Relax, it's nothing you can't handle... | Jules

Fin d’après-midi gris et morne, la plupart des gens sont en train de râler contre la pluie, moi au contraire, je suis contente. Depuis plusieurs minutes, j’écoute le bruit de la pluie qui éclate contre les vitres de l’hôpital. Je fais ma dernière tournée, rassurant quelques enfants qui n’aime pas la grisaille, je leur assure que le soleil reviendra bien vite en leur montrant le petit bout de soleil qu’on peut apercevoir au loin. Ce n’est qu’un gros nuage et la pluie ne devrait pas durer longtemps, en plus le ciel ne décharge pas de colère en grondant. Aucun bruit de tonnerre ne se fait entendre. Puis je vais donner mes observations à l’infirmière qui prend en charge ma section et elle me salue, me souhaitant une bonne fin de journée. C’est étrange de ne pas travailler pour sortir alors que l’après-midi s’achève alors que je suis arrivée ici en pleine nuit. Je suis resté pour remplacer une fille de l’équipe de jour qui ne pouvait se présenter et on m’avait offert de me laisser la nuit de congé pour ce soir, cette nuit était la dernière de mon cycle de travail. Je prend soin de me changer et de ranger mon uniforme dans mon sac avant de quitter l’étage de la pédiatrie pour sortir à l’entrée principale de l’hôpital, je dois attendre l’autobus pour rentrer à la maison, mais avec cette pluie je me demande si je ne devrais pas marcher pour profiter de ce temps. Je m’arrête avant de sortir pour glisser mes écouteurs dans mes oreilles avant de remonter le capuchon de mon manteau sur ma tête. C’est en faisant ce mouvement que je croise le regard de Jules. Mordant ma lèvre, j’hésite à le saluer ou à continuer mon chemin, mais je suis certaine qu’il m’a vu, son regard dans le mien ne ment pas. Je lui fais un petit signe de tête, ne sachant pas comment agir, normalement nous tentons de nous éviter, mais il est rare que l’on se retrouve ainsi face à face. Puis, après une inspiration, je fais les quelques pas qui me séparent de lui et je lui fais un petit sourire. « Salut ! » Ce n’est pas l’entrée en matière la plus brillante. « Tu as un rendez-vous ou tu attends quelqu’un ? » Il avait peut-être quelque chose de prévu avec Charlie ou Emi, les filles ne m’en parle pas vraiment en général, sachant que j’aime mieux ne pas trop en savoir. Mes prunelles se plante dans les siennes en espérant qu’il ne puisse pas lire mon trouble à me trouver si près de lui.

@Jules Keynes

Une journée banale à aller à l’hôpital, aujourd’hui. Des rendez-vous, encore et toujours et ça sera comme ça pendant toute ta vie malheureusement. Même si tu es guéri maintenant, tu aura toujours des médecins à aller voir pour voir si tout se passe bien dans tes poumons. Il faut faire attention à ne pas avoir une bactérie ou quoi. Quand tu allais là-bas, tu prenais le temps de voir tes amies qui bossent à l’hôpital, tes meilleures amies qui sont au service pédiatrie. Service que tu connais assez bien, vu que tu y as passé du temps en étant enfant avant de vivre celui de Sydney. Tu venais de manger avec les filles et tu partais à la machine à café pour en prendre un avant de partir et de rentrer chez toi. Tes amies venaient de reprendre leur shift et toi tu étais là, tes écouteurs dans les oreilles à écouter de la musique en attendant ton café. Tu prenais ton gobelet et tu entendais, malgré les écouteurs, une voix féminine connue. Un sourire s’affichait sur ton visage quand tu l’entendais. « Salut » dis-tu en enlevant tes écouteurs. Tu te retournais vers elle, un grand sourire en voyant Lily devant toi. Ah, Lily ! La voir te rendait toujours heureux, tu ne pouvais pas être plus content que ça. « J’étais avec Charlie et Emi, j’avais un rendez-vous ce matin » soufflas-tu à la blonde avant de reprendre. « Tu commences, toi ? » demandas-tu ensuite.

