YOU FOUND ME ∆ emrys.

Il savait bien qu’à sa dernière remarque, même dans ses pensées, il entendait Pandore crier victoire, mais il ne lui laissait pas le temps de le faire. Comme si une éternité s’était écoulée depuis la dernière fois, ses douces lèvres lui avaient terriblement manqué. Il la voulait. Il la voulait elle. Elle toute entière. Pas à moitié, ni juste une nuit. Elles étaient comme liées aux siennes mais ça, ce n’était qu’une illusion, une impression montée de toute pièce dans sa petite tête. La jeune française mit fin au baiser, mais aussi à son petit rêve éveillé le laissant redescendre un peu brutalement sur terre. Mais ça il devait avoir l’habitude maintenant avec Pandore, et d’un côté, il se faisait rire lui-même à réaliser à quel point il était… vulnérable finalement. Il resserra inconsciemment ses bras autour d’elle. « T'imagines que... Hier, à la base, je venais pour te demander si tu voulais me faire signer des papiers. Juste pour ça. » C’est vrai que tout était allé très vite. Qu’ils n’avaient pas emprunté le parcours habituel, mais qu’est ce qui était habituel dans la vie d’Emrys finalement ? Il préférait vivre au jour le jour tant qu’il pouvait encore se le permettre. Elle finit par échapper à ses bras qui la ceinturait jusque-là, profitant notamment du fait qu’il soit dans ses pensées pour s’écarter, un air déçu sur le visage avec une pointe d’espièglerie.« Bon alors, la visite est finie, c'est ça ? » Il fronçait les sourcils, secoua machinalement la tête et de répondre sans trop réfléchir « Comment ? Non, bien sûr que non ce n’est pas fini … » comme pour s’en convaincre lui-même, parce qu’il n’y avait pas d’autre pièce à visiter à un appartement. Et pourtant une idée lui vint à ce moment précis à l‘esprit ce qui rendit sa dernière affirmation véritablement vraie. Il se redressa et affirma plus sûr de lui. « Le meilleur pour la fin. Par contre, il ne faut pas avoir froid aux yeux ! » fit-il en défiant la De Balzac. Ni même froid tout court en fait, et ne pas avoir le vertige. Il savait très bien que peu de chose lui faisait peur, et qu’un peu comme lui, se jetaient dans n’importe quoi n’importe comment. Pas sûr que ce soit une bonne chose pour tous les deux… Il sourit doucement un instant, puis de plus belle. Il était plutôt fier d’y avoir pensé parce que lui-même aimait bien passer du temps là-bas. Et sans lui en dire plus sur ce qu’il avait en tête, il se dirigea vers son lit tout en tenant par la main la jeune française. Okay, avant d’aller vous imaginer quoique ce soit, non Emrys n’était pas si sûr de lui et entreprenant quand à cette relation en particulier. Il tira sur la couette pour la récupérer et se dirigea vers la fenêtre côté ruelle de sa chambre et l’ouvrit en grand avant de passer une jambe par-dessus le demi mur et poser un pied sur l’escalier de secours avant de tourner une tête vers Pandore. Le regard plein d’entrain mais défiant celui de la journaliste « Alors tu viens ? » le ton quelque peu insistant, faisant comme s’il avait affaire à une Pandore craintive pour le coup.

