You are the only person I want to see at this moment | Theowana

Chacun de ses baisers sur la peau de son cou provoque un micro frisson des plus agréables, elle l'électrise, littéralement. Touche par touche. Repolarise son cœur.

Elle lui donna le courage de lui avouer n’avoir aucune idée de ce que son corps était capable de faire. Il aurait pu en avoir la curiosité, seul, comme bien des gens le font régulièrement après tout, il n’y avait aucune honte à cela. Il aurait pu oui, si toucher son corps ne lui donnait pas l’envie de vomir. Il se demandait par quel prodige elle pouvait le caresser sans éprouver de dégoût, elle lui apprenait à être tendre avec lui-même, à travers son regard fiévreux, il ne détectait aucune forme de répugnance. Il ne voyait plus son corps de la même manière depuis, elle changeait la donne. Elle métamorphosait ses pensées, ses sensations. Il ressentait enfin son être comme quelque chose d’agréablement vivant et ça changeait absolument tout à sa vie.

“ J’adore le tien… “ murmurait-il en retour, puisqu’elle souriait à cet instant après qu’il l’eut embrassé, elle était magnifique. Il aimait surtout que ce sourire lui soit adressé. Viens un déshabillage en douceur, il désirait ardemment ce peau contre peau. On l’avait habillé et déshabillé un nombre incroyable de fois ces derniers mois, chaque fois lui faisant éprouver de la honte, une forme de résilience aussi avec le temps. Ce soir, ce geste aussi reprenait tout son sens. Il se ré-écrivait, avec elle, grâce à elle.

Il soupire de confort lorsqu’elle se couche contre lui, elle est un peu plus fraîche que lui et la sensation est divine sur sa peau brûlante. “ Je me sens bien. “ Il ne voulait pas qu’elle le pense stressé, il l’avait été, mais il était assez en confiance pour lui avouer ses faiblesses, c’était à ses yeux le contraire du stress. Bien sur, il avait une légère appréhension, le pire des scénarios serait qu’il ait mal quelque part, d’un coup… Ce serait l’enfer. Mais il n’y avait aucune douleur à cet instant, c’était même tout le contraire. “ Je me sens en vie. “ Il glisse ses mains sur ses côtes pour descendre ses caresses sur ses reins alors qu’ils s'embrassent encore. Il serait partant pour l’embrasser et la caresser toute la nuit, sans la moindre trace de lassitude, comme ils le faisaient depuis de longues minutes. Une part de lui souhaitait plus, ne voulait pas s’en contenter, il voulait voir jusqu’où il était effectivement capable d’aller. Il ne se serait jamais permis cette curiosité avec aucune autre femme. Il ne croyait pas au destin, notre magicien, mais il était prêt à changer d’avis. Cette rencontre bouleverse sa vie, lui qui avait pu penser l’avoir en quelque sorte bouclé.

Il y a tellement de beauté dans ce monde qu’on ne capte même pas parce que nous ne regardons pas au bon endroit au bon moment, ou encore parce qu’ils ne sont pas vu par les bonnes personnes. Pendant de nombreuses années, je m’étais cloîtrée dans mon monde, mettant des œillères pour ne pas voir les autres, pour ne pas qu’on me regarde non plus. Ne voulant pas souffrir encore, me refermant sur le petit univers que j’avais créer pour ma fille et moi et ce petit monde m’a suffit pendant de nombreuses années, en fait, il m’a suffit jusqu’à ce que je rencontre Theo et qu’il me permette d’ouvrir mes yeux à un tout autre univers où le fait de ne plus être aussi jeune et naïve était un avantage plus qu’un défaut. Au moment où j’étais prête à ouvrir les yeux et ouvrir mes horizons, cesser de vivre dans cette bulle protectrice.

