de cet appartement. On y était bien avec Alexis. Vio la connaissait, et elle se doutait bien que cette colocation, c'était tous les jours la fête. Je rigolais en secouant la tête. "Personne n'a envie de voir ça! J'crois qu'on est resté coincé dans l'adolescence!" Mais en vrai, moi ça m'allait cette vie. J'avais pas envie d'être sérieux, d'avoir des responsabilités. J'écoutais Violette me parler de sa colocataire. A ce stade, je ne savais pas qu'elle parlait d'Emilia, une fille ... que je détestais et qui me détestais aussi par la même occasion. "Ca c'est le bon plan d'prendre une coloc cuisinière! Je prends note!" J'étais content de savoir que Violette avait trouvé une coloc dans laquelle elle se sentait bien. Comme à notre habitude, (parce qu'on change pas une équipe qui gagne) on se retrouvait assez rapidement à trinquer une bière bien fraîche. La soirée ne faisait que commencer, mais elle commençait super bien. J'avais pas manqué d'lui faire une petite réflexion sur le fait qu'elle ait vieilli. C'était surtout pour l'embêter, parce qu'elle n'avait pas tellement changé. Mais elle ne tarda pas à répliquer, et je fis une tête faussement triste mais au fond, j'étais super content de voir ces deux joints entre ses doigts. Fallait que j'me rattrape, alors toujours le sourire aux lèvres je répliquais : "ah ouais , en fait en regardant bien, tu fais vraiment super jeune! Très très très jeune." Je hochais la tête. "Moi j'dis, le partage c'est une valeur essentielle, peut importe l'âge!" Violette, elle savait que j'étais toujours partant pour un petit joint, ça détendait et ça accrochait un sourire à mes lèvres. J'suis pas sûr que le dernier argument soit vraiment entendable, vu que le sourire ne m'avait pas quitté depuis que Violette était arrivée. J'me dirigeais vers la fenêtre afin de l'ouvrir. Alexis elle aimait pas l'odeur de la clope et de la weed, alors j'essayais d'aérer toujours. Puis j'faisais un signe d'la tête à Violette pour l'inviter à me suivre au salon. J'posais délicatement ma bière sur la table basse et j'me posais dans le canapé. Sortant mon téléphone, je mettais de la musique sur l'enceinte du salon. C'était essentiel pour passer une bonne soirée et apprécier un joint correctement. "Alors, ça te fait quoi de revenir à Bowen après tout ce temps?"

Non, c’est sur, sur ce point, il n’avait pas eu tord du tout Elijah. Ce gars, il t’avait vraiment manqué, il était cette petite bulle toute pleines de couleur et de joie, qui jours te faisait sourire. Il a toujours été là pour toi, depuis gamine, donc son absence s’était faite ressentir, comme celle de ces autres amis d’enfance, que t’avais laissé derrière pour repartir de zéro, pour mieux te reconstruire et mieux revenir. Savoir qu’il est en colocation avec Alexis te donne le sourire, parce que c’est clair qu’ils devaient pas s’ennuyer ces deux-là. « En même temps, est-ce que c’est pas la meilleure période ? Celle où on profite en toute insouciance ! » L’adolescence, une période aussi ingrate que bonne.  La vie d'adulte c'est bien, mais il y a tant de galère qui vont avec. « C’était pas fait exprès, mais en plus c’est une Italienne, c’est trop bon ! Faudra que tu passes un de ces quatre de toute façon ! Avec Alexis même s’tu veux, ce serait cool ! » Bon, faudra quand même voir avec tes coloc si cela les dérangerait que tu ramène des gens pour une petite soirée tranquillou, histoire que tout le monde soit à l’aise. Si ils venaient, promis, tu cuisinerais pas. Puis une fois dans le salon, son petit côté taquin revient naturellement avec toi et il te fait croire que t’a l’air vieille. Bon, tu sais que c’est faux, jusque là, on te dit encore que tu fais plus jeune que ton âge et dans un sens, c’est rassurant. Mais juste pour le faire chier un peu, tu fais croire que du coup, partager un joint avec une vieille, c’était pas terrible. Tu riais fort en le voyant se débattre pour avoir le droit à ce bâtonnet. « Mais quel beau parleur ! Certaine chose ne change pas ! » Tu souriais un coup et venait le narguer en passant le joint sous son nez. « Ha…. Le partage ? Heureusement que je suis généreuse alors ! Allez tiens m’sieur ! » Lui plantant dans le bec un des deux. « Par contre toi, t’a vraiment changé je trouve ! Tu fais de la muscu ou quoi ? Oh lalala quelque chose me dit que tu fais tombé les filles ! » Il ouvre les fenêtre, laissant rentré un peu d’air frais, avant de t’inviter sur le canapé, où tu t’enfonce sans trop d’élégance. Ben c’est qu’il bas. « C’est assez bizarre en fait ! J’ai l’impression que tout a changé et en même temps pas du tout. C’est perturbant ! On dirait qu’il y a encore plus de gens qu’avant aussi ! Il s’est passé des chose durant mon absence ? Va falloir que tu me fasse une mise à jour ! »

