Ca fait mal #libre

Tu ne peux pas dire que ta journée avait bien commencé, tu avais appris que ta petite amie a bafoué votre amour avec un autre homme. Une violente dispute entre vous deux avait éclaté, et à l’heure actuelle tu ne sais pas si tu es encore avec elle. D’ailleurs tu ne sais même pas comment tu tiens encore debout, après cette cocaïne et l’alcool que tu as ingéré. Tes pas avait fini par te mener dans ce bar, sans réellement savoir que cette endroit est fait pour les célibataire. Tout ce que tu vois, c’est que c’est un endroit où tu vas pouvoir demander un whisky pour te désaltérer. Tu te diriges vers le bar et exige ton verre. “Dites les nanas vous êtes toutes infidèle ou il y en a encore des fidèles ?”

Manwë détestait ce bar, il n’y foutait jamais les pieds. Mis à part ce soir, pour une livraison dite urgente d’une basse. Est-ce qu’il avait une tronche de livreur ? Néanmoins, bien qu’il râlait toujours, Man était le genre d'homme qui savait rendre service à l’occasion. Ça faisait cinq minutes qu’il poireauter au comptoir pour que le gérant des lieux récupère son dû, on lui avait proposé un verre pour patienter. Téquila, qu’il avait choisi.

Il ne calculait personne, bien qu’on le regardait un peu trop. Pas comme un bel étalon dans un bar pour célibataire, mais comme le mec dangereux de la ville que personne n’avait envie d’aborder. C’est là qu’un type s'est approché du bar en posant une question qui fit lever les yeux au ciel au luthier. “ Elle est où ta coquille Calimero ? “ Ne put-il se retenir de commenter avant de vider son verre, puis il se tourna pour darder le plus jeune de ses yeux verts “ J’pensais qu'un jour les gens comprendraient enfin que l’amour c’est d’la connerie… L’évolution tout ça, hm ? Voilà la preuve que non. “ Sur ce triste constat, il fit signe à la serveuse de lui remettre un verre.  " Bordel… "

Du temps il t’en avais falut que tres peu pour te mettre minable, et surtout pour sortir dans un endroit réservé au célibataire. Est-ce qu'au moins c’est ce que tu étais désormais ? Tu ne sais pas ce que tu sais, c’est que tu lui a demandé de quitter ton appartement sans même te retourner sans la supplier de rester alors que tout ton corps le faisait. T’es là dans ce bar et tu te crois déjà le roi de la soirée alors que t’es rien juste le bouffon du roi. La preuve tu viens de recevoir une réponse qui en dit long sur ton comportement. Caliméro ? C’est exactement ce que tu fais en ce moment même, demander si la fidélité existe encore, non mais sérieusement ? Il y a quelques mois ta réponse tu l’avais, tu ne te la posais pas. “Je pensais avoir appris la leçon aussi sauf qu’elles arrivent toujours à nous mettre le grappin dessus.” A vous faire chavirer pour au final vous briser un peu plus. “On dit que les hommes c’est les pires, mais les femmes elles sont manipulatrices. Des vrais succubes.” D’où est ce que tu tires un tel mot, Archie ? De ton vocabulaire, tu as été chercher le nom d’un démon.

Faire la conversation n'avait pas été au programme de la soirée, ni en général car il était de moins en moins habitué à faire la conversation depuis cette histoire de meurtre. Il se surprenait lui même d'intervenir face aux lamentations de son voisin de comptoir tout aussi tatoué que lui. A la réponse de celui-ci, Manwë dirigea ses yeux verts sur le visage du plus jeune. " Des succubes, sérieusement ? " Il était assez amusant ce petit gars, persuadé de connaître tous les malheurs du monde. " T'es au courant que dans les couples les responsabilités des problèmes c'est cinquante - cinquante ? " Est ce que quelque part sa defunte mère n'avait pas été responsable de sa perte tragique ? Oui. Mais elle était pardonnée à ses yeux de sa bêtise de vouloir soigner ses problèmes avec de la drogue et de l'alcool au lieu de chercher de véritables réponses et aides. Par sa faiblesse d'esprit, elle avait renforcé l'emprise de cet homme sur elle, jusqu'à ce qu'il la tue. Toujours droit dans les yeux, il lui demande dans le plus grand calme " Alors... T'as fais quoi comme connerie mon poussin ? " Qu'est-ce qu'il avait fait à cette fille pour qu'elle le trompe ? Il n'y a jamais de fumée sans feu, jamais. Il souriait, un poil amusé par son interlocuteur, il en oubliait le poids de l'instrument sur ses épaules et l'ambiance dérangeante de ce bar.

