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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 losers club ft Hazel Thomas

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MessageSujet: losers club ft Hazel Thomas   losers club ft Hazel Thomas EmptyJeu 8 Juin 2023 - 20:47


La montagne, au loin de la ville, en principe si paisible. Manwë avait envisagé plus d’une fois venir s’y installer, loin de toutes civilisations, loin de Bowen… Pourtant, il le pourrait, repartir… S’éloigner de cette ville, des fantômes de son passé, de ces gens qui pensent bien trop le connaitre alors que ça n’était clairement pas le cas. Pourtant, il restait. Pour des raisons qui lui échappaient, parce qu’il se disait qu’il leur devait bien ça, à eux tous… Un jour le soulagement d’apprendre que ce salopard a passé l’arme à gauche.

Aujourd'hui, la montagne n’était en rien paisible. Un activité s’y déroulait au nom de cette fameuse fête de la mangue à laquelle il avait complètement oublié de se désinscrire. Sa participation l’an passé n’avait été qu’un leurre tandis qu’il préparait l’assassinat de son père, entre autre en volant un sacré stock d’explosifs dans le magasin d’une rousse qui lui trottait curieusement dans la tête. C’était probablement pour éviter d’avoir à s’occuper de ses pensées qu’il était sorti de chez lui, qu’il coopérait à l’activité du jour. Parce qu’il savait, oh oui, il savait que ça allait lui faire grand mal, mais il avait décidé de le faire tout de même.

Il arrivait sur la rampe de l’équipe des figues. Le but du jeu était de faire un saut en bungee, un casque audio sur la tête et être capable, une fois remonté, de citer un maximum de mots entendu dans le casque. L’équipe qui apportera la plus de mots remportait la bataille. “ C’est débile… “ avait commenté le brun lorsqu’on lui avait expliqué les règles.

On l’avait gentiment pesé, puis on lui avait fait enfiler le baudrier adéquat, on parlait dans son dos, mais ça il s’en foutait, il avait juste envie de se mettre la tête à l’envers et il n’y avait rien de mieux que ça… En dehors de l’alcool. Mais il ne voulait pas finir comme sa mère, alors pour la première fois de sa vie, à quarante ans passés, il se tenait là près du vide. Sa concentration était quasiment inexistante, il sentait déjà ses yeux s’agiter à la vision du vide. Foutues pupilles qui font n’importe quoi… Le gars en charge de la sécurité plaisanta sur la qualité de la corde qui le soutenait, le brun tourna la tête vers celui-ci pour lui dire “ Si seulement ça pouvait me faire peur, hein ? “ Il pensait qu’il aurait peur, mais rien… Il voulait juste ressentir quelque chose.

Il ne pensait pas qu’il ressentirait quelque chose en remarquant la présence d’Hazel qui venait tout juste de se faire équiper et qui était apparemment la prochaine à sauter. Ses yeux verts restaient figés au moins quelques secondes avant qu’il ne se détourne en un bond à quelques centimètre du bord “ Allé, va-s-y, balance moi dans le vide et prie pour que je ne remonte jamais ! “ Et il ne fallut pas le dire deux fois. Il fallait dire qu’il éait probablement le client le moins agréable du jour, on avait clairement envie de le jeter dans le vide.

Si seulement il avait pu avoir peur, il n’aurait jamais eu cette foutue douleur. La descente fut vertigineuse, véritablement. Il fut rapidement obligé de fermer les yeux tellement ça faisait mal, il avait l’impression que sa tête allait exploser. Il commençait à comprendre pourquoi les gens pratiquaient ce genre de sport, c’était une belle poésie suicidaire… Il n’était plus vraiment là, conscient malgré tout, mais il ne bougeait plus vraiment, il écoutait les mots qui passaient à travers le casque, ses yeux s’agitaient furieusement sous ses paupières closes alors que l’on remontait le bonhomme qui avait enfin fermé sa grande bouche. Étendu sur la plateforme, on lui avait ôté le casque mais ils n’étaient pas très nombreux à s’inquiéter de son état de santé. Il était seulement concentré pour gérer sa douleur, on le dérangeait presque lorsqu’on lui demanda de dire quelque chose ou d’ouvrir les yeux pour vérifier son état de conscience. Non, il n’allait certainement pas ouvrir les yeux, pourquoi est-ce qu’ils insistent ces cons ? “ Vous voulez vraiment que je gerbe ou quoi ? “


@Hazel B. Thomas :14:
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MessageSujet: Re: losers club ft Hazel Thomas   losers club ft Hazel Thomas EmptyVen 9 Juin 2023 - 14:37


