Smoke weed with me to forget how stupid we are sometimes... | Becklia #5

Mercredi soir, la journée était longue. Je n’ai pas mis les pieds au travail, incapable de faire quoi que ce soit. Le manque de sommeil commence à me rendre fou. Je ne dors pas bien depuis l’accident d’Alexis, tout vient me mettre les nerfs en boule et je réagis à des situations qui normalement ne m'auraient pas fait un pli sur la poche. Comme cette photo de Emi sur le profil de Jules, cette façon qu’elle avait de l’appeler Babe. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas ce qui m’a pris, mais ça été plus fort que moi et je crois que j’ai fait une crise de jalousie. Pourquoi ? Pourquoi ça m’affecte tant de l’imaginer dans les bras d’un autre ? Ce que j’ai ressenti en la tenant dans mes bras le dimanche, ça ne m’étais… Non, je crois que ça m’est arrivé mais j’ai mis ça sur le dos de l’alcool. Oh putain on peut pas me lâcher un peu ? Je ne veux pas que ce soit ce gros mot qui fait peur, je ne veux pas d’amour, je ne veux pas d’histoire compliqué, mais j’ai l’impression d’être déjà dans la merde jusqu’au cou. Emi ne devrait pas tarder à arriver et je viens tout juste de sortir de la douche. J’enfile un pantalon de jogging et un t-shirt. J’ébouriffe mes cheveux encore humide et le joint est bien en vue sur la table. Prêt pour qu’elle puisse fumer pour la première fois de sa vie. À travers la fenêtre je vois des lumières de voitures qui arrivent et je prend le joint que je glisse dans mon paquet de clopes et je sors pour aller l’attendre dehors. Il est déjà tard, mais de toute façon, le sommeil ne semble pas vouloir d’elle ou de moi. Je ne suis pas trop certain de l’attitude à adopter en face d’elle actuellement. C’était un peu bizarre, même au téléphone. “Hey, j’ai l’arme du crime. Je crois qu’on en a besoin en ce moment, tu ne penses pas ?” Après avoir fumé on sera plus calme déjà non ?

Depuis dimanche, ta vie a pris une tournure assez radicale. L'accident qu'avait eu ton frère avec Alexis t'avais bouleversé plus que de raison. Tu as eu peur pour lui, pour elle, et aujourd'hui bien que les deux soient réveillés tu gardais ce côté distancieux avec les autres. Tu ne voulais ressentir aucune émotion de peur de craquer et que ce craquage ne soit pas positif, au contraire. T'avais expliqué ça a Beckham dimanche, tu lui avais indiqué que tu serai différente et pourtant .. ce texto t'as fait partir au quart de tour. Tu n'arrivais pas à comprendre sa réaction, tu avais ressenti de la jalousie venant de ses réponses alors que pour toi tu ne voyais aucun mal a cet échange avec Jules tellement c'était devenu une habitude entre vous. Alors l'un comme l'autre vos mots on peut-être été virulent mais t'avais besoin de Beckham. Dimanche il t'avait fait promettre de l'appeler si tu sentais que tu allais craquer alors tu l'as fait et après quelques instants vous avez décidé de vous voir ce soir, essayer de trouver le sommeil ensemble puisque l'un comme l'autre il semblerait que vous ne le trouviez pas. Un joint pourrait aider il a dit, toi t'as jamais fumé de ta vie que ce soit de la cigarette ou autre, mais t'avais vu et entendu a quel point ça pourrait aider à se détendre. Tu finis donc ta garde au boulot et passe rapidement prendre une douche chez toi et te changer avant de partir directement chez Beck. Tu ne sais pas quelle heure il est en soit mais tu t'en moquais presque. Te garant devant chez lui tu sors de ta voiture et le voit. Ton coeur tambourinant ta poitrine, plus qu'à l'habitude, plus depuis dimanche tu le sais. "Je pense oui qu'on en a besoin" dis-tu en t'approchant de lui et instinctivement tu viens l'embrasser, un peu comme ci ce contact pouvait te rassurer a nouveau comme il l'a fait dimanche. Tu t'écartes de ses lèvres mais reste relativement près de lui "Désolée pour les messages... T'es pas comme tous les autres Beck" Tu lui fais un petit sourire, tu préférais vraiment t'excuser en face a face que par texto ou par appel. "Bon.." Tu t'écartes complétement de lui et vient t'assoir sur une chaise dehors "On se fume ça?"