C'est dans ces moments là, quand j'me retrouvais avec Violette, que j'me rendais compte à quel point les années elles filaient super vite. Alors ouais, ça fait vraiment phrase de vieux de dire ça, mais d'la voir devant moi, alors que tant de mois et d'années nous avaient séparées, ça m'rendait un peu nostalgique. On avait vécu tellement de truc, on avait quasiment grandit ensemble. Je ne pouvais qu'être d'accord avec Violette. "Oh que ouais, c'est les meilleurs moments. Etre adulte, ça craint." Je souris en faisant une moue faussement boudeuse. Je n'aimais pas l'idée d'être un adulte, de devoir avoir des responsabilités. C'est bien pour cette raison que je n'en prenais aucune. Au moins, j'étais PEI-NARD. Violette était en coloc, c'était top qu'elle ait réussi à trouver un endroit où atterrir après tout ce temps. Une italienne ? Il n'y en avait pas des masses à Bowen. J'me figeais une seconde. "Attends, t'es en coloc avec Emilia, c'est elle l'italienne qui cuisine super bien?" Oh. Si c'était le cas, alors Violette pouvait être sûre que j'y mettrais pas les pieds. Emilia et moi, c'était pas une grande histoire d'amour. Cela dit, si c'était d'Emilia qu'elle parlait, alors cela voulait dire qu'elle était en coloc aussi avec Lewis. Ce qui pourrait expliquer tout ça. On s'retrouvait au salon et très vite, Violette me présenta un petit joint. Je rigolais à ses paroles. Violette plaça le joint entre mes lèvres. Puis je prenais le joint entre mon pouce et mon index, le regardant comme si c'était la plus belle chose du monde. "Merci Vio, c'est un très beau cadeau de retrouvailles!" La suite me fit rire puis je secouais la tête. "Naan, j'fais tomber aucune fille. J'suis un timide tu sais!" Mais c'est vrai qu'en grandissant j'avais pris pas mal de muscles, grâce au skate mais aussi au sport d'une manière générale que je pratiquais sous beaucoup de ces formes pour canaliser toute mon énergie. On s'posait dans le canapé, j'me mettais à côté de Violette qui prenait ses aises. J'l'écoutais tandis que j'me tortillais pour chopper le briquet qui s'trouvait dans le fond d'ma poche. Je souris. "Ouais, en vrai, les choses ont pas changé tant que ça. Tu vas vite reprendre tes marques." Je marquais une pause, pour réfléchir à ce que je pourrais lui répondre à sa question. J'allumais le briquet et le dirigeait vers Violette pour lui allumer son joint. "Une mise à jour de plusieurs années? Wahou, j'espère que t'as toute la nuit!" Je ris un peu et je rajoute: "En vrai, c'est toujours un peu pareil, il y a des histoires d'amour qui commence et qui s'termine et puis c'est un cercle sans fin tu vois." Je parlais autant pour moi que pour les autres. Les récents événement avec Primrose en était la preuve formelle.

