I'm so insecure I think, That I'll die before I drink (Chexi)

C’était le premier vernissage de Papa Charlie à Bowen et je le sentais en effervescence. Nous nous étions tous réuni pour le soutenir, même Alba était venu quelques jours à la maison pour faire notre pendaison de crémaillère et assister au vernissage. J’aimais bien l’avoir à la maison Alba, j’aurai aimé la garder ici mais elle devais bien retrouver sa famille un jour ou l’autre. Et voilà, nous étions dans cette galerie d’art moderne et les toiles de mon père étaient affichées fièrement un peu partout dans la salle. Il y avais du monde, les serveurs avaient presque du mal à circuler avec leur plateau de petit fours ou de coupe de champagne. Je sirotais ma coupe de champagne, vêtue d’une longue robe sirène cousue sur mesure dans un tissus violet pastel orné de cristaux scintillant. Le bas de la robe était fendu, la fente remontant presque sur toute la longueur de ma jambe, s’arrêtant à quelques centimètre de ma jambe. Elle n’était pas vraiment dos nu, mais on pouvais distingué mon dos en transparence et de très fines manches drapées tombait sur mes épaules. Quand mes pères m’avaient vu descendre de ma chambre dans cette robe, j’ai cru les voir cachés leurs larmes. Qu’est-ce qu’ils peuvent être émotif… Je savais pour Papa Charlie, mais Papa James…

« Et lui Lexi tu en pense quoi ? » Je croyais que Papa Charlie me parlais de son tableau et qu’il demandais à être rassurée. Quelle naïve je suis ! « Il est très beau, j’aime bien les nuances de bleus que tu as utilisé » Je me reçois alors un coup de coude qui me ferais presque tombée mon verre. « Pas le tableau enfin, le gamin devant qui le regarde avec ses parents avec le costume beige ! » Je manque de m’étouffer avec les bulles de mon champagne. « Papa ! Je peux encore me trouver quelqu’un toute seule !» Je vois Papa James levé les yeux au ciel. « Oui pitié Charlie, ne pousse pas notre fille dans les bras du premier idiot qui passe, la dernière fois ça nous as coûté un déménagement et le prix d’une décapotable, sans parler des frais de justices.» Touché. Coulé. Je vois Alba qui se retiens de rire avant de me dire. « Lexi, chérie, tu n’as pas faim ? Va prendre un petit four ! » J’ai bien compris que c’était une diversion pour donner un conseil à des pères déboussolés, pour la simple et bonne raison que j'ai tout le temps faim ! Je m’éclipse alors lâchant ma coupe vide sur une table pour en attraper une neuve sur le plateau d’une serveuse et en boire une grande lampée. Je n’avais vraiment pas envie d’évoquer mes déboires amoureux ce soir. Je me dirige alors vers un plateau de petit four qui est probablement au bout du bras de quelqu’un mais j’ai juste besoin de manger mes émotions. J’attrape le premier truc qui se mange que je vois et le porte à mes lèvres. C’est alors que mon regard croise celui du mec qui tiens le plateau. Oh merde, il est hyper canon ! J’ai envie de dire quelque chose mais ma bouche est pleine et… Oh non y’a du chou. Oh non ça a le goût de l’odeur, j’ai envie de gerber. Qui fait ça ? Qui est le crétin de chef qui cuisine du chou dans des petits fours ?! Les petits fours c'est censé être bon et délicat ! Je ne peux pas vomir, ni cracher, sinon je vais avoir la honte de ma vie devant lui ! Alors je me contente de sourire faussement comme si c’était super bon alors que j’ai envie de mourir actuellement. J’avale difficilement et je fini par boire une gorgée de champagne pour faire descendre et camouflé le goût. Les bulles me montent à la tête. « Heureusement que le serveur est sexy parce que ce petit four est absolument dégueulasse. » Quoi ? Qu’est-ce que je viens de dire ?

Une nouvelle soirée, un nouveau boulot. Quand je ne travaillais pas au Casino, je m’arrangeais pour me trouver un petit boulot par-ci, par-là histoire d’avoir des sous de plus, être capable de vivre d’une manière un peu plus confortable. J’avais un rythme assez effréné de travail, mais ma sœur et moi avions tellement manqué de tout enfant que je m’étais promis que nous n'allions plus jamais vivre dans la misère, que plus jamais l’argent ne nous ferait défaut ! On ne vivait pas dans le grand luxe, mais nous avions au moins un logement convenable et de quoi manger en permanence. Ce soir. J’étais serveur dans un vernissage et j’étais époustouflé par la richesse des gens, j’avais un uniforme de serveur, il n’y avait que les souliers qui faisait vraiment tache au tableau, démodés et usés, mais c’était les seuls que j’avais !