Tu as réagi plus que de raison et tu le sais, tu ne sais pourtant pas comment expliquer cette soudaine jalousie, possessivité même qui s’est emparé de toi. Depuis dimanche, tu as la tête qui tourne et tu n'arrives pas à regarder en face, tes idées ne sont pas claires et ça t'embrouille. Il y a quelque chose qui est devenu clair dimanche lorsque tes bras là tenaient contre toi, quand tes lèvres se sont posées sur les siennes. Pourtant, tu n’es pas prêt de l’admettre. Tu ne veux pas que ces mots deviennent réels et c’est con, parce que même si tu ne le dis pas, la réalité reste la même. Tu t’es attaché mon vieux, tu ressens quelque chose de fort pour elle. Sinon, tu n’aurais même pas décroché après votre échange par message texte. Tu n’aurais pas pris la peine de l’écouter et tu aurais continué à vivre ta vie comme tu l’entendais. Ça te faisait quelque chose de l'avoir blessé, de savoir qu’elle n’est pas bien. Alors quand elle a demandé pour venir te voir, tu n’as même pas hésité et tu as accepté, tu lui avais promis que tu serais là pour elle et malgré le fait que tu ne sois pas un exemple et que tu sois un p’tit con, il y a une chose qu’on ne peut pas te reprocher. Ta fiabilité, si tu promets quelque chose tu le fais, comme tu n'hésites pas à dire la vérité, même si elle fait mal à entendre. Quand elle arrive, tu sors pour l’accueillir, un peu timide, chose qui t’arrive rarement, tu n’es pas certain de l’attitude à adopter. Elle fait le plus gros du travail pour toi. Pilant fort probablement sur son orgueil blessé elle aussi. Tu lui fais un sourire et tu fige un instant quand elle s’approche et dépose un baiser sur tes lèvres. Rapidement tu te détends et tu poses une main contre sa hanche. Ton palpitant s’agite dans ta cage thoracique, mais tu ne veux surtout pas le laisser paraître. Tu plonge tes yeux dans ses prunelles. Tu ne sais que dire et elle finit par s’écarter de toi, ta main toujours dans le vide, tu reste un instant dans cette position avant d’aller t’asseoir également sur l’une des chaises. « Emi ? » Tu sors le joint du paquet de clope avant de l’humidifier légèrement. « Je suis désolé. » Puis tu le glisse entre tes lèvres et l’allume. Tu en tires quelques taffes avant de lui tendre. Laissant la fumée pénétrer dans tes poumons et recracher la fumée par ton nez. « Vas-y doucement si c’est ta première fois, mais tu vas voir, tu vas te sentir bien. » L’avantage c’est que la première fois, la personne ne sait pas à quoi s’attendre donc n’angoisse pas. Il est rare de mal réagir la première fois.

Tu ne sais clairement plus de quoi est fait ta relation avec Beckham. Au départ il ne devait être qu'un plan d'un soir et puis il avait fini par te revoir plusieurs fois et a chaque fois c'était pour passer un bon moment ensemble. Vous ne deviez avoir qu'une relation amicale tout au plus avec quelques bénéfices par moment mais aujourd'hui tu as l'impression qu'en toi tout avait changé pour lui. Jamais pourtant tu n'avoueras quoi que ce soit, jamais par peur de le perdre. Le perdre aujourd'hui serait presque fatale pour toi car tu lui a confié tes émotions, tout ton coeur dimanche a propos de cet accident. Tu lui as demandé d'être celui qui te permettrais de tenir la tête hors de l'eau car tu le sais, tu pourrais te noyer sous le torrent de sentiments que tu enfouis au fond de toi. Et votre dispute par message tu as eu peur que ce ne soit la fin alors tu as fini par baisser un peu ta garde et d'être moins sur la réserve. Vous voir était certainement le meilleur moyen pour vous de vous exprimer, tu as la sensation que 50% des messages que vous vous envoyez finisse en guerre civile entre vous. Tu te rends chez lui et en le voyant tu entends ton cœur tambouriné ta poitrine et tu tentes de le faire taire. Tu ne savais pas comment il agirait alors tu prends les devants en venant l'embrasser en venant t'excuser des SMS. Tu lui souris comme pour le rassurer sur le fait que tu ne lui en voulais pas vraiment et tu t'assois sur une chaise, laissant tomber ta tête en arrière regardant le ciel étoilé. Tu le regardes alors quand il t'interpelle et tu lui souris quand il s'excuse. Tu finis par prendre le joint qu'il te tend et écoute ses conseils. Tu le porte a tes lèvres et tire alors dessus pour la première fois de ta vie. Tu te mets a tousser presque aussitôt ton corps n'étant pas du tout habituer a ce que tu lui fais subir actuellement. "Ok ça se voit clairement que j'ai pas l'habitude !" Tu retires alors dessus laissant ton corps s'habituer petit a petit avant de lui retendre. "T'as vu Alexis du coup ? Comment elle va?" Toi t'avais pas encore le courage de l'affronter, tu avais eu peur pour elle c'est clair mais dans le fond, elle avait causé cet accident et tu avais faillit perdre ton frère.

