Tu m'serviras pour... J'sais pas encore... (pv Lily Nelson)

Retour au bar à chats. Qu'elle soit là ou pas, j'compte bien m'y rendre. Et elle va comprendre qui s'chui réellement. Elle veut m'connaitre ? Ben elle va être servie. Et j'espère bien qu'ses collègues lui diront les choses. J'm'y rend habillé tout en noir comme d'hab mais quand j'arrive j'retire ma veste en cuir pour découvrir mes bras. J'regarde autour d'moi. C'est bien c'qui m'semblait, ma porcelaine n'est pas là. J'm'avance vers l'comptoir.

- Café noir, double dose, pas d'sucre et surtout... Pas d'chocolat sinon j'vais m'fâcher...

J'déteste quand on m'en met alors qu'tout l'monde sait qu'j'en veux pas. J'vais m'installer à ma table et là... Non mais j'rêve ou quoi ? C'est qui c'te gonzesse avec MON matou ? J'me lève et j'ui jette un r'gard noir.

- J'récupère c'matou, chasse gardée !

J'soulève l'chat noir et lui aussi j'ui jette un mauvais r'gard. J'croyais qu'il n'était pas sociable, pourquoi il est avec la gonzesse ?? J'retourne m'assoir et j'le pose à côté d'moi en l'caressant.

- Bon et l'café ça vient ? Putain d'merde !

J'veux ma dose ! J'ai bossé toute la nuit. Heureusement qu'j'ai sniffé d'la poudre avant d'venir. J'suis d'bonne humeur ! Enfin... J'suis moins en colère qu'd'habitude même si ça s'voit pas. J'vois l'chat qui encore y a une seconde ronronnait contre moi, filer vers la gonzesse à nouveau. Non mais j'vais les buter !

@"lilyann nelson "

Ce matin je me suis levée tôt, l’enfer de vivre sur des horaires atypiques, la vie d’infirmière quoi. N’arrivant pas à trouver le sommeil, je décide de me lever et de commencer ma journée. Quand je ne travaille pas, j’aime bien aller prendre un café ou un thé en dehors de la maison et ensuite en profiter pour faire mes courses ou encore ce que j’ai à faire, je n’aime pas rester enfermée entre mes quatre murs. Je fait mon lit rapidement avant de sauter dans la douche, me brosse les dents avant de brosser mes cheveux et je m’habille tout simplement, un petit legging noir, un croc top blanc que j’accompagne d’une petite veste en laine oversized de couleur vert émeraude, l’automne est bien installé et les vents sont un peu plus frais. Je prends le temps aussi de faire quelques caresses à Maurice qui bougon comme d’ordinaire me lance un regard mauvais quand il me voit prendre mon sac à main et mes clés et mon téléphone pour quitter l’appartement.

Je marche en ville et mes pieds me guident vers le bar à chat, c’est un de mes endroits favoris, chose qui n’est pas vraiment surprenante vu que j’adore les chats. Je prends un grand matcha latté glacée et je vais m’asseoir à une table. À peine assise, un chat noir et normalement peu sociable vient me voir pour réclamer quelques caresses que je m’empresse de lui donner alors qu’il ferme les yeux de contentement, ronronnant doucement à chaque passage de ma main sur son pelage soyeux. Je remercie la personne qui vient me porter ma boisson et je déguste d’emblée le petit chocolat qu’ils donnent avec chaque commande. Je sors ensuite mon téléphone pour parcourir instagram tranquillement en dégustant mon breuvage, quand je suis interrompue par un homme qui vient tout juste d'entrer et il vient carrément me voler le chat que je caressais. Je suis surprise par son expression et son regard noir, ayant un frisson de malaise pour le coup. “Chasse gardée ?” Comment ? C’est la première fois que je vois quelqu’un faire ça ici et c’est pas comme s’il n’y avait pas suffisamment de chats pour que tout le monde puisse en avoir un, surtout qu’il n’y a pas beaucoup de clients à cette heure. Je ne me vois pas faire une scène pour un chat alors je secoue la tête et le laisse faire, continuant de siroter ma boisson. Alors qu’il se remet à gronder, impatient de recevoir son café, le chat revient vers moi et vient se poser sur mes genoux. Un petit sourire victorieux se dessine sur mes lèvres que je tente de camoufler en baissant la tête, lâchant mon téléphone je le pose sur la table à côté de mon verre et je m’occupe de la petite bête noir. “C’est de douceur que tu as besoin ce matin n’est-ce pas petit grognon ?” Demandais-je au chat en le grattant derrière les oreilles.