La soirée se passait bien, il y avait beaucoup de monde et les plateaux qu’on promenait dans la foule de gens se vidaient rapidement. Les gens prenaient un four et repartaient pour admirer les œuvres, sans vraiment porter attention aux serveurs. Discutant entre eux, une coupe de champagne à la main, commentant telle ou telle œuvre. Je venais de retourner en cuisine pour faire un changement de plateau quand une jeune femme se planta devant moi et se servit un petit four. J’ai évité tous les plateaux contenant des fruits de mer pour éviter de faire une réaction allergique, j’avais donc un des plateaux les moins intéressants. Mon regard croisa celui de la brunette après qu’elle eut enfourné la bouchée dans sa bouche. Le plateau toujours dans la main, je ne bougeais pas, observant son visage qui se voulait neutre mais qui laissait clairement voir qu’elle n’appréciait pas ce qu’elle mangeait. Je ne m’attendais pas à la phrase qui venait de sortir de sa bouche. Essayant de ne pas rougir comme une tomate sous le compliment, je fais un léger hochement de tête et un petit sourire. Il est rare de croiser des filles aussi directes, surtout qui sont aussi jolies qu'elles. « Dommage, j’allais vous en offrir un deuxième… Je vais prendre note de ne plus reprendre un plateau contenant ceci ! » Je lui fais un petit clin d’œil avant de devoir aller me promener au travers des convives. Mon regard étant souvent attiré par la demoiselle !

Je me sens quelque peu ridicule après ma phrase. Je m’attends déjà au pire ! Une autre mesure d’éloignement pour cause de harcèlement ? Mon casier judiciaire va s’allonger… oh non… Et c’est là qu’il me répond avec sa voix qui me donne envie de mourir. Oh mon dieu, même quand il ouvre la bouche c’est beau… J’ai besoin de plus de champagne pour assumer ça mais à la fois, si je bois encore du champagne, je risque d’être sans filtre et je crois que c’est pire. Quand il dit qu’il ne prendra plus ce type de plateau, je rêve où… c’est qu’il veut que je retourne piocher dans son plateau ? Je cligne des yeux plusieurs fois, comme pour réaliser. « Parfait alors, je viendrais goûter la prochaine sorte de petit four avec plaisir » Et voilà qu’il doit partir pour servir d’autres invités. Je retourne alors auprès de mes parents et d’Alba. Je tente de me glisser dans leur conversation mais clairement, je n’arrive plus à détacher mes yeux du serveur. On a d’ailleurs plusieurs eye contact. Mon coeur s’emballe à chaque fois. Il faut vraiment que je fasse quelque chose. Je peux pas laisser se mec filer comme ça, au risque de ne plus jamais le voir. Sauf que j’ai beau tout tourner dans tout les sens, je n’arrive pas à trouver une idée sans me taper l’affiche. Quand je vois d’autres filles lorgner sur lui, mon sang ne fait qu’un tour. Je ne peux pas laisser une autre avoir le ticket ! Je me tourne alors vers Alba. « Dis, Alba est-ce que tu aurai un papier et un stylo ? » Elle me regarde en levant un sourcil et sort finalement un stylo de son sac à main. « J’ai pas de papier par contre » Je fais signe que ce n’est pas grave et je file pour chercher quelque chose sur quoi écrire. Je passe alors derrière une table et j’arrache discrètement un bout de la nappe en papier avant de filer dans un coin pour écrire mon numéro dessus, avec mon prénom. Je le cherche ensuite du regard et finalement me glisse derrière lui pendant qu’il est occupé, pour glisser doucement mon papier doucement dans sa poche arrière sauf que c’est le moment que choisi mon père pour faire un discours ce qui provoque que les gens se détourne des petits fours pour l’écouter. Le papier est presque bien en sécurité, mais il dépasse encore un peu. Je m’apprête à finaliser mon oeuvre lorsque j’entends mon prénom. « Mais tout ça n’aurait pas été possible sans ma muse, ma fille, ma princesse, Lexi qui est quelque part par ici ce soir ». Je me redresse d’un coup alors que tout le monde se retourne vers moi et que mon père me désigne avec son regard fière. Je cache mes bras dans mon dos et offre un sourire avant de le rejoindre sur scène tout en le maudissant. Je me place alors sur l'estrade avec lui, le visage rouge tomate mais souriant quand même comme si tout allait bien alors que les gens prennent des photos et applaudissent.Bon, le bon côté des choses c'est que s'ils applaudissent c'est sûrement que personne n'a vu que ma main était dans la poche arrière du serveur, il y a encore 30 secondes.