C’est toujours un peu le chaos lors du changement de quart de travail. Faire le rapport aux autres infirmières, s’assurer que tout est beau. C’est pas un métier facile, mais j’aime tellement le faire, même si on vient parfois à être épuisée. Il y a toujours de quoi faire, toujours de l’action et souvent on doit travailler plus tard parce que manque de personnel. Je suis toujours partante pour le faire, je fais ce métier par amour et non pour l’argent et c’est là qu’on voit la différence, ici il faut aimer ce que l’on fait, surtout avec les enfants ! Ils méritent d’avoir quelqu’un qui aime ce qu’elle fait, ça qui met un peu de bonheur dans leurs journées et je m’efforce de le faire chaque fois qu’il m’est possible de le faire. Sauf qu’en cette fin de quart de travail, je suis bien contente de pouvoir quitter, après seize heures c’est tout à fait normal. Il me reste juste à voir si je vais prendre le bus ou si je marche sous la pluie pour en profiter un peu. Enfin, c’était ce à quoi je pensais avant de le voir lui, toujours aussi beau, aussi… Jules quoi ! C’est quand même immanquable, chaque fois que je le vois, mon coeur palpite un peu. Il réussit à me troubler encore malgré les années qui sont passées. Beaucoup me diraient que c’était un amour de jeunesse, que je devrais passer à autre chose, mais je n’y suis jamais vraiment parvenue. Prenant mon courage à deux main j’approche de lui pour le saluer et quand il me sourit, je dois prendre un instant pour me concentrer sur ses paroles, parce que je me sens défaillir. C’est immanquable, ce sourire a quelque chose de particulier et à chaque fois il me fait de l’effet. Je cligne des yeux à quelques reprises en hochant la tête. « Ah ! C’est pour ça que je les ai pas revues… » Elles ne font pas exprès de me le dire quand il vient pour les voir. « Non, non je viens tout juste de terminer. J’étais de nuit…. Et de jour visiblement ! Je m’apprête à rentrer ! » Dis-je en haussant les épaules. Mon regard s’attardant un instant sur son visage, puis descend jusqu’à la tasse qu’il tient entre les mains. « Tu oses encore boire le café de cette machine ? Tu préférerais pas en boire un meilleur que ça ? » Haussant un sourcil, un petit sourire moqueur sur les lèvres. Une manière de l’inviter ? Peut-être bien !

Les rendez-vous s’enchaînaient toujours à l’hôpital mais tu essayais d’y trouver du temps pour toi et notamment pour voir tes meilleures amies qui travaillaient là. Comme aujourd’hui, d’ailleurs. Tu t’étais retrouvé ensuite, seul, la musique dans les oreilles à prendre un café dans une machine random de l’hôpital. T’avais besoin de caféine avant de rentrer chez toi. Mais une petite voix était venue te perturber, même t’arracher un sourire sur le coin de tes lèvres. Lily était là. Et il faut avouer que souvent, quand tu viens ici et que tu traînes avec tes amies, tu la cherches un peu du regard vu que tu sais qu’elle bossait dans le même lieu qu’elles. « J’avoue je les ai accaparées un petit moment pour moi tout seul » dis-tu avec un sourire en coin. Elle connaissait ton amitié avec ces filles, et elle savait que tu passais ton temps libre avec elles en général. Jamais elle n’avait été jalouse de tes amies, et tant mieux parce qu’entre vous, il ne se passera jamais rien ! « Oh, ça va, t’es pas trop fatiguée ? » demandas-tu curieusement. Travailler de nuit, c’était dur, tu t’en doutais. Tu ne l’avais jamais vraiment fait même si ça t’était arrivé de rester dans les locaux du journal pendant des heures durant en sortant au petit jour mais c’était parce que tu n’avais pas fini un article ou quoi. « T’es entrain de me proposer d’aller boire un café ailleurs ? » demandas-tu avec un sourire en coin à la blonde.