Non mais sérieusement ? Ce sale matou m'est infidèle ? D'habitude il m'attend à ma table comme si nous avions rendez-vous ! J'aime pas ça. J'regarde mal la nana qui n'peut pas savoir qu'c'est mon chat attitré. Mais j'm'en branle. J'prend c'que j'veux quand j'veux.

- Ouais ! Tu comprends pas quand j'parle ? L'est pas sociable y a qu'moi qui l'approche ! Donc pas touche vipère !

Il est comme moi, il aime pas les gens. Mais c't'abruti a décidé d'aller voir c'te gonzesse. Il lui trouve quoi ? J'la r'garde. Elle est canon, baisable quoi. Oh... C'la m'donne une p'tite idée... Juste pour faire chier porcelaine et lui faire comprendre qu'j'm'en tape. Ses collègues vont pouvoir lui parler d'mon p'tit manège. Qu'j'suis un salaud couplé d'un goujat. Mais pour l'instant, j'gueule pour avoir mon putain d'café parce que putain qu'j'le veux ! Mais ce connard de chat retourne voir la gonzesse. J'vais lui faire ravaler son p'tit sourire. J'me lève et j'arrache des mains mon café du serveur en l'foudroyant du r'gard. Et j'vais m'installer à la table d'la gonzesse.

- Tu crois quoi ? Qu'j'suis pas capable de douceur ? J'le caresse chaque fois qu'j'viens là, j'en prend soin.

J'dois rester calme... J'dois mettre mon plan en marche... Faut pas qu'j'la dégoute d'moi trop vite... J'décale ma chaise pour m'rapprocher d'elle et du matou et j'le caresse douc'ment. Putain j'dois rester calme... D'l'autre main, j'prend mon café et j'bois une gorgée malgré l'fait qu'il soit brûlant. J'adore ça.

@"lilyann nelson "

De plus en plus surprise par son attitude, je fronce les sourcils. Je ne comprends pas ce que j’ai pu lui faire pour qu’il soit en colère à ce point, sauf flatter ce petit chat. Son attitude, sa manière de me regarder, la brutalité qui se dégage de lui ne me dit rien qui vaille pour le moment. Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas, je ne crois pas mériter cette brutalité de si bon matin. “Oh si, j’ai très bien compris, je ne suis pas une sombre idiote. De là à me traiter de vipère par contre il y a une marge par exemple. ” Je ne supporte pas les gens qui se croient tout permis, pourtant je le laisse reprendre le chat, n’ayant pas l’envie de me faire sermonner encore de si bon matin. Pour un chat pas sociable, il est tout de même venu me voir non ? J’ai l’habitude, Maurice est du genre à faire de l’attitude à tout le monde et je le surnomme monsieur grognon. Il n’y a qu’avec moi qu’il est câlin. J’imagine que le chat noir est un peu comme Maurice parce qu’il revient me voir pour avoir des caresses et abandonne l’homme qui était venu le saisir. Il ne faut jamais brusquer un chat.

