serre-moi fort que j'oublie que c'est le chaos - archie

01h. J'viens de quitter l'immeuble de l'appartement que je partage avec ma mère. J'ai claqué la porte. J'reviendrais plus. Elle m'a hurlé dessus, je me sens vide, je me sens en colère, je me sens renaître aussi. Mais j'suis perdue. La nuit est calme, les rues sont désertes et j'erre. Je ne sais pas où aller. Mais je sais ce dont j'ai envie. C'est de retrouver Archie. C'est lui la raison de la dispute avec ma mère, j'aurais du rien lui dire. Garder Archie bien secret, juste pour moi. Mais je veux vivre à ses côtés, j'suis totalement dépendante de lui et cette nuit là, j'veux le retrouver. Je sens que c'est un besoin animal. C'est peut-être le manque de drogue. Mais laquelle ? Lui ou une substance illicite qu'on consomme régulièrement ensemble? J'suis fébrile, entre colère et tristesse. J'sors mon téléphone de ma poche et j'envoie un message vocale à Archie. Ma voix est peu sûre, elle est tremblante. "Archie, c'est moi. T'es où ? J'viens d'partir de chez moi, j'ai nul part où dormir. J'ai besoin de te retrouver. J'suis au croisement de Powell et de Brisbane Street." J'envoie le vocale, puis je m'affale contre le mur d'un immeuble. Tout est désert. J'me remémore les mots cinglants de ma mère. Sa colère. Sa déception aussi. J'aurais jamais du retourner chez moi ce soir là. Je ne sais pas si Archie travaille encore, j'espère qu'il me répondra. J'ai besoin de sa lumière, de sa chaleur, de lui.

@Archie Harding

Il est une heure du matin lorsque tu sens ton téléphone portable vibrer dans ta veste d’agent de sécurité. Un premier petit coup d'œil, tu vois le nom de Maddie qui s’affiche. Elle sait que ce soir tu travailles sinon elle serait là avec toi. Un deuxième coup d'œil, tu remarques que c’est un vocal. Elle sait que tu es agent de sécurité dans une boite de nuit alors si ce n’était pas important, la belle brune ne se serait pas amusé à faire un vocal. Tu te mets à l’écart, puis tu l’écoutes. Tu la connais par cœur et cette voix fébrile ne t’annonce rien de bon. Tu comprends qu’il s'est passé quelque chose d’important chez elle. Cette situation tu la connais, tu la vécu alors que tu étais fortement jeune, tu avais seulement seize ans lorsque ton paternel a décidé de te mettre à la rue. Tu étais jeune et pourtant tu as dû te débrouiller pour trouver un endroit pour vivre. Tu ne veux pas qu’elle vive cette situation. Tu vas voir ton collègue de la soirée et lui fais savoir que tu dois partir, qu’il y a de forte chance que tu ne reviennes pas ce soir et que tu lui revaudra ça. Tu sais qu’il gérera la fin de soirée à merveille, de toute façon c’est plutôt calme aujourd’hui. Tu te précipites sur le lieu du rendez vous, espérant qu’aucun homme mauvais ne vienne l’opportuné tout en lui envoyant un message lui faisant savoir que tu arrives.

J'suis tellement perdue dans ma tête que je ne réalise pas que Archie est forcément au travail cette nuit là. A vrai dire, là, à cet instant, rien n'a d'importance. J'me sens comme un petit oiseau tombé du nid. Mais j'veux certainement pas retourner dans mon nid. J'veux voler de mes propres ailes et pour ça, j'ai besoin d'Archie, de sa solidité. J'lui envoie un vocal et j'm'effondre contre le mur d'un immeuble. Perdue, j'me recroqueville, venant poser ma tête sur mes genoux repliés contre moi. J'garde mon téléphone dans les mains et j'tarde pas à recevoir une réponse d'Archie. Il arrive. Sa réactivité me réchauffe le coeur. Je sais à quel point je peux compter sur lui. Je l'aime tellement. Alors j'attends, je ne sais pas combien de temps j'attends. Tout est calme autour de moi. Personne à l'horizon. Les quartiers des habitations sont toujours vides à cette heure de la nuit. J'ai même pas peur. J'me rends pas compte que j'pourrais être une proie facile pour des personnes malintentionnées. Je guette de chaque côté de la rue, dans l'attente d'apercevoir la silhouette rassurante de mon homme. J'ai hâte de me précipiter dans ses bras puissants et réconfortants. J'ai hâte de pouvoir oublier tout ça avec lui. J'attends encore, peut-être quelques minutes, peut-être plus. Je n'ai pas trop la notion du temps. Finalement je le vois arriver. J'me relève précipitamment et je me jette dans ses bras. J'enfouis ma tête dans le creux de son cou et j'le serre du plus que je peux de mes petits bras frêles. Je ferme les yeux et je respire son odeur virile, parfumée et rassurante. Je sens des larmes qui roulent sur mes joues, je sais pas si j'suis encore en colère contre ma mère ou si j'suis juste rassurer de le savoir près de moi. "J'veux plus jamais te quitter." J'quitte son cou pour relever ma tête et plonger mes yeux baignées de larmes dans les siens, si beaux, si profonds. "Emmène moi loin d'ici, Archie." J'pouvais plus voir ce quartier, je n'étais plus la bienvenue ici.