Bien sûr que non ce n’est pas fini… et donc ? C’est quoi la suite ? Il est où ton plan Emrys … Il aurait probablement dû réflechir avant d’ouvrir la bouche une fois de plus, mais c’était plus fort que lui. Et puis quoi ? Dire à Pandore que c’était fini et laisser doucement la magie redescendre jusqu’au point mort déjà ? Il aurait aimé pouvoir avoir eu le temps d’ pense comme il avait l’habitude de le faire sur le … toit ! Bien sûr ! Elle ne pouvait qu’aimer cet endroit, il en était presque certain. Il lui annonçait la nouvelle avec hardiesse et il était plutôt satisfait d’avoir su rebondir assez rapidement pour ne pas laisser place à l’incertitude une seule seconde. Il avait volontairement provoqué Pandore et réveillé la tigresse sous ses traits d’angéliques, et ça lui plaisait. Elle prenait un air vexé et il garda une mine satisfaite et défiante pour alimenter le jeu « Pour qui me prends-tu, mister Sawyer ? » Sawyer… Là au moins il était sûr qu’elle était prise au jeu. Bon alors tout était bon ! Il l’attrapa par la main pour la tirer dans la chambre, tira la couette pour la récupérer rapidement en une sorte de boule géante moelleuse avant de se diriger vers la fenêtre pour l’ouvrir en grand. Un courant d’air frais caressait son visage. Il faisait nuit, donc il ne fallait pas s’attendre à une température d’un zénith. Il se pencha et passa une jambe par-dessus et s’assit un instant sur le rebord pour regarder la jeune femme encore debout au milieu de sa chambre. Au milieu de sa chambre… vous y croyez, vous ? Enfin maintenant qu’elle y était oui, mais vous lui aurez prédit ça il y a quelques jours … Il avait cru voir un soupçon d’inquiétude de sa part, ce qui lui décrocha un petit sourire en coin qu’il se gardait de lui faire remarquer. Toujours sur le ton de l’affrontement, il l’a poussait à le rejoindre. « Tiens, pousse-toi et laisse-moi passer la première, tu vas voir que je vais venir. » Il ne pouvait ‘empêcher d’afficher un sourire à la fois amusé et satisfait. Il avait à peine eu le temps de penser à s’écarter pour lui laisser la voie libre qu’elle était déjà à lui passer dessus pour passer de l’autre côté de la fenêtre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il en profitait. Il savourait sagement le court instant où il pouvait la sentir contre lui, quand bien même elle se tenait pour ne pas risquer de tomber. Une fois de l’autre côté, c’était d’instinct qu’elle savait où il fallait aller, sans même que le jeune homme n’ait besoin de lui dire quoique ce soit. Il la suivait un moment d’un regard absorbé, grimper les marches une par une jusque l’échelle, avant de se rendre compte qu’il n’était toujours pas parti. Il agrippa la couverture d’une main et suivait les pas de Pandore jusqu’au toit, encombré d’un volume non négligeable de couette. Une fois arrivé sur le sol de la toiture, il fit un rapide tour sur lui-même pour savourer la vue et le spectacle nocturne que Bowen leur offrait avant de s’arrêter sur la journaliste et de s’approcher d’elle. « Tu viens souvent ici ? » Il aimerait bien pouvoir venir dès qu’il en avait le temps, mais faut dire qu’à force de bouger partout à 200 à l’heure, il n’y pensait pas toujours. Pourtant lorsqu’il saturait ou qu’il avait besoin de respirer, il aimait venir se réfugier seul, loin de tout, sur le toit la nuit. « Pas aussi souvent que je le voudrais malheureusement, mais dès que j’en ai vraiment besoin, voilà. » fit-il en écartant les bras pour lui présenter son petit coin de ressource, comme une fontaine de jouvence. Il se recula pour s’approcher d’une bâche qui recouvrait une forme imposante. Délicatement, il la retira pour découvrir un clic-clac qui était dans un état satisfaisant pour un objet resté des mois à l’extérieur. Debout à côté du semblant de canapé/lit, il sourit avant de rire légèrement « Me demande pas comment c’est arrivé là, c’est un des grands mystères que je n’ai pas encore résolu.. » Quoiqu’il en soit, ce n’était pas lui qui avait téléporté ce confort jusqu’ici, mais il était bien content de pouvoir en profiter.

