In the lost myth of love (Beck)

J’ai toujours cherché à être clair dans mes relations avec les femmes. Je ne sais pas si j’ai pu faire du mal à certaines femmes qui croyaient pouvoir avoir une relation plus sérieuse avec moi. Si c’est le cas, je ne m’en suis jamais vraiment rendu compte, ne portant pas attention à ce que les autres peuvent vraiment ressentir. Donc avant aujourd’hui, je ne m’encombrais pas d'sentiments inutiles, mais il faut croire que le karma se fou bien de ma gueule en ce moment. « J’aurais peut-être pas dû la revoir autant par la suite. J’imagine que c’est ma faute. Depuis quand tu es la voix de la sagesse toi ! Tu as l’air si connaissante en ce moment ! » Oui Emilia me fait du bien et j’aime quand on le fait ensemble, la preuve c’est qu’on a du mal à se lâcher quand on est ensemble. La solution que propose Lizzie semble être la meilleure option pourtant, juste attendre et laisser ça comme ça ! Même si je doute que ça puisse rester comme ça éternellement, il va bien finir par se passer un truc, ou je risque de faire une gaffe. « Je n’ai rien promis, je n’ose même pas en parler je risque de faire n’importe quoi. On s’entend que j’ai toujours refusé ça aussi, du coup c’est pas surprenant que j’en parle pas ! T’es la seule qui sais ! » comment mes sentiments évoluent ? J’ai l’impression d’étouffer, de sombrer j’ai envie de faire n’importe quoi pour essayer de les sortir de ma tête !  Je demande l’avis de Lizzie savoir ce qu’elle ferait à ma place et sa solution c’est la fuite. D’un sens, j’aimerais pouvoir le faire, c’est vrai par contre que ça ne fait pas partie de moi. Je n’ai jamais fui. Je suppose qu’encore une fois elle a raison. Essayer de ne pas me prendre la tête, agir comme je le fais normalement. Ça devrait être facile non ? Depuis quand est-ce que je manque de confiance en moi ? « J’ai confiance, mais en mon physique et ma belle gueule. Je sais que mentalement J'suis qu’un p’tit con, on me le dit tellement souvent ! » je l’écoute me dire que l’amour apporte tellement. Je lèche le papier à rouler et je finis de former le joint. « Beaucoup de casse tête surtout ! C’est justement ce pourquoi je ne voulais pas de ça ! » je pose le joint devant moi, lève les yeux vers Lizzie. Le regard du chien battu. « Je sens que je vais faire une connerie Lizzie. Je veux pas ressentir tout ça. Faut que je fasse quelque chose pour que ça arrête ! Jvais recommencer à coucher avec n’importe qui… mais Jsuis pas sûr que ça règle rien ! De juste tout repousser ! » Puis quand je repense à Stacy et Emilia… est ce vraiment ça l’amour ?

Lizzie & Beck

Après les rires intempestifs, c’étaient les moues désolée qui s’affichaient sur le visage de la jeune Anglaise. Elle tentait de donner un avis le plus sérieusement possible pour guider au mieux Beck. Pas nécessairement une mince affaire quand on regarde son propre schéma de relation. Pourtant, entre des périodes en couple et des plans culs qui avaient su rester à ce stade, elle avait de l’expérience dans plusieurs domaines la petite blonde. Elle riait de nouveau lorsque Beckham l’appela la voix de la sagesse. “Je réfléchis juste avec mon cerveau, tu vas voir, ça va venir pour toi aussi” Déclara-t-elle en riant de plus belle. L’occasion de le taquiner était bien trop forte pour ne pas qu’elle saisisse la perche. Elle partait ensuite dans une explication sur la patience que ça allait lui demander. Un effort pour le jeune homme qui pourrait bien tout gâcher avec les deux s’il en venait à leur poser trop de questions d’un coup. Les deux situations avaient leur complexité, tout ce qu’il pouvait faire lui, c’est attendre d’y voir plus clair dans ses propres sentiments avant d’angoisser l’une ou l’autre. “Je me sens un peu privilégié là.” Dit-elle avec un petit sourire fier au visage alors qu’il lui avouait qu’elle était la seule au courant. “Tu as toujours refusé les sentiments, elles le savent toutes les deux donc fais quand même attention à ne pas trop attendre non plus.” Ajouta-t-elle avec un petit rictus désolé. Forcément, s’il a toujours clamé haut et fort son désir de ne pas tomber amoureux, les filles pourraient potentiellement ne jamais lui parler de leurs propres sentiments de peur de le faire fuir. Ce serait totalement légitime. Pour Lizzie, c’était donc à lui de faire le premier pas, avec la subtilité de bien choisir son moment pour le faire. Le cocktail serait compliqué à bien doser. Un savant mélange de patience et de prise de décision avec un zeste de vulnérabilité. L’équilibre, c’était à lui de le trouver, malheureusement, tout ce qu’elle pouvait faire après ça Lizzie, c’est l’encourager. Ça commençait par lui faire relativiser sur lui-même. “Je ne peux pas parler pour Émilia, mais Stacy, si t’avais juste une belle gueule elle n’aurait pas pris le temps d’être amie avec toi, je pense.” Son argument devait tenir la route non ? Lizzie, elle aussi n’aurait pas perdu de temps avec Beckham s’il avait été aussi con qu’il le pensait. Elle n’était pas amoureuse de lui, mais elle n'hésiterait pas à continuer dans ce sens si ça peut lui remonter le moral. Elle tapota donc l’épaule de son pote qui se lamentait de la difficulté des sentiments amoureux. “Tu veux la vérité où tu veux que je te conseille sur la bonne chose à faire ?” Demanda-t-elle le plus sérieusement du monde. S’il avait peur de faire une connerie, elle avait un point de vue assez simple là-dessus. Elle hésitait tout de même entre la conscience et l’honnêté la petite blonde. Avant qu’il n'ait eu le temps de répondre à sa question, elle se décida à lui exposer ses deux points de vue. “Te vider la tête, ça peut aider. Ce n’est pas nécessairement la meilleure des idées, sachant que tu as une amitié de longue date en jeu dans l’histoire. Mais avec du temps, la fuite en continuant dans tes vieilles habitudes, ça peut être efficace.” Dit-elle finalement, sans être totalement sûre que ça règle quoi que ce soit. Cette technique pouvait s’avérer être à double tranchant.