Est-ce possible que tu te sois autant attaché à elle ? Qu’elle ai prit une place que tu n’avais jamais voulu accorder à personne de peur de te compliquer la vie ? Ou est-ce parce que tu as peur de ne plus rien savoir contrôler, de donner du pouvoir à quelqu’un d’autre sur toi. Tu n’as pas peur d’aimer, mais d’aimer tes amis, ta famille, les gens que tu fréquente dans ta vie quotidienne. Mais d’aimer une fille, de te limiter à elle seule ? Ça c’est une autre paire de manches, pourtant sans le savoir, tu as donné du pouvoir à Emilia en te montrant sous un autre angle. Tu lui a montrer que tu pouvais être sensible et doux alors que normalement tu agis comme un p’tit con. Tu as toujours voulu être un mec drôle, limite un peu lourd avec tes blagues salaces. Personne ne s’étonnait plus des conneries que tu pouvais sortir, mais aujourd’hui tu as réussi à te surprendre par cette colère, cette jalousie naissante dans ton esprit. D’imaginer Emilia, la jolie blonde dans les bras d’un autre avait réussi à te faire sentir mal. Vraiment mal, tu as dit des choses qui t’ont blessé, dans le simple but de la faire réagir. Ça avait marché, mais elle avait déjà réussi à te pardonner, parce qu’elle était là devant toi. Elle s’installe sur l’une des chaises et tu viens prendre place non loin d’elle, allumant le joint. Tu le lui tends après en avoir pris une latte ou deux. Dès qu’elle fume, elle se met à tousser, chose tout à fait normale pour quelqu’un qui n’en a pas l’habitude. “Non, mais c’est normal, même quand on a l’habitude on peut tousser.” Tu reprends le joint de ses mains et tu tires dessus à nouveau. Hochant la tête, elle le sait que tu l'as vu, tu as attendu toute la nuit à l’hôpital pour pouvoir la voir. “Je crois qu’elle ne va pas très bien, elle se sent vraiment coupable pour l’accident. Quand elle a su que c’était ton frère elle ne pouvait pas le croire et voulait te voir. Je ne lui ai pas dit pour ta belle-sœur, j’ai voulu la préserver un peu.” Tu lui redonne le joint, pour voir si elle voulait en reprendre d’autre, dans ta tête tu sais déjà que tu vas lui faire un shot quand le joint aura été un peu plus consommé. “Ton frère va comment ? ” Tu imagine qu’il doit avoir du mal, il était en moto donc moins bien protéger.