Je ne sais pas pourquoi je lui dis ça, je l’invite en d’autres mots à revenir me voir c’est ça ? En tout cas, l’idée ne semble pas lui déplaire parce qu’elle ne signifie qu’elle viendra goûter les prochains petits fours que je vais promener dans la foule. Je lui souris et d’un nouveau petit hochement de tête poli, je quitte pour continuer ma tournée ! Ces petits fours là semblent avoir un peu moins de succès, le plateau se vidant beaucoup moins vite que les précédents. Pendant que je fais la tournée, mon regard croisé souvent celui de la jeune femme. Elle m’intrigue quand même, elle semble avoir une personnalité assez forte et elle dégage quelque chose, qui me plait bien au final ! Il y tellement de monde que c’est facile de perdre quelqu’un de vu, quand je tourne de nouveau la tête en direction d’où elle était un peu plus tôt elle n’y est plus. Puis un groupe s’approche de moi et pigent dans le plateau, je ne bouge pas parce qu’ils semblent en vouloir encore, à ce moment je sens quelque chose dans ma poche arrière. Je tente de tourner la tête, mais on me pose une question et je réponds au mieux à ma connaissance et cette fois je sens des doigts sur ma fesse encore une fois. Les gens cessent de parler et j’aperçois la petite brunette d’un peu plus tôt, est-ce elle qui m’a touché la fesse ? Elle est appelée sur scène, c’est la fille de ce mec ? Je la regarde avant de passer devant l’estrade, mon plateau maintenant vide, je dois retourner en cuisine pour en récupérer un autre. Laissant de côté les petits four similaires à ceux que j’avais, je pose mon plateau vide et en prends un nouveau de trucs qui semblent plus appétissant, mais avant d’aller en salle je passe ma main dans la poche arrière de mon pantalon et trouve un morceau de papier. Je souris, mais ne le regarde pas tout de suite, me contentant de le remettre à sa place et je sors de nouveau dans la salle du vernissage. Elle n’est plus sur l’estrade et je me dirige de front vers elle, me faisant arrêter quelques fois sur le chemin. Je parviens finalement à elle et je me glisse près d’elle, mettant le plateau devant elle. Je murmure pour qu’elle soit toute seule à comprendre. « Alors elles sont bien mes fesses ? » Je demande avec un petit rire, je la laisse prendre un petit four. Puis je lui souhaite une bonne soirée et je me faufile dans la salle, une fois le plateau vide, je vais à la cuisine pour demander si je peux prendre une pause. L’un des serveurs me fait signe que je peux y aller et je sors sur le côté de la bâtisse pour aller fumer une cigarette.

C’est la honte… c’est tellement la honte. Déjà, il a clairement senti ma main sur son cul, c’est obligé je m’y suis prise comme un manche et en plus je l’ai vu me regarder depuis l’estrade J’étais tellement concentré pour lui glisser ce fichu papier dans la poche, que je n’ai même pas pu profiter un peu de ce que je touchais. Son regard ne me trompais pas, il m’avais rôder c’est sûr. Et la je me retrouvais sur une estrade avec mon père qui me présentais comme une muse, comme si j’étais la huitième merveille du monde. J’ai honte, bon sang, j’aimerais me foutre dans un trou de souris et disparaître. Finalement, j’arrive à fuir l’estrade pour reprendre un semblant de discrétion. Mais c’est là qu’il me fonce pratiquement dessus. J’aurai bien tenté une fuite, mais je suis tétanisée sur place. Mais quand il se penche et murmure, je me sens rougir comme un feu de signalisation. Je frissonne de la tête au pied. « C’était pas mal, mais en vrai j’ai pas eu le temps de bien profiter, j’ai le droit de recommencer ? » Il serait peut-être temps que je passe au sans alcool moi non ? Je mange le petit four qu’il me propose et voilà qu’il disparaît en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, après m’avoir souhaiter une bonne soirée. Alors c’est tout ? C’est comme ça que ça se fini ? Quand finalement je le retrouve dans la foule, je le vois sortir. J’arrête l’un de ses collègues. « Excusez-moi votre collègue a déjà terminé son service ? » Il me regarde bizarre en répondant. « Euh… non c’est juste sa pause clope, pourquoi il y a un problème ? ». Je secoue la tête. « Oh non, c’était juste… comme ça, pour savoir. J’ai trouvé quelque chose par terre et je crois que ça lui appartient ! », Son collègue me tend alors la main. « Et bien donnez-le moi, je lui transmettrais ! » J’écarquille les yeux. « NON ! Euh… enfin je veux dire… non ça ira, je préfère lui donner moi-même pour être sûr que ça lui parvienne… pas que je ne vous fais pas confiance hein…? Euh excusez-moi vous n’auriez pas une clope ? » Il sort son paquet de clope et m’en tend une. « Et un briquet ? » Il écarquille les yeux et soupire en me tendant son briquet. « Merci ! » Et je file dehors, me plaçant à ses côtés comme si de rien était, pas du tout comme si j’étais en train de le suivre. L’ironie dans tout ça ? Je n’ai jamais fumé de ma vie. Je met la cigarette entre mes lèvres et tente de l’allumer mais le briquet ne semble pas fonctionner. Hey ça fait mal au doigt cette merde ! Aie ! Ah ! Oh putain ça s’allume vite. J’allume la clope mais quand j’aspire de la fumée je me met à tousser comme un tuberculeux. Je crois que je suis en train de m’étouffer !

