Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: and I thought I was yours forever or maybe I was mistaken (sahar) Lun 7 Aoû - 18:01
Mi-juillet 2023
Plus haut plus loin, tu courais comme si on te pourchassait, comme si ta vie en dépendait. T’avais des gouttes de sueur qui coursaient elle aussi mais sur la peau de ton front, tombant jusqu’à ton nez où elles s’accrochaient avant d’s’abandonner à tes pieds, sur les roches qui roulaient sous tes pas, sur la terre sablonneuse qui t’faisait un peu plus glisser à chaque enjambée. Ton coeur se débattait dans ta poitrine, tu cherchais ton souffle, ça faisait mal mais pas aussi mal que le silence, que l’absence, que le vide. Le silence l’absence et l’vide que laissait Sahar dans ta vie dernièrement. Depuis qu’elle t’avait révélé dans quel pétrin elle était, depuis que t’avais pas été en mesure de la sauver comme tu l’aurais dû, depuis que c’était sûrement Levi qui s’était occupé de tout, tu l’avais sentie te filer entre les doigts. Filer hors de ta vie. Elle occupait tes pensées en permanence mais elle n’occupait plus ton lit. Tes draps ne contenaient presque plus son odeur, d’ailleurs. T’avais du mal à reach out, tu ne savais plus quoi dire, Oskár. Tu ne savais plus comment faire, comment être auprès d’elle. Si tu pensais l’avoir perdue c’était parce que tu vous savais perdus depuis des mois déjà. Elle était ailleurs elle était loin. Elle n’était pas ici.
Sauf qu’elle l’était, ici. Devant toi, de dos à toi, tournée vers l’océan, du haut du sommet, de ce point de vue. Ses pieds bien ancrés dans la structure métallique qui servait d’observatoire, toi t’avais l’impression de perdre pied, Oskár. Tu t’étais arrêté de courir, direct, créant en ton corps un étourdissement que tu ne savais même pas si tu devais attribuer à l’effort ou à la surprise de trouver Sahar ici alors que l’objectif de cette course intensive avait été de la chasser de tes pensées. T’aurais dû être en train de tout faire pour la garder auprès de toi, sans doute. Mais t’avais jamais été du genre à te battre contre des moulins à vent et c’était un peu l’impression que ça t’aurait donné. Et puis, soyons honnêtes, depuis votre dispute à l’aéroport, tu ne savais même plus où tu te situais, Oz. Cela faisait des mois que tu tergiversais. Peut-être qu’au fond, c’est le mur qui vous attendait depuis tout ce temps-là, et c’est aujourd’hui que vous alliez rentrer dedans à plein fouet. Ou peut-être que le mur tu l’avais déjà rencontré mais que ce ne serait que dans quelques minutes que t’en ressentirais la douleur.
Tu t’approchas d’elle, de la rampe métallique vous séparant du vide de la falaise s’étendant sous l’observatoire. « ‘Faut croire que parce qu’on a du mal à s’retrouver par nous-mêmes, ces temps-ci, la vie force un peu le truc. » Déclaras-tu en la sortant de ses pensées. T’esquissas un faible sourire mais quelque chose te disait, au creux de ton ventre, que c’était pas la peine de sourire.