Tu t'étais promis en cette nouvelle année de ne pas t'attacher à quelqu'un et pourtant te voilà à nouveau face à Beckham pour qui ton coeur bat un peu plus fort qu'à l'habitude. L'image que tu avais de lui avait changé depuis dimanche, ce que tu ressentais pour lui grandissait en toi et pourtant tu essaye vraiment de calmer tes pensées vers lui comme elle l'était. Rien de sentimental, pas d'amour c'est tout ce que vous vous étiez promis. Et même si tu t'es pris la tête avec lui, sans avoir compris sa réaction, tu reviens vers lui. Tu avais besoin de lui en ce moment, de sa présence et il t'avait promis qu'il serait là pour toi. Alors tu fais en sortes que vous puissiez vous comparer comme deux adultes responsables malgré le mal que vous pouvez ressentir en vous depuis dimanche. Justement tu es certaines que grâce à lui tu irais mieux, grâce à lui ce soir tu pourras peut-être dormir. Assise sur la chaise, fumant alors ce joint, tu allais découvrir ce soir une nouvelle chose, Beckham te permettais vraiment de lâcher prise et de découvrir tellement de choses depuis que tu le connaissais. "Ah ouais ? Donc c'est normal quoi.." Toi qui est débutante dans l'art de fumer, tu espérais vraiment que ce joint te permettrais de te détendre. Tu lui redonnes alors que tu l'interroge sur Alexis. Tu savais qu'il avait passé la nuit à l'hôpital dimanche en attendant d'avoir de ses nouvelles, tu en avais eu aussi, mais tu n'avais pas encore eu le courage d'aller la voir. "L'important c'est qu'elle soit toujours vivante.." Tu baisses quelques instants ton regard, tu t'en voulais presque de lui en vouloir dans le fond de cet accident. Tu t'en voulais presque de ne pas être capable d'aller la voir pour le moment alors qu'elle se sentirait peut-être mieux si tu lui rendait visite. Tu regardes à nouveau Beck quand il te parle dans ton frère et tente de retenir la moindre émotion qui pourrait te submerger. "Il est vivant aussi... Sa moelle épinière a été touché et ... Il est pour le moment paralysé des membres inférieurs... On sait pas quand et si il sera capable de remarcher un jour.." Ta voix se brise en disant cette dernière phrase et détourne le regard de Beck, reportant ton regard sur le ciel étoilé. Ca te semblait irréel de dire ça à voix haute, tu le savais que ça n'allait pas être simple à vivre. "Mes parents devraient arrivés d'ici la fin de semaine, en attendant ma mère me harcèle de message à propos de mon frère..." Elle s'inquiète pour lui ce qui est normal, mais t'avais un peu l'impression d'être relayé au second plan et ayant pour obligation de prendre soin de ton frère en attendant qu'elle n'arrive.

Tu te sens mal pour ta réaction, tu n’aimes pas te sentir ainsi, à la merci de tes sentiments. Tu as l’impression d’étouffer et de ne plus savoir agir correctement. Où est le Beckham insensible ? Celui qui ne demande rien de plus qu’une partie de jambe en l’air et se retourne sans demander plus ? Il ne semble pas être au rendez-vous, tu découvres une partie de toi que tu ne connaissais pas et c’est effrayant, parce que tu ne contrôles rien, aucune de tes réactions. Tu entraîne donc ta jolie blonde dans le vice en lui faisant découvrir le bonheur de fumer de l’herbe. Elle a besoin de détente et de ne pas réfléchir à son frère, à son boulot, à Alexis pendant un moment. Elle est gênée de tousser suite à sa première latte et tu souris. Même un habitué peut s’étouffer parfois, ce n’est pas parce que tu en a l’habitude que tu ne tousse jamais. On le dit même, une puff qui tousse est une puff qui te fais planer. ”Tout à fait normal… ” Puis, tu n’as quand même pas l’impression d’être une référence vu comment tu peux fumer dans une journée. Elle te pose des questions sur ton amie, à son ton, tu devines qu’elle n’a probablement pas encore été la voir et ton coeur se serre. Tu sais que Alexis voulait la voir, tu sais comment elle s’en veut pour cet accident. Tu hoche la tête doucement, ne voulant rien rajouter, tu ne veux pas non plus que la blonde se sente mal et choisisse de partir après avoir fumé. Quand elle te révèle la situation de son frère, tu te rends compte qu’il a bien de la chance de s’en être sorti vivant, mais aussi beaucoup de malchance, parce que sa vie ne sera probablement plus jamais la même. Tu ressens cette émotion, cette boule dans ta gorge en ressentant la tristesse de la blonde. Elle ne veut pas le faire paraître, mais tu le ressens. “Ça ne sera pas facile tous les jours, c'est sûr, mais il ne faut pas que tu t'oublies que tu dises que c’est trop pour toi. Il va falloir y aller un jour à la fois. ” Le joint entre les mains, il est pas mal consumé, tu prends la main de la blonde pour qu’elle se lève et l’attire pour qu’elle s'assoit sur toi. “Donne-moi ton téléphone. Ce soir, tu ne penses à rien d’autre ok ? Tu penses seulement à toi et tu récupère, parce que si tu continues comme ça tu ne t’en sortiras pas et tu ne pourras plus aider personne. ” Tu souffles sur le bout rougeoyant. “Il faut que tu aspire ok ? ” Tu poses ta main sur sa joue et tire son visage vers le tiens, tu glisses le joint entre tes dents, le bout rougeoyant vers l’intérieur de ta bouche. Puis approchez vos bouches l’une de l'autre avant de souffler la fumée dans sa bouche. Tu te recules légèrement et reprends le joint entre tes doigts. “Tu sentiras les effets sous peu.” Tu tire une dernière latte avant de jeter le joint dans le trou ou tu fais le feu normalement.