Cette inconnue était perturbante, elle avait l’air d’être une jeune fille de bonne famille, surtout quand on comprend que c’est son père qui a fait ses œuvres et qui l’invite comme ça sur l’estrade. Pourtant, je pourrais jurer qu’elle m’avait touché les fesses, volontairement en plus c’est deux fois ! Oh est-ce que ça me dérangeait qu’elle me touche les fesses ? Non, c’était même plutôt agréable qu’une jeune et jolie femme me touche, juste que je n’étais pas prêt ? J’avais pas signé pour ça quand j’avais accepté de travailler pour la soirée ! C’était un pourboire non prévu ? Qui est cette Lexi ? Parce que je suppose que c’est son nom vu que c’est comme ça que l’homme l’a appelé ! Je vais chercher un nouveau plateau et en la voyant descendre de l’estrade je m’approche d’elle. « Je ne suis pas un homme facile tu sais… » Je laisse ma phrase flotter avant de lui offrir un petit four et filer de nouveau hors de sa vue et de sa portée. Je demande une pause après que mon plateau fut de nouveau vide, ça avait pris moins de temps à celui-là pour être complètement vide. Puis je sors dehors pour aller fumer une clope ou deux avant de retourner à cette soirée ! J’ai vraiment l’impression d’être dans une classe totalement à part, dans un univers qui ne me ressemble aucunement. Je m’appuie contre le mur et allume une clope. Laissant la fumée s’infiltrer dans mes poumons avant de recracher un nuage de fumée bleuâtre. Des bruits de pas se font entendre et je remarque la demoiselle… Encore elle ? Est-ce qu’elle me suit ? Pour le moment je ne dis rien, me contentant de prendre une nouvelle taffe de ma clope, je l’entend se débattre avec le briquet. Puis elle réussit à allumer la clope et…. Elle n’a jamais fumé non ? Je reprends la clope d’entre ses doigts et je l’éteint en la frottant contre le mur. Un petit rire s’échappe sans que je ne puisse le retenir. « C’est pas bon pour tes poumons encore rose ! » Je la regarde tousser encore un peu. « Ça va tu vas survivre ? » Je tire une nouvelle taffe et hausse un sourcil. « Est-ce que tu me cherchais ? Ou tu venais juste profiter de la première cigarette de ta vie, parce que si c’est le cas… va falloir que tu la rallumes ! » Je lui tends la cigarette éteinte !

La soirée avait pris une tournure inattendue. Je ne m'attendais pas à entrer dans ce genre de jeu et encore moins avec l'un des serveurs. Pas que j'en ai quelque chose à faire qu'il soit serveur, il pourrait être mécanicien ou éboueur que je m'en foutrais exactement de la même manière, mais... là il travaille quand même. Et moi, je suis là pour soutenir mon papa. Bon lui connais mon prénom, mais moi je ne connais toujours pas le sien. Ni prénom, ni nom... ça va devenir compliqué pour le retrouver cette histoire. Je mordille ma lèvre à phrase. Je n'ai pas le temps de répondre qu'il file comme le vent.

Quand je le vois partir, je me dois d'agir. Je ne peux pas le laisser filer. Alors je me débrouille pour le rejoindre, mais je ne pensais pas que fumer était si compliqué et ignoble. Et le goût ? Pourquoi les fumeurs s'infligent-ils ça ? Alors que je m'étouffe, il vient me retirer la clope des mains en disant que ce n'est pas bon pour moi. Bordel, je suis clairement grillée sur le fait que je n'ai jamais fumé ! Je fini par récupéré une respiration normale. - Oui, ça va ça va... j'ai juste avaler la fumée de travers, c'est possible ça ? Il me demande si je le cherchait, alors je hausse juste les épaules. - Non. Ton collègue serveur m'a offert une clope, je me suis juste dit que c'était malpolie de refuser, il voulait sortir avec moi mais votre chef de salle lui as dit que tu étais déjà en pause et que c'était pas sérieux ! Il avais l'air très déçu de ne pas pouvoir m'accompagner... Quoi ? Je refais un tout petit peu l'histoire, mais c'est toujours mieux que de se taper la honte. Et puis ça me permet de voir si je lui plais en ajoutant un peu de concurrence dans l'équation non ? - Tu peux la fumer toi si tu veux, c'est infâme votre truc ! Je lui lance un regard en croisant les bras. Je suis sortie sans mon étole qui est restée au vestiaire et il faut dire que l'air commence à être un peu frais ici.

Dans ce genre de soirée, je tente quand même de rester le plus impassible possible. Ne pas me laisser distraire, parce que si je peux trouver d’autre boulot comme celui-ci grâce aux références reçues je ne dis pas non. J’ai toujours besoin d'argent, le coût de la vie ne cesse d’augmenter sans cesse et puis, faut quand même que j’aide ma petite sœur ! Je ne veux pas qu’elle se soucie de rien, alors je travaille beaucoup. J’ai peut-être l’air sérieux, mais la demoiselle réussit à me faire sourire.