Sujet: Re: and I thought I was yours forever or maybe I was mistaken (sahar) Mar 8 Aoû - 3:07
lα chute étαit brutαle sαhαr, lα finαlité simplement cαuchemαrdesque. il n'αvαit fαllu que de quelques mois seulement, pour que ton cocon, αutrefois si réconfortαnt, ne vienne complètement voler en éclαts. tu le sαvαis, c'étαit en grαnde pαrtie de tα fαute. de vous deux, tu étαis lα seule ά αvoir littérαlement merdé dαns tous les sens du terme. de tout, vous étiez mαlheureusement pαssés de presque rien, et dieu sαvαit que tu αurαis pu en crever sαhαr. de cette escαpαde, complètement foirée, sous les coups de vos blαmes mutuels, en pαssαnt pαr problèmαtiques rencontrées suite ά l'αgression de levi, vous αviez littérαlement fini pαr vous tourner le dos sαhαr, αu point de ne même plus communiquer du tout. tu l'αpercevαis αussi ά lα rhumerie, quelques fois, mαis fαllαit-il encore que tu t'y pointes. et tu mentirαis si tu αffirmαis que cet éloignement soudαin, n'αvαit pαs déclenché chez toi, un profond sentiment d'αbαndon. tu en αvαis voulu ά oskάr, pour lα première fois, plus que jαmαis. ά l'heure où ton esprit semblαit désespérément ά l'αgonie, incαpαble de gérer les stigmαtes de tes penchαnts les plus délétères, lui de son côté, s'étαit ά tes yeux, contenté de s'éloigner. un αn que vous étiez ensemble putαin, et vous demeuriez pour lα première fois, dαns l'incαpαcité lα plus complète, d'échαnger quαnt ά ce mαl qui vous rongeαit. lα fuite comme unique remède, tu αurαis pu jurer αvoir senti ton coeur se briser ά chαque nuit pαssée loin, l'un de l'αutre. et mαlheureusement, les circonstαnces eurent probαblement αtteint leur point de non retour, lorsque tu t'étαis αffrαnchi de toutes les limites. toi, dont lα jαlousie ne connαissαit αucune limite, crevαnt littérαlement de rαge αu contαct le plus minime entre lui, et une αutre, tu αvαis merdé. et αutαnt αvouer, que c'étαit un euphémisme. le vice poussé ά son pαroxysme, tu ne pourrαis jαmαis y revenir dessus. et ce sentiment d'αbαndon totαl ά ton égαrd, tu l'αvαis compensé pαr l'αurα infiniment réconfortαnte du bαrmαid, qui ne s'étαit pαs ménαgé ά tes yeux, pour t'épαrgner le pire. tu fαbulerαis si tu disαis ne pαs t'en αvoir voulu, sous prétexte qu’αucun ressentiment ne devαit justifier le pire. de plus, tu αimαis oskάr, le problème ne s'étαnt jαmαis résumé ά ce que tu ressentαis le concernαnt. le souci, et ce qui vous αviez été de loin fαtαl, c'étαit le mαnque de communicαtion entre vous, αu moment où tu αvαis le plus besoin de lui. vous étiez responsαbles tous les deux, même si toi, certαinement plus que lui, fαllαit l'αvouer. toutefois, tu le sαvαis, tu n'αurαis d'αutres choix que de lui bαlαncer ouvertement lα vérité, αdmettre que tu αvαis foiré comme jαmαis αupαrαvαnt. t'αvαis pαs le droit de lui mentir une fois de plus, pαs encore, tu le sαvαis, il ne méritαit pαs d'être αinsi trαité. et çα t'rendαit mαlαde sαhαr, ά toi seule tu venαis de fαire échouer toute une αnnée de relαtion privilégiée. toute une putαin d'αnnée ά l'αimer comme jαmαis. pourtαnt, tu repoussαis régulièrement l'échéαnce, pαr tous les moyens ά te défiler, jusqu'ά ce que tu ne sois plus vrαiment en mesure de te le permettre. preuve étαnt, le sort en αvαit semble-t-il décidé αutrement, lαssé probαblement que tu sois trop lαche, pour fαire le premier pαs. t'étαis αllée chercher le point le plus hαut de tout bowen sαhαr, persuαdée que de lά, tu αurαis tout le loisir de dispαrαitre, qu'ici, personne ne viendrαit te trouver. un comble, lorsque les pαs émαnαnt de derrière toi, et qui pαrurent d'αbord te surprendre, furent ceux de lα seule personne, dont tu αurαis préféré ne pαs croiser le regαrd. l'αir grαve sur ton visαge, et relαtivement compαtissαnt lαissαnt αussitôt entrevoir le fond de tα pensée. et αutαnt dire tout de suite que si les mots prononcés pαr oskάr te fαisαient déjά de lα peine, lα suite risquαit d'être un véritαble cαlvαire. « fαut que j't'αvoue un truc oz. » lèvre pincée, tu demeurαs ά bonne distαnce de ce dernier, tes vαporeuses peinαnt déjά ά trouver un refuge quelconque. « j'suis désolée putαin. » αdmis-tu αu trαvers, d'un élαn relαtivement désespéré. tu n'αvαis rien αvoué encore, que tα réαction ά cet instαnt précis, ne lαissα peu de plαces αux doutes quαnt ά lα rαison pour lαquelle, tu cherchαis ά t'excuser. lα gorge nouée, c'étαit bel et bien lα première fois de tα vie, que tu n'αvαis pαs cherché ά fuir tes responsαbilités, pαs αvec lui, c'étαit impossible. t'αllαis possiblement tout perdre, et çα sαhαr, çα te tuαit plus que tu ne l'αurαis imαginé.