Tu la sens cette connexion avec Beckham, elle est différente de celle que vous aviez avant l'hôpital mais pourtant elle était si bien. Tu avais besoin de lui a cet instant, t'avais presque mis ta vie entre ses mains depuis dimanche et t'avais eu peur de cette dispute par message, t'avais eu peur que plus personne ne soit présent pour toi. T'avais eu peur que Beckham ne soit plus dans ta vie et t'étais juste pas prête à ça pour le moment. Tu lui parles alors de ton frère, de ces problèmes de santé depuis l'accident, du fait qu'il ne pourra peut-être pas remarcher et tu la sens ton émotion te remonter en tête pas prête à perdre ton frère. "Je sais mais... Il a besoin de moi et je dois être là pour lui" Tu allais passer au second plan c'est clair, tu te laisses attirer vers lui, sur lui et t'installe sur ses genoux alors que tu le regardes dans les yeux. Ton regard affichant clairement ta fatigue que tu te traine depuis dimanche. Tu l'écoutes tout simplement et hoche la tête. "Ce soir je pense à moi!" Tu essayes de lui faire un petit sourire et l'écoute te dire qu'il fallait que tu aspires. Tu ne savais clairement pas ce qu'il voulait faire mais tu l'écoutais et alors que t'approches tes lèvres des siennes et aspires comme il te l'indique. Tu t'écartes de son visage et passe sa main dans ses cheveux en le fixant. "Merci d'être là pour moi Beck.." Tu ne sais clairement pas ce que tu ferai si le blondinet n'était pas présent pour toi actuellement. "Je suis encore désolée pour les messages tout a l'heure..." Tu fais une petite moue affichant réellement ton visage désolée. "J'étais sur les nerfs et ... Je te l'avoue... J'ai pas été vraiment prête de te voir réagir comme ça..." Tu viens déposer un baiser sur son nez, lui montrant que c'était passé au final pour toi cette histoire. "J'ai pas trop envie qu'on se prenne la tête pour ce genre de chose" Selon toi, il y avait bien plus grave comme sujet.

Tu as cette impression qui ne cesse de grandir, cette folie qui tente de se faire une place dans ton esprit. Emilia compte beaucoup pour toi, tout comme Stacy, bien que tout soit différent avec les deux filles. Tu as du mal à te faire à l’idée que tu puisses ressentir plus que de l’amitié. Tu es rassuré de savoir qu’Emilia puisse te pardonner des paroles que tu as pu lâcher sans prendre le temps de réfléchir, sous le coup d’une colère qui t’a surprise toi-même. “Je comprends Emi, tu sais, je comprends que ton frère puisse avoir besoin de toi. Mais si tu t’oublie et que tu flanches, qui sera là après ? Tu n’es pas toute seule, tu as des gens aussi qui sont là pour lui. ” Il a une femme, il y a ses parents qui vont venir pour donner un coup de main, elle ne peut pas tout prendre sur ses épaules non plus. À un moment, ce n’est pas humain, elle doit pouvoir dormir. Ne dit-on pas dans les cours de secouriste que tu dois penser à ta santé avant tout, tu ne peux pas aider quelqu’un si tu es mort. Tu l’attire vers toi et elle s’installe sur tes jambes, un de tes bras enserre sa taille et tu hoche la tête. C’est bien, ce soir, elle ne pense qu’à elle, c’est ce que tu voulais entendre. Puis tu attires son visage vers le tiens, comme si tu allais l’embrasser, mais tu souffles plutôt un peu plus de drogue dans son système avant de reculer et de reprendre le joint entre tes doigts. Tu fermes les yeux un moment quand elle passe une main dans tes cheveux alors que ta main caresse son dos doucement. “C’est rien Emi… ” Même si tu sais que c’est beaucoup pour certain, surtout suite à une engueulade par message. On dirait que vous ne savez pas communiquer correctement par écrit, comme si vous n’étiez pas doué avec les mots. “Tu sais, je n'aurais pas dû réagir comme ça non plus. J’ai pas été tellement délicat non plus. ” Tu jettes le joint dans le trou à feu et tu passes une main sous ses jambes pour qu’elle les passe par-dessus le bras de la chaise. Ça te fait du bien de la savoir aussi proche de toi. “On a juste à ne plus en parler d’accord ? On passe à autre chose et on se change les idées. Tu veux qu’on aille se mettre un truc drôle à regarder ? J’ai peut-être pas un super grand écran, mais ça fait la job ! ” Le vent est frais en plus. “Laisse moi juste fumer une clope avant par contre.” Je sors mon paquet de ma poche en essayant de ne pas la faire tomber. Puis je tire une clope que je glisse à mes lèvres et l’allume.