Ça me fait sourire et je m’emploie donc à recommencer mes douces caresses sur le beau petit bébé et c’est là que la chaise près de moi glisse et que l’homme prend place, sans me demander si j’ai envie de partager la table que j’occupe avec lui. Je lève doucement mes prunelles vert en direction de l’homme aux nombreux tatouages qui me dit être capable de faire preuve de douceur et qu’il s’occupe bien du chat normalement. “Je n’ai rien insinué du tout, juste que ce matin vous sembliez légèrement sur les nerfs et il l’a probablement ressenti. ” Je suis gentille quand je dis légèrement, je ne voudrais pas l'offusquer encore plus et qu’il décide que c’était le temps de me faire ma fête. Il y a des hommes qui n’ont pas froid aux yeux et qui n’hésitent pas à s’en prendre à des femmes. Je le regarde se rapprocher de moi, sa main qui se pose contre la boule de fourrure qui est sur mes cuisses, sans me demander si ça me dérangeait… “Je peux savoir ce que vous faites en ce moment ? ” J’espère qu’il ne dira pas qu’il caresse le chat, je le vois, mais pourquoi il s’est approché comme ça de moi ?

Madame me répond. Bon point pour elle. J'ricane et j'ajoute rien. Surtout qu'c'est moi qui gagne. J'récupère l'chat et j'm'installe tranquillement. J'caresse l'chat en pestant d'pas avoir mon café. La prochaine fois j'irais m'le faire moi-même c'est pas possible. Mais c't'enfoiré d'chat m'abandonne à nouveau. J'sais pas c'qu'elle lui a fait mais ça m'plait pas du tout. Putain y a moi qu'il approche d'habitude. Je suis du genre possessif et jaloux. C'est pas bon ça. Ça m'énerve !! L'pire c'est qu'elle en joue. Mais j'approche et m'installe. J'rigole, un vrai rire.

- Ma belle, j'suis toujours sur les nerfs... Chaque jour qu'j'viens j'suis pareil et il le sait. Et ça l'gêne pas. Mais c'matin t'es là... Et j'sais pas c'qu'tu lui as fait mais il a décidé d'venir à cette table.

Moi être autrement qu'en colère ou sur les nerfs ? C'est vraiment comique. J'suis un nerveux ! J'suis un sanguin. J'm'approche et j'caresse le chat, d'abord son dos puis sa tête et enfin son cou et sa gorge. J'l'avouerai jamais mais j'aime beaucoup c'sale matou...  

- J'caresse l'chat sur vos g'noux en buvant mon café. Ça m'semble évident...

Question idiote, réponse idiote. Faut faire attention à c'qu'on formule... Quand on veut savoir quelque chose, faut être clair et précis. C'est pas compliqué, si ? J'continue d'caresser l'chat comme si la gonzesse n'était pas là. Il ronronne et j'ai un tout p'tit sourire en coin. J'tourne la tête pour r'garder l'serveur. Profite du spectacle, enregistre bien tout... J'espère qu'il en parlera à ma porcelaine.

@"lilyann nelson "

Il y a des gens qui semblent toujours avoir un surplus de rage en eux, lui fait partie de ce genre de personnes. Je ne sais pas ce qu’il peut avoir comme problèmes et je ne suis pas certaine de vouloir me mêler de ça. Je ne demande qu’à faire mon petit bout de chemin et vivre sans soucis. Tout le monde en a des problèmes, mais ce n'est pas tout le monde qui impose leur mauvaise humeur comme ça quoi. Je crois que c’est une des raisons aussi pour lesquelles j’ai choisie de travailler en pédiatrie, les enfants sont une source de bonne humeur inépuisable et ils réussissent toujours à trouver le positif, même quand personne d’autre autour n’arrive à en trouver. Caressant la boule de poil, je sens qu’il vient prendre place à mes côtés, il ne semble pas se faire à l’idée de ne pas pouvoir caresser ce chat en ce petit matin. Ma belle ?!? Il n’est pas gêné quand même, un frisson de dégoût me parcourt le corps, je n’aime pas quand on me parle comme si je n’étais qu’une poupée fragile. “Je ne suis pas “ta belle” et puis je n’ai rien fait de particulier. ” Comme si j’avais acheté le chat pour qu’il vienne me voir. Il me confirme qu’il est toujours sur les nerfs, ce ne doit pas être facile d’être dans son entourage proche en tout cas. Quelqu’un toujours aussi en colère, je ne sais pas si je pourrais supporter.