En ce moment, la Fête de la Mangue, j’ai plus que ces mots là à la bouche. Les équipes étaient formées et la compétition se mettait doucement en place. J’avais déjà rencontré mes coéquipiers autour d’un verre au bar de la plage et maintenant, j’allais me transformer en insupportable petite machine de guerre pour rafler le plus de points possible et faire briller les Ananas en haut du podium. Je m’étais inscrite à un nombre assez conséquent d’épreuves, j’pense que ça va être vraiment chaud d’arriver à toutes les enchaîner mais ça m’fait pas si peur, c’est comme ça tous les ans. J’dis pas que j’vais rester fraîche très longtemps et qu’il ne va pas me falloir un mois pour m’en remettre mais bon, c’est l’jeu hein. Là, j’ai encore une sacrée énergie et j’suis totalement refaite par l’activité qui m’attend aujourd’hui, j’en connais pas encore toutes les règles mais, en gros, j’sais qu’il va falloir que je me jette dans le vide, accrochée à un élastique. Ca va être le feu.

En fin de matinée, j’ai pris une navette pour qu’elle me dépose au sommet du Mont Roundback, c’est ici, selon les instructions, que va se dérouler l’épreuve. Dans le bus, il y a pas mal de monde, des participants et des supporters, c’est assez bruyant mais l’ambiance est vraiment cool. J’vanne quelques adversaires pendant le trajet, on s’marre bien, mais on sent bien que personne n’est venu ici pour enfiler des perles ; La chasse aux points, elle a bel et bien commencé. En arrivant, j’prends une grande inspiration, j’vais pas souvent à la montagne et ce grand bol d’air frais là, il me fait un bien fou et calme mon coeur emballé par l’adrénaline qui commence à grimper. Le matériel est déjà prêt, on attend plus que nous et là, j’commence à avoir une pointe d’appréhension, j’peux pas vous le cacher. J’me suis pas encore trop approchée du bord, j’suis pas du genre à avoir le vertige mais bon, j’reste humaine, on va quand même me demander de me jeter du haut d’une montagne, dans le genre flippant, ça s’pose là. J’remarque la silhouette de quelqu’un, de dos, quelqu’un que je n’aurais jamais parié voir ici. Quelqu’un que je n’ai d’ailleurs pas vu depuis un moment et dont le silence me vexe beaucoup plus que je ne voudrais l’admettre. Mais qu’est-ce qu’il fout ici ? Bha, c’pas mon problème. J’me renfrogne et je vais voir les gars pour m’équiper et m’expliquer les règles “C’est génial !” J’suis positivement convaincue que j’vais tuer l’game.

Finalement, alors que Manwë a été préparé pour le grand saut, il remarque ma présence et me regarde un instant. Moi, j’reste stoïque, pas une vanne ni même un encouragement, j’me paye même le luxe de faire genre que je m’intéresse plus à mon baudrier. En vrai, au moment où il bascule dans le vide, je redresse la tête et fait un bref mouvement en avant. “Même pas il crie l’enfoiré…il a du cran hein.” J’commente à l’attention d’un des moniteurs en montrant l’endroit où se tenait Manwë quelques secondes plus tôt. On me dit que ça va être mon tour juste après et que je peux m’avancer sur la plateforme. Ca revient faire palpiter mon myocarde…Ils remontent le brun, j’me mords un peu la lèvre parce qu’il a vraiment l’air au bout d’sa vie. On commence à vérifier mon baudrier mais j’suis un peu préoccupée en fait. “Il a pas l’air bien.” Que j’finis par dire en désignant Manwë du menton. “C’est les sensations ça, on encaisse tous plus ou moins bien.” Je tords la bouche, pas spécialement convaincue. J’écoute les instructions une dernière fois, avant qu’on ne me mette le casque sur les oreilles.

J’ai les bras en croix, les pieds au bord du vide, j’sens son appel qui m’invite à basculer et l'adrénaline brûlante qui me fait vibrer. Dans quelques secondes, j’prends mon envol. Puis j’ai un mouvement de la tête vers l’arrière, j’vois Manwë qui est toujours par terre, j’reconnais cette expression sur son visage ; il a mal. Putain, il fait chier. J’entends vaguement le gars qui m’a attaché me demander si je suis prête, il a une main main dans mon dos pour accompagner le mouvement qui m'arrachera à la terre ferme, mais, en réalité, j’pense surtout à l’homme étendu sur la passerelle. “Vous pensez qu’il va bien a-HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAOn m'a précipité dans le vide sans que je ne m'y attende et mon saut a été ponctué de sonores “putain”, “enfoiré” ou “merde”, perceptible à différentes intensités suivant les rebonds.