J’adore Charlie et Emilia, les deux sont des filles adorables et avec un coeur en or. Le truc, c’est qu’elles étaient aussi très amies avec Jules et comme quand on parle de lui, mon coeur rate un battement ou deux, j’essaie de ne pas trop m’immiscer dans leurs conversations, parce qu’il faut le dire, je n’ai jamais réussi à tourner la page. J’ai encore tellement de sentiments pour lui et souvent ça me fait plus mal qu’autre chose. Puis dans les départements on est comme une petite famille et tout finit par se savoir quand même, je me retrouve quand même à avoir des nouvelles de lui de temps à autre. Aujourd’hui par contre c’est je n’avais pas trop porté attention aux commérages et c’est une surprise de le croiser alors que je termine tout juste de travailler. « Tu as bien fait, je suis certaine qu’elles étaient contente de passer un temps avec toi ! » Je ne peux m’empêcher de sourire en le voyant sourire comme ça et d’une humeur si joyeuse ! Je laisse échapper un petit rire en haussant les épaules. « Je pense que j’ai dépassé le stade de fatigue en ce moment, donc ça va je tiens encore ! » De toute façon, dans le métier il faut bien s’habituer à travailler sur n’importe quel quart de travail et le sommeil ne veut plus dire grand chose. Puis comme je suis un peu accro à mon travail, je donne de mon temps sans trop compter. « Tu sais bien que les infirmières savent ce qu’est un vrai café et celui-ci ne mérite pas vraiment le nom de café, donc oui c’est probablement ça que je fais. Je t’invite à aller boire quelque chose de mieux si tu veux bien ? » je lui lance un petit regard, ne sachant pas trop ce qui m’a pris de lui demander comme ça, mais je ne cracherais pas sur le fait de passer un peu de temps avec lui… toute seule avec.

T’étais tout le temps là, dans la vie de Lily et tu le savais. Puisqu’Emilia et Charlie bossait avec elle, puisque tu passais ton temps à faire des check-up à l’hôpital, alors tu savais que tu la recroiserai à un moment donné. Et c’était le cas aujourd’hui, devant la machine à café. « Oui, elles étaient contentes et moi aussi j’suis content » dis-tu avec un sourire en coin. Mais tu n’allais pas dire que tu étais encore plus content de la croiser elle que de voir tes amies. Lily était toujours quelque part dans ton coeur, tu n’avais pas vraiment réussi à tourner la page sur ton histoire avec la jeune femme. Tu ne savais pas si c’était le cas de son côté, alors c’est pour ça que tu ne disais rien. « T’as l’air en forme en tout cas ! » dis-tu en la détaillant du regard. Mais tu n’allais pas lui dire que tu la trouvais incroyablement belle non plus, parce que ça serait déplacé et ça revient à ce tu te disais plus tôt. Elle te proposait alors d’aller boire un café en dehors de l’hôpital, puisque son shift venait de se terminer. Alors c’était parfait, tu hochais la tête. « Avec plaisir » dis-tu avec un sourire en coin. Tu jetais ton gobelet en plastique dans la poubelle la plus près pour te débarrasser de ton café dégueulasse et tu suivais la jeune femme en dehors de l’établissement.

Ce n’est pas anormal de le voir dans le décor de l’hôpital, ce n’est pas étrange non plus de le voir boire ce café fade. Ça me rappelle le temps qu’on a pu passer ensemble, les conversations qu’on a pu avoir et sa main dans la mienne. Je me contente de sourire, hochant la tête, elles sont proches de lui et c’est normal qu'elles soient contentes de le retrouver. Parfois, j’aimerais bien pouvoir les rejoindre, pouvoir avoir cette nonchalance, mais mon coeur bat encore en voyant Jules, comme quand il me sourit juste là et que j’ai l’impression de ne plus savoir quoi dire ou quoi faire d’autre que de sourire en retour. J’en perd mes moyens, mais aujourd’hui, j’ai décidé que j’allais être plus forte que ça. “Merci, toi aussi. ” Je tente de contrôler le rouge de mes joues et je l’invite à venir prendre un café avec moi, ailleurs qu’à l’hôpital et quand il accepte, mon petit coeur fait un bond dans ma poitrine de bonheur. Je sors dehors remettant mon capuchon sur ma tête, la pluie continuant de tomber sans relâche. “Tu es venu en voiture ? Sinon, y’a un café pas trop loin qui est plutôt sympa. On peut y être en deux minutes. ” La pluie ne m’a jamais dérangé au contraire, j’adore ce temps et marcher dans la pluie. En plus, je trouve qu’il n’y a rien de plus plaisant que de se réchauffer autour d’une bonne tasse de café bien chaud. Je passe mon bras autour du sien et commence à marcher dans la pluie. “On est pas fait en chocolat on va marcher ça va nous faire du bien ! ” Il semblerait qu’une dose de courage soit sorti soudainement pour le prendre par le bras comme ça.