Il ne sait pas vraiment comment interpréter chaque fait et gestes de Pandore, mais il a appris à s’y faire et à se résoudre de ne pas chercher à savoir parfois. Ça devrait en être agaçant, mais pourtant, il aimait bien ça au fond. Découvrir peu à peu Pandore et la laisser d’elle-même se livrer à lui. Puis il a beau dire, mais lui aussi se livrait sans vraiment s’en rendre compte. C’est vrai quoi. En plusieurs années, il venait de prendre un chemin qu’il n’avait jamais emprunté et il ne s’était jamais autant donné pour une soirée. Puis faire la visite de son appartement et du fameux toit déserté où il avait pourtant l’habitude d’y venir seul. « C'est... vraiment chouette comme endroit en tout cas. » Ce n’était pas une grande nouvelle, mais il ne pouvait s’empêcher de prendre le compliment pour lui. Comme si la découverte du toit faisait partie intégrante de l’appartement, quoique tout le monde en principe y avait accès, quoiqu’interdit question de sécurité. Il la suivait du regard faire le tour du canapé pour l’inspecter avant de se pencher pour déplier le canapé. La couverture s’envola de ses mains, et Pandore se la jouer mystérieuse, ce qui lui arracha un sourire. « Y en a énormément des mystères qu'on ne résoudra jamais.. » Un sous-entendu ? En tout cas, sa phrase sonnait encore plus mystérieuse et venait alors de confirmer sa théorie. Avant de la rencontrer, il était certain de pouvoir déjouer les mystères du monde ou presque, la belle française à elle toute seule venait compromettre tous ses plans. « Tu viens dormir ici même parfois ? Tu connais les constellations ? » Il rit doucement avant d’enlever ses chaussures rapidement et négligemment sans se baisser et de rejoindre Pandore sur le canapé transformé en un grand matelas. Il souleva un coin de la couverture pour s’y glisser en dessous et prendre place à côté d’elle, prenant appui sur ses bras pour contempler le spectacle. « Ca m’est déjà arrivé oui. » fit-il en souriant. Ca faisait un peu clochard mais ça lui rappelait ces nuits à la belle étoile qu’il avait pu passer durant son périple. Il avait beau décider de tirer un trait dessus, ca lui manquait parfois. « Par contre je pensais que tu pouvais m’éclairer. Mes parents m’avaient appris les grandes constellations, mais je t’avoue que ca remonte à très longtemps et que je ne saurais pas les reconnaître. » Et il le regrettait d'ailleurs. Pourtant il avait eu nombres d'occasion de remettre ses données à jour. « C'est classe quand même.. J'vais venir ici plus souvent moi. » Il tourna la tête vers elle, qui semblait dire ça comme si de rien n’était. Ca lui faisait tout drôle de l’entendre dire, même s’il supposait que c’était sûrement pareil. « Ah oui ? Et tu ne demandes même pas la permission avant ? » fit-il d’un air neutre faussement indigné. Comme s’il pouvait lui dire non, mais ca il n’était pas obligé de le lui dire. Ce serait tout simplement un sacrilège pour lui et il s’en voudrait pour encore très longtemps.

« Hum... bon ben on les apprendra, parce que j'peux pas t'aider non plus en fait ! » « On les apprendra ensemble. » répéta-t-il doucement comme pour acquiescer mais plus pour lui-même. Pour engrainer l’information à vrai dire. Lui non plus avait encore du mal à réaliser le « on » qu’il formait avec Pandore, fonctionner à deux, le truc qu’il ne pensait pas voir arriver un jour. « Non. C'était un risque de me montrer cet endroit, t'es mesureras les conséquences. » Il haussa les sourcils offusqué, avant de sourire à son audace. Qu’est-ce qu’il aimait ça quand même.. (a) Elle se rapprocha de lui pour se blottir contre lui. Il contrôle sa respiration à un rythme régulier, même si son rythme cardiaque devait le trahir et qu’il ne pouvait pour ça rien y faire. Il croisait les doigts pour qu’elle ne remarque rien non plus. C’est un véritable jeu de dissimulation. Il tire lui aussi un peu la couverture pour utiliser au maximum les parcelles de couette. « Tes parents, ils sont où actuellement ? » « Mes par… » gloups… il a dit gloups ? Faut dire qu’il n’avait pas l’habitude d’aborder le sujet, pour ne pas dire jamais jusqu’à maintenant. Ce n’était pas de la gêne mais… si c‘était un peu ça, même s’il ne l’avouerait jamais. Il ne voulait pas embêter les gens avec ça. « Plus ici en tout cas. Disons qu’ils ont pris le mauvais avion, au mauvais moment. » On pouvait facilement croire qu’il n’en avait rien à faire, parce qu’il ne les avait pas pleuré autant qu’il ne le devrait. Mais c’était évident que leur absence ne lui faisait pas plus plaisir, et qu’il aurait donné pour les avoir encore ici avec lui. Il se souvenait de la tristesse quand il était gamin et il ne voulait pas la revivre. Comme s’il se refusait un seul instant d’être triste de nouveau. De ressentir quelque chose de négatif. Depuis, il n’y avait que lui, du genre Emrys vs the world. Il avait perdu ce sentiment que l’on pouvait éprouver lorsque l’on n’était pas seul. Être entouré, veiller sur d’autre que lui-même, se sentir important pour quelqu’un. Finalement, ils n’étaient si différents Pandore et lui. Il baissa spontanément la tête pour embrasser le haut du crâne de la journaliste comme pour se rassurer, et lui et elle, que tout allait pour le mieux à présent. C’est vrai quoi, il ne se plaignait pas. Il ne pouvait pas ne pas être heureux. Il a Pandore, ses amis, son job et son emploi du temps à se tirer une balle parfois mais c’était quand même plaisant au final… et comptait bien retrouver la trace de son potentiel demi-frère.