Quand on me remonte, j’me rends compte que j’ai pas trop écouté les mots qui sont passés dans mon casque, trop occupée à insulter la Terre entière et à vivre chacune de mes sensation. J’ressens plein de sentiments qui se téléscopent quand on me redépose sur la plateforme, j’suis à la fois grisée et étourdie, j’suis assez fière aussi de pouvoir dire que j’ai sauté d’une MONTAGNE à l’élastique. Classe. Le gars qui me détache, il rigole en me donnant quelques claques dans l’épaule. “On l’a installé là ton copain.” Qu’il me fait en désignant la barrière contre laquelle ils ont vaguement redressé Manwë. J’vais m’installer à côté de lui et j’laisse ma tête aller en arrière. Il a toujours les yeux fermés et son teint est relativement livide. “T’es mort Druid ?”
lumos maxima


@Manwë Druid aha
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MessageSujet: Re: losers club ft Hazel Thomas   losers club ft Hazel Thomas EmptyVen 9 Juin 2023 - 22:45

C’était bien plus difficile que prévu, qu’imaginer. La vitesse fut son ennemi dans cette histoire. Le paysage qui défile à une allure folle. Il n’avait pas fermé les yeux à temps, parce qu’il avait voulu affronter, pour se faire peur. Peur non, mal oui. La douleur, il la ressent. Il a voulu éprouver quelque chose, mais pas ça. On l’avait allongé au sol, parce que l’on pensait qu’il avait fait un malaise, mais il avait commencé à réciter les mots qu’il était censé répéter après le saut, dans l’ordre et sans en oublier un seul. Ajoutant ces petits commentaires au passage du style : c’est vraiment super débile comme jeu.

Il n’avait pas fait de malaise, mais lorsqu’on lui demandait d’ouvrir les yeux, il refusait toujours. Il était têtu, parce qu’il savait que ça ferait beaucoup trop mal. Il sourit, entendant la voix d’Hazel dans le vide, elle hurlait comme une folle. Il n’était pas certain qu’elle entende grand-chose de ce qu’il se passe dans la casque, mais elle l’avait fait sourire…

Relevé péniblement, il avait défait son baudrier pour le rendre. Il ne les voyait pas, mais il sentait les regards posés sur lui et surtout, il n’était pas sourd. Certains se demandaient ce qu’il foutait là, lui aussi pour tout dire. D’autres critiquent, mais bon, comme il avait rapporté des points ça passe… Ah si seulement un seul de ces cons osait lui dire tout ça en face.

Un animateur vint le conduire derrière une barrière, au calme, pour s'asseoir un peu avec une bouteille d’eau qu’il n’ouvrit pas. Il n’avait pas soif, il voulait seulement que ses yeux se calment, qu’ils arrêtent de bouger comme s’il était assis dans un train à toute allure. Il avait mal au ventre pour tout dire à force, ça durait beaucoup trop longtemps.

Il devait développer ses autres sens, parce qu’il savait que quelqu’un était venu près de lui. Bien sur, cela aurait pu être un animateur ou même pire… Un pompier. (allé, je vanne pas les pompiers, je peux pas, sont parfaits xD) Mais il savait que c’était elle. Hazel. Elle n’avait pas besoin de parler, c’était comme s’il pouvait reconnaître sa présence, son aura. Cette question, cette femme. Il sourit à nouveau. Bordel oui. C’était ça un peu plus tôt… Doucement, il bouge sa main au sol, effleure la poussière et fini par trouver la main posée de la rousse. Il avait seulement juxtaposé le bout de ses doigts sur celle-ci, discrètement, incapable de glaner plus et pourtant… Pourtant ça suffisait pour que oui, il ressente quelque chose. Pas que de la douleur, non… Car physiquement il ressentait des choses, c’était une autre sorte de ressenti qu’il était venu chercher et il avait trouvé.

“ Tu me connais, toujours à avoir bon pied, bon oeil. “ Encore une vanne merdique. Douce ironie, lui ça le faisait un peu marrer malgré tout. Le brun ne bougeait pas d’un poil pour le moment, il profitait de ce contact minuscule et qui pourtant lui brûlait la pulpe des doigts. On les oubliait dans leur coin, du moins il l'espérait. Il ne voulait pas qu’elle ait des ennuis, juste parce qu’elle avait le malheur de s’asseoir près de lui. Il pose bien sa tête contre la barrière, prend une bonne inspiration et ouvre les yeux.

Son nystagmus était particulièrement lent, il supportait bien plus, bien qu’il ne lui était pas permis de voir grand-chose à cet instant. Il se mit à cligner des yeux furieusement sans même s’en rendre compte, chaque micro seconde lui permettait au moins de voir à peu près où il se trouvait… “ T’as des lunettes de soleil ? J’m’en fou si elles sont roses. “ Oui, d’ailleurs, faisons un petit break outfit le voulez-vous ? Jeans usé mais passons, basket bien sûr et jusque là tout va bien ; et puis ensuite il y avait ce t-shirt, de sa modeste et discrète couleur rouge avec un énorme imprimé léopard old school avec sa grande grande ouverte qui placardait son torse. Un vrai bonheur pour les yeux… Alors il n’était plus à une paire de soleil rose ou en forme d’étoiles, si ? Il referma les paupières pour essayer de se calmer un peu plus, il était toujours nauséeux, mais il se disait qu’il gérait. “ Alors… Comme ça on est du genre à sauter dans l’vide… Histoire de se faire un peu peur, hm ? “ Bien sûr qu’il mentait, il n’avait pas eu peur, il avait même peut-être bien espéré, l’espace d’un instant, qu’il puisse s’écraser tout en bas… Jamais il n’avouera ça. Jamais.