Un seul message de ta petite amie avait fait en sorte que tu quittes ton travail, tu n’avais pas chercher à savoir si tu le pouvais ou non, tu l’avais fait. Bien que ton collégue soit assez arrangeant et il te connais, il sais que tu ne quittes pas ton travail comme ça. Lorsque tu arrives enfin sur les lieux du rendez-vous par chance elle est seule personne n’est venu l'embêter. Mais lorsque tu vois comment elle se jette sur toi et qu’elle te serre comme si elle avait besoin de ton oxygène pour survivre, tu sais que quelque chose ne va pas. Cela fait monter la tension en toi. Elle … Elle pleure ?! Qui est cette personne qui ose faire pleurer ta femme ? “Je suis là Maddie, je suis là, j’irais nulle part.” Pas sans elle en tout cas, pas ce soir, et si tu le pouvais tout simplement jamais. Ses yeux qui se fige dans les tiens et ton regard qui doit se changer, dans lequel on doit voir de la haine, car tu as la haine quand tu la vois dans cet état, mais aussi cette envie de la protégé, de la réconforter. L’emmener loin d’ici ? Loin de Bowen semble compliqué pour toi mais tu connais un moyen de le faire au moins par la pensée, par l’esprit. Mais dans un premier temps, il va falloir quitter les rues, monter sur ta moto et partir en direction de ta petite chambre minable. Le casque que tu avais ôté quelques minutes plus tôt, tu le montre à la belle brune. “Tu te sens capable de monter, de tenir sur la moto ?” Tu ne poses pas de question, pas de suite en tout cas mais tu seras bien assez tôt qui est le coupable de son état et tu sais que tu iras chercher des comptes à cette personne. Bien que tu ne sois pas cet homme qui ne lui fera jamais du mal, tu ne veux pas que d'autres en rajoutent. Ce jour présent tu te haïras bien plus que tu ne le fais aujourd’hui à ton égard.

Dans ces moments là, je n'avais besoin que de lui. De sa présence. De sentir ses bras m'entourer, d'entendre sa voix. J'me précipite vers lui à l'instant où je le vois. Je sais que j'vais l'inquiéter, qu'il va sûrement vouloir savoir ce qui s'est passé mais pour l'instant, j'suis incapable de parler. J'le serre, de toute ma force, j'veux plus jamais le quitter. J'ai eu si peur que ma mère m'éloigne de lui. J'entends sa voix, qui me rassure. Je me calme un peu, j'essaye de faire le vide dans ma tête. Il n'ira nulle part, il me le promet. Alors je respire, le plus calmement possible. Mais mes yeux sont baignés de larmes. Je quitte son étreinte, pour lui demander de m'emmener loin d'ici. Partout ailleurs, mais pas là. Je sais qu'il a le secret pour nous envoyer dans notre monde, celui qui n'appartient qu'à nous. Je sèche un peu mes larmes et je le regarde me montrer son casque de moto. Je hoche la tête. "Oui, je peux." J'parle pas beaucoup, ça ne me ressemble pas. J'suis troublée. Juste avant d'enfiler le casque je regarde Archie. "Tu vas rouler sans casque?" C'était un peu une question débile, mais j'voulais pas qu'il s'attire des ennuies à cause de moi. Finalement, on s'installe sur la moto, je m'accroche à la taille d'Archie, je le tiens fermement. J'me sens bien ici, tout près de lui. Sur la route, je ferme les yeux, j'essaye de me calmer un peu. Je me répète en boucle que tout va bien maintenant qu'il est là. On arrive devant l'immeuble de la communauté. Je descends de la moto et je lui rends son casque. J'me mets sur la pointe des pieds pour capturer ses lèvres le temps d'un baiser, ma main se pose sur son torse. J'avais besoin de ce contact pour redescendre totalement. Mes yeux sont encore rougis par les larmes, mais j'me sens un peu mieux. "Merci, Archie. Je t'aime tu sais." J'suis prête à le suivre et à tout lui raconter. Je sais que ce qu'il entendra ne va pas lui plaire, mais j'peux pas omettre de lui raconter ce qui s'est passé avec ma mère.

