I could really use a wish right now (avery)

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Pourquoi t'avais fait ça? Pourquoi t'avais franchi cette barrière entre Ari et toi pour l'embrasser? Tu t'en voulais tellement c'était incompréhensible pour toi. Tu le détestais tellement il t'avait fait souffrir, mais pourtant dieu sait que tu l'avais aimé et que ce soir, avec l'alcool t'as eu la sensation de repartir des années en arrière et t'avais eu besoin de te conforter dans certaines idées. Tu le regrettais c'était certain mais pourtant tu l'avais fait, tu l'as embrassé et il n'y a aucun moyen de faire machine arrière. "Je sais pas pourquoi je l'ai fait Ari, je ... " Tu agites tes bras véritablement agacée par la situation, par lui, par toi. "J'en avais envie sur le moment c'est tout ... ça s'explique pas!" Surtout parce que t'en avais aucune idée de pourquoi tu as franchi cette limite. Il t'avait tellement fait souffrir que c'était incompréhensible pour toi. Plus tu te repasses les images en tête plus tu te dis qu'heureusement ton frère n'était pas présents ou aucun de ses amis .... Et surtout pas Hugo. Tu étais tellement mal, même si vous n'aviez jamais posé de mots sur votre relation avec Hugo tu le savais au fond de toi que tu avais des sentiments pour lui plus qu'amicaux. Dans quelle merde tu venais de te mettre. Tu continuais les 100 pas dehors et t'oses à peine le regarder, pourtant tu lui craches en pleine figure que tu étais bien mieux quand il n'était pas là et qu'il était simplement mort à tes yeux. Tu le sais que tes propos sont forts et que ça n'allait en rien arrangé la situation mais c'est ce que tu ressens à cet instant. Et puis à son tour il te crache son venin en pleine figure, la discussion n'avait rien de calme, l'un comme l'autre vous toisant du regard. Tes propos l'avaient blessé certainement pour qu'il réagisse à son tour de cette manière. Tu as toujours été pourtant celle avec la plus grande gueule dans votre couple celle qui fonçait un peu trop tête baissé, celle trop franche. Tu as un autre Ari devant toi et tu le sais dans le fond qu'il n'avait pas tord. Tu le sentais que ce coup de pression, ce coup de nerfs avait fait redescendre un peu l'alcool que t'avais ingurgité. Tu ne bouges plus tu le regardes, tu le détestais c'était indéniable, tu ne pouvais rien faire d'autre que de le détester. "Je t'ai cru mort pendant ces 4 ans Ari! C'est de TA faute si j'ai pu penser ça, c'est toi qui est parti, c'est toi qui m'a abandonné comme un lâche!" Et tu recraches à nouveau tout ce que t'avais à lui dire, toute la haine que tu pouvais ressentir pour lui. Tu le pointes du doigts en l'accusant de tout le mal qu'il avait pu te faire. "Elias a passé des jours et nuits à mes côtés pendant des semaines simplement pour se rassurer que je mange un minimum, pour se rassurer que je dorme, pour se rassurer que je reste en putain de vie parce que TU t'es barré en m'abandonnant alors que je t'aimais à en crever Ari!" Tu te remets à pleurer de plus belle, il allait peut-être comprendre à quel point tu l'avais aimé, à quel point aujourd'hui tu le détestais. De l'amour à la haine il n'y a qu'un pas on dit souvent. "Alors tu as pas le droit de revenir comme ça et penser quoi? que je retomberai dans tes bras comme ça aussi facilement?" Tu te rapproches de lui en continuant alors de le pointer du doigt. "Et je t'interdis de parler d'Hugo... Parce que lui au moins... Lui au moins il me procure plus de bonheur que toi !"