Quand on est adolescent, on se plaint de ne pas avoir assez de libertés, de responsabilités. Mais une fois adulte, on se rend compte à quel point les responsabilités d’adultes sont dur. La vie est cher, et il faut se démener jour et nuit, pour subvenir à ses propres besoins, sans avoir forcément de quoi profiter de la vie. Et oui…. Fallait savoir gérer. Au début de ta vie d’adulte, tu finissais pour sur à chaque fois en découvert, le stress au ventre, puis finalement, tu te disais que tu ne pouvais pas faire plus de toute façon. Aujourd’hui tout va mieux, même si il y a parfois des mois plus compliqué. Disons que tu voyais bien ce que Elijah voulait dire. « Fais pas la treugne, on en aura pleins d’autres de bons moments ! » Faisant une tape sur son épaule. Il était en colocation Avec Alexis et toi avec Lewis et Emilia. Chacun avait finit par vivre avec un ami proche. Tu crois que tu n’aurais pas aimé vivre toute seule, cela aurait été trop silencieux parfois. Même si t’aimais la solitude, il y avait des moment, où juste ressentir la présence d’une personne aux alentours, faisaient du bien. Tu stoppais les pas et tournait ton visage vers celui de Elijah, l’air surprise, un sourcil en l’air. « Comment tu connais son nom ? Non, me dis pas qu’il s’est passé un truc entre vous et que vous vous faites la guerre ? » Tu ne croyais pas être si proche de la vérité. « Non parce qu’elle est super sympa, ce serait bête ! » Emila est une fille rempli de gentillesse, t’avais rarement vu quelqu’un qui étais prêt à s’oublier pour prendre soin des autres. Oui, tu étais heureuse que Lewis t’ai convaincu de venir vivre avec eux. Mais pour l’heure, il était temps de fêter les retrouvailles et de le faire de la meilleure façon que vous aimiez tant. « Je ne pouvais pas venir te voir sans un petit cadeau ! » Lui faisant un clin d’oeil. « Oh arrête, je suis sûr que tu fais tourner des têtes, mais que tu ne le vois pas ! » Il avait toujours été un peu maladroit avec les filles, mais c’étais justement quelque chose qui plaisait aux filles. En tout cas, il avait changé. En bien ! Bon, vous aviez fait des visions durant ces années d’absences, mais tu n’avais vu que sa petite tête de fripon. « Ouais, j’ai remarqué que presque tout est encore pareil. Sauf qu’il y a beaucoup plus de gens, enfin, j’ai l’impression. » Puis il se tortillait comme un vers de terre pour attraper son briquet et venir embraser le joint des retrouvailles. Tu tirait dessus deux bonnes fois, pour l’allumer comme il le fallait et le lui donnais. « Ouais, t’as pas tord, ce serait un peu long je pense ! Oh des histoires d’amours…? » Lâchais-tu en croisant les jambes sur le canapé, le sourire malicieux sur les lèvres. « Raconte-moi tout, je suis toute ouïe ! Est-ce qu’une demoiselle a su faire chavirer ton coeur ? »

Grandir, devenir adultes, avoir des responsabilités, tout ça, j'm'y faisais pas. Alors bien sûr, j'avais pas le choix que d'avoir un boulot pour pouvoir subvenir à mes besoins, mais je n'y mettais aucune ardeur. Au contraire, je traînais toujours des pieds pour me rendre à la station service et j'avais d'la chance, mon patron était vraiment ultra cool. Il m'demandait pas trop, en fait, j'étais surtout une aide quand j'étais là mais la plupart du temps il se débrouillait très bien sans moi. A croire qu'il m'employait plus par pitié que par nécessité. Je souris à ses mots et à sa tape sur l'épaule. Elle avait raison Violette, même si on approchait dangereusement de la trentaine, on allait en vivre plein des bons moments, à commencer par cette soirée improvisée avec mon amie de toujours. Au fil de notre conversation, Violette me parla de sa colocataire. Emilia. Je ne l'avais pas vu v'nir celle là. Je levais les yeux au ciel à ses mots. Emilia, sympa? J'avais du mal à y croire. Cela dit, elle était amie avec Alexis, et très proche de Beck. A croire qu'il n'y avait que moi qu'elle ne pouvait pas voir en peinture. Je soupirais. "Il s'est rien passé de particulier entre nous. Elle me déteste parce que j'ai quitté une de ses copines, elle me pourrie la vie parce qu'elle estime que j'ai été lâche. C'était il y a deux ans. Et depuis, on s'fait la misère quand on se voit." Ca m'enchantait pas de savoir que Violette était en colocation avec Emilia. J'avais toujours l'impression que cette dernière allait monter la tête des autres contre moi. Entre elle et moi, c'était vraiment l'ère glacière.