Tu ne t’attendais pas à retrouver ta petite amie dans cet état ou plutôt si tu l’avais deviné. Raison pour laquelle, tu t’es précipité pour venir sur le lieu donné. Tu ne sais pas encore qui a provoqué cet état mais tu sais que tu n’aimes pas ça, tu règleras tes comptes avec cette personne. Pour le moment, tu préfères plutôt t’occuper d’elle. Tu lui demandes si elle peut prendre la moto, tout d’abord parce que tu ne veux pas rester ici, planté dans le froid alors que vous seriez mieux dans ta chambre mais aussi parce qu’elle t’a demandé de t’emmener loin et que tu as dors et déjà une idée en tête. “Maddie …” Que tu dis tout simplement dans un murmure, elle sait comment tu es, elle sait qu’elle le veuille ou non elle mettra ce casque et toi non, car ta vie est beaucoup moins précieuse que la sienne. Si tu roules souvent en moto c’est parce que tu aimes la liberté que celle-ci offre, tu aimes sentir le vent contre toi, tu aimes te sentir si vulnérable mais aussi au-dessus de tous. Ce que tu apprécies d’autant plus c’est lorsque ta belle brune te tient fermement te faisant sentir essentiel mais aussi comprenant que tu as sa vie entre tes mains et non pas que la tienne. Enfin devant la communauté dans quelques secondes vous serez dans ta chambre. Tu attends que Maddie descende puis tu en fais de même. Pendant qu’elle te rend ton casque un baiser se fait entre vous deux. Un baiser où tu y mets beaucoup d’amour pour tenter de lui donner la tendresse dont elle a besoin en ce moment précis. “Je t’aime aussi Maddie plus que tout au monde.” Ce n’est pas compliqué pour toi puisque tu n’as pas grand chose. Tu plonges ta main dans la sienne puis vous mettez les marches jusqu’à arriver dans ta petite chambre. Ce n’est pas grand mais c’est chez toi et surtout tu arrives à payer les factures tous les mois. “Pétard, rail ?” Que tu lui demandes, lui proposant un choix bien que tu sais qu’il y a de forte chance que vous fassiez un cocktail explosif. “Alors dis moi qui t’a mis dans cet état là ?”