@Hazel B. Thomas ohh
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MessageSujet: Re: losers club ft Hazel Thomas   losers club ft Hazel Thomas EmptyMar 13 Juin 2023 - 10:07

Ces foutus mots. J’ai du mal à l’admettre, mais je n’ai pas réussi à tous les entendre et pour cause, quand ce type m’a poussé dans le vide, ça a déclenché quelque chose d’assez chaotique dans ma tête. Une espèce d’ouragan dans lequel se sont fracassés une adrénaline extrême, une inquiétude à peine mesurée, une colère naissante, l’euphorie de la chute contrôlée,  l’incertitude de cette vie, qui ne tient plus littéralement qu’à un fil…Le cri que j’ai poussé, il m’a permis de sortir tout ça de mes entrailles. Et les insultes, elles étaient pour le moniteur. C’était mérité. Seulement, il m’a fallu quelques secondes pour me rappeler la présence de ce casque qui passait une liste de mots à mes oreilles…c’étaient quelques secondes de trop…je n’ai aucune idée de quels étaient les premiers. Il a fallut que je ferme les yeux, que je me coupe de ce paysage qui tanguait autour de moi de façon totalement anarchique pour rattraper le fil de mes pensées. J’ai pu retenir tout le reste mais je ne saurai jamais quel a été le début de la liste. Ca a blessé mon âme de compétitrice, j’me sens un de travers. Alors quand on m’a remonté sur la plateforme, encore ivre de mon grand bol de sensations, j’ai râlé, naturellement “ Et mais vous n’auriez pas pu compter jusqu’à trois avant de me larguer là ?!” J’ai soufflé sur une mèche de cheveux tombé devant mes yeux  et entreprend de retirer mon baudrier tandis qu’un organisateur vient me demander de lui réciter les fameux mots. J’le fais avec un peu de mauvaise volonté et un certain empressement, parce qu’en réalité, maintenant que j’me reconnecte avec ce qu’il se passe autour de moi, j’veux juste aller voir Manwë.

Je l’ai rejoint dans ce coin, un peu à l’écart de l’animation, et j’me suis adossée à la barrière avec lui. Ca fait un moment qu’on ne s’est pas vu, j’fais la fière, j’vais pas forcément l’admettre mais il m’a manqué. Je n’ai pas cherché à le retrouver, ni à avoir de ses nouvelles, peut-être pour me convaincre qu’il n’a pas pris tant de place que ça dans ma vie, que j’peux me détourner quand je veux de ces petites diapo sucrées qui se rejouent parfois dans ma mémoire, que le souvenirs de ses lèvres contre les miennes n’est pas si brûlant…que j’peux l’oublier quand je veux, en fait. Ouai. J’peux l’oublier. Quand j’veux. Mais pas quand il aimante discrètement le bout de ses doigts à ma main. Pas quand ce minuscule geste dessine cette connexion qui existe entre nous. Je répond à peine à son contact, si ce n’est mon pouce qui effleure doucement sa peau, c’est bref, mais j’pense que ça nous suffit pour exprimer ce qu’on est incapable de se dire avec des mots, à vivre ce que tous ces gens autour de nous voudrait certainement nous interdire. Je bascule la tête vers l’arrière en riant. Bon pied, bon oeil. Mouai. J’vais m’abstenir de tout commentaire je pense.