Je sors ensuite pour une petite pause, puisque je suis là depuis un moment, debout et à tenir le plateau à bout de bras. C’est pas compliqué, mais c’est lourd à la longue et j’ai besoin de me poser un peu. Qu’elle n’est pas ma surprise de revoir Lexi qui revient à la charge. Enfin, pas à proprement parler parce qu’elle ne m’adresse pas la parole aux premiers abords. Elle s’étouffe plutôt avec la fumée de cigarette. « Oui ça arrive parfois ! » Je frotte le bout rouge de la cigarette contre le mur. Essayant de comprendre ce qu’elle peut bien faire ici si elle ne fume pas. « Malpoli de refuser une cigarette … Et toi tu ne voulais pas de lui, sinon tu aurais facilement pu attendre que je revienne pour qu’il puisse sortir non ? Le pauvre, se faire taxer une clope et sortir seul pour fumer… puis le briquet c’est le sien ? » Un sourcil dans les airs, je termine la clope que j’avais commencé juste avant qu’elle arrive et là jette au sol, puis j’allume la clope que je lui ai prise avant de ranger mon briquet dans la poche avant. « Alors c’est ton père l’artiste de ce soir ! Il est genre super connu ? » Aussi bien essayer de faire la conversation un peu, avant qu’on ne vienne me chercher de force pour retourner au service de tous ces gens !

Bon, la but premier était qu'il engage lui-même la conversation et qu'il n'ait pas l'impression que je le suis. Bon, le résultat est là, par contre la forme n'est pas exactement celle de mon plan. J'aurai préféré un compliment sur ma robe plutôt qu'il vérifie que je ne suis pas en train de mourir à cause du tabac plus vite que prévu. Je serais un bon exemple pour les campagnes "Le tabac tue" parce que j'ai faillit mourir dés la première taffe ! Quand il affirme que je ne voulais pas de l'autre serveur, je ne confirme pas mais je n'infirme pas non plus. - Je ne connais pas les uses et coutumes des fumeurs, je ne voudrais pas être vexante ! Quand il demande pour le briquet, je hoche la et je répond comme si c'était évident. - Bien sûr c'est le sien, je préfère me tenir éloigné en général de tout objet capable de produire des flammes, c'est mieux. Enfin en soit moi ça va, c'est plutôt pour les autres qu'il faut s'inquiéter. Cependant, je n'aurais peut être pas dû dire ça, enfin, il en déduira peut être que je suis juste maladroite vu comme j'ai galéré avec le briquet. ce qui serait vexant parce que quand il s'agit de brûler une décapotable, je suis très méthodique. Qui aurait cru que les sièges en cuir brûlaient si bien ! Je remarque qu'il me tente d'engager la conversation en parlant de mon père. J'ai un petit sourire et je hoche la tête. - Oui c'est mon père ! On va dire qu'il est connu dans le domaine de l'art, ses tableaux ont une belle cote maintenant donc forcément ça attire les gens fortunés. Plus un tableau à une cote haute, plus les gens auront envie d'acheter une oeuvre. Après, il ne fait pas ça pour l'argent, il est juste passionné, mon autre père est neuro-chirurgien du coup on a un niveau de vie assez aisé qui lui permet de vivre de ce qu'il aime sans trop ce soucier des ventes. Je hausse les épaules puis le regarde posé ses lèvres sur la cigarette, là où les miennes étaient posés il y a quelques minutes. - Et toi mystérieux serveur ? J'ai le droit d'en savoir un peu plus ? Au moins ton prénom, qu'on soit sur un pied d'égalité ! Parce que je me suis laissez embobiné et je parle je parle mais lui pendant ce temps ne me lâche aucunes infos !

L’air est frais et je me sens mieux depuis que je ne suis plus au milieu de cette foule. Invisible pour ces gens alors qu’ils ne me regardent presque pas, tout juste le temps de viser pour foutre leur mains sur le plateau, un petit four de plus qu’ils engloutissent avant de rire à gorge déployée avec leur interlocuteur. Il y a Lexi qui semble elle avoir pris conscience de ma présence et qui cherche à entrer en contact avec moi, le signal de fumée qu’elle avale marche bien, sauf que je pense pas qu’elle avait prévu de mourir ce soir, elle ne se démonte pas et trouve quand même de quoi à répliquer, n’osant pas me dire clairement que c’est moi qu’elle cherche ! « Comme si on était une espèce si différente de la tienne … » Je souffle avant de secouer la tête, les fumeurs, on est presque une bande de pestiféré, ce bâtonnet de cancer pourtant m’a aidé à me calmer lorsque j’en avais eu grandement besoin. A prendre le temps de réfléchir avant de dire n’importe quoi à ma sœur. Je hausse un sourcil de nouveau. Se tenir loin de tout ce qui produit des flammes ? Cette fille est originale non ? Il me semble pas avoir rencontré beaucoup de filles dans son genre. « Dois-je m’inquiéter que tout parte en feu parce que tu tiens un briquet ? Tu devrais peut-être me le laisser pour qu’il y ait moins de risques ! » un sourire en coin je tends la main devant moi pour récupérer le briquet que je remettrais directement à mon collègue, soit il viendra me voir soit elle me dira de qui il s’agit ! Puis maintenant qu’elle est dehors, aussi bien parler non ? Je ne connais pas la raison de sa venue, elle ne me l’a pas dit clairement, peut-être qu’elle cherchait à se sauver de l’attention que son père a mis sur elle, ou encore un prétendant un peu trop insistant ? Je l'écoute parler de son père artiste et de cote, pas certain de tout comprendre et qui peut décider de ce genre de cote. L’art c’est pas censé être apprécié par chacun de manière personnelle ? Puis son deuxième papa ?!? Elle a grandi avec deux pères ? Quel genre de vie elle a dû mener ? En tout cas, elle n’a jamais connu la misère ou le manque d’argent… Elle n’a jamais dû avoir faim avec un père neuro-chirurgien… Je hoche la tête et laisse échapper un doux. « Je vois. » Même si au final je ne peux vraiment comprendre. Ce que je vois c’est qu’une fille de son niveau ne devrait pas traîner avec un petit serveur. Je place la deuxième cigarette entre mes lèvres, en la coinçant entre celle-ci le temps de l’allumer et de ranger mon briquet dans ma poche. Un rire franc s’échappe de ma bouche en même temps que la fumée que je venais d’aspirer. « Mystérieux serveur ?!? J’aime bien cette description quand même ! Après tout, il n’y a pas grand chose à dire sur moi ! Ce n'est pas intéressant. En plus tu sais déjà que mes fesses sont agréables. Mais comme tu sembles insister et tenir à cette information… » Je lui lance un petit regard en tirant une nouvelle taffe. Cherchant à voir si elle va réagir de nouveau à cette affirmation. « Je m’appelle Chester ! Sauf que je pense que tu ne devrais pas traîner avec les serveurs, je suis presque sûr que tu manque à quelqu’un en dedans. » Puis on est quand même en hiver, il fait pas chaud et elle traîne dehors avec sa belle robe.