Il ne se doute pas vraiment que quelqu’un puisse remarquer les battements accéléré de son cœur, et pour lui, il dissimulait à merveilles ces petits signes qui voulaient tout dire. Est-ce que les sentiments pouvaient le rendre aussi naïf ? Alors il valait mieux qu’il ne sache pas que Pandore n’avait pas manqué ce détail alors qu’elle avait son oreille tel un stéthoscope sur son torse. Après lui avoir rapidement avoué que ses parents lui avaient appris quelques constellations dont il ne se remémorait plus, il aurait du s’attendre à quelques interrogations de sa part pour n’avoir que très peu parler d’eux. Un peu désarçonné au début, il vit Pandore réagir mais nullement gêné par la question, il lui répondit tout simplement quelques mots simples pour résumé un tout compliqué. C’était pour ça qu’il n’en parlait pas en général, ce genre de chose engendrait un malaise qu’il fuyait comme la peste, et ce n’était pas ce qu’il voulait avec elle. Surtout pas avec elle. Mais elle devait savoir. « J-Je suis désolée.. » Il lui sourit. Pas un sourire de satisfaction ou autre, mais plutôt un petit sourire entendu. Les douces lèvres de Pandore venaeint brièvement se poser sur les siennes. Elle cherchait son regard ? Elle l’avait trouvé. C’était une méthode efficace pour avoir on attention au jeune homme. Elle se mordit la lèvre et… Oh non pas ca … Il se sentit fondre de l’intérieur mais feignait la neutralité infaillible qu’il n’était assurément pas. Il pouvait toujours essayer de s’en convaincre. Elle l’embrassa de nouveau, ses doigts effleurant délicatement son visage avant de se reculer et de sourire naturellement. Incapable de mouvement spontané, il en fit de même et de la regarder dans les yeux. Et de la trouver magnifique.. Vraiment magnifique.. Est-ce que c’était la nuit qui affectait tous ses sens, ou bien le moment, ou … Alors qu’il plongeait littéralement dans le regard brillant par le peu de lumière qu’il y avait, il marmonnait un semblant de .. « Reste ici.. » euh c’était quoi ça exactement ? Il n’en était pas vraiment sûr. Entre l’affirmation et la proposition, on pouvait interpréter ça de différentes façons. Il mourait d’envie de détourner son regard vers n’importe quoi pour ne pas voir le râteau imminent qu’il pouvait se manger à tout moment, mais il n’y parvenait pas. Reste ici… reste ici… sur le clic-clac ? chez lui ? ou juste rester avec lui ? Emrys et ses questions vagues …Il venait sûrement de se porter lui-même le coup de grâce, et il en sentait ses bras tout flageolant, comme engourdis. Il finit par pencher sa tête en avant et coller son front contre celui de la jeune femme. « cette nuit.. » sa voix se faisait murmure. Il avait voulu se reprendre assez vite mais il lui aurait bien proposé de rester quand elle le désirait, de toute façon tout était fait ainsi dans sa tête. Il ne voulait tout de même pas prendre le risque de l’effrayer.