Ses paupières s’ouvrent sur ses yeux émeraude dont les mouvements désordonnés me tirent une moue désolée, la bouche sur le côté.  Une expression que je troque vite contre un semblant d’agacement, j’ai envie de lui mettre un petit taquet derrière la tête parce qu’il n’a pas pris de lunettes de soleil. On se rappelle tous ce que ça avait donné comme situation la dernière fois…” Punaise non, j’ai pas de lunettes sur moi….j’ai bien ça. J’peux te le mettre sur les yeux le temps que ça s’calme.” Je montre de l’index le bandeau aux couleurs de mon équipe que j’ai noué autour de ma tête “...mais j’ai peur que vu de l’extérieur ça fasse un peu jeu érotique bizarre…surtout avec ton T-shirt qui a des airs de “j’aime bien les fessées” “ J’ai du mal à garder mon sérieux sur le fin de ma phrase et j’essaye de dissimuler le hoquet de rire qui m’a échappé par une quinte de toux. Je dénoue mon bandeau, libérant ainsi mes cheveux qui me retombent en cascade sur mes épaules. En réalité, j’m’en fous un peu de ce que les autres vont penser, tant que ça peut le soulager, c’est à peu près tout ce qui m’importe. “Allez bouge pas.” Je me mets sur les genoux et lui passe le morceau de tissu autour des yeux, j’prend bien soin à ce que la lumière ne puisse pas passer. “ Et n’en profite pas pour me mettre le doigt dans le nez. J'sais que t'adore ça mais on est en public...” Je fais un noeud un me rassoit contre la barrière en m’intéressant un peu à ce qu’il se passe sur la plateforme de saut. Visiblement, la candidate suivante n’a pas l’air d’être franchement sereine, je vois ses jambes trembler d’ici. J’pense pas que j’en aurais vraiment mené plus large si on m’avait laissé le temps de prendre pleinement conscience de ce que je m’apprêtais à faire. J'hausse vaguement les épaules à sa question “ C’était l’occas d’essayer…et de gratter des points, mais j’a un peu foiré la manoeuvre…anyway, la vraie question c’est TOI, qu’est-ce que tu fous ICI ? Tu participes à la fête de la Mangue ? En te jetant dans le vide, accessoirement…”   Non parce Manwë...qui vit terré dans sa bicoque quelque part au fin fond de l'espace caravaning, j'sais pas, c'est pas le genre de type que j'imagine se mêler aux autres pour des festivités qui mettent en avant la cohésion de groupe...

lumos maxima


@Manwë Druid Désolée pour la qualité pas ouf losers club ft Hazel Thomas 4026759991
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MessageSujet: Re: losers club ft Hazel Thomas   losers club ft Hazel Thomas EmptyJeu 15 Juin 2023 - 13:17


Cette présence, elle avait une aura particulière pour lui. Ne pas la revoir lui semblait normal. Il l’avait laissé reprendre le cours de sa vie, loin de lui. C’était de loin la chose la plus raisonnable à faire. Elle était jeune, pleine d’enthousiasme, certainement populaire amicalement et elle avait une famille de ce qu’il avait compris. Rien qui ne puisse présager qu’elle puisse avoir besoin d’un type comme lui dans ses contacts, qu’elle gaspille de son temps avec lui. Ce ne fut qu’une aventure douce, une parenthèse étrange, presque dérangeante tant leurs mondes s'opposaient. Lui, destiné à ne plus voir. Elle, à ne plus entendre. L’amoureuse des couleurs et le passionné des sons. Elle avait toute la vie devant elle, pour être cette personne exceptionnelle qu’elle était. Lui, avait déjà foutu en l’air sa vie et il le savait, il n’y avait plus de retour possible, que ce soit le temps qui défile ou simplement à cause de ce qu’il avait fait. C’était bien parce qu’il tenait à certaines personnes, qu’après tout, il s’isolait de la sorte. Alors pour Hazel… C’était la moindre des choses, qu’après cette bulle de bonheur qu’elle lui avait apportée, il la laisse tranquille.

Pourtant, il avait déposé ses doigts, doucement sur sa main, presque comme si c’était fait par accident, d’un regard extérieur, mais eux savent. La douceur du contact superficiel de son pouce, il se sentit immédiatement apaisé à la mélodie de son rire.

Il n’a pas vraiment su voir ce qu’elle lui montrait, il avait un peu trop envie de vomir pour garder les yeux ouverts. Néanmoins, il ne put retenir un éclat de rire plutôt franc lorsqu’elle décrit son t-shirt. “ Il t’en fais de l’effet mon p’tit félin, hm ? “ demandait-il avec amusement avant de la sentir bouger à ses côtés, il se laisse faire. Ce tissu qui se pose au-dessus de son nez sentait diablement bon, il se sentait bête d’avoir ce genre de pensées… Vraiment bête. Un sourire s’étire alors qu’elle évoque ce fameux doigt dans le nez, faut croire qu’elle l’avait encore au travers de la gorge celui-là ! Lui, ça le faisait plutôt marrer, il devait bien l’avouer. Il aurait volontiers enchéri, mais curieusement, il s’abstient. Elle s’était donné du mal pour qu’il aille mieux, alors il pouvait au moins être un peu moins goujat et surtout, ne pas lui vomir dessus.

Il imaginait sans mal les expressions du visage de la rousse alors qu’elle semblait avoir toute la peine du monde à assimiler ce qu’elle venait de voir : Manwë participant à la fête de la mangue. “ Pour info, j’avais déjà participé l’année dernière… Et on avait gagné. “ Et on peut dire qu’il avait été redoutable, il s’était vraiment prêté au jeu, dans le fond, même si ça n’avait été qu’une couverture à la base pour traficoter ces petites affaires de vengeance. A vrai dire, il s’en foutait pas mal de gagner, il s’en fichait un peu de tout, il imposait sa présence à Bowen et c’était à la fois contraignant pour lui, mais aussi un peu jouissif de voir tous ces cons chier dans leur frocs en le voyant. “ J’ai oublié de me désinscrire… A vrai dire, je suis même surpris de ne pas être radié pour toujours… Persona non desiderata, non ? “ Ça l’avait pas mal surpris pour tout dire ! Comme cette invitation à prendre un pot avec l’équipe qu’il s’était vu curieusement accepter… Il se sentait poussé par une force extérieure à sortir de chez lui, il ne savait pas si c’était dû à sa rencontre avec elle, ou avec Maddie ou juste parce que son cerveau était saturé de solitude…