Je sais que nous aurons le temps de toute la nuit pour parler de ce qui me mettait dans cet état. Et je sais aussi que ça ne plairait pas à Archie. Lui qui me répétait sans cesse que les autres cherchaient à nous éloigner. Il n'avait jamais eu autant raison que cette nuit là. Mais maintenant que j'étais avec lui, je me sentais mieux. Il ne pouvait pas m'emmener au bout du monde mais je sais qu'il avait d'autres solutions pour me faire voyager, dans notre monde à nous. J'avais simplement souris quand il avait murmurer mon nom. Bien sûr qu'il me donnerait son casque et je savais que c'était perdu d'avance si j'essayais de le faire changer d'avis. Il était peut-être l'homme le plus génial de l'univers, il restait avant tout un grand têtu. Je m'étais serrée contre lui pendant la route et en arrivant, j'lui avais donné un baiser, pour le remercier et lui dire à quel point je l'aimais. Je sens dans son baiser qu'il m'enveloppe d'une tendresse dont il a le secret, j'lui souris lorsqu'il me dit qu'il m'aime. Ca me fait du bien. On monte main dans la main jusqu'à sa chambre. J'm'installe sur le lit, en tailleur, arrangeant mes longs cheveux bruns. Et j'le regarde très sérieusement. "Rail. Sans hésiter. La weed, ça va me mettre en bad, je le sens." Généralement, le joint avait pour effet de me détendre, à condition que j'sois dans de bonnes conditions. Là, c'était clairement pas le cas. Je soupirais à sa question et j'posais mes yeux sur lui pendant qu'il préparait les lignes de cocaïne. "J'suis rentrée chez moi ce soir. Enfin chez ma mère. J'étais un peu défoncée. J'pensais rentrer discrètement, mais elle était dans la cuisine. Et elle m'a pas lâchée jusqu'à ce que j'lui dise c'qui se passait. Elle était comme, inquiète parce que la fac avait appelé pour dire que j'avais déserté les cours. Elle m'a dit qu'elle ne me reconnaissait plus." Je marquais une pause, sentant les larmes qui remontaient le long d'ma gorge. "J'lui ai parlé de toi, en pensant qu'elle comprendrait. Mais ça a été pire. Elle m'a dit que si tu m'aimais vraiment tu me laisserais pas m'enfoncer comme ça, que j'y connaissais rien, que c'était pas ça l'amour." Je marquais une nouvelle pause, chassant une larme sur ma joue. "Alors j'lui ai dis c'était pas elle qui décidait pour moi, que j'étais grande et que j'étais libre d'aimer qui je voulais. Et j'suis partie en claquant la porte." J'posais mon regard triste sur Archie. "Tu avais raison, les autres veulent nous séparer. Mais ils n'y parviendront jamais." J'me rapprochais d'Archie et je posais ma tête sur son épaule.

Elle a raison la weed dépend de notre état déjà présent, et il faut dire qu’elle est déjà en train de déprimer. tandis qu’un rail de cocaïne aurait pour effet d’euphorie, de bien-être, elle ne ressentirais plus ce mal qui est actuellement ce qui la ronge de l’intérieur. “Alors partons sur un rail” Tu sors de la poudre de son sachet, tu la disposes de façon à faire une rangée. Puis tu tend une paille à la belle, objet qui lui permettrait de partir dans un autre monde. Pendant ce temps, tu écoutes Maddie, tu veux savoir ce qui la met dans cet état, savoir pourquoi tu la retrouvais en larmes et que tu as dû quitter le travail avec précipitation. Tu comprends que c’est une affaire avec sa mère. Que ta belle était dans un état second et que cela n’a pas plu. Tu écoutes tout dans les moindres détails. Puis tu comprends que tu es aussi en partie responsable de cette dispute qu’elle a voulu faire savoir que tu existais mais ce n’était peut être pas le moment mais tu ne peux pas nier que sa mère a totalement tort. Mais l’amour tu ne sais pas réellement ce que c’est, tu ne sais pas comment on s’y prend et encore moins si tu fais les choses correctement, jamais personne a eu d’amour pour toi, est ce que l’on peux donc t’en vouloir ? Tu dois avouer que tu es plutôt fier de ta douce puisque pour une fois elle a pris des décisions par elle même pour elle, sans écouter les qu’en diras t on, elle a aussi défendu votre histoire, votre amour, ce qui te fait tenir tous les jours un peu plus solidement. Puis tu comprends qu’elle a choisi de partir peut-être définitivement de chez sa mère. Tu te souviens de ton départ de chez tes parents, tu n’avais que 16 ans, tu étais encore qu’un gosse et une dizaine d'années bien que tu as changé de ville, tu en es toujours au même point. Enfin pas tout à fait, depuis quelque temps tu as trouver un emploi autre que celui de revendre de la drogue, tu es agent de sécurité dans une boîte de nuit. Un emploi où tu es plutôt sérieux, présent, serviable. Tu essaies d’être un élément important mais tu sais bien que tu ne le seras jamais et puis tu arrives souvent à moitié défoncé, bien que ce soit ton état naturel depuis le temps. Tu as aussi une petite amie depuis maintenant bientôt deux mois. Alors peut-être que tes parents seraient en parti fier de toi, mais tu ne le seras jamais parce que tu ne reviendras jamais les voir. “Tu vas dormir ici aujourd’hui et les autres jours si tu le souhaite, je ne les laisserais pas nous détruire et encore moins te détruire.” Que tu lui dis tout en la prenant dans tes bras.