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La conversation s’était envenimée. Avery était blessante. Elle en avait tous les droits. Ari méritait tout ce qu’elle pouvait lui envoyer au visage. Mais l’alcool était là, il exacerbait les réactions, amplifiait les émotions. Pourquoi l’avait-elle embrassé ? La réponse d’Avery n’en était pas vraiment une. Une envie, spontanée, à laquelle elle s’était laissé aller. Et Ari n’avait pas demandé son reste. Court moment de paradis avant de rejoindre l’enfer. Le jeune homme s’énerva. Il ne comprenait pas Avery. Elle le rejetait. Il n’avait pas demandé ce baiser. Alors il laissa la colère l’envahir et parler pour lui. Et Avery fit de meme. Elle lui balança sa haine dessus. …c'est toi qui m'a abandonné comme un lâche! Les paroles d’Avery ne faisait qu’accroître sa colère. Il savait tout ça. Il se détestait déjà bien assez lui même pour tout ça. « Je sais ! » essaya-t-il de répondre par dessus les paroles de la jeune femme. Mais elle continuait, emportée dans sa colère. Elle lui parla d’Elias, qui l’avait ramassé à la petite cuillère, un doigt accusateur pointé vers lui. « Je sais, JE SAIS ! » hurla Ari, ses propres cris se mélangeant à ceux d’Avery. Elle se mit à pleurer, continuant à lui balancer ses reproches. Il lui tourna le dos. Il ne pouvait pas la regarder. Il était fou de rage. La situation était devenue complètement folle. La colère le contrôlait. Ça ne lui ressemblait pas. Il fit quelques pas, proche du mur de la boîte de nuit et entendit la dernière phrase d’Avery, le nom d’Hugo et son bonheur, jeté dans son dos comme un ultime poignard. Alors, Ari frappa le mur, le poing fermé. Réflexe rageur qu’il ne pu contrôler. Trop de pression, trop de regrets, de colère. C’était le bordel dans sa tête. Ses phalanges rencontrèrent violemment le béton froid. La douleur irradia dans tout son bras. « AHHHH ! Putain ! » Quel geste stupide. Qu’avait-il gagné ? Une main petée ? Un ticket pour retourner croiser Hugo aux urgences ? Bravo Ari. Il s’écarta du mur, se tenant la main. Il respira profondément, plusieurs fois. Le geste avait au moins permis de faire redescendre sa colère d’un cran. Maintenant il avait juste mal. Et honte. Quel geste stupide, vraiment. Il regardait le sol, se mordant l’intérieur des joues. La tristesse remplaçait peu à peu la colère. En étaient-ils vraiment arrivé la ? Était-ce tout ce qui restait de leur relation, haine et violence ? Ari ne s’était jamais énervé de la sorte. Il n’était pas un mec violent. Il s’assit sur le trottoir, genoux ramenés à sa poitrine, bras posés sur ses genoux, sa main toujours en feu, le regard toujours au sol. « Je suis content si tu es heureuse Avery. Ça me brise le cœur que ce soit avec un autre. Mais au moins si tu es heureuse, tant mieux. » dit-il, d’un ton calme. Il n’y avait plus de colère. Évaporée, aussi vite qu’elle était montée. Ari était triste. Il avait mal. A sa main et à son cœur. En cet instant, il n’avait plus rien à perdre. Il allait être honnête. Une dernière fois. Peut être pourrait-il alors tourner la page. « Je n’ai jamais pensé que j’allais te récupérer facilement ou quoi. Tu me détestes, je comprends. Mais tout ce que je sais c’est que j’ai passé quatre ans à penser à toi. Je ne t’ai jamais oublié Avery. Je n’ai jamais cessé de t’aimer. » continua-t-il la voix un peu éraillée. Enfin, il disait tout, tout ce qu’il avait sur le cœur. Il s’en moquait de paraître faible, de paraître niais. C’était comme un poids qu’il devait libérer de sa poitrine. « Je sais que j’ai tout gâché. Je sais que c’était égoïste de revenir. Mais j’étais obligé d’avoir le cœur net. Vérifier s’il n’y avait pas une micro chance que toi non plus, tu n’aies pas arrêté de m’aimer. » Il secoua la tête. Oui, il avait tout gâché. Parce que même si elle ressentait toujours quelque chose pour lui, comme semblait l’indiquer ce baiser, elle avait eu trop mal. Il lui avait fait trop mal. Il l’avait sûrement perdue, à tout jamais. Tout gâché. « Tu pourras jamais me détester autant que c’que moi j’me déteste pour avoir causé tout ça. »