“ Hazel… “ soupirait-il, plus tristement que prévu. “ J’sais pas ce que j’fou ici. “ Il ne savait pas ce qu’il faisait de manière générale, s’il était honnête, il admettait qu’il ne sait plus quoi faire de sa peau. Depuis qu’il avait obtenu sa revanche, depuis ce meurtre, il n’avait plus vraiment de but à la vie. Aucune raison pour justifier la rage qui l’anime, il pensait qu’il serait en paix, mais il est toujours en colère, parce que ça fait partie de lui. Il était trop fier pour se foutre en l’air, même s’il le fera aussi par fierté quand il sera aveugle parce qu’il ne pouvait s’imaginer dépendant de qui que ce soit. Alors il était là, dans cette espèce d’entre deux…

@Hazel B. Thomas ohh
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MessageSujet: Re: losers club ft Hazel Thomas   losers club ft Hazel Thomas EmptyMar 18 Juil 2023 - 21:15

J’aurais voulu ne plus jamais penser à Manwë. J’aurais voulu que cette journée que l’on a passé ensemble ait été si monotone, si fade, que ma mémoire puisse en laisser glisser le souvenir, sans mal, vers des abysses insondables. Sauf qu’on a été trop fort pour ça, on a réalisé un dangereux exploit ; celui de rendre exceptionnels tous les moments les plus insignifiants. Si j’ferme les yeux, j’peux encore ressentir le bonheur brut, la sécurité rassurante, chaque sentiment déplacé qui m’a fait sourire, j’revois cette sieste qu’on a improvisé dans l’herbe, soustrait au reste de l’univers, si banalement simple, si fabuleusement extraordinaire. Alors j’les ferme pas mes yeux, parce qu’endurer tout ça, c’est trop pour moi, ça m’donne des idées à la con, du style avoir envie de recommencer. On se l’est dit pourtant que ce n’était qu’une parenthèse, une dérobade inopinée, on d’vait rien en espérer. Pas fait pour s’aimer, pas fait pour exister ensemble. On savait que cette évasion, elle avait un fin programmée, une fin qu’on a repoussé parce qu’au moment où on aurait dû se quitter, où j’aurais dû le laisser dans sa p’tit bicoque, où il aurait dû me pousser dehors, on a décidé de laisser nos corps se rencontrer. Une fin qui est arrivée quand même, et à laquelle j’ai donné toutes les armes pour m’infliger ses plus subtiles tourments. J’ai été tellement conne, bordel, j’me suis envoyée un shot de joie intense sans savoir quel poison visqueux il allait répandre dans ma tête. Dans mon coeur. J’dois plus te voir, mais si tu savais comme dans l’fond, ça m’fait du mal.

On ne se simplifie pas les choses non plus hein ? A se retrouver alors qu’on pourrait s’ignorer. J’plaide coupable, my bad, je n’avais qu’à tourner les talons, reprendre la navette, rentrer chez moi et continuer cette entreprise irréalisable ; l’oublier. Rééduquer mes sentiments, leur dire qu’il n’est qu’une folie passagère. En haut de cette montagne, sa simple présence m’a mis un genou à terre et sa douleur, m’a achevé. J’ai réfléchi à rien, j’voudrais mettre ça sur le compte du manque d’oxygène. Il fallait juste que j’sois là. Là pour lui. Avec lui. Et ce contact, à peine perceptible, pourquoi il existe ? Ses doigts qui retrouvent ma main et moi qui y répond. Pourquoi ça existe encore ça, hein ? Nos gestes sont pas censés se dire des choses comme ça, tu t’rappelles ? Putain. Ca m’fait autant de bien que ça m’perturbe. Ca m’rappelle à quel point t’es indélébile, t’es incrusté à ma vie. Idiot.