J’aimerais avoir assez de recul pour pouvoir être aussi calme que Lizzie, elle avait été capable de rire de ma gueule, qui ne l’aurait pas fait en pareille situation. Puis ensuite de prendre le temps de me conseiller et je dois avouer que je lui en suis vraiment reconnaissant. Un petit sourire en coin aux lèvres. « Il faudrait déjà qu’on le trouve mon cerveau pour que je puisse m’en servir ! » Je passe une main dans ma chevelure blonde et je soupire. J’ai encore le coeur gros, rempli de questionnement. Je ne sais pas encore comment je vais m’en sortir, il va falloir que je prenne le temps comme Lizzie me dit, que je réfléchisse à ce que je veux vraiment, mais j’ai cette impression que je vais en faire souffrir une irrémédiablement, que je risque même de la perdre pour toujours. Laquelle des deux j’ai envie de sacrifier ? Quel lien m’est le plus cher entre les deux ? C’est horrible. « Ouais mais t’as toujours compter pour moi, je t’ai toujours fait confiance Liz. » Je sais pas si on peut dire qu’elle est privilégiée, mais je sais qu’elle est vraiment vraiment importante pour moi. Je n’imagine pas un avenir sans ma petite blonde ! De toute façon, elle en connaît trop sur moi pour que je la laisse me détester, elle pourrait me mettre dans le trouble ! « Pas trop attendre, mais prendre mon temps. Être subtile, mais pas trop…. Pourquoi ça ne vient pas avec un mode d’emploi ? Bon ok je n’aurais probablement pas pris le temps de le lire Jsuis un homme après tout… » j’essaye de rire, mais ce n’est pas drôle. L’humour a toujours et ma façon de me sortir de n’importe quelle situation. Heureusement que j’ai les doigts occupés avec le joint, ça me permet de ne pas perdre le fil de mes pensées, de suivre aussi les paroles de la blonde et d’essayer d’analyser ma situation, quoi que je vais encore engourdir mon cerveau en fumant un énième joint de la journée ! « Je ne lui ai jamais laisser vraiment le choix non plus ! Je l’ai obligé à être avec moi, là forçant à sortir un peu. Bon, c’était y’a longtemps ça, maintenant elle vient me voir d'elle-même… » Je l’écoute et la laisse continuer sans répondre à sa question, de toute façon elle ne m’en laissa pas vraiment le temps de le faire non plus. J’allume le joint et la regarde dans les yeux. « Je voudrais avoir les deux, j’aimerais ne pas avoir à trancher. Faire comme si de rien n'était n’est probablement pas la solution, continuer comme je le fais non plus. Mouais… » Si je n’en ai qu’une à choisir…. Je pense que je sais qui je ne pourrais jamais supporter de perdre, mais mon cœur se tord en imaginant les larmes de l’autre. « Merci Lizzie… je vais voir ce que je vais faire avec tout ça ! »