“Oui sérieusement, elles auront notre peau.” Ou alors tu es sérieusement attaqué par l’effet de la drogue et aussi du chagrin. Puisque ce que Maddie t’as fait, tu le faisais aux autres femmes avant elle. Tu étais même du genre à leur promettre le monde éternel, avoir ton affaire puis disparaître de la surface de la terre. Mais cette relation, c’est celle qui comptait le plus pour toi, pour ta survie. Cinquante cinquante dans les couples, pour ta part tu ne vois pas ce que tu as pu faire pour qu’elle se mette à te tromper. Ou alors si tu es celui qui l’a fait tombé dans la drogue, et selon les dires de la demoiselle elle en était sous les effets. Mais cela n’excuse en rien le fait que tu n’es pas Kay ou un autre homme, tu es Archie et si qu’importe ton état tu es capable de savoir qui est ta petite amie alors elle devrait en faire autant. Mon poussin, il a qu’à te prendre pour un nuggets aussi celui-là. “J’ai pas été un canard. Je pense que c’est ça ma connerie.” T’as pas su te taire, t’as pas su faire diminuer ta colère face à ce que tu avais appris et tu avais fini par lui dire de partir. “Ou alors le fait que je l’ai autorisé à prendre de ma cam.” Tu ne sais pas s’il vas comprendre mais il n’a pas l’air forcément clean, un peu comme toi.

Il avait levé les yeux au ciel lorsque le plus jeune lui avait répondu que les femmes auront leur peau, parle pour lui. Manwë ne s'encombre pas d’histoires romantiques. Il sourit quand l’autre ajoute n’avoir rien fait de mal. Typiquement une phrase de fautif ça. Il prétendait avoir été trop gentil, c’était presque comme entendre le son d’un buzzer qui vous annonce avoir fait une mauvaise réponse lors d’un quizz TV. Il se souvenait que la grand-mère de Knox regardait souvent ce genre de programme. Finalement vint un morceau de réponse, pas des moindres : la drogue. “ Hm… T’es en train de m’dire qu’elle était sous l’emprise de drogues, qu’en plus, tu lui a filé, avant qu’elle ne te trompe ? Putain… J’ai un peu envie de te dire que c’est bien fait pour ta gueule. “ Ah Manwë et son talent pour remonter le moral des troupes ! Souvent imité, jamais égalé, c’est certain !

Sur ces mots, il but une bonne gorgée d’alcool. “ Mon père aussi filait de la drogue à ma mère, ça lui donnait une excuse pour la frapper, un jour elle en est morte. T’es aussi ce genre d’enfoiré peut-être, hm ? “ C’est qu’il pourrait bien avoir envie de régler son compte à ce petit merdeux. “ Mais la roue tourne tu sais, il s’est fait tabasser à mort à sa sortie de taule… J’te dirais pas par qui. “ Par lui bien sur, ça tombe sous le sens, mais il n’allait certainement pas avouer ça dans un bar bondé de gens, bien que personne ne semblait vraiment écouter leur conversation.

À nouveau, il le darde de ses yeux clairs “ Alors dis moi, t’es ce genre d’enfoiré ? “ Mieux valait pour lui qu’il ne le soit pas ou qu’il sache mentir avec assez de talent pour le convaincre, car il serait capable de l’attendre à la sortie toute la nuit pour lui faire passer l’envie de frapper sa copine. Il n’était pas un justicier du dimanche, il était simplement avide de vengeance.

Visiblement tu ne t’es pas vraiment fait comprendre, enfin il faut dire que tu n’es pas compréhensible puisque tu es embrumé par les drogues que tu as prises. “Non pas totalement” Ce soir là tu n’étais pas avec elle donc tu n’es pas celui qui lui a filé la drogue enfin pas directement. Tu ne sais pas si ça fait partie de ta marchandise ou non. Ce qui est sûr c’est que c’est bien fait pour ta gueule, là dessus il a entièrement raison. Si tu ne lui partageais pas autant de drogue, elle en serait pas aussi dépendante à l’heure d’aujourd’hui. “T’as raison c’est bien fait pour ma gueule.” Tu écoutes l’homme parler et tu comprends que lui aussi a une vie rude, tu peux même dire qu’en réalité, tu n’as pas eu à te plaindre de ta vie avec tes parents. Tu peux comprendre qu’il le prend pour un enfoiré, tu aurais même dit une ordure, une pourriture de premier niveau. Ce n’est pas ton genre, cela ne sera jamais ton cas, non pas parce que tu ne frappes pas sur les femmes puisque tu es pour l’égalité des sexes, et qu’il y a des femmes beaucoup plus fortes que toi, les hommes en général. Par contre, tu ne frapperas jamais sur Maddie puisque qu’importe comment entre vous deux ça a fini, et même si ça empire tu auras toujours du respect envers votre histoire d’amour. Tu n’as pas le temps de répondre à la question qu’il enchaîne à nouveau en te faisant une sorte de menace. Il te fait savoir que son paternel a été tué, si tu comprends bien lorsqu’il est sorti de prison par lui-même. Tu aurais pu faire la même chose si on avait touché à ta mère. “Je suis désolé pour ce qui t’es arrivé mais ce n’est pas mon genre.” Que tu dis dans un premier temps. “J’ai fait le con, j’ai consommé avec elle plus que j'aurais dû, c’est sûr. Mais jamais je lèverai la main sur elle.” Tu pourrais lancer des objets à travers la piece mais jamais sur elle, crier, l’insulter mais jamais tu ne la toucherais elle.” J’ai du respect contrairement à elle.”