Tu te sentais vraiment comme un petit garçon quand tu étais près de Lily. Ça avait toujours été le cas. Mais maintenant que tu allais mieux, que tu étais en rémission, tu allais peut-être essayer de te remettre avec elle. Enfin, si elle n’est pas en colère que tu l’ai quitté il y a quelques années à cause de ta maladie. Mais tu pouvais bien t’excuser et parler avec elle de ça, et aujourd’hui était peut-être le moment puisqu’elle te proposait d’aller boire un café en dehors de l’hôpital. Son petit commentaire sur le fait que tu as aussi l’air en forme te faisait sourire. Vous vous dirigiez vers l’extérieur de l’hôpital quand elle te demandait si tu étais venu en voiture. « Non, je suis venu avec les transports en commun donc pas de voiture, mais j’aurai du vu la pluie battante » dis-tu en regardant l’extérieur. Tant pis, ça arrive. Lorsqu’elle mettait son bras autour du tien, un frisson venait parcourir tout ton corps. Tu mettais la capuche de ta veste sur la tête et puis vous sortiez à l’extérieur. « Ça c’est sûr ! » dis-tu avec un rire. Vous commenciez à marcher sous la pluie et rapidement, vous vous trouviez devant le café dont la blonde t’avait parlé. Vous vous installiez à l’intérieur, légèrement trempé par le chemin que vous veniez de faire mais bon, 2 minutes dehors ça coute rien. Tu prenais la carte pour voir ce que tu allais prendre et le serveur arrivait rapidement. « J’vais vous prendre un grand café et pour madame… » dis-tu en laissant ta phrase en suspens pour qu’elle commande ce qu’elle voulait.

Après notre rupture, je me suis posée tout un tas de questions, je me suis remise en question également. Cherchant à savoir ce que j’aurais pu faire pour garder ma place à ses côtés ! J’ai compris le pourquoi de la rupture, j’ai compris ses raisons, mais ça ne m’a pas empêché de continuer de l’aimer, de continuer à vouloir le mieux pour lui. Puis, je l’ai évité, pour ne pas penser à lui, pour ne pas avoir envie de me jeter dans ses bras. Ni replonger dans le souvenir de nos rires et de nos instants de bonheur. Quand il est là devant moi, comme ça… Tout me revient et je me sens encore toute drôle, comme quand il me disait qu’il m’aimait ! J’essaie en ce moment d’agir normalement, mais j’ai envie de profiter d’un moment avec lui, comme avant, tout simplement. Alors l’offre pour le café est acceptée, on se dirige vers la sortie de l’hôpital, sous la pluie. « C’est encore les températures préférées! Le café ne sera que meilleur ! » Je passe mon bras autour du sien pour aller affronter dame nature et nous arrivons rapidement au café ! Dès que nous sommes à l'intérieur, je retire le capuchon ruisselant d’eau et vais m’asseoir avec Jules. « Un moyen lattée merci ! » Je demande sans même prendre la peine de regarder le menu. Le serveur repart presque aussi rapidement qu’il est venu. « Ça fait tellement longtemps il me semble qu’on s’est pas parlé ! Il y a du nouveau avec toi ? » J’étais au courant pour la chirurgie et tout, mais pour le reste je ne savais plus grand chose qui se passait dans la vie du beau brun devant moi !