Violette avait apporté des joints, j'empoignais des bières dans le frigo et on se retrouvait au salon, affalé dans le canapé. On s'allumait le joint tandis qu'on parlait un peu de ce que Bowen était devenu et de ce que Violette avait pu manquer. Il y avait tant de choses qui s'était passé et en même temps, rien n'avait vraiment changé. J'lui avais vaguement parlé d'histoire d'amour, qui viennent et qui repartent. Violette était vraiment arrivé au moment d'ma vie ou pour une fois, il y avait un peu de mouvement. J'prenais le joint qu'elle me tendait avant d'en prendre une grande bouffée, histoire d'me donner du courage pour lui parler de mes histoires de coeur. Violette, elle avait manqué un gros épisode dans ma vie. "Il y a six ans, Primrose et moi on s'est mis ensemble. On est resté quatre ans en couple, c'était vraiment bien tu vois." J'marquais une pause. "Et puis, il y a deux ans, j'ai grave flippé de l'engagement, et j'l'ai quitté, presque à contre coeur tu vois. Parce que j'avais juste pas envie que ça devienne trop sérieux. Et là, dernièrement, on s'est revu et on a couché ensemble." J'marque une nouvelle pause et j'me mets à rire. "Putain, on dirait un vieux scénarios de film romantique pourri." J'balayais d'un geste de la main tout ce que j'avais dis. "Bref, ça n'a pas trop d'importance. J'suis plus paumé qu'autre chose." C'était toujours ça avec moi, j'étais toujours dans le flou. Le paradoxe faisait partie intégrante de ma personne. J'plongeais mes yeux dans ceux de Violette et j'le tendais à nouveau le joint. "Et toi alors, t'as fait quoi durant toutes ses années? Qu'est ce qu'il s'est passé pour toi?" J'lui souris, curieux de savoir ce qu'elle avait vécue et traversé.

hj : désolée du retard

Même avec deux emplois, les fins de mois pouvaient être un peu dur des fois. Bon, tu n’avais pas à te plaindre, car ce n’était pas souvent. Mais il suffisait qu’un incident n’arrive au local de yoga, pour te mettre à mal, surtout si à côté ce n’était pas la saison des shooting. T’essayais au mieux de pas te servir de l’argent mis de côté. Bref, la vie, c’était cher, la vie était aussi imprévisible que le vent, nous mettant parfois sur de mauvais bord, mais il n’y avait pas trop d’autres choix que de faire avec. Alors il connaissait ta colocataire ? Les sourcils en l’air, tu l’écoutais te raconter la raison de leurs embrouilles. « Bon, je connais trop le fin fond de toute cette histoire, alors je sais pas qui a raison ! » Rigolant un peu. « Mais c’est un peu bête de se faire la tête pour si peu. » D’autant plus si à la base ils s’entendaient bien. « Tu viendra quand même hein ? » Voulant pas perdre ton p’tit rayon de soleil, hors de question.