Au moins, ils avaient pu se mettre d’accord sur le fait que le plus jeune n’avait eu que ce qu’il méritait : une bonne leçon ! Il ne savait pas qui était sa copine, mais il serait prêt à la féliciter pour son geste. Ça mettrait peut-être du plomb dans la tête de cette andouille. Crétin que Manwë était disposé à corriger en fin de soirée, vraiment. Il ne mâchait pas ses mots, le luthier, la menace était évidente et il attendait de savoir s’il allait finir la nuit avec les mains bien plus sales encore qu’elles ne le sont déjà. Il savait qu’il devait lever le pied avec toutes ces altercations au cœur desquelles il se trouvait. Il y avait eu les jeunes qui avaient emmerdé Elijah, son voisin de mobile-home, l’ex mari de son ami Samuel - un flic qui plus est, l’autre soir avec Tyler… Ça commençait à faire beaucoup. Il était loin de penser que sa prochaine bagarre sanguinaire serait pour protéger la petite amie de cet abruti qui lui faisait face. S’il avait su, sans doute n’aurait-il pas hésité à voler dans les plumes de celui qui avait plongé la petite Reynolds dans la drogue. Il n’autorisait pas qu’on lui fasse du mal.

“ Tu sais où tu peux te les mettre tes désolés… “ Il ne demandait pas la pitié, c’était une menace, pas un apitoiement sur le passé. Manwë n’acceptait que peu de compassion à son égard, parce qu’il n’était plus la victime de son histoire. C’était lui le méchant dans tout ça, non ? C’était pourtant comme ça qu’on le regardait désormais. Il écoutait les justifications du plus jeune, il se demandait si celui-ci avait conscience de jouer son séjour à l’hopital ou non… “ J’ai du mal à croire que tu la respecte en la traitant à moitié de salope pour une histoire de dérapage sous l’emprise de drogues. Tu t’crois meilleur qu’elle, hm ? “ Lui avait du respect, contrairement à elle. Excuse typique pour avoir recours à la violence, Manwë les connaissait par cœur. “ Pourtant, t’es bien venu dans ce bar à la con pour te venger. Soit pour baiser ce qui passe par là ou pleurnicher et salir son petit nom… J’me trompe ? “ C’était tellement pathétique, qu’en y réfléchissant, le luthier commençait à se dire que peut-être effectivement, le gamin n’était peut-être pas du genre à frapper sa copine. Pas encore du moins… Sur cette brève analyse, il vida son nouveau verre, il espérait que son client arriverait avant qu’il finisse complètement ivre à ce rythme. “ Ne prend pas mal que j’ai dis que c’est un bar à la con, mais j’suis définitivement trop vieux pour ces conneries. “ Se justifiait-il avec un sourire auprès de la serveuse venue lui remplir son verre avec un œil amusé, il ne venait pas souvent, mais elle commençait à s’habituer au personnage.