Archie, il a le secret pour m'emmener loin, très vite. Et à l'instant où on arrive dans sa chambre, avant même de savoir ce qui se passe, il m'invite dans son monde. Je choisis rapidement la cocaïne. Le weed est probablement trop douce et trop glissante avec mon état. Il me faut un coup de fouet, du solide, pour que je puisse enfin me sentir bien. Tandis qu'il prépare les lignes de cocaïne, je commence à lui raconter ce qu'il ne va pas. J'parle, beaucoup. J'ai besoin de vider mon sac. J'ai besoin d'lui raconter dans les détails ce qu'il s'est passé. J'ai besoin qu'il sache que ma mère est au courant pour nous et qu'il avait raison sur tout la ligne. On a tenté de nous séparé. Mais j'peux pas vivre sans lui. C'est plus possible. Au milieu de mes explications, je prends la paille entre mes doigts et quelques secondes plus tard, le rail de cocaïne se retrouve dans ma narine. J'tends la paille à Archie, tandis que je me frotte le nez. Ca fait du bien et à la fois ça me pique sévèrement le nez. Les effets sont pas présents instantanément mais le simple fait d'avoir pris une dose me fait me sentir mieux. J'finis de raconter l'histoire à Archie. Et ses mots me rassurent. Je sais que j'peux rester près de lui, ici. Il me prend dans ses bras, alors j'm'y réfugie en posant ma tête contre son torse. Mes bras passent autour de son buste. Je caresse tendrement son dos. Cette étreinte me fait du bien. "J'aime bien l'idée d'être invitée dans ton lit, comme ça." J'souris un peu. On reste ainsi, une ou deux minutes, l'un contre l'autre. Les effets d'la cocaïne commence à se faire sentir, tout doucement. A chaque fois je suis étonnée de la rapidité de cette drogue. "Personne nous détruira, jamais." J'm'éloigne un peu d'Archie, j'ressens une nouvelle énergie qui m'avait quittée. J'sors mon téléphone de la poche de ma veste en jean et j'attrape mon sac pour en sortir une enceinte. J'connecte mon téléphone et mon enceinte ensemble et j'diffuse d'la musique. Pas trop fort pour ne pas déranger les membres de la communauté, mais suffisamment pour que la pièce s'emplisse de la mélodie. Alors j'me lève et j'prends Archie par les mains pour le faire se lever aussi. J'ai le sourire aux lèvres, comme si tout ce qui venait de se passer n'existait plus. "J'ai envie de danser avec toi, Archie." Je souris et une fois qu'il est debout, j'me colle contre lui, passant mes mains autour de sa nuque. Le cocaïne, c'est définitivement la meilleure des solutions pour tout oublier.

En la conduisant jusqu’à chez toi tu savais ce que tu comptais faire, tu as une façon bien précise de t’envoyer de vous envoyer dans un autre monde. Tu ne peux pas prendre ta moto et aller jusqu’au bout du monde, tu n’aurais jamais assez d’argent, bien qu’en réalité, tu t’en sortirais comme tu l’a fait pour cette ville qui n’est pas celle de tes origines. Tu avais écouté le récit de Maddie, tout en préparant et en consommant chacun un rail. Pour ta part, tu ne ressens plus depuis longtemps cette sensation de brûlure lorsque tu prends un shoot. Cela fait si longtemps que tu consommes. L’idée d’être invité dans ton lit, elle serait toujours invité dans ton lit et elle sera la seule jusqu’à la fin de ta vie puisque aujourd’hui, tu ne peux plus te passer d’elle. Tu ne peux pas faire comme si elle n’existait pas et surtout comme si cette invitation n’était pas une invitation à te rendre heureux, toi. En effet, c’est un peu de l’égoïsme, pouvoir la garder un peu plus auprès de toi. “Tu seras toujours la bienvenue dans mon lit, Maddie, pour y faire toutes sortes de choses.” Que ce soit du soft ou du sale. L’entendre dire que personne ne vous détruirais te rassurer, tu espérais réellement que ce soit comme ça jusqu’à la fin mais au fond de toi, tu as toujours cette petite voix qui dit *Ca ne dure jamais* Le Happy End chez toi ça n’existe pas, tu ne le mérites pas, cela ne t’empêchera pas de faire en fonction de l’obtenir. Pour une fois tu as une raison de te battre, une raison qui porte le doux prénom de Maddie. “Promis.” C’était à la fois une promesse de ta part mais aussi une question pour te retrouver une nouvelle fois rassuré. Tu regardes Maddie sortir de son sac une enceinte ainsi qu’un téléphone portable que tu ne pourrais jamais te payer, ni même offrir à ta dulcinée. Ce n’est pas une vie fortunée que tu pourras lui offrir ou alors il te faudra vendre encore plus, d’ailleurs c’est ce que tu pris comme résolution puisque tu ne voulais pas l'abandonner totalement ici seule pour aller travailler, l’argent facile c’est rapide. La musique commence à chantonner dans la pièce, ce qui donne une toute autre ambiance, bien que cela reste paisible. L’état de la drogue monte en vous et encore plus vite chez la belle brune. Alors qu’elle se colle à toi, tu pose ta main au creux de ses hanches pour la rapprocher toujours plus de toi. Tu te mets à danser avec douceur, tendresse, ce dont elle a besoin.