La rupture avec Lily avait été brutale mais qu’importe. C’était pour le bien de tous. Tu avais été à l’initiative de cette historie, tu avais été aussi à l’initiative de cette rupture. Et maintenant que tu allais mieux, égoïstement, tu voulais la récupérer. Cette blonde qui avait fait chavirer ton coeur une fois, le faisait encore chavirer. Il pleuvait aujourd’hui mais ça n’allait pas vous arrêter à passer un moment ensemble. Elle passe son bras autour de toi et vous vous engagiez sous la pluie tous les deux. Mais rapidement vous vous retrouviez dans le café. Tu n’avais qu’un pauvre pull à capuche qui était maintenant trempé et que tu enlevais pour être en t-shirt qui était déjà un peu plus sec que ton pull. Et c’était surtout plus agréable. « Pour moi ça sera un grand cappuccino, s’il vous plait » demandas-tu à la serveuse après que la blonde ait passé sa commande. Puis Lily te demandait ensuite de tes nouvelles. « Je suis guéri, enfin… j’ai des nouveaux poumons qui se portent à peu près bien pour l’instant donc ça me rejoint énormément et j’pense qu’aucune nouvelle est mieux que ça » dis-tu avec un léger rire. Puis à ton tour, tu plongeais ton regard dans celui de la jeune femme. « Et toi alors ? L’hôpital, la vie, les amours ? » demandas-tu en soulignant le dernier mot pour en apprendre plus sur elle. Tu ne savais pas si elle avait quelqu’un dans sa vie, tu ne savais pas si elle était entrain de voir des gens et tu faisais tout pour ne pas l’observer sur les réseaux même si ça te démangeait des fois.

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Jules a toujours été mon idéal amoureux, en vrai, j’étais jeune quand nous sommes sortis ensemble, mais il a réussi à mettre la barre très haute. Comment voulait-il que je réussisse à trouver quelqu’un qui ferait battre mon petit coeur de la même façon qu’il l’avait fait ? Il a été le premier petit copain qui a vraiment compter dans ma vie, les autres ce n’était que des amourettes d’adolescente, puis ceux que j’ai eu suite à notre relation n’avait pas ce petit je ne sais quoi que Jules avait, en gros les autres ne savaient pas comment me faire fondre sur place en un seul regard. J’ai eu beaucoup de peine aussi quand notre relation s’est terminée et je ne suis pas certaine de m’en être totalement remise, je comparais toujours les autres avec lui…. C’est ce que je disais, il a mit la barre haute, parce que même maintenant, sept ans plus tard, quand je me retrouve en face de lui, je sais qu’il ne manquerait qu’une petite étincelle pour qu’il puisse me faire flancher complètement. Je ne dois pas flancher, je dois être forte. Ce n’était pas anormal de le croiser à l’hôpital, sauf que normalement, je ne lui offrais pas d’aller prendre un café, je ne sais pas, peut-être la pluie qui m’a poussé à le faire, cette pluie si magique que j’aime tant. J’ai besoin de chaleur humaine voilà et son sourire est la plus belle source de chaleur que je puisse connaître. Une fois au café et notre commande passée, on se retrouve seul ensemble, l’un en face de l’autre, je suis contente qu’il décide de prendre la parole en premier, je l’ai invité oui, mais je n’avais aucune idée de quoi parler avec lui… En fait, je n’aurais probablement juste pas su par quoi commencer. “C’est une merveilleuse nouvelle, bon, les filles me l’avaient quand même dit, mais je suis contente de l’apprendre. Tu dois te sentir mieux et pour le moment tout semble parfait ? Il n’y a pas eu de complications ?” Guéri… Un miracle oui, c’était un peu à cause de sa maladie qu’il avait mis fin à notre relation. Maintenant, il a une longue vie devant lui ! On l’espère dans tous les cas. “À l’hôpital tout vas comme sur des roulettes, j’ai obtenu ma permanence en pédiatrie il y a quelques mois déjà. Sinon, je suis en appartement depuis un an déjà, fini de vivre chez mes parents. Bon, reste qu’ils me manquent et que je passe quand même régulièrement chez eux. Puis j’ai rencontré quelqu’un aussi, comment dire, je l’aime tellement je pense que c’est l’amour de ma vie ! ” Oh comme j’en mets, j’ai juste envie de voir la réaction de Jules quand je prononce ces mots. Je laisse le suspens le temps que la serveuse dépose nos cafés devant nous. Je prends la tasse, souffle dessus avant de siroter une gorgée, je plonge mon regard dans celui du brun et dépose ma tasse devant moi. “C’est juste dommage que ce soit le chat le plus grognon du monde. Il s’appelle Maurice. ” Je fais un sourire en coin. “Il n’y a personne dans ma vie sinon et toi, tu as rencontrer l’amour ? ” J’ai peur de ce qu’il va me répondre, il mérite tout l’amour du monde, mais j’aimerais être celle qui lui prodigue.