“Oui je pense que tu t’en tapes.” Que tu lui réponds à sa phrase qui manque une fois de plus de sympathie. Parce que si on te disait qu’on est désolé de ce que tu as vécu, t’en aurais rien à faire, complètement. Et de plus il est ce genre de type à se foutre de l’avis des autres. Il semble avoir un avis tranché sur ce qu’il pense, et sur la vie en générale. Un peu comme toi jusqu’à ce que Maddie t’ouvre un peu plus l’esprit lors de votre rencontre, cela aurait dû faire trois mois dans quelques jours. Une histoire courte mais qui as compter plus que toutes les autres. Meilleur qu’elle, non tu ne te croiras jamais meilleur qu’elle. Personne ne peut être meilleur que celle dont tu es tombé fou amoureux, sinon tu ne serais pas en amour pour elle. Mais actuellement tu as la haine et c’est ce qui fait que tu es aveuglé par ce que tu penses réellement. “Non, t’as raison je suis un connard aussi.” Tu l’as toujours été cela ne changeras pas aujourd’hui, suffisamment de femme, de personne te l’avais dit. Mais ça retire pas qu’une nana qui vas voir ailleurs à tes yeux et aux yeux de pas mal de personne c’est une salope, bien qu’elle est un élément diminuant les circonstances. “Et je ne me crois pas réellement meilleur qu’elle, je ne le serais jamais.” Ce que tu fous ici, réellement t’en sais rien. Tes pas t’avais mené ici, mais il n’avait pas tort, tu avais un fond de vengeance. Comme pour dire un point partout, ou alors te dire que vu que tu as couché avec quelqu’un d’autre ça met un vrai point final à votre relation. Après, salir son nom pas réellement, tu ne comptes pas dire qui elle est, d’ailleurs jusqu’à présent tu ne l’a pas fait. “Parce que je t’ai dit qui elle est peut-être ?” Commence à te gaver à te faire la morale. T’as pas besoin de lui pour ça et encore moins là tout de suite. “Ecoute mec, j’ai un chagrin d’amour alors ça fait peut être de moi une tapette comme tu penses si bien, mais ça fait aussi de moi un mec qui as un coeur ok ?” Puis si ce bar est si minable, qu’est ce qui fou là lui qui se crois tellement bon. “Et toi qu’est ce que tu fou ici? Tu viens défendre la cause des femmes ?”

Ils venaient d’éviter une bagarre, une mise au point à la Manwë. Parfois la communication, ça aide, mais parfois, ça le met juste bien plus en rogne. Le luthier n’était pas la personne la plus empathique du monde, pourtant, il faisait preuve de bien plus de gentillesse que la plupart des gens. Une gentillesse invisible qu’il se gardait bien de masquer. Combien de fois avait-il défendu les opprimés ? Certes en faisant usage de la force, mais tout de même ! Combien de fois avait-il rendu service à ses voisins âgés, à ses amis lorsqu’ils étaient dans la merde. C'était le genre de gars qui ramasse un papier par terre pour le mettre à la poubelle ou qui recueille un chien à la patte cassée pour le soigner. Il avait cet autre visage qu’il ne montrait jamais, seuls ceux qui avaient bénéficié de son aide savent qu’il n’était pas aussi insensible qu’il laisse les gens penser. Résigné, de toutes manières, à ce que l’opinion publique soit toujours sévère à son égard. Il avait choisi de ne pas se battre avec ça. Il s’en foutait de leurs mœurs et codes de vie, être libre, c’était tout ce qui comptait pour lui.

A la bonne heure, l’amoureux brisé admettait être un connard. Voilà qui était réglé. Au moins, le plus jeune semblait percuter deux-trois trucs malgré son état mental. “ J’ai connu des tapettes moins tristes à voir. “ Répondit-il avec un léger sourire, ce n’était pas une attaque, c’était qu’il était juste comme ça, à ne jamais louper une occasion d’être piquant. Il savait qu’il n’y connaissait rien en peine de coeur, lui, il voulait juste s’assurer que ce type ne frappait pas sa copine, parce que ça, il connaissait.

Le brun lâche un léger rire à la question posée. “ Certainement oui. “ Il termina son verre, un peu trop vite il du se l’admettre, alors il patienta un peu. “ J’suis venu livrer ça. “ Il désigne l’étui qu’il porte sur le dos. Il en avait passé des heures sur cet instrument, il voulait être payé pour ça, alors il attendrait. “ Apparemment le gars ne se sent pas pressé de venir, alors faut bien que j’occupe le temps en écoutant les lamentations d’un p’tit gars en plein chagrin d’amour, c’est ça, hm ? Simple question… Pourquoi ne fonces tu pas la récupérer si tu l’aime tant que ça ? “ Il imaginait que s’il tombait amoureux un jour, il parlait pas des petits crush qu’il avait eue où il avait surtout juste eu envie de faire la fille en question, non, il parlait de l’amour dont tout le monde vante le merveilleux bien qu’il en doutait de sa réelle existence depuis toujours. “ Enfin, sauf si elle t’as dit qu’elle ne t’aime plus au profit de l’autre mec, là, c’est foutu. “ Pas la peine d’en faire un harceleur non plus… Quand c’est foutu, c’est foutu ! Il a été trompé, par largué. Man ne croyait pas en la fidélité, il observait assez les gens pour voir que nul n’est heureux dans l’exclusivité, ces gens transpirent la frustration, c’était triste à voir…