A cet instant, je me sens bien qu'avec Archie. Il n'y a que lui qui semble me comprendre, avec qui je peux me sentir moi même. La façon qu'il a de me regarder, de m'enlacer, de m'embrasser. Il m'offre tout ce dont j'ai besoin, de l'amour et de la tendresse. J'aime aussi son côté protecteur, avec lui, j'ai l'impression que rien ne peut m'arriver. Alors, c'est lui que j'ai appelé en premier. Parce que je ne voulais rien d'autre que de partir dans notre monde. Lui seul possède ce secret. Une fois dans sa chambre, je lui raconte la dispute d'avec ma mère tandis que lui prépare déjà les rails de cocaïne. J'ai vraiment besoin de ça à cet instant. Je sais à quel point je peux compter sur Archie. Je le vois dans ses yeux qu'il m'aime puissamment et à cet instant, je ne voudrais jamais que ça s'arrête. Je souris un peu malicieusement à ses mots. "Ah oui? Ca m'a l'air très interessant ça.." J'dépose mon menton sur son épaule tout en plantant mon regard contre le sien. On reste ainsi, quelques temps, juste dans le silence, savourant pour ma part le fait de l'avoir retrouver. D'être à ses côtés. Je souris en entendant son promis. Je suis définitivement amoureuse de lui. Sans l'ombre d'un doute. Je sens les effets de la cocaïne monter rapidement en moi. J'suis encore une petite débutante et mon corps frêle ne fait pas le poids face à la puissance de la poudre blanche. Je ressens l'envie de bouger, de me lever. Je mets alors de la musique. Et je prends Archie par les mains pour ensuite me coller contre lui. Mes mains se glissent dans sa nuque, un peu dans ses cheveux, tandis que je sens ces mains viriles prendre mes hanches pour me rapprocher de lui. J'aime cette proximité. J'ai le sourire accroché aux lèvres, mon regard est plongé dans celui d'Archie, son regard sombre mais rempli de tendresse à mon égard. Je capture ses lèvres, je ne me laisserais jamais de l'embrasser. C'est un baiser doux, tendre, Archie sait que j'en ai besoin à cet instant.  Je quitte ses lèvres pour le regarder, avec amour. "Tu ne sais pas à quel point tu me fais tourner la tête, Archie Harding." A chaque fois que mes yeux se posaient dans les siens, je ressentais des petits papillons de bien-être dans le fond de mon ventre. Et je ressentais, aussi, indéniablement, une terrible envie de lui, de ne faire qu'un tous les deux.