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T'étais tellement en colère à cet instant, pas seulement contre Ari, t'étais aussi en colère contre toi d'avoir franchi le pas et de l'avoir embrassé. L'alcool n'avait clairement pas aidé à te concentrer à simplement le détester comme tu en avais l'habitude, tu t'étais retrouvée quelques années auparavant à simplement passé la soirée avec lui, avec celui que tu aimais. Tu avais simplement suivi une pulsion sur le moment, voulant presque te rassurer sur le fait que tu ne ressentais plus rien pour lui. Mais au final dans ta tête c'est un sacré bordel. Alors tu t'énerves contre lui et lui crache tout ce que tu ressent, tu lui craches le mal que tu as vécu quand il est parti, qu'il t'a abandonné. Tu le détestais de revenir maintenant alors que tu étais enfin passé à autre chose, que tu avais enfin réussir à guérir en quelque sortes de votre histoire afin de te lancer dans une nouvelle. Tu as passé ces 4 années le coeur fermé à clé aux sentiments tellement tu avais souffert de son départ, tu as passé ces 4 années à enchainé les coups d'un soir parce que tu voulais pas t'attaché à quelqu'un... et puis il y a eu Hugo et tout s'est bousculé dans ta tête et dans ton coeur grâce à lui. Il t'apporté enfin cette part de bonheur dont t'avais besoin et tu n'as pas pu t'empêcher de lui dire aussi, parce que tu venais de tout gâcher en embrassant Ari tu le savais. Vous n'étiez même pas encore ensemble et tu te retrouves à embrasser un autre mec... Hugo qui a été trompé par son ex petite amie ne te pardonnera pas ce geste et tu en voulais à Ari, mais tu t'en voulais surtout à toi. T'étais dans une rage que tu n'arrivais pas à contrôler, l'alcool ne t'aidant clairement pas à cet instant pourtant le geste de Ari t'aide aussitôt à te calmer. Tu fermes les yeux quelques instants en le voyant alors éclater sa main contre ce mur, tu ne l'avais jamais vu énervé à ce point que ça t'aide à faire redescendre la pression aussitôt. Tu restes stoïque à quelques mètre de lui, un silence s'installant aussitôt entre vous alors que tu le vois s'assoir lui aussi semblant être calmé. Seule la musique de la boîte faisait office de fond sonore. Puis tu l'entends à nouveau parler, son ton était bien plus calme qu'il n'y a quelques minutes. Tu en profites pour venir t'assoir à ses côtés, gardant pourtant une petite distance entre vous. T'avais mal, cette situation te faisait souffrir, le voir te faisait souffrir, le voir souffrir te faisait souffrir... Il te parlait enfin à coeur ouvert et ça te faisait mal de l'entendre dire tout ça. "Pourquoi t'as pas essayé de m'appeler? de m'écrire?" Tu voulais comprendre pourquoi avoir attendu autant de temps avant de revenir en ville. "Je sais qu'au fond il y aura toujours une partie de moi qui t'aimera Ari mais..." Tu marques une petite pause et tourne la tête vers lui "C'est trop tard et tu le sais très bien..." Tu baisses à nouveau la tête face à toi. "Je suis pas en couple avec Hugo mais c'est le premier mec depuis toi qui m'apporte autant de sérénité, de bonheur, d'amour..." Autant vous exprimer l'un comme l'autre à coeur ouvert. "Je veux que tu sois heureux aussi Ari mais ça sera pas avec moi... J'ai plus confiance en toi, je pourrai jamais oublié ce que tu as fait.." Tu soupires légèrement avant de retourner la tête vers lui. "Quand t'es parti j'ai d'abord cru que tu flippais à cause du mariage et que t'allais revenir et qu'on allait simplement le repousser de quelques mois s'il fallait... Mais tu m'as jamais répondu au tel, ni à Eli'... J'ai fini par comprendre que tu reviendrais pas mais j'avais tellement gardé espoir au départ Ari..." T'avais gardé cet espoir qu'il reviendrait et que vous pourriez continuer à vous aimer et à passer le reste de votre vie ensemble. "Je l'aurai accepté ta fille, je l'aurai même certainement aimé de tout mon coeur et on l'aurai élevé ensemble... On aurait réussi j'en suis sûr..." Tu le sais que t'aurais tout fait pour lui à l'époque, mais il est trop tard maintenant. "Sois heureux" Tu lui fais un petit sourire et pose ton regard sur sa main. "Tu veux que je t'amène à l'hôpital?"