Pour en revenir à des des choses plus légères, qui m’flinguent moins les entrailles, on va s’concentrer sur ce t-shirt là, d’un rouge qui blesse sérieusement les pupilles et dont le p’tit félin, comme il le dit si bien, me fait bien un effet mais pas celui auquel il semble faire allusion. La vache, j’serai curieuse de voir les autres merveilles qui s’cachent dans sa garde-robe…ou peut-être pas d’ailleurs. Je joins mon rire au sien alors que je noue le bandeau autour de sa tête. “T’emballe pas Druid, ce t-shirt il me r’froidirait même dans l’noir, les yeux fermés.” Puis j’ai fait ce geste, à peine consciemment, furtivement, de passer le dos de mon index sur sa joue, comme pour lui dire j’espère que ça va un peu mieux. Après m’être rassise à ses côtés, je m’étonne de le voir participer à la Fête de la Mangue et surtout de l’entendre me dire qu’il a déjà participé l’année dernière. Et  pas seulement participé, il a gagné. Il ne me voit pas faire mais j’arrondis les yeux et j’le fixe intensément. “Putain, on a dû s’croiser…” Mais à l’époque, on était véritablement deux inconnus, y a rien qui aurait pu me pousser vers lui, on n’vivait pas dans la même dimension. C’est toujours le cas ceci-dit. J’fouille un peu dans ma tête, j’essaye de me rappeler si j’ai croisé un grand mec avec l’air pas commode pendant une épreuve mais j’devais être trop occupée à écraser mes adversaire. Y a bien ce type, que j’ai juré d’accrocher par le slip si je recroisais sa route, parce qu’il m’avait fracassé le nez avec un ballon…mais j’me rappelle plus de sa tête. Bref. J’fais aller doucement mon épaule contre la sienne quand il m’avoue avoir été surpris de participer aux festivités cette année. “Hé c’est plutôt cool non ? Ca veut peut-être dire que la mentalité des gens, elle est pas figée, que Bowen réserve encore quelques bonnes surprises…” Un peu taquine, j’finis par hausser les épaules. “Le seul truc vraiment dommage c’est qu’tu vas perdre quoi…” Que j’lui dis en rigolant.

Quand j’l’entends prononcer mon nom dans un soupire las, ça m’fait pas ravaler mon sourire mais il se teinte des mêmes nuances de tristesse. J’me remets sur les genoux, de façon à lui faire face et j’l’écoute me dire qu’il ne sait pas ce qu’il fout là. “Hé…” Ca me créé une petite boule dans l’estomac parce que je saisis pas bien ce qu’il veut dire par là mais j’sens que ça va chercher plus loin que la Fête de la Mangue, qu’on arrive sur un terrain sur lequel j’voudrais pouvoir lui tenir fermement la main mais…c’est pas possible en fait. Pas possible parce que j’connais rien de lui, pas possible parce qu’on a cet accord tacite, celui de laisser son passé là où il est, pas possible…et depuis quand ça m’arrête ça hein ? “Tu parles comme quelqu’un qui veut partir…” La boule que j’avais à l’estomac, elle migre dans ma gorge pourtant, j’m’efforce d’avoir des sourires dans la voix mais c’est pas facile putain, parce que mon cerveau vient d’jouer un scénario où Manwë, il est plus là, où j’suis plantée devant la porte battante de sa caravane, le r’gard dans le vide, les larmes avides de s’épancher, où y a plus que l’silence et l’absence qui sont là, à m’refermer leurs mains glacées autour du cou. Reprend toi Hazel, bordel ! Reprend toi ! “ C’est parce que t’es quelqu’un de parfaitement singulier ça.” Que j’finis par souffler avec un demi-sourire sur lequel se mélangent un peu de tendresse, ce qu’il faut d’inquiétude et l’ombre de ce sentiment qui s’accroche quand j’suis avec lui ”…et les gens parfaitement singulier, parfois, ils s’demandent ce qu’ils foutent ici, dans c’monde bien rangé. Parfois ils se sentent seuls aussi, et c’est d’la merde comme sentiment, alors ceux qui les aiment, ils leur font une place, tout à côté d’eux, si jamais ça les intéresse…d’y rester un peu…” J’esquisse un geste vers lui, comme pour chasser les mauvais plis de son bandeau et vérifier que la lumière ne passe pas mais, vous l’savez vous, qu’au fond, j’cherche juste un prétexte pour briser la distance. Puis mes doigts se figent, j’me dis qu’il a peut-être pas envie d’entendre ça, que tout c’que j’fais là c’est lui foutre la pression en lui disant que j’veux qu’il reste, j’suis idiote putain…j’sais rien de ce qu’il a vécu, de ce qu’il vit, de ce qui lui reste à vivre…à endurer ? J’suis juste là, à peine débarquée dans son existence, à lui foutre une pression en plus, lui dire, sans aucune espèce de légitimité, que j’veux simplement qu’il reste.
lumos maxima


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MessageSujet: Re: losers club ft Hazel Thomas   losers club ft Hazel Thomas EmptyDim 23 Juil 2023 - 23:00