“Wouah, donc on part de loin à ce que je vois ! Je vois que mon avis ne compte pas du tout monsieur ?” Je n’ai pas son nom, pas certaine non plus que ça ne change beaucoup à ma vie. Tout de même, je croyais que le concept de bulle personnelle était quelque chose qu’on acquiert dans la petite enfance. Je me penche donc un peu vers lui et je demande tout bas, bloquant sa main qui caressait le chat au passage. “Je ne pensais pas qu’il était possible d’avoir autant de culot quand même et comment on se sent quand quelqu’un entre dans notre bulle sans demander la permission ? ” Je m’approche un peu plus, plongeant mon regard déterminé dans le sien.

Cette gonzesse a un p'tit caractère qui m'plait bien. Elle cherche pas à m'faire du rentre dedans pour qu'j'la baise ou pour avoir mes faveurs. Ça change. Mais faut qu'elle fasse gaffe à sa façon d'parler. J'n'aime pas qu'on m'réponde.  

- M'dame n'aime pas les compliments ?

J'adore passer du tutoiement au vouvoiement sans n'savoir sur quel pied danser. J'm'amuse comme un p'tit fou... Oh... Et elle veut connaître mon nom ? J'souris tout en continuant d'caresser l'chat.   

- C'qui compte c'est l'chat pas ton avis. Et si tu voulais savoir comment j'm'appelle fallait l'demander bien plus simplement. J'm'appelle Bastian. Et toi miss je charme les chats ?

Elle s'approche alors de moi et son odeur entre dans mes narines. Sait-elle à quel point c'est dangereux c'qu'elle fait ? Putain, j'dois m'concentrer sur mon objectif... J'dois rester calme. Mais j'serre les dents quand elle m'tient ma main. J'plonge mon r'gard dans l'sien et tente d'rester calme, de pas avoir le regard trop noir...

- T'as encore rien vu... J'te conseille d'lâcher ma main par contre... Et j'dois bien avouer qu'j'apprécie qu'tu viennes dans ma bulle... Tu sens bon... Et t'es mignonne. Les gens osent rar'ment s'approcher autant d'moi... Sauf les nanas qui veulent passer un instant... Dirons-nous... Charnel...

J'ui souris et lui fais un clin d'oeil. J'force juste un peu pour continuer mes caresses malgré sa main sur la mienne. Ça m'donne envie d'caresser autre chose qu'ce matou... J'pourrais glisser ma main sous lui... Pour caresser une p'tite chatte...

@"lilyann nelson "

Il n’a rien compris, ce n’est pas le compliment que je ne prends pas, c’est sa manière de me le dire et de me regarder que je n’accepte pas. Je n’aime pas la condescendance qui transpirait par ce faux compliment. Je lui jette un regard sombre. “Ce n’était pas un compliment de la manière dont tu le disais. ” Il dégage quelque chose que je n’aime pas, il ne semble se soucier de rien d’autre que de son petit plaisir, comme s’il était resté coincé en enfance et qu’il n’avait pas appris à vivre avec les autres. Il y a aussi une colère qui se ressent, qu’il dégage. Comment mon avis ne compte pas ? Le chat est sur moi, sur mes cuisses, je ne comprends pas pourquoi il pense que c’est normal de continuer de le caresser sans me demander la permission. Je n’oserais jamais faire ça à un parfait inconnu que je viens tout juste de croiser. “Alors Bastian, il y a quand même une chose ou deux qu'tu devrais apprendre sur la civilité. De un, on demande la permission avant de venir s’installer à la table d’une parfaite inconnue, peut-être que j’attendais quelqu’un. De deux, il y a d’autres chats qui n’attendent que ça que tu ne les caresses. ” Je ne pensais pas qu’il me donnerait son nom, je n’ai pas envie non plus qu’il sache le mien, je ne sais pas de quoi cet homme est capable.