Tu le savais qu'il n'avait pas tord, que ton frère n'était pas seul, que tu ne devais pas être la seule à porter tout ce poids sur tes épaules. Mais pourtant tu le savais aussi que tu ne pourrais pas faire autrement, tu allais porter tout le poids, faire des sacrifices pour le bien être de Livio. Tu hoches simplement la tête lorsque Beckham te dit que ton frère était entouré et que tu n'étais pas seule à pouvoir le gérer. Tu n'allais pas en rajouter plus, ce soir tu pensais à toi, et tu libérais ton esprit de tout ce qui pouvait être négatif en ce moment. Tu t'installes sur lui et lui dit, que ce soir c'était à toi que tu pensais, tu le laisses alors te souffler un peu plus de drogue en toi. Tu t'inquiétais presque de savoir l'effet que ça pourrait avoir sur toi. Tu préfères donc t'excuser avant que tu ne puisses peut-être mal réagir ou ne plus vraiment avoir conscience de ce que tu pourrais dire. "On ne sait vraiment pas communiquer par message toi et moi!" Tu ris alors en disant ça et en continuant de caresser délicatement ses cheveux. Clairement c'était déjà la deuxième enguelade que vous viviez par sms alors dès à présent tu te dis presque que plus jamais tu ne lui enverrai un sms. "On en parle plus!" Tu secoues la tête en lui souriant et le laisse sortir alors une clope de son paquet alors que tu poses ta tête sur son épaule, gardant cette proximité et cette étreinte entre vous deux. Tu sens clairement l'effet de la weed prendre possession de ton corps, ton esprit. "Tu crois qu'on pourra mettre un dessin animé? Je suis sur que ça doit être vachement plus drôle défoncé! Genre la pat patrouille ou Dora l'exploratrice!" Tu te redresses vivement en le regardant en souriant "Ouais dora, je crois que je l'ai connu que en italien ce dessin animé, elle nous apprenais l'anglais, mais genre en anglais, elle apprend quelle langue? L'espagnol? Non ? Parce qu'elle est quand même vachement typé latine donc elle doit apprendre l'espagnol je pense?" Tu es vraiment entrain de te faire un débat sur un dessin animé, preuve que la drogue avait pris possession de ton cerveau.

Je ne suis clairement pas doué en communication, encore moins par message. Je prends tout au premier degré et j’ai du mal après à avouer que j’ai eu tort, encore une fois c’est Emilia qui a fait les premiers pas et qui m’a appelé pour expliquer la situation. J’ai dit des trucs vraiment pas gentil en lui disant de m’oublier et d’oublier mon numéro. Elle m’a fait du mal aussi en me disant que j’étais comme les autres, pourtant, je n’ai jamais été malhonnête avec elle, je lui ai toujours donné l’heure juste. Je ne lui ai pas dit pour Stacy ou pour ma frayeur de peut-être devenir père, bon sang, ça aurait été la pire chose possible. “Je pense que la prochaine fois, il vaut mieux de s’appeler directement quand on a ce genre de questions. ” C’est toujours plus facile de vive voix. D’un commun accord, on choisit de ne plus en parler, de mettre ça derrière nous et de profiter de la soirée qui s'amorce. Elle s’installe confortablement contre moi, sa tête sur mon épaule. Je pense qu’elle commence à ressentir les effets de la drogue puisque je lui propose de regarder quelque chose de drôle à la télé et là, je suis un peu sur le cul de ce qu’elle propose. WUT ? La Pat Patrouille ou Dora ? Heu…. c’est des émissions de gamins. Elle se redresse vivement, manquant de nous faire tomber tous les deux. “Je sais pas… En vrai j’ai jamais regardé, je pense qu’elle apprend le français et l’espagnol… Mais t’es sérieuse tu veux regarder Dora ?” Ok, je pense que je ne suis pas encore assez éclaté malgré le joint que j’ai fumé avant qu’elle arrive. Je termine ma clope et je la jette dans le trou à feu. La fait lever avant de faire de même. “Viens on va à l’intérieur. ” Je lui ouvre la porte et la suis dans la caravane. “T’es certaine que tu veux pas genre, les simpsons ou American dad ? à la limite ça c’est vraiment drôle… Mais si tu insistes je vais essayer de te trouver Dora ou la Pat Patrouille.” Je me laisse tomber sur le divan et l’invite à venir me rejoindre.