Ils ne devraient pas être là. Il ne devrait jamais y avoir eu de “ils”. Ce “ils” qui avait pris fin lorsqu’elle avait quitté sa cabane, lorsqu’elle est repartie pour sa vie, normale, sans lui. Il n’avait pas sa place dans son monde, cela semblait évident. Ça n’était pas si évident que ça, finalement, pas à cet instant. Avec leurs mains qui se frôlent, leurs âmes qui s’aimantent. Le brun se sentait bien avec elle… Il ne savait pas s’il fantasmait, parce qu’elle ne savait pas tout de lui, parce qu’elle n’avait jamais vu son mauvais côté. C’était bon, d’être quelqu’un de bien à ses yeux. Une illusion, est-ce qu’il lui mentait ? Pourtant, avec elle, il se sentait plus sincère que jamais. Comme s’il pouvait exprimer un part de lui que justement, il n’avait jamais montré à personne. Une part que lui-même ne connaissait que bien peu et c’était assez effrayant, de laisser celle-ci s’exprimer, de se découvrir sous un meilleur jour après avoir connu des périodes aussi noires… Cette part de lumière en lui, il n’y avait qu’elle, pour en raviver la flamme. Il n’y avait… Qu’elle.

“ Hm, c’est un t-shirt qu’il est bon de retirer alors… Ok, je ne m’emballe pas. “ Juste un peu, parce qu’il se souvient très bien comme c’était bon d’être avec elle, sans le moindre vêtement. Il ne pourra pas l’oublier, jamais. Mais il pourra faire semblant, si c’est ce qu’elle veut, pour son bien à elle.

Pourtant, elle est là, caressant sa joue. Ils parlent de leur présence ici, de la fête de la mangue, d’avant, lorsqu’il était bien plus anonyme qu’à l’heure actuelle. Sa célébrité de monstre, il s’en serait bien passé. Pourtant, il avait été accepté pour jouer dans la ville. Est-ce que Bowen lui réservait encore des bonnes surprises ? Il avait bien été élu personnalité de l’année aux côtés de Marcus, allez savoir pourquoi… Il sourit lorsqu’elle lui rétorque qu’il va perdre cette année, il l’a rencontré, elle… Alors il a sa victoire pour lui. Mais ça, il ne le dira pas, certainement pas même…

Ouais… Probablement qu’il avait envie de partir.
Il avait quitté Bowen pour se cacher et…
Souvent il regrettait d’être revenu.

“Tu parles comme quelqu’un qui veut partir…” Si elle savait. Si elle savait à quel point ça lui coute, de vivre ici, de rester ici. Sans raison d’ailleurs. Il était revenu pour rendre des comptes, puis il avait repris son petit train de Bowennien, qui n’avait plus rien à voir avec celui d’avant, dans l’fond. Puis il y a cette explication à tout ça, à son absence de place dans la société. Parce qu’il était parfaitement singulier. Doucement, il lève la main pour la poser sur celle de la rousse qui effleure sa tempe pour réajuster le bandeau qui cache ses yeux clairs. “ Il n’y a pas de place pour moi, il n’y en a jamais eu. “ Il n’y a personne qui se soucie de lui, il le sait, puisqu’il vit isolé depuis assez longtemps pour s’en rendre compte. Personne n’a besoin de lui, même, il a réussi à se convaincre que les gens s’en sortent mieux sans lui. Malgré la tristesse de ces mots, il lui adresse un sourire. Il pensait qu’il mourrait ici, à Bowen, mais il n’avait plus vraiment besoin de se rassurer comme ça.

Il relâche doucement sa main pour soulever son bandeau et révéler son œil émeraude à la jolie rousse. Ça faisait mal, mais sa pupille était stable. Bordel. Qu’elle est belle.

“ Mais le seul endroit où je veux partir là tout d’suite, c’est chez moi. “ Dans cet abri pour le moment tranquille. Un endroit sauvage, comme lui, où il se sent en paix, protégé par… Sa solitude. Mais elle avait raison… “ Et j’aimerai ça, ta compagnie… “ Parce qu’il se sentait seul, mais il s’en foutait pas mal de la présence des gens ici. Il n’y avait qu’elle. Encore. Il retire doucement son bandeau, il était encore précaire, mais il en avait assez, de se montrer faible. Doucement, il glisse ce tissu dans la main de la rousse. “ J’pars devant… T’aura qu’à me rejoindre… Si jamais ça t'intéresse. “ Est-ce qu’il venait de lui proposer de remettre ça, de se revoir… Pas de partir ensemble, pour ne pas être vus cependant. Pour la protéger de lui, comme il le peut.

Le luthier se redressa tant bien que mal, sa démarche donnait l’impression qu’il avait un léger coup dans le nez, mais il se débrouille assez bien pour rejoindre les sentiers qui permettaient de descendre le mont et rejoindre Bowen en contrebas. Ce qu’il n’avait pas pensé, c’était qu’abrité par l’ombre des arbres, il finirait par sentir la main de celle qu’il espérait agripper la sienne, en silence. Il a simplement sourit, heureux, en chemin vers un bonheur interdit qu’ils n’allaient finalement pas se priver de vivre encore et encore… Et donc... Rester encore un peu.

FIN

@Hazel B. Thomas
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