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Ari était assis sur le trottoir. Il avait mal. Mal à la main, mal au cœur. Tout avait dégénéré. Si Avery avait perdu le contrôle en l'embrassant, Ari l'avait perdu rapidement ensuite, lorsqu'il avait compris que c'était une erreur pour elle. Pourtant, ça ne lui ressemblait pas tellement à Ari, de perdre le contrôle. Encore moins depuis qu'il était père. Son rôle parental l'avait assagi. Mais les propos d'Avery lui avaient brisé le cœur. La douleur combinée à l'alcool n'avait pas fait bon ménage. Lorsqu'elle lui parla d'Hugo, Ari revit la scène à l'hôpital. La colère s'accentua. Le coup partit tout seul. Le poing dans le mur, les phalanges brisées, un cri de douleur. Puis le silence. Pendant quelques instants, les deux anciens fiancés restèrent sans rien dire. Ari s'assit sur le trottoir. Plus calme. Triste. Il s'ouvrit alors, à Avery. C'était peut-être l'ultime chance qui s'offrait à lui de dire tout ce qu'il avait sur le cœur. D'être honnête, de tout assumer. Sans honte, sans gêne. L'alcool pouvait au moins être un avantage pour ça. Avery lui demanda pourquoi il n'avait pas essayé de la contacter avant. Il haussa les épaules. "J'avais honte. Je suis parti parce que j'avais tellement honte de cette histoire. En vrai honte, le mot est faible. Je me sentais physiquement incapable d'avouer ce truc à qui qu'ce soit. Et au final, plus le temps passait, plus j'ai commencé à avoir honte d'être parti comme ça. Plus j'attendais, plus c'était dur. Un cercle vicieux... Puis honnêtement, les premiers temps je pensais que je finirai par... t'oublier. Je pensais que le temps me ferait oublier. Mais ça n'a pas été le cas." Une part d'elle l'aimerait toujours, Avery lui confia. Oui, ça il l'avait compris ce soir. Il avait aussi compris la deuxième partie de sa phrase. C'était trop tard. Il revenait trop tard. Il l'écouta, lui parler d'Hugo. Il la rendait heureuse. Elle voulait qu'il le soit aussi, heureux. Mais pas avec elle. Elle ne lui faisait plus confiance. Ari ne répondait rien. Se contentant d'écouter silencieusement, la tête baissée, le regard sur le sol devant lui. Il se sentait vide. Il aurait presque voulu disparaitre, s'endormir peut-être. N'importe quoi pour arrêter de se sentir aussi mal. Elle lui parla de lorsqu'il était parti. Elle l'avait attendu, elle avait espéré qu'il revienne, longtemps. Ari resta silencieux, toujours. Elle lui parla de Joy. Ari se mordit les lèvres. Il aurait pu pleurer. Imaginer Avery et Joy ensemble lui brisait le cœur. S'il en restait encore, des morceaux à briser. "Oui. On aurait réussi. La vie serait bien différente maintenant..." souffla-t-il, la voix toujours éraillée. Sois heureux. Comment l'être ? En cet instant il avait l'impression d'avoir perdu tout but. Bien sûr, c'était faux. Mais l'alcool, toujours lui, amplifiait tout. Et Ari était triste, tellement triste. Il était incapable de rendre son sourire à Avery. "Au moins, j'en ai le coeur net maintenant." Cassé, mais net. Il n'avait plus aucune chance de récupérer Avery. Peut-être pourrait-il alors avancer. En la sachant heureuse. La tâche serait dure mais il ne serait pas seul. Joy, sa mère, sa sœur, ses amis, tous seraient là même si en cet instant, Ari n'en avait pas conscience. Elle lui demanda s'il voulait qu'elle le mène à l'hôpital. Aussitôt, il grimaça. "Pour y recroiser Hugo ? Non merci..." Cependant, il devait bien faire quelque chose pour cette main. La douleur temporairement masquée par son état émotionnel, il la sentait remonter peu à peu, vive. "Ne t'inquiète pas, je vais appeler ma soeur pour voir ce qu'on peut faire. Elle est dans la boite." dit-il en pointant d'un signe de tête le bâtiment derrière eux. Il tourna la tête vers la jeune femme, pour la regarder. Il ne savait que dire, il la regarda, sans parler. Il avait l'impression que tout était dit. Mais il lui semblait impensable que leur histoire s'arrête ici. Qu'un point final avait enfin été mis. Pourtant, il devait se rendre à l'évidence, tout pointait dans cette direction.