Vous ne vous étiez pas forcément compris, une fois de plus, lors de ces messages échangés mais, tu penses clairement que vous pouviez passer à autre chose aussi rapidement que ça n'avait commencé cette enguelade. Prenant une fois de plus les devants pour passer au dessus de tout ça. Tu l'avoues tu avais assez mal réagit, mais tu es fatiguée, vulnérable donc tu as peut-être aussi dit des mots qui pouvaient le blesser mais c'était ton reflexe de protection. Il faut dire qu'il ne connait pas tout ton passif à cause des hommes, peut-être qu'un jour tu pourrais te confier à lui, mais ce n'était pas encore le moment. "Plus de sms entre nous!" Tu ris légèrement et vient finalement te caler contre lui, ta tête sur son épaule sentant de plus en plus la weed envahir ton esprit. Tu en viens alors à lâcher ce que tu as en tête, il te propose de regarder un truc drôle à la télé et tu ne sais pas pourquoi le premier truc qui te vient en tête c'est de regarder un dessin animé. Peut-être parce qu'avec Leandro qui regarde la pat patrouille ça t'a matrixé le cerveau. "Quoi? T'as jamais regardé Dora enfant?" Tu te rappelle que le matin lorsque tu allumais les dessins animés c'était presque un des premiers qui s'affichait dans ton écran. "Mais ça peut être que drôle j'en suis sûre!" Tu te lèves ensuite avec lui et le suit jusque dans sa caravane et va te servir un grand verre d'eau, faisant presque comme chez toi. Tu en bois une gorgée et vient t'installer à côté de lui dans le canapé "Ouais Dora si tu trouves je te jure que ça doit être super drôle, je crois que j'ai jamais vraiment revu depuis des années." Tu retires tes chaussures et t'installe un peu plus confortablement dans le canapé, venant te caler dans le creux de son bras. "Après si y a pas, american dad ça me botte plus que Simpsons!"

Maintenant on est sur la même longueur d’onde, on laisse derrière nous ces mots méchants. On a pas besoin de ça et je suis soulagé de pouvoir la tenir dans mes bras à nouveau. J’ai eu peur, j’ai eu du mal à imaginer la perdre. C’est incroyable quand même… qui aurait pu le prédire (Lizzie pas de commentaire ici dedans ma tête plz) que je m’attacherais à cette fille, une fille qui est totalement à mon opposé, sérieuse, avec un avenir brillant devant elle. Bon, je viens quand même de la faire fumer et de l’inciter à faire des choses qu’elle n’avait jamais faites. Je lui propose aussi de regarder un truc drôle à la télé, histoire de faire passer un peu son buzz, pour voir comment elle va réagir, parce que personne ne réagit vraiment pareil la première fois. Puis, faut aussi le dire, nous avons besoin de nous détendre tous les deux. “Non, je n’ai jamais regardé. Tu sais, je passais le plus clair de mon temps à jouer dehors enfant. Je n’ai jamais été un très grand amateur de télé.” Aussi parce que je préférais faire des conneries, même que Julian ne me laissait pas non plus vraiment accès, quand il avait décidé que c’était lui qui l’aurait. Je lance un drôle de regard à Emilia, ok, je crois que ça a commencé à faire effet chez elle. Je crois que ce qui sera le plus drôle ce sera de la voir elle réagir. Je m’installe sur le canapé et je tente de trouver l’émission de Dora pendant qu’elle s’installe à son tour. « Je te tiens pour responsable si ce n’est pas drôle hein ! Ou si on me pose des questions parce qu’on nous entends ! » Je ris et finalement je trouve l’émission. J’aurais préféré american dad. Je passe mon bras autour de son corps et lance l’émission. Déjà, une avalanche de couleur et les dessins… ça laisse à désiré tout ça. Je sais pas si je suis assez stone pour ça !