En mode un peu plus chill, vous étiez posé tranquillement dans le canapé bien moelleux et confortable, le genre de piège où lorsque l’on pose ses fesses dedans, on a du mal à en sortir et après, on fait plus rien. Partageant ce bâtonnet de la paix entres amis, vous vous racontiez les quelques ragot intéressant de ces derniers temps. Il n’y avait rien à raconter de ton côté, rien de fou, rien de transcendant t’avais juste vécu à droite et à gauche, en faisant un peu trop la fête, pour oublier. Lui par contre, sa vie était digne d’un film, comme il le faisait remarquer. Elijah, cet éternel romantique un peu timide avec les femmes, avait vu une histoire se finir, par peur de l’engagement. C’est vrai qu’au bout de quatre ans, cela engageait normalement à continuer un peu encore…. « Faut pas t’en vouloir, tu savais sûrement au fond qu’elle était pas faite pour toi ! Mais t’avais peur de quoi comme sérieux ? Parce que au bout de quatre ans, c’était sûrement déjà sérieux non ? » Puis il disait être un peu paumé. Toi aussi en fait, assez souvent tu ne savais pas quel chemin prendre, quand bien même tu faisais comme si tu savais où tu allais, ce n’était pas souvent le cas. « Bon et donc cette fille, elle traîne encore dans ta tête ? » Ou il avait finit par tourner la page ? Forcément que tu voulais qu’il se trouve une fille à aimer, quelqu’un sachant le rendre heureux. Il te demandait à son tour, les nouveautés détaillées vie, te donnant le joint. Tirant une ou deux latte avant de savoir quoi dire. « Ben, pas grand chose ! Avec le mannequinat j’ai pas mal voyagé, c’était génial pour le coup ! Je me faisait un petit tatouage dans les pays que j’aimais. Sinon….  Franchement je suis ennuyeuse j’ai rien de neuf ! Mais je sens que le vent va tourner ici. »

J'étais ravie de savoir que Violette était de retour dans ma vie. C'était clairement un petit rayon de soleil et j'avais tellement de bons souvenirs avec elle que je ne pouvais que me sentir heureux d'la savoir là, près de moi, à Bowen. Ce qui m'enchantait moins en revanche, c'était de savoir qu'Emilia était sa colocataire. Ca voulait dire par extension qu'elle était aussi en colocation avec Lewis, un super pote et ça c'était cool. Mais Emilia, j'étais franchement pas ravi. Elle passait son temps à être extrêmement vilaine avec moi. Alors que j'avais vraiment pas fait grand chose. Elle agissait en pote protectrice avec mon ex. Ok, j'l'avais quitté lâchement mais j'estimais que ce n'était pas ses affaires. Alors on s'faisait la guerre. On s'était croisé récemment à la librairie et ça n'avait pas été très joli. On passait notre temps à s'envoyer des horreurs et à s'insulter. Les paroles de Violette, elles représentaient bien c'qu'elle était, un petit condensé de gentille et de douceur. "Ouais, t'as sûrement raison" que j'lui disais en haussant les épaules. "J'espère juste qu'elle va pas t'monter la tête contre moi, elle est capable de tout cette nana." J'grimaçais un peu et j'souris finalement à sa question, la poussant un peu de mon épaule contre la sienne. "Mais ouii, t'inquiète pas! J'viendrais t'embêter, compte sur moi!"

Bien posé sur le canapé, des bières et un joint, avec Violette, on rattrapait le temps perdu. Il s'était passé des choses, c'est certain. Alors j'lui avais raconté mon histoire avec Primrose. Parce que ces dernières années, c'était surtout ça qui avait chamboulé un peu ma vie. Niveau boulot, j'étais toujours au même stade et mes potes étaient restés les mêmes. Et puis qu'on s'le dise, les histoires de coeurs c'était ça qui était marrant, le reste .. le boulot et la famille, c'était moins croustillant. Avec Violette, j'pouvais parler sans trop de filtres. J'étais pas le gars le plus mystérieux du monde, j'parlais souvent assez facilement. Je réfléchis à la question de Violette. C'était pas idiot comme remarque. "Ouais c'est vrai, quatre ans, c'était du sérieux. Mais on était plus jeune tu vois. A un moment, elle a commencé à parler du fait qu'on emménage ensemble, elle a parlé d'enfants aussi, c'est ça qui m'a fait flippé." Clairement, avec Primrose, on avait pas été sur la même longueur d'onde au même moment, et ça avait foiré. Je hochais la tête à sa question suivante. "Ouaip, exactement. Depuis qu'on s'est revu là, c'était comme avant tu vois. Et ça m'a un peu.. troublé." Le joint il passait d'un main à l'autre et quand c'est Violette qui l'avait, j'en profitais pour boire des gorgées de bière. Le mélange, il était parfait. Ce moment avec Violette aussi l'était. Elle me raconta un peu sa vie à l'étranger. "Wo, c'est cool d'avoir voyager. T'as fait quels pays ? Des tatouages? Stylé. Est-ce que tu peux me les montrer où ils sont placés sur des parties tendancieuses ?" que j'lui demande un regard amusé. Je marquais un pause, reprenant le joint entre mon index et mon pouce et le portant à mes lèvres. "J'te le souhaite en tout cas que le vent tourne. Tu le mérites." J'avais dis ça un peu songeur, repensant à l'enfer que Violette avait connu avant de quitter Bowen. C'était bien pour elle, qu'elle retrouve ses repères ici, et qu'elle puisse enfin se considérer comme de retour à la maison.