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Tu ne t'attendais pas à ce que cette soirée avec tes amies finissent ainsi, assise sur un trottoir à côté de Ari et que vous vous parliez à coeur ouvert. L'alcool vous aidant certainement à vous libérer de tout ce que vous aviez sur le coeur et tu le sais que c'était une discussion qui allait prendre un tournant drastique dans vos vies personnelle. Enfin tu allais avoir le coeur libéré de tout ce que t'avais à lui dire, enfin lui aussi pouvait se libérer réellement de ce qu'il ressentait pour toi. Vous allez pouvoir enfin avancer dans des directions certainement opposées l'un à l'autre mais c'était ainsi. Tu allais toujours ressentir de l'amour pour Ari dans le fond, c'était certain, il avait été l'une des personnes les plus importantes pour toi un jour alors forcément qu'une part de toi l'aimera toujours. Tu savais surtout qu'il était impensable pour toi, aujourd'hui, de pouvoir imaginer pouvoir ressentir à nouveau le même amour que tu avais pour lui à l'époque. "J'aurai tellement aimé que les choses se passent autrement Ari tu le sais très bien..." T'aurai tellement aimé qu'il te parle de sa fille, qu'il te parle de ce qui avait pu se passer, tu n'arrivais toujours pas à comprendre comment il avait pu penser peut-être que tu aurais été incapable d'accepter son passé, d'accepter cet enfant. Le voyant si peiné par la situation aujourd'hui te faisais mal, tu avais bien trop de compassion et malgré le mal qu'il a pu te causer, tu avais à cet instant simplement envie de le prendre dans tes bras mais tu ne le fais pas et garde cette distance entre vous. Tu avais déjà bien assez causé de mal en l'embrassant plus tôt, en rompant cette distance qui n'aurai jamais dû être franchie par toi. "Je suis désolée Ari que ça se termine ainsi..." Pourquoi est-ce que tu t'excuses de lui faire du mal ce soir, alors que tu avais vécu des années de souffrances après son départ? Tu tournes ton visage vers lui, toi même tellement attristé par la situation, tu aurais préféré que les choses se passent autrement. Tu aurais tellement voulu être capable de lui pardonner, de pouvoir avoir confiance en lui comme c'était le cas il y a quelques années, mais au fond de toi tu le savais que tu ne ferai que vivre dans la crainte. Et puis surtout, il y avait Hugo aujourd'hui dans ta vie et tu as trouvé en lui ce réconfort, ce bonheur et cette sensation d'être appréciée pour qui tu es avec lui. Il t'a tellement apporté ces derniers mois, qu'il avait réussi à réparer certaine partie de toi pour pouvoir avancer dans une certaine direction avec lui. Tu lui demandes donc pour sa main s'il avait besoin d'un coup de main et tu comprends sa non envie de croiser Hugo, surtout que tu viens à comprendre qu'il s'était déjà croisé et que les choses ne semblent pas s'être passé de la meilleure manière possible. "D'accord..." Tu n'allais pas insister, surtout s'il n'est pas seul au final et que quelqu'un allait pouvoir s'occuper de lui. Tu détournes le regard et regarde devant toi quelques instants avant de retourner la tête vers lui et de croiser son regard. Un léger silence s'installe entre vous à nouveau, comprenant qu'à cet instant votre histoire se clôturer réellement. Un point final avait enfin été posé sur votre histoire et non plus ces points de suspensions. "Même si ... on peut plus être ensemble toi et moi... On est pas obligé de s'ignorer quand on se voit tu le sais... T'auras toujours une place dans ma vie si tu le souhaites!" Parce que malgré tout, tu avais vécu de bons moments avec lui et tu ne pouvais pas oublier tout ça.