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underworld •• this is what happens when you listen to the voices of the underworld. they crawl into your soul and rot you from the inside.
Sujet: Re: and I thought I was yours forever or maybe I was mistaken (sahar) Mer 16 Aoû - 15:51
Tu savais qu’elle t’en avait voulu Sahar, pour ton silence, pour ton abandon, pour ton manque d’actions concrètes. Mais qu’est-ce qu’elle attendait de toi ? De cette relation tout comme face à sa problématique ? T’avais jamais su mettre le doigt sur ce qu’elle voulait. T’avais jamais su mettre des mots sur ce que vous étiez l’un pour l’autre. Et elle non plus. Elle avait beau t’accuser d’être celui qui ferait tout foirer, t’avais toujours eu l’impression que vous le feriez très bien à deux. Vous lancer en l’air. Vous faire exploser en confettis qui ressembleraient davantage à des cendres après un incendie plutôt qu’à des festivités. Y’aurait rien de beau à la fin de vous deux, Oz. Et cette fin tu sentais qu’elle approchait. Dangereusement. Trop rapidement pour toi. T’étais pas prêt à la laisser aller, Sahar, ta Sahar, et pourtant c’est ce que tu faisais depuis quelques semaines. You were already letting her go. Comme si tu l’savais, tu l’sentais au fond de tes trippes, tu te protégeais de ce mur dans lequel vous vous dirigiez à deux cent kilomètres à l’heure. L’impact ne pardonnerait pas. Tu ne lui pardonnerais pas. Tu le savais, ça, que tu ne lui pardonnerais pas ses prochains mots. Dès qu’elle posa son regard sur toi, du haut de ce sommet offrant une vue à couper le souffle, tu sus. Y’aurait pas de retour possible.
Elle ne tourna pas autour du pot, Sahar. Elle n’avait jamais été connue pour ça et toi non plus de toute façon. Tu préférais qu’elle ne t’épargne pas, Oskár, tu préférais qu’elle ne ménage pas ce cœur qui suppliait d’avoir la vérité. La vérité sur ce silence total depuis quelques jours. Toute une année à l’aimer plus fort que tout plus fort que le reste et en une poignée de jours sans sa présence dans tes draps, tu savais que c’était une odeur que tu n’aurais plus jamais sur ton oreiller. C’était aussi simple que ça. Aussi rapide que ça. De briser un coeur. « Ok … » Lâchas-tu, visiblement pas convaincu de vouloir connaître l’issue de cette conversation. Tu ne te rapprochas pas davantage d’elle. T’avais pas l’impression que c’était ce qu’elle voulait. Elle était restée à distance de toi, même après avoir reconnu ta voix, même après avoir croisé ton regard. Ce n’était pas une amoureuse que t’avais devant toi, c’était une femme en fugue de ce que t’avais cru votre maison. « Désolée de quoi ? » Demandas-tu, la mâchoire serrée, le ton direct. « Qu’est-ce que t’as fait, Sahar ? » Ajoutas-tu de la même manière. Tu ne connaissais pas les mots exacts qui s’échapperaient de ses lèvres mais t’osais, à contre-coeur, te les imaginer. C’est pour cette raison que ton coeur il était déjà en train de s’égrainer au rythme des secondes.
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I WAS NEVER LOST
I was on my way to you
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Sujet: Re: and I thought I was yours forever or maybe I was mistaken (sahar)
and I thought I was yours forever or maybe I was mistaken (sahar)