Je tente de lui faire comprendre mon point, bien que ma présence soit moins menaçante que la sienne, ma main à repousser la sienne et mon regard est dans le sien, clairement dans la bulle de celui-ci. Je vois son regard virer au du bleu au noir. Mon regard change à ses paroles, mes sourcils se fronçant davantage, ma bouche s’ouvrant légèrement sous la surprise. Je ne m’attendais pas du tout à ça. “Une chose est certaine Bastian, c’est que ce genre de truc ne se produira pas entre nous deux. ” Je recule pour sortir de sa bulle, ce n’était pas du tout l’effet recherché et ma main quitte la sienne. Je me pousse un peu plus loin de l’homme pour que son bras ne puisse plus m’atteindre et je tire vers moi mes choses, mon sac à main, ma boisson et mon téléphone. Je caresse le chat doucement, mon regard toujours vers l’homme, je ne me sens plus très à l’aise soudainement.

Je bois une gorgée de mon café pour ne pas dire d'connerie. Pauvre p'tite chose... Ça l'était pour moi mais elle peut pas l'deviner. J'suis pas du genre à faire des compliments, à dire des choses sympas. J'les dis comme ça sort et c'est tout.  

- Et pourtant ça l'était. J'suis pas du genre à dire ça sans l'penser, juste pour faire plaisir à quelqu'un.

J'suis pas du genre à faire plaisir. J'l'ai dit à des fins personnelles. Mais j'retiens, plus d'compliment pour elle. Mais faut qu'j'm'en approche. Ou tout du moins qu'les collègues de mon ange y croient. Et elle m'agace... Mais elle est bonne et intéressante... J'ui souris avec un éclat pétillant dans l'regard.   

- Si tu attendais quelqu'un, j's'rais parti r'tourner à ma table en voyant qu'j'dérange. Il est trop tard pour d'mander maint'nant qu'j'suis installé. Et pour l'deuxième point, y a qu'lui qu'j'viens voir. J'aime bien les autres mais j'commence toujours par lui. On est pote. Ah et de trois, quand quelqu'un s'présente, c'est bien quand l'autre en fait de même. Quel est donc ton prénom ?

J'ai du mal à m'contrôler lorsqu'elle m'touche ainsi. Pour bien moins qu'ça j'aurais pu lui foutre mon poing dans la gueule. Mais j'retrouve bien vite mon sourire. Et j'éclate de rire.

- J'vais pas t'mordre et j'vais pas t'forcer. J'veux juste profiter du chat...

Et passer du temps avec cette gonzesse pour qu'les serveurs s'fassent des films... J'soupire et j'me lève.

- On r'commence ? Bonjour, j'm'appelle Bastian. Est-ce que j'peux m'joindre à vous ? L'chat qu'vous tenez sur vos g'noux est un ami à moi et j'aimerais en profiter un peu...

Putain qu'ça m'tue d'faire ça... Mais... J'peux être vainqueur et gagner beaucoup... Faire réagir Abi et p't'être passer du bon temps avec c'te nana.

@"lilyann nelson "

Cet homme est un bien étrange personnage, je ne sais pas pourquoi il s’obstine à rester là, il ne voit pas que je ne veux rien savoir de lui ? Alors c’était un vrai compliment ? Sa manière de les donner est à travailler s’il veut mon avis, peut-être que certaines filles aiment se faire appeler comme ça, mais ce n’est pas mon cas. Ça sonnait comme certains vieux pervers qui pense que toute les femmes flanchent au premier compliment prononcé. Il y a beaucoup trop de jeunes femmes naïves et j’espère ne pas faire partie de ce lot. Je hausse les épaules et je reprends mon matcha latté et en prends une bonne gorgée, on dirait qu’il n’est pas prêt de lâcher le morceau. En vrai, je pourrais tout simplement quitter et je n’entendrai plus parler de cet homme, mais j’étais là avant et je n’ai pas envie que cet homme… Bastian, gâche mon moment. Je rêve ou il est en train de me sourire ? “C’est drôle, parce qu’il me semble que tu n’as pas remarqué que tu me dérangeais Bastian, tu es venu m’agresser à peine rentré ici pour avoir le chat qui est revenu me voir, tu l’as déjà salué.” Je laisse échapper un soupir en secouant légèrement la tête et je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille. “Lilyann.” Il est content maintenant ? Il a mon nom et je ne lui laisserais pas le plaisir de m’appeler Lily.