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A quel point les choses auraient été différentes, aujourd'hui, si Ari n'était jamais parti. Serait-il marié à Avery ? Vivraient-ils ensemble avec Joy ? Peut-être même avec un autre enfant ? Seraient-ils heureux ? Ari ne s'était jamais permis d'imaginer ce présent alternatif trop longtemps. Trop douloureux. Et à quoi bon ? Mais voilà qu'il y songeait, maintenant. Assis sur un trottoir à côté de son ex-fiancée, ivre, une main fracturée et le cœur en morceaux. Il imaginait ce que sa vie, leur vie, aurait pu être alors qu'Avery lui confie à quel point elle aurait aimé que les choses se passent autrement. Oui, lui aussi. Mais lui, il avait eu le choix. Il avait fait le mauvais. Une fois de plus. Une connerie. Avery en avait payé le prix et lui aussi. Maintenant plus que jamais, la femme qu'il aimait lui avouant être heureuse sans lui. Dans les bras d'un autre. Elle était désolée. Elle s'excusait de cette fin. Il haussa les épaules. "T'as pas à être désolée. C'est moi qui ait tout gâché." Simple constatation. Il ne cherchait pas la pitié ou à s'apitoyer. Mais il devait simplement reconnaître ses erreurs. Les assumer. Cesser de fuir, pour une fois dans sa vie. Il était bien incapable de le voir maintenant, l'esprit distordu par l'alcool et la peine, mais cette soirée pourrait être un tournant dans sa vie. Il était hanté par les regrets depuis quatre ans. Et voilà qu'enfin, il avait pu tout dire à Avery. Il ne l'avait pas récupéré. Peut-être avait-il été un fou d'espérer un seul instant qu'il en serait capable. Mais au moins, tout était dit. Il pourrait alors espérer avancer. Peut-être. Avery lui proposa de l'amener à l'hôpital. Il refusa aussitôt, le souvenir de son dernier passage là-bas était bien trop piquant. La jeune femme n'insista pas, comprenant probablement que sa rencontre avec Hugo n'avait pas été de tout repos. Un léger silence s'installa, alors que les deux anciens fiancés se regardaient, sans parler. Ari ne voyait pas qu'ajouter à ce qui avait déjà été dit. Mais il savait aussi que dès qu'il prendrait la décision d'appeler sa soeur et de laisser Avery retourner dans la boite ou partir, il se pourrait bien que ce soit la dernière fois qu'ils se voient. Ou qu'ils se parlent. Justement, elle lui dit alors qu'ils n'étaient pas obligés de s'ignorer s'ils venaient à se recroiser. Intérieurement, Ari grimaça. L'idée de faire partie de la vie d'Avery ne le bottait que très peu. C'était trop tôt. Oui, ça faisait quatre ans. Mais c'était trop frais. Il l'aimait toujours, trop. Il ne pourrait passer à autre chose s'il la voyait trop souvent. Honnêtement, il espérait ne plus la recroiser avant longtemps. Il hocha simplement la tête, ne souhaitant pas s'étendre sur ses pensés. "Oui, on verra." Il reprit. "Mais je serai toujours là pour toi Avery. Si tu en as besoin, un jour. Plus de disparition du jour au lendemain." Oui, il prévoyait bien de rester à Bowen pour un bon moment. Joy commençait à peine à se faire à son nouvel environnement, pas question d'en changer à nouveau. Ari ne voulait pas faire partie de la vie d'Avery sous un semblant d'amitié mais il savait très bien qu'il accourrait en un instant si jamais elle avait besoin de lui. Quitte à ruiner tout effort qu'il ferait désormais pour l'oublier. Pour son bien, il vaudrait mieux que ça n'arrive pas, il le savait. Mais il ne pourrait pas l'ignorer. Pas si elle revenait vers lui. Pas avant longtemps en tout cas. Il ne restait plus qu'à croiser les doigts pour que le hasard (ou le destin...) ait fini de les mettre sur le même chemin. Il se leva, sa main commençant à lui faire sérieusement mal. "Bon. Je vais retourner à l'intérieur, voir si je trouve ma soeur." Il ne savait pas si Avery allait le suivre ou si tous ces évènements lui avaient passé l'envie de continuer sa soirée avec ses amies. Dans tous les cas, leurs chemins allaient se séparer dans quelques instants. Sur ce trottoir ou lorsqu'ils rejoindraient leurs accompagnants respectifs dans la boite. Ari ne voyait pas comment ce moment en tête à tête pourrait se prolonger. Et honnêtement, il n'était même pas sûr d'en avoir envie.

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