Une supplication ? Il y avait un peu de ça aussi oui.. mais chut. Il n’avait plus la notion du temps, et espérait ne pas voir la nuit passer tellement il se sentait… bien. Parfaitement bien. Il n’avait besoin d’autre chose, juste elle. Et puis Emrys agacé ? Il lui en faut bien plus au garçon qu’une belle journaliste française pour le lasser (a) « À une seule condition. » Okay … ? Les sens en alerte, il n’osait même plus respirer, prêt à encaisser la condition que lui imposerait Pandore. Sincèrement, il était prêt à donner beaucoup juste pour un peu plus de temps avec elle, ce qui pouvait paraître complètement fou à moins d’être … ouh qu’il était faible finalement… elle était sa kryptonite, elle le rendait vulnérable le pauvre garçon. Et pourtant il en redemandait. Elle s’approcha doucement de lui et il retint sa respiration, pour entendre murmurer à son oreille… « Que ça soit loin d'être la dernière.. » Pfiou… C’est bon Emrys respire… Il se permit de s’oxygéner, toute la pression des dernières secondes retombait d’un seul coup. Soulagé et agréablement surpris d’être sur la même longueur d’onde que la belle. Comme s’il n’avait qu’à demander pour que ça arrive… il ne pouvait rêver mieux. Peu à peu - et ce n’était pas trop tôt – il réalise à quel point il ne compte pas faire de cette soirée la dernière et du temps qu’il aimerait partager avec elle. Attaché Emrys ? Il se jetait seul dans le piège quand bien même la présence de Pandore suffisait à elle-seule de le faire tomber. Il tourna légèrement la tête pour, et resserra doucement ses doigts sur ceux de la française, affichant tout d’abord un léger sourire, serein ; puis plus taquin à son tours pour se joindre à elle, avant de doucement, mais fermement tirer sa main et la faire glisser sur le matelas pour la faire basculer en arrière sans la lâcher son regard azur. Il se retrouvait mi-allongé, penché au-dessus de son visage, contemplant ses traits sous le peu de lumière que le ciel offrait, comme s’il la bordait. Il aurait pu rester longtemps comme ça mais au risque de se montrer étrange, il murmura sincèrement « Ca ne risque pas… » il secoua doucement la tête avant de venir embrasser les douces lèvres, faisant glisser les cheveux blonds de celle-ci entre ses doigts de sa main libre.

« Alors j'accepte » Il lui en fallait peu à Emrys pour être heureux. Il n’avait jamais demandé grand-chose, et s’était toujours contenté du minimum. Mais là, il s’estimait de loin extrêmement chanceux. Un moment privilégié avec Pandore, un soir, sur un vieux clic-clac encore en l’état avec une couette à observer les étoiles… et il était comblé. Ses lèvres se perdent sur les siennes, et i l’embrasse tendrement, comme s’il avait peur de la briser dans un élan de passion non contrôlé. « Tu t'enfuis pas une fois que je suis endormie hein, j'aurais trop peur d'avoir rêvé tout ça. » Il ne pouvait s’empêcher de sourire à sa réplique. D’un côté pour la rassurer et de l’autre, il ne savait pas comment interpréter ça, mais il acceptait en quelque sorte le fait que cela puisse être partagé, réciproque. Du moins, plus qu’avant. Toute la pression et émotions de la soirée lui retombaient dessus lourdement. Elle ferma doucement les yeux, et il n’aurait su combien de temps il était resté là à la contempler, blottie contre lui. Ses pensées fusaient dans tous les sens et restaient en suspens en même temps. Tout était parfait. Il savait qu’il ne devrait pas se montrer trop enjoué au risque d’être déçu, mais c’était une exception qu’il se permettait. Et puis qu’est ce qu’il y aurait de si terrible qui pourrait venir troubler ce petit bonheur tout frais. Honnêtement, pas grand-chose (a) Peut-être quelques secondes, ou plusieurs minutes étaient passées… il était resté là, ses yeux parcourant le visage endormi et serein de Pandore, ses doigts effleurant sa main pour ne pas la réveiller, quand finalement il finit par s’endormir à son tour.

FIN