Sebastiàn & Leighton - Une ressemblance dérangeante

Pas de diplôme ?! Eh bien, Leighton en était encore plus fascinée. Avoir un diplôme, certes, n'assurait pas forcément un emploi, mais rassurait quelque peu. Dans le cas présent, la comédie, c'était vraiment se lancer dans un métier sans aucun filet. Soit on réussissait haut la main, soit on fonçait droit dans le mur.

"Eh bien... il faut être vraiment passionné pour se lancer là-dedans."

Se contenta-t'elle de répondre. Elle en était admirative, oui. La jeune femme espèrait bien qu'il réussirait. Pour une fois qu'elle souhaitait du bien à quelqu'un...Elle l'écouta encore et esquissa un léger sourire. En gros, il fallait soit faire le buzz, soit gagner au loto. Dans les deux cas, la chance y était pour beaucoup.

"Laisse faire le temps. Du jour au lendemain, la roue peut tourner en ta faveur."

Ces paroles venaient bien d'être dites par une vraie pessimiste. Une première. Leighton ne croyait pas au destin, à la chance qui peut tourner et autre espoir que l'être humain se mettait en tête. A l'origine, la jeune femme aurait été le genre de personne à dire que l'on ne pouvait réussir sa vie en tant que "saltimbanque" et que l'on ne pouvait passer une éternité après un rêve que l'on n'accomplira jamais. Mais Sebastiàn éprouvait tellement d'interêt pour sa passion, tout en gardant la tête froide, que Leighton ne pouvait qu'être interpellée. Pour cause, elle lui demanda même si elle pourrait un jour assister à une de ses représentations. Elle lui adressa un sourire quand il répondit par la positive. Elle fouilla dans son sac et sortit un stylo et un papier, sur lequel elle nota quelque chose. Elle lui tendit le papier et dit, d'un air enjoué :

"Super ! Je te passe mon numéro. Tu me tiens au courant pour la prochaine représentation de ta troupe. L'endroit où l'on peut prendre des places, enfin, tout ça quoi."

En plus, c'était son vrai numéro qu'elle venait de lui donner là. Son téléphone sonna à ce moment précis. Elle regarda le destinataire, décrocha et sans un bonjour, lâcha un "je te rappelle de suite". C'était la personne qu'elle comptait appeler, justement. Elle regarda Sebastiàn, récupéra ses affaires, mit sa veste et sauta de son tabouret.

"Je dois y aller. Merci pour cet agréable moment, Sebastiàn. Et n'oublie pas de m'appeler..."

Elle lui adressa un dernier sourire et tourna les talons, le téléphone déjà vissé à l'oreille. Une fois dehors, elle demanda à son correspondant de fouiner un peu dans les documents officiels. Son but : confirmer ou non la mort de cet homme qui avait la même allure que le beau Sebastiàn... Elle ne serait tranquille qu'à l'instant où elle aurait enfin toutes ses réponses. Ce qui risquait de prendre du temps...