Il semble se trouver bien drôle, parce qu’il éclate de rire alors que je me pousse un peu de lui pour qu’il cesse de caresser le chat qui n’est pas décidé à quitter mes genoux, il reste là tranquille à ronronner. “J’espère bien, sinon tu pourrais avoir de grave ennuis. ” Je ne laisserais pas passer ça sous silence, même s’il vient qu’à me menacer. À quoi il joue ? Il se lève et recommence toute la scène comme si tout ce qui s’était produit avant n’avait pas existé. Je le regarde, laisse l’incompréhension se lire sur mon visage, je ne réagis pas tout de suite, n’étant pas certaine d’imaginer tout ça. Dans le fond… Je ne me suis jamais réveillé ce matin et je suis en train de rêver à cette scène… c’est impossible que ça se passe pour vrai comme ça ? Je me pince légèrement sous la table et je ne rêve pas. “Bonjour Bastian, demander comme ça, comment refuser… ” Que je réponds, prenant le chat dans mes bras et déposant un baiser sur le sommet de la tête du chat avant de lui tendre. “À quoi tu joues au juste ? Tu t’attends à quoi ?” Que je ne peux m’empêcher de demander en lâchant le temps, faisant attention à ne pas l’effleurer accidentellement.

Sacré caractère cette nana... J'risque vite d'perdre patience... Et d'me montrer sous mon vrai jour... R'tirer c'masque que j'porte actuellement... Au pire, tant pis... C'qu'elle m'pète les couilles...   

- J'ai pas eu ma dose d'ronron...

Si j'la dérange tant qu'ça, elle n'a qu'à s'casser. J'la r'tiens pas... Et j'pourrais la suivre pour lui montrer qui j'suis réellement...   

- Lilyann... C'est sympa comme prénom.

Un peu vieillot par contre. De gros ennuis ? J'lève un sourcil interrogateur. Elle me menace ? Moi ? J'lutte... J'lutte tellement... Putain qu'c'est dur...  

- De graves ennuis ? De quel genre ?

Faut qu'les serveurs pensent qu'tout va bien... Et on parle calmement... J'suis pas trop loin d'elle, c'est parfait mais... J'vais pas tenir. Mais j'recommence tout à zéro... J'souris et j'm'installe à sa table, tenant une distance correcte.

- Merci d'accepter.

Et en plus elle m'file le chat. Parfait ! J'le prend et l'installe sur moi avant d'commencer à l'caresser. Enfin j'le retrouve c'petit con d'lâcheur. J'sens ses ronrons, ça m'détend.

- J'veux juste profiter d'ce matou et p't'être faire connaissance avec toi...

J'regarde sur l'côté pour voir les serveurs. J'peux pas dire à c'te gonzesse qu'j'fais ça pour tester quelqu'un. J'suis pas doué pour être gentil... J'risque fort de r'devenir le vrai Bastian... Le démon... Mais j'suis fier d'moi, j'tiens bien pour l'instant. Mais à voir si elle s'met pas à m'faire grave chier...

@"lilyann nelson "

Il a pas eu sa dose de ronrons… Attendez, ce mec à l’air dur et qui ne semble pas vouloir se laisser approcher à personne n’a pas eu sa dose de ronron. Il est sérieux ? Je le fixe éberluée par sa réponse, il est vraiment difficile à suivre et en vrai, je ne pense pas que je voudrais être dans sa tête. Je le remercie silencieusement sur le compliment sur mon nom, en vrai, ce n’est même pas moi qui l’ai choisi donc je vois pas pourquoi il dit que c’est sympa, comment un nom peut-être sympa ? On ne fait que le porter… Lily, arrête de te poser autant de questions, ça ne vaut pas le cou. Je soupire à la question suivante en secouant la tête, il faut vraiment tout expliquer ? Pourquoi il aurait des ennuis.