En vrai... j'ai un peu froid quand même. Il est bien loin mon bel été, voilà que l'hiver pointe le bout de son nez. Chaque année j'ai l'espoir qu'il m'oublie mais il revient inlassablement. Il est mon pire cauchemar de frileuse. Je lève un sourcil à sa phrase et secoue la tête. - Je n'ai jamais parlé d'espèce, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit ! Je vous verrais plus comme un groupe d'appartenance, dont je n'ai pas vraiment les codes ! J'espère que je ne suis pas en train de le perdre avec mes références d'intello que je suis. Est-ce qu'il doit s'inquiéter que je fasse flambé la galerie d'art ? Non ! Pas volontairement en tout cas, je ne voudrais pas mettre le feu aux tableaux de mon père ! Je pense qu'il n'a pas besoin de savoir mon passé de pyromane... enfin pyromane est un mot un peu fort quand même, je n'ai pas trop aimé que l'avocat de mon ex l'emploi. Ce n'est pas comme si j'avais foutu le feu a beaucoup de truc, juste sa putain de voiture ! - Oh je peux être un peu maladroite, t'a du le remarquer quand j'essayais de glisser mon numéro de téléphone dans ta poche arrière ! Je lui donne alors le briquet dans la main. Au moins, personne ne pourra m'accuser de continuer mes "activités" criminelles. Quand je me confis sur ma famille, il est bien silencieux. Je ne sais pas ce que je dois en déduire. Est-ce que ça le dérange que je sois la fille d'un couple homosexuel ? Si c'est le cas, je n'ai clairement pas de temps à perdre avec lui. Mais je ne devrais pas m'emballer. Si vraiment il avais un problème avec ça, il aurai été condescendant ou un truc du genre ? Quand je m'intéresse à lui, il contourne la question. C'est mal me connaître. - Pourquoi tu pars tout de suite du principe que ça ne m'intéresse pas ? Je m'intéresse à tout un tas de sujet, par exemple tu savais que le mot "Idiot" venait en réalité du grec ancien "Idiotes" qui désignait quelqu'un d'égocentrique et d'égoïste qui ne souhaite pas participer à la vie politique. Alors tu vois, je suis certaine que je serais intéressée parce que tu as à raconter ! Bon ok... mon exemple était peut être pas exceptionnel et peut être qu'en revanche, il en as rien à foutre de l'étymologie du mot idiot. Pourtant je trouve ça incroyable quand même ! - Enchanté Chester ! Je fronce les sourcils en le regardant. - Je ne vois pas quel est le problème, tu parle comme si j'étais d'une espèce différente de la tienne. Et bim ! Elle était bien placé celle là hein ? - Je suis certaine qu'ils s'en sortent très bien sans moi, je peux me permettre de m'absenter quelques minutes... Il ne faut juste pas que cela dure des heures car je vais finir congelé ici !