Très intéressant, ça l’était toujours tant que tu te trouvais en compagnie de Maddie, de ta reine, de celle qui fait battre de ton coeur. Tu voulais que la place dans ton lit se trouve pour elle et aucune autre. Avant elle, ton lit de deux places ne te semblait pas trop grand, tu aimais t’étaler dedans, prendre toute la place, c’était ton lit et aucune femme n’avait le droit d’y dormir, tu ne couchais avec personne d’ailleurs dedans. Désormais lorsque la belle n’est pas là il te manque quelque chose, tu trouves ce lit beaucoup trop grand. Savoir qu’elle prendrait la place pendant quelques temps, te rassurait, en réalité tu es toujours mieux lorsqu’elle est là à tes côtés et que tu peux être sur qu’elle n’est pas avec un autre ou encore qu’on ne lui monte pas la tête comme sa mère venait tenter de faire. Tes mots pour la belle sont doux, sont aussi une promesse puisque tu ne t’imagines pas une vie sans elle, à aucun moment. La cocaïne monte peu à peu, beaucoup plus vite chez elle que chez toi, l’habitude étant trop présente pour ton corps. Il faut dire que tu avais seulement quinze ans lorsque tu as pris ta première dose, tu en as désormais vingt-huit. Maddie se lève et met de la musique alors tu fais de même tu te met sur tes deux jambes puis fini coller à la douce. Des gestes toujours tendre on pourrait croire votre bal d’ouverture pour votre mariage pourtant personne n'est autour mais vous vous démontrer votre amour parce que personne est aussi important que vous deux. A chaque fois qu’elle a de tels mots à ton encontre cela provoque un sourire sur tes pulpeuses mais aussi des palpitations bien plus prononcé dans ton cœur, celle qui te réchauffe et qui font du bien. Tu n’as pas eu beaucoup de petite amie, tu n’as pas prétendu être amoureux souvent mais tu sais que c’est la première fois de ta vie que c’est aussi intense. “Si c’est autant que tu me fais tourner la tête Maddie Reynolds, je sais que c’est intense, que cela ne pourra jamais l’être autant, que personne ne pourra me remplacer” Parce que pour sa part, personne aucune femme ne pourrait prétendre à son rôle. Tu danses avec elle, vous vous promettez amour éternel sans même vous doutez que les autres auront un jour raison de vous, sans même vous doutez qu’à un moment donné les problèmes dont tout le monde vous parle finirait par arriver.

De savoir qu'Archie m'accueillait dans son lit pour les prochaines nuits, ça me rassurait. J'me sentais bien qu'avec lui. Il avait ce truc qui me faisait me sentir entière, vivante, aimée, choyée. Les regards qu'il posait sur moi, ses étreintes, ses mots.. J'étais définitivement amoureuse de lui, plus que tout. Ma vie avait basculé à l'instant où on s'était vu, où il était entré dans ma vie. Et j'avais la sensation qu'il ne manquait que lui pour que je me sente enfin moi-même. Il était ma boussole, et tant qu'il était dans mon cercle vital, alors tout allait bien. Ce soir là, il avait été parfait. Doux. Compréhensif. Et c'est aussi cette part en lui que j'aimais plus que tout. Il pouvait être le sauvage, viril, qui faisait chavirer mon coeur, mais il savait aussi être protecteur et tendre avec moi. C'était ce subtil mélange qui me faisait complètement craquer pour lui. Il n'avait pas hésité à me proposer un rail de cocaïne. Ce n'était très probablement pas très sage, très malin de notre part, mais c'était notre façon à nous de vous évader. Et très vite, je sentais les effets de la poudre blanche. Chez lui, ça se voyait moins, il y avait trop longtemps que les drogues étaient ses compagnons de route. J'me surprenais parfois à imaginer qu'un jour on sortirait de ça ensemble, que je serais celle qui le ferait quitter la drogue pour qu'on puisse vivre notre amour l'esprit clair. Et puis, parfois, quand j'étais dans cet état de bien-être provoqué par le rail, j'avais plus du tout envie de quitter ça. Archie, il était mon exutoire. J'avais constamment envie d'être près de lui, de savoir ce qu'il faisait, de savoir qu'il pensait à moi. Notre amour était dévorant, intense. Peut-être trop. Certainement d'ailleurs. Tout contre lui, les yeux fermées, j'écoutais ses mots. Je souris, de plénitude. Il a ce don Archie, pour trouver les mots, pour me faire me sentir unique. Et il l'est aussi pour moi. A cet instant, j'nous sens invincible, comme si personne ne pourra jamais nous faire vaciller. Difficile d'imaginer que je ne m'étais jamais trompée autant qu'à cette seconde.

FIN
hj: j'pense qu'on peut clôturer celui ci, qui est déjà vieux niveau timeline.