“Si tu essayais de me mordre ou de me forcer, tu crois que je laisserais passer ça sous silence ? Une agression reste une agression Bastian. ” Je le regarde dans les yeux, bien sérieuse, je ne suis peut-être pas bien grosse à côté de lui et il pourrait facilement me faire du mal, ce n’est pas tout le monde qui aime se faire prendre de force, je n’ai pas de mal à imaginer des filles qui ne demandent que ça d’un mec comme lui, beau tatoué et musclé, un mec fort, un mauvais gars.

Il se reprend, me demandant cette fois s’il peut s’installer pour caresser le chat. Je vois qu’il fait des efforts, alors j’accepte d’un hochement de tête et je finis même par lui laisser le chat, comme ça, il n’aura pas à entrer dans ma bulle pour le caresser. Je prends mon breuvage et je pose ma paille entre mes lèvres. Cherchant à comprendre ce qu’il attendait maintenant qu’il avait le chat. Ses gestes envers le chat sont plus doux et le chat semble apprécier ses caresses. Je hausse les épaules et je finis par poser mon verre sur la table.

“Faire connaissance avec moi ? Alors que j’ai l’air de t’emmerder depuis tout à l’heure. Non, mais qui es-tu Bastian… J’arrive pas à comprendre rien de ce qui se passe en ce moment. Tu passe d’un extrême à l’autre depuis tout à l’heure. ”

Cette fois, c’est moi qui souris et qui laisse échapper un rire, le premier depuis qu’il est assis là.

J'adore la tête qu'elle fait. Eh ouais le mec musclé et tatoué, le mec ultra sombre, a besoin d'sa dose d'ronron et d'caféine. Il est où le problème ? Les chats sont l'une d'mes faiblesses. Et puis ouais j'fais semblant là... Outch... Elle soupire j'ai horreur d'ça... Putain mais elle n'a rien compris c'te conne.   

- J'ai dit qu'j'allais pas l'faire, pas qu'cela allait arriver ! J'compte pas t'agresser...

J'lève les yeux au ciel. Pour l'instant j'veux pas l'faire mais c'la pourrait vite changer... L'pire c'est qu'j'pourrais la tuer et elle pourrait rien dire à qui qu'ce soit. Elle s'rait bien l'une des rares à signaler l'agression. Les nanas n'sont pas du genre à dire non pour écarter leurs cuisses d'vant moi.

Mais j'me reprend, j'me contrôle. Et j'recommence tout à zéro. J'récupère même le chat. J'ai gagné. J'bois une nouvelle gorgée d'café sans cesser d'caresser l'matou noir. J'aime ces boules d'poil, surtout quand ils sont si peu sociables comme moi. Même si aujourd'hui il a agi en traitre en allant voir cette gonzesse. Mais j'crois qu'il l'a fait pour moi dans l'fond, pour m'aider à trouver c'plan parfait pour faire chier Abi. J'rigole à nouveau franchement. Prends toi ça dans les dents Abigail...   

- J'suis Bastian, videur ou gorille si tu préfères dans une boite de nuit. J'sais qu'j'suis pas facile à cerner. J'suis pas doué pour le social... Mais j'tente. J'veux percer un mystère. Comment t'as réussi à amadouer Cerbère... Pour info j'parle du chat... Il aime pas les gens... Sauf moi. J'suis surpris.

J'ui souris. Elle a rigolé ! Mon dieu mais c'est tellement parfait ! Ils vont croire qu'on passe un bon moment ensemble... C'est tout c'que j'veux. Et là, elle m'agace plus. Tout du moins pour l'instant.