Ouh c’est qu’elle semble mordre la petite ! Elle réplique à tout ce qu’on peut dire, même si c’était dit sur le ton de la plaisanterie. En vrai, ça démontre qu’elle a du caractère, même si c’était facile à voir vu comment elle me parle depuis le début de la soirée ! Mademoiselle est explosive ? Je la regarde avec un sourire moqueur sur les lèvres. Je trouve ça drôle et je ne me laisse pas démonter au final. « Tu l’as insinuer, d’une manière ou d’une autre, mais je vais laisser passer l’affront pour cette fois et accepter ce rattrapage… » D’un air mi-sérieux et mi-taquin, roulant les yeux pour faire comme-ci je lui faisais une faveur. Comme si les fumeurs nous étions un regroupement de personnes avec des codes bien précis, c’est n’importe quoi. D’ailleurs elle finit par me remettre le briquet, ajoutant aussi qu’elle était maladroite et maintenant, sans même avoir besoin de regarder le papier, je sais ce qui s’y trouve. C’est flatteur quand même qu’une aussi jolie femme qu’elle glisse son numéro dans ma poche. « Ahhh c’était donc ça que tu faisais ! Tu l’as glisser une fois et la deuxième fois c’était par plaisir de me toucher ? » Sourire charmeur, clin d’œil et puis un rire. C’était tellement facile en vrai de répliquer et je trouvais ça drôle. J’avais bien hâte de voir ce qu’elle allait répliquer. Elle a du répondant et j’aime ça ! Elle n'arrête pas de me surprendre depuis tout à l’heure ! Ça part dans toutes les directions à la fois ! J’en apprends déjà un peu plus sur elle, sur sa famille et c’est là que je comprends qu’il y a vraiment couille dans l' potage. Je viens d’un univers complètement différent du sien. Ouah… j’ai perdu un bout de conversation ? J'suis tombé dans les vapes sans m’en rendre compte ? « Euh… ok tu n’es vraisemblablement pas une « idiotes », reste que ma vie n’a rien de palpitant et incroyable ! » Un peu gêné je réponds un faible enchanté. « Oh, mais bien vite ils vont te chercher quand même ! Puis j’ai pas dit que tu étais d’une autre espèce, mais on est quand même de deux mondes complètement différents. Tu as un père artiste réputé et un neurochirurgien. Moi j’dois prendre tous les p’tits boulots qui passent pour pouvoir arriver à la fin du mois. Puis jdis pas ça pour faire pitié ou rien ! Juste que ça se voit tout de suite… » Une vague de tristesse passe dans mes yeux, j’ai rien a offrir et puis j’ai encore ma petite sœur que je dois aider. Chaque fois que j’ai voulu m’intéresser à quelqu'un, ça a mal fini. Je tire encore sur la clope qui se consume. La cendre tombant en même temps au sol. Un petit coup de vent me fait frissonner alors que je suis en chemise. Elle doit avoir froid comme ça dans sa petite robe. « Je vais devoir retourner bosser, tu devrais rentrer tu vas attraper froid. » Je tire une dernière taffe avant de jeter la clope et souffler sur le côté la fumée.

Il fait comme si il me faisait une faveur, ce qui me fais lever les yeux au ciel et croiser les bras sur ma poitrine. Mais bien sûr oui, il n'y as pas de rattrapage, c'est lui qui est susceptible ! - Oh mais quel bonté Monseigneur... vous m'en voyez toute retournée ! Moi sarcastique ? Oui. Il récupère le briquet puis j'évoque mon numéro de téléphone, négligemment glissé dans sa poche arrière. Visiblement, il n'avais pas encore remarqué la présence du papier ou alors il me fait marcher ? - Désolée de te décevoir, j'étais juste une quiche et le papier dépassait à moitié de ta poche, du coup j'ai du y retourner pour être sûr que tu ne le perde pas en route et que mon numéro tombe entre les mains de n'importe qui ! Même si, effectivement ce n'était pas désagréable... Rendons à César ce qui est à César tout de même. Je ne voudrais qu'il crois que c'était un calvaire, même si je n'ai pas réellement le temps de profiter avec le discours de mon père. Je crois que c'est ce que Papa Charlie appellerait le Karma. Il m'assure que sa vie n'a rien de palpitant et ce qu'il dit par la suite me pince le coeur un peu. Je sens tout un tas d'émotions me traversé mais je les garde pour moi, pour ne pas qu'il croit que je les lui partage par pitié. Je hausse les épaules doucement. - Et alors ? Les barrières sont faites pour être brisés, je me fou complètement que nos mondes soient différents. Tout ça, c'est tellement subjectif. Tu n'est pas moins bien que moi parce que tu galère, en fait, tu as plus de mérite que moi. Moi, tout m'est tombé tout cuit dans la bouche, je n'ai rien accomplis par moi-même. Sauf mettre le feu à la bagnole de mon ex et rendre sa copine dingue... Je ne suis pas sûre que je puisse m'en venter. - Te dévalorise pas, soit fier. Quand il me signale qu'il doit retourner bosser, je m'approche alors de lui un peu et j'attrape sa main pour la plaquer sur ma fesse avec un petite sourire. - Tiens ! Comme ça on est pleinement à égalité ! Puis je repars en direction de la soirée dans le but de rejoindre ma famille. J'espère que mon petite souvenir lui aura plu et que ça lui donnera envie de me rappeler, sinon j'aurai sacrément la haine. Il me plais bien ce type, il est loin de ces mecs légumes qui n'ont aucune vivacité d'esprit et aucune répartie. J'ai aimé me chamailler avec lui.