Tu étais soulagée de voir que vous arriviez à passer outre vos engueulades par message, clairement tu prends distinctement la résolution de ne plus envoyer de messages à Beckham et si tu as besoin de lui parler ça serait désormais par appel. A chaque fois vous finissez presque par ne plus vous parler et cette fois tu l'avoues, t'imaginer ne plus l'avoir dans ta vie t'avais fait mal au coeur, bien plus que tu ne l'aurais imaginé. Rien ne présageait que vous seriez devenu aussi intime toi et lui, rien ne pouvait prévoir que vous vous entendriez si bien et il t'apporte tellement de chose au final, bien plus que tu n'aurai pu l'imaginer, bien plus qu'il ne peut se l'imaginer. Beckham Kavinsky est entré dans ton coeur et tu le savais dans le fond que ça ne présageait rien de bon pour toi. La preuve, te voilà à fumer un joint avec lui, chose que t'avais jamais touché en bientôt 27 ans de vie. "Ah ouais, moi souvent pareil, je devais subir ce que mes frères voulaient regarder mais quand il partait jouer dehors, j'en profitais pour regarder ce que je voulais à la télé, quand je les suivais pas pour les embêter!" Tu ris légèrement, t'étais la petite dernière de ta famille, tout comme Beckham en soit, mais pourtant vous ne semblez pas avoir vécu le même type d'enfance ni avoir les mêmes liens familiaux que tu pouvais avoir avec ta famille. Installés devant la télé, tu te cales contre lui et tu ris légèrement quand il t'annonce qu'il sera prêt à t'accuser si il ne rit pas ou si ses voisins se plaignent. "Non mais je te jure ça va être trop cool!" L'épisode se lance et ça te ramène déjà quelques années en arrière quand tu redécouvre les images. La voix anglaise te fait si étrange à entendre, toi qui a l'habitude en italien, tu redécouvre clairement une nouvelle Dora. Tu ris en voyant le petit singe qui l'accompagne et te mets encore plus à rire en entendant bien qu'elle parle en effet en espagnol "Oh my god, c'est bien de l'espagnol!" Tu te mets alors à répéter tout ce qu'elle dit dans le dessin animé telle une véritable enfant que ce soit pour appeler la carte, son sac à dos ou même pour stopper le vilain voleur. Tu as un grand sourire aux lèvres, oubliant à cet instant tous les soucis que tu pouvais avoir sur les épaules.

Je ne comprends plus grand chose dernièrement, je ne comprends pas ce qui se passe dans ma vie et tout va tellement vite que j’ai à peine le temps de reprendre mon souffle. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi j’ai agi comme ça, ni pourquoi Emilia me fait cet effet, c’est insupportable, plus ça va, moins je comprends les personnes qui recherchent le grand amour. Est-ce ça que ça fait être amoureux ? Avoir mal à l’idée de perdre quelqu’un, d’avoir peur de faire une connerie ? C’est en plein dans ce genre de dilemme que je suis, j’ai eu mal à l’idée de ne plus pouvoir voir la blonde, mais maintenant, on est ensemble pardonnant les paroles de l’un comme de l’autre et en faisant comme si rien de tout ça ne s’était produit. Je n’aime pas m’engueuler, c’est peut-être le manque de sommeil des derniers jours aussi qui me rend comme ça. Je tente de trouver une raison, autre que celle qui ne cesse de me revenir en tête. Beckham tu es foutu. Je me sens presque juger quand j’avoue à la blonde que je n’ai jamais regarder Dora. En même temps, je n’ai jamais été quelqu’un de très porté sur la télévision, j’ai toujours eu besoin de bouger. « Je pense que ma simple présence les embêtait parfois ! Mais en vrai, je n’aimais pas regarder la télé ! » Je lui ai quand même proposer pour qu’elle puisse relaxer, chose qu’elle n’a pas dû faire depuis l’accident. Je lui dit que si j’ai des plaintes, je mettrai ça sur sa faute. J’hausse un sourcil. “Dora et trop cool dans la même phrase ? ” J’en doute fortement, pourtant la jeune femme s’installe bien confortablement. Oui, c’est bien de l’espagnol que Dora apprend, honnêtement, je sens que le peu d’intelligence que je possède est en train de quitter mon corps en même temps que l’émission avance. Emilia est beaucoup trop motivée, elle répond à la télévision, participe mieux qu’une gamine de trois ans. Je dois avouer que c’est bien à cause de ça que je me mets à rire. Elle est sérieuse ? Ma main glisse de son dos pour aller se poser vers ses fesses, attirant un peu plus la jeune femme vers moi. Je ne veux pas non plus insister, mais j’ai envie de la toucher un peu. M’occuper les mains pendant qu’elle regarde la télé.