J’aurais pu prendre peur quand j’ai appris qu’il était en fauteuil, j’aurais pu le fuir et le laisser seul dans son désarroi et dans sa peine, mais j’aurais passé à côté d’une personne qui apportait du bonheur dans mon quotidien, j’aurais laissé passer une chance unique de regarder avec les yeux du coeur et aux côtés d’une personne qui avait tellement à offrir malgré ses propres peurs. Je le trouve beau, peu importe ses blessures, je le trouve merveilleux et fort même si ses jambes ne le portent plus. Il est celui qui a réussi à faire fondre la glace de mon coeur et qui me redonne le souffle de vivre et d’accepter que le bonheur n’a pas qu’une forme, que la beauté se retrouve partout.Dans son sourire, dans le pétillements de ses yeux lorsque son regard croise le mien et il me fait sentir belle et femme, pas comme un simple objet, mais comme une personne qui mérite d’être aimé.

Mon sourire ne quitte plus mon visage, sauf quand nos lèvres se cherchent encore fiévreusement, me retrouve à moitié nue devant lui ne me gêne pas et je me sens si bien au contact de sa peau brûlante, un millier de fourmillement de bonheur remonte tout le long de mon corps, la chair de poule sur ma peau à ses caresses si douce. Chacune de ses paroles me rassure et traduisent ce que je ressens au même moment. Il y a une douceur et une sensualité incroyable dans ce moment, jamais je n’ai pris autant de temps avec qui que ce soit pour découvrir sa peau, ni embrasser quelqu’un avec autant d’émotions si on excepte dans ma jeunesse, ce moment est unique et je compte bien en profiter et accepter cette douceur. “Mon coeur bat si fort Theo… ” Je murmure doucement, continuant mes caresses légères et délicates.



Tellement cuteeeeeee !

Réapprendre à vivre.
Il avait été.
Il avait d’abord pensé ne plus être.
Puis pire : être moins.
Et s’il était, juste différent ?

Cette différence, il devait l’apprivoiser. Tel le phénix qui renaît de ses cendres, il devait laisser le souffle de la vie l’emporter avec lui. Theodore n’était pas un violent, la douleur lui avait été peu connue jusqu’à présent. La solitude, il la connaissait fort bien, mais d’une bien autre manière. Car même la solitude se montrait différente. La solitude et la douleur étaient bien loin de son lit ce soir, loin de son cœur, loin de son corps.

Sa peau le brûlait furieusement, heureux de vivre, d’exister, de briller dans le regard envoûtant de Leewana. Cette visite nocturne mettait en fuite ces cauchemars habituels, occupait ses pensées d’adoration pour cette femme. Il ne se souvenait pas d’avoir déjà eut besoin aussi intensément du contact de quelqu’un, de le vivre de cette manière presque iraisonnable. Il n’oubliait pas celles qui l’avaient abandonné après son hospitalisation - Ruby, Nastya, Anja - mais il se détachait enfin de ses émotions négatives liées à leur démission dans sa vie. A cet instant, sans même y réfléchir, il leur pardonnait et il avançait. Il progresse inconsciemment et il ne pourra sans doute que le réaliser plus tard, quand il se rendra compte qu’il n’avait pas à accepter de se sentir comme une personne partielle.

Ils souriaient, formant le reflet du bonheur de l’autre. Rassuré par ses mots, ses soupirs, il se sentait en confiance avec elle. C’était une exploration inédite qu’ils entreprennent ensemble, il est certain qu’il aurait aimé la connaître à l’époque où il était bien dans ses pompes et qu’il maîtrisait son corps. Mais au bout du compte, contre toute attente, si l’histoire s’écrivait ainsi, cela lui convenait parfaitement…