Venir voir ce petit rayon de soleil aujourd’hui, te faisait le plus grand bien. Il était cette part de bonne humeur constante, qui savait toujours rendre le sourire, même à la personne la plus triste au monde. Tu pensais qu’il avait un don. Mais visiblement, il lui arrivait aussi de savoir se mettre des gens à dos, ce qui t’étonnais, car déjà lui, il est vraiment facile à vivre et ta colocataire aussi. Alors que les deux se grognent dessus des qu’ils se croisent, était étonnant. Il en rajoutait sans doute un peu, parce que tu voyais très mal Emilia te monter la tête contre un ami de longue date. Sauf si leur dispute était à ce point si forte ? Riant un peu, tu tapotais le bout de son nez. « Tu sais très bien que personne pourra me monter contre toi non ? C’est impossible. Jt’aime trop ! » Il était comme un frère après tout. « Tu as plutôt intérêt oui ! » Rigolant.

Durant toutes ces années, il y avait eu bien des choses dont l’autre n’était pas au courant. Du temps à rattraper, ainsi que des histoires. Pas n’importe quelles histoires non. Celle de coeur. Lui qui était un peu timide avec les femmes, avait donc eu une fille dans son palpitant, mais les choses n’avaient pas bien finit. Comme la plupart des histoires. « Outch, ouais, je te comprends. C’était un peu trop d’un coup. » Surtout si il ne se voyait pas Papa à son âge. Ce qui pouvait se comprendre. « Mais du coup…. » Tu buvais un coup de la bière.  « Du coup, maintenant, il se passe quoi ? C’est finit ? En suspens ? Parce que si elle avait envie d’enfant et de tout le reste avec toi, je pense pas que ce soit sorti de sa tête. » Sans vouloir le rendre encore plus confus, tu voulais juste l’aider si possible. Puis c’était son tour de raconter un peu sa vie durant son absence. Dans le fond elle avait beaucoup voyagé et c’était une chance incroyable ! Mais c’était pour le travail et en dehors du travail, ta vie n’avais pas étais des plus excitante en fait. « Je t’emmène quand tu veux ! J’ai fais pas mal de ville en Amérique du Nord et du Sud. L’Espagne, l’Italie, la Nouvelle-Zélande…. Mais tu sais quoi, faut à tout prix que j’aille en Irlande un jour ! Tu aimerais aller où toi ? » Tu rigolais franchement à sa question, manquant de t’étouffer avec la fumée du joint, que tu tendais alors à ton ami. « Hum, y’en a que je te montrerais pas ! » Pouffant de rire. Mais tu lui montrais les autres, des tout petits tatouages pour la plupart, restant discrets. Des serpents, des fleurs, des phases lunaires, des tatouages simples, petite et féminin. Il y en avait des bizarre aussi, parce que des fois, t’étais juste trop perchée pour prendre la bonne décision. « Bon, j’ai aussi un Stich. » Avouais-tu en faisant une mine enfantine, avant de montrer ta cheville avec le petit Stich tout mignon, avec écris Ohana au-dessus. Puis voyant son petit air pensif, tu venais mettre un bras autour de ses épaules et collais un bisou bruyant sur sa joue, ne voulant surtout pas qu’il pense à ce passé horrible. Pas aujourd’hui. « Je te le souhaite aussi ! Mais tu sais ce qui manque finalement ? De l’aventure ! Faudrait partir à l’aventure ! »