@"lilyann nelson "

Je l’exaspère à ce que je vois, au moins il comprend ce qu’il me fait vivre depuis qu’il est venu me déranger de si bon matin pour avoir ce fameux chat là, lui et aucun autre. Non, mais il pense que je le laisserais me toucher comme il veut ? Je ne suis pas une pauvre petite fille qui n’a pas de colonne et qui n’a pas confiance en elle. Moi, je sais ce que je veux et ne veux pas et lui n’est pas dans la catégorie de ceux que j’ai envie de faire ami-ami avec et plus si affinités. Il est bien loin le temps où j’avais mon Jules. “C’est au moins un bon point ! Si tu fais rien, j’aurais rien à dénoncer.” Dis-je en haussant les épaules, un petit sourire satisfait aux lèvres.

S’il veut apprendre à me connaître, je veux au moins en savoir un peu plus sur lui, je ne m’ouvre pas au premier inconnu en lui balançant qui je suis comme ça. Videur… c’est pas surprenant, il a les manières brusques et ne semble pas avoir peur d’user de ses poings. Je détaille ses bras et ses mains avant de retourner vers son visage pendant qu’il parle. “Tu aurais probablement plus de facilité avec le social si tu ne faisais pas du rentre dedans comme ça avec les inconnus. J’dis ça, j' dis rien. ” Je pince les lèvres dans un petit sourire, puis je me penche pour caresser doucement la tête du gros matou noir. “J’ai un chat à la maison, c’est un gros grognon et il n’aime personne sauf moi. Je l’ai appelé Maurice, je ne pense pas que j’ai fait un truc en particulier, probablement ce que je dégage. ” Je lui caresse encore une fois la tête avant de me relever et d’appuyer mes bras sur la table. “Je ne suis pas surprise par ton métier. Pour ma part je travaille à l’hôpital de Bowen à l’étage pédiatrique. J’aime mieux travailler avec les enfants, je trouve qu’ils viennent nous donner un peu de bonheur à chaque jour. Mais aujourd’hui je suis en congé, j’ai donc voulu venir voir les matous un peu avant de profiter de la journée. ” Un autre chat s’approche et viens me quêter quelques câlins, j’en profite pour le gratouiller derrière les oreilles.

Non mais qu'elle petite conne... Fuck sa connerie. J'relève pas c'qu'elle dit et j'rembobine tout. J'commence même à m'présenter comme il s'doit. Et l'pire c'est qu'j'mens pas. Mais si j'mens pas c'est juste au cas où les serveurs m'entendraient... Mais cela m'étonnerait. J'vois bien qu'elle r'garde un peu mon corps ; j'tente de n'pas réagir.

- Hélas c'est comme ça qu'j'ai appris... Tu marques un point et comme tu peux l'voir, j'travaille sur moi...

Pas du tout ! Mais alors pas du tout ! C'qu'elle m'dit rentre par une oreille et r'ssort par l'autre. J'veux pas faire dans l'sociable. J'en ai rien à foutre de c'qu'on pense d'moi. Elle vient dans ma bulle pour caresser l'chat. J'la laisse faire mais seulement pour qu'tout aille dans mon sens.

- Attends, tu vas m'dire qu't'attires tous les chats qui ont un sale caractère ? Et ton Maurice il est d'venu moins grognon ? Si c'est l'cas, change pas Cerbère. J'adore son caractère.

J'veux pas qu'il d'vienne sociable, qu'il devienne faible ! J'le veux sauvage et grognon. Pédiatrie... Oh putain... Des mioches... Du bonheur chaque jour... J'crois qu'j'vais gerber...

- Tu fais quoi exactement comme job ? T'es médecin ? Si j'te suis bien, t'aime les chats grognons et les gamins ? Tu fuis les adultes ?

Nouveau sourire et j'rigole légèrement. J'déteste faire ça !! Mais j'vois bien les collègues d'Abi m'regarder parfois...  

@"lilyann nelson "