Plus il embrassait sa peau, plus il se sentait fébrile. Jusque là, tout était normal. Il était vrai qu’il n’avait jamais discuté sexualité avec ces médecins, il était un homme assez pudique et il n’avait clairement pas eu à l’idée de se remettre en selle de si tôt comme on dit. Pas qu’il se pensait condamné à une vie sans chaleur, mais ça l’avait effleuré, il devait l’admettre. Cela aurait été un réel gâchis, il était un partenaire attentionné et même s’il n’était pas un athlète du sport de chambre, il avait encore beaucoup à offrir. Bien plus envers Lee que personne d’autre, car il était vrai que si son cœur battait si fort ce n’était pas qu’une histoire de physique mais émotionnelle. C’était irréel d’aimer quelqu’un au premier rendez-vous, il n’a jamais cru à ses histoires, celles qui parlent de tomber amoureux au premier regard… Alors qu’ils s’étaient rencontré dans le noir total, ce premier regard sur l’âme…

En quelques gestes, en quelques paroles il avait su faire fuir le démon de ma nuit. Oublier cette peur qui avait commencé à prendre forme au creux de mon estomac lorsque ma fille a choisi de prendre la clé de sa liberté. Je ne suis pas seule parce qu’il a su répondre à l’appel, maintenant ses caresses sont ce qui me réconforte qui me donne une force que je ne soupçonnais pas et il est d’une douceur indescriptible. J’ai l’impression d’être un joyaux entre ses doigts, je me sens belle et féminine sous son regard chaleureux. Cette chaleur qui se propage dans chaque fibre de mon être, partagée entre frisson et coup de chaleur, ma peau palpite à chacun de ses contacts.

Le silence entre nous n’est pas pesant, il n’y a que nos souffles qui se croisent, ainsi que le bruissement de nos corps contre les draps, nos vêtements qui s’éparpillent dans notre duo enflammé. Ma bouche n’en a jamais assez d’effleurer ses lèvres et mes soupirs s’échappent à chaque instant lorsqu’il trace un parcour contre ma peau, frissonnante de désir, palpitante de bonheur, alors que mon coeur bat à tout rompre dans ma poitrine. Mes doigts parcourent sa peau brûlante, enivrante, ma tête tourne d’une agréable manière, je me sens ivre, ivre du parfum de sa peau, ivre de sa présence qui me donne envie de vivre. Les malheurs s’effacent laissant place à ce moment si doux.

Il est arrivé dans un moment de ma vie où je ne croyais plus en rien, il est arrivé avec ses inquiétudes, me montrant un côté humain que je ne voyais plus chez les hommes. Ce besoin de le rassurer et de lui montrer qu’il a encore tellement à offrir et c’est dans cette découverte charnelle que je découvre à quel point il est puissant, parce qu’en un seul instant il a su me faire chavirer et me faire perdre les sens.

Son cœur chavire face à la poésie de sa peau, renouant avec des instinct qu’il avait pensé perdu pour toujours. Elle était douce, Lee, dans ses gestes à son égard, mais elle ne le touchait pas non plus comme une chose fragile, esquintée, abîmée. Parfois, il affirmait avoir le volonté de continuer, de se battre, de ne pas céder à la tristesse, au désarroi, mais il ne le faisait que par politesse, par pudeur, du moins, ce qui lui en reste. Combien de larmes versées en secret, refoulées parfois, parce que c’est plus facile de pleurer en dedans, ça ne laisse pas de traces visibles. Ce soir, il avait la sensation qu’il n’aurait plus jamais besoin de pleurer, c’était cette explosion de bonheur qui le déconnecte de la réalité, de ce qui l'attendait encore et encore. Il vivait à cet instant, pour une fois il n’avait pas besoin de trouver le courage pour faire semblant.

Les émotions qu’il ressentait étaient puissantes, les sensations sur son corps à son contact. Il lui avait dit, elle était magique, elle lui jetait des sorts, c’était certain. Tout autour de lui disparaissait, le fauteuil dans un coin de la chambre, le lit médicalisé, le planning des aides à domiciles accroché au mur, la douleur aussi avait levé le camp.

Leur difficultés à donner confiance aux autres, elles ne prenaient pas sources de la même manière, ils n’avaient pas le même parcours de vie et pourtant il leur était facile de se comprendre, de ne pas brusquer l’autre, d’échanger des regards passionnées pour communiquer à l’autre son envie d’être là, d’aller plus loin.