Je souris, j’ai réussi à la faire réagir encore une fois. Quoi qu’en vérité ça m’a pas l’air bien compliqué vu notre échange. Elle n’est pas prête à me laisser le dernier mot, je ne suis pas certain d’avoir envie de lui céder non plus. « Pas besoin de me remercier pour ma miséricorde, ne t’en fais pas ! » Un petit geste de la main pour accompagner les paroles en mode, ce n’est rien. Oui, je me sens moqueur et c’est bien amusant en fait cette petite joute verbale. Une quiche ? Elle a du culot et en plus elle assume pleinement. Elle n’a pas froid aux yeux, chose qui m’intrigue, j’ai rarement vu des filles aussi entreprenantes qu’elle ne l’est. « Qui te dis que je ne suis pas n’importe qui ? Un joli minois et un p’tit cul de course n’est pas une garantie de la personnalité. » Je glisse ma main dans ma poche arrière pour récupérer le papier et le déplie pour voir son nom et numéro et je le range de nouveau dans ma poche précieusement. Le compliment sur mes fesses fait monter un peu le feu à mes joues alors que je récupère le briquet. Je lui fais aussi ma petite tirade sur le fait qu’on est pas du même monde. Elle a tout et j’ai pas grand chose, elle n’a pas besoin de se battre ou de s’inquiéter de perdre son toit ou encore de ne pas avoir assez à manger pour le reste de la semaine. Sa robe à elle seule doit valoir une petite fortune. Baissant les yeux, je tombe sur mes souliers usés… grimaçant légèrement. « J’ai pas dit que j’étais moins bien ou que tu étais moins bien. Juste que nos priorités ne sont pas les mêmes, notre façon de vivre n’est pas la même ! Puis c’est dur d’être fier quand t’as jamais eu le choix dans la vie ! » Mon regard est un peu plus froid, je veux pas lui en vouloir ou m’emporter. C’est pas facile pour moi de parler de ça, surtout que je ne la connais pas, je sais son nom et que ses parents ont de la moula. Puis j’ai un peu l’impression d’être perdu, ce qu’elle fait, je ne m’y attendais pas du tout, mais genre vraiment pas du tout. Ma main se retrouve plaquée contre sa fesse, mes yeux ronds, l’incompréhension. Puis elle s’éloigne comme si de rien était. Je la regarde un moment. « Lexi ? » Je fais les quelques pas qui me sépare d’elle. « L’histoire de l’autre serveur qui voulait devenir dehors avec toi c’était vrai ? » Ou c’est juste parce que j’avais vraiment capté son regard ? J’ai un drôle de sentiment sur cette rencontre ! Comme si c’était la première fois que je la voyais, mais loin d’être la dernière !

Il se la joue grand seigneur et pour ponctuer sa réponse, je fais une petite révérence en tenant ma robe. Je n'ai pas honte de dire ce que je faisais avec ma main dans sa poche arrière, de toute façon il a la preuve de mes dires dans cette dites poche. Je secoue la tête. - Hm... je crois que ça c'est à moi d'en juger non ? Tout façon, si tu deviens trop bizarre ou effrayant je pourrais toujours te bloquer ! La technologie nous offre cette merveilleuse possibilité, autant la saisir ! Je n'ai jamais vraiment eu de remord à supprimer un mec un peu trop étrange ou collant à tord. Quand je complimente ses fesses, c'est la première fois que je le vois rougir et j'aime bien ça. Je n'arrive pas vraiment à le cacher et un sourire malicieux se dessine sur mes lèvres. Il a l'air de faire une fixette sur nos mondes différents et je n'arrive pas vraiment à saisir pourquoi il n'arrive pas à passer au-dessus de ça. Je veux dire, la belle et le clochard c'est une affaire qui roule non ? Bon ok... mauvaise exemple peut être, je vais éviter de le citer à voix haute ça sonne péjoratif. - Tu ne connais que ma situation financière et familiale et mon prénom, je trouve un peu dur que tu juge immédiatement que j'ai forcément des priorités différentes des tiennes. On vit différemment oui, mais encore une fois, je ne vois pas en quoi ça nous empêche de faire connaissance. Les différences c'est ce qui fait la richesse du monde, si on était tous pareil on se ferait sacrément chier. Je termine notre entrevue en le laissant poser sa main sur ma fesse... enfin... j'avoue j'ai plutôt posé sa main sur ma fesse en réalité. Un petite rire m'échappe quand je vois sa tête de merlan frit puis je commence à partir mais j'entend mon prénom. Je me retourne alors et sa question me déstabilise. Je vais être obligé de dire la vérité car il va forcément croiser son collègue pour le briquet et si l'autre abruti parle, je vais passer pour une courge. Je lui offre un petit sourire et je ne me laisses pas démonter. - Non, je lui ai demandé si tu avais fini ton service, il m'a dit que tu fumais juste une cigarette alors je lui ai taxer une clope et son briquet. Il risque de te dire que je suis folle... Et il as raison. Je lui offre un sourire. - Je peut t'aider pour autre chose ? Une question ? Une requête ? Une partie de jambe en l'air ? Si tu as besoin, tu sais comment me joindre... Et je lui tourne le dos de nouveau mais en avançant lentement juste au cas où il voudrait me retenir. Je crois que je vais arrêter le champagne pour ce soir.