You helped me when i needed it, and now I just wanted to thank you ! | Olive

Il y a des moments où j’ai moins de boulot, ou je dois m’assurer de faire un max d’heure au casino pour être capable d’arriver à tout payer à la fin du mois. Y’a des mois ou ça va mieux que d’autres, y’a des mois ou tout semble dégringoler et j’ai l’impression de ne plus avoir de contrôle sur mes finances. Je n’ai jamais été le plus doué pour tout compter et budgéter, même si je fais des efforts considérables, je ne voulais plus que ma sœur ne manque de quoi que ce soit. Il y a des imprévus, des choses qu’on ne peut contrôler non plus et il faut s’y faire et improviser du mieux qu’on peut ! On est quand même loin du temps où je volais dans les supermarchés pour qu’on puisse avoir de quoi manger ! Depuis que je suis ici, je n'ai jamais eu à faire de trucs comme ça, même si y’a des fois où je m’arrangeais pour que ma sœur puisse manger, prétextant que je n’avais pas faim ou que j’avais déjà mangé ! Ça allait mieux depuis sept ans, on avait fait beaucoup de chemin et tout semblait se placer, on ne roulait pas sur l’or, mais on se débrouille bien quoi ! Sauf que parfois, on ne pense pas et on se retrouve comme un con devant la caissière de l’épicerie avec une carte qui ne passe pas. Que les mots fonds insuffisant clignote sur le terminal comme un rappel de ta situation de merde. Ce jour-là, tout allait de travers, j’avais dû payer des frais de retard pour une facture de l’université à ma sœur et je n’avais pas penser au paiement de compte qui passait la même journée ! Devant la caissière j’avais tenté de faire bonne figure et d’aller voir combien il me restait dans mon compte. J’avais ma sœur qui me lançait un regard en coin, gênée elle aussi. En voyant la somme qui me restait, je tentais de retirer quelques articles, au final il ne nous restait pas grand chose, nous avions été raisonnable en plus… je me sentais tellement ridicule, puis il y a eu cette femme avec sa fille qui était juste dernière nous qui avait été un ange et nous avait aider. J’avais bien essayé de refuser, mais semble-t-il que je n’avais plus le choix. Tout ce que j’avais ensuite c’était son nom. Je voulais la retrouver pour la rembourser et puis c’est comme ça que quelques semaines plus tard, je me retrouve dans l’hôtel de la ville, à la recherche d’Olive. J’ai dû faire quelques recherches sur elle pour savoir où elle travaillait, j’avais besoin pour me sentir mieux de lui remettre l’argent qu’elle m’avait prêté. J’avais besoin de la remercier pour sa générosité. Donc c’est bien mal à l’aise que je m’approche du comptoir, il n’y a plus personne autour, c’est gênant sinon. « Bonjour Olive c’est ça ? » Qu’est ce que je peux avoir l’air con comme ça putain !
@Olive Parker

Olive & Chester

C'était tranquille ces jours-ci à l'hôtel, on était en plein hiver et même si à plusieurs endroits dans le monde c'était l'été, et bien celui-ci tirait à sa fin et donc, les vacances aussi. Bon, c'est pas comme si Bowen regorgeait de touristes en temps normal, c'était une petite ville méconnue de l'Australie, mais y'en avait quand même un peu. Sinon, il s'agissait des familles des gens expatriés ici qui venaient rendre visite. Olive, ça lui rappelait que sa famille était loin et qu'elle aurait bien aimé que son frère et ses parents, ouais même ses parents, viennent lui rendre visite aussi. Bon, elle ne l'avait jamais formulé à voix haute à personne, surtout pas aux principaux concernés. Elle avait l'orgueil fort la blonde et l'avouer, c'était aussi d'avouer qu'elle aurait eu bien besoin d'eux et... Ben elle n'était pas tout à fait rendu là dans son processus. Elle se remettait à peine d'avoir eu besoin de demander de l'aide à Gus alors il lui fallait une petite pause. Donc oui, c'était tranquille à l'hôtel et elle avait fait bien des tâches qui n'étaient pas dans ses tâches de réceptionniste d'hôtel afin d'éviter de s'ennuyer mais... C'était désormais bel et bien le cas : elle s'emmerdait. Elle ne pouvait pas juste regarder des Tiktoks sans fin au comptoir, juste au cas où. En plus, comme Gus était son patron direct, elle ne voulait pas qu'il puisse lui reprocher quoi que ce soit. En fait, Olive, elle ne voulait pas que leur relation au travail puis entacher leur amitié. Elle se tenait donc à carreau et fixait simplement le vide en attendant que quelque chose se passe ou qu'on lui demande de faire un truc. Un couple de clients vient finalement s'enregistrer et ça l'occupe pendant un gros cinq minutes. Dès qu'elle termina avec eux, c'est une autre tête légèrement familière qui prit place devant elle. « Hey, bonjour! Oui c'est moi. On se connait, non? » demanda-t-elle en plissant les yeux, légèrement surprise. Puis, elle se rappela bien de lui. « Oh! À l'épicerie! Mmmh... Chester, c'est ça? » demanda-t-elle en ne lui laissant pas le temps de parler. « T'as besoin d'une chambre? » renchérit-elle rapidement, un peu dubitative. Il semblait vivre ici, ça l'étonnerait qu'il en ait besoin, mais bon, l'habitude de demander, disons. Elle se rappelait l'avoir aidé à l'épicerie alors qu'il n'avait pas pu payer ses courses. Ça lui avait paru bien normal, elle était passée par la Olive et personne ne lui avait jamais rendu ce service. Chester, il lui semblait jeune en plus. On peut dire que son instinct maternelle était sorti ou quelque chose du genre.

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Je ne venais pas souvent à l’hôtel et quand je venais, la plupart du temps c’était pour travailler lors des soirées organisées où ils avaient besoin de quelques employés supplémentaires. Donc, ça me faisait un peu étrange d’être ici pour une raison tout autre, mais je suis quelqu’un qui ne vit pas bien avec le fait de devoir de l’argent à quelqu’un. Je travaille tellement fort pour ne jamais rien devoir à personne, je ne veux plus revivre ce que nous avons pu vivre dans notre enfance Sofia et moi. Dépendre de la charité des gens c’était avouer qu’on était faible et bien que je sois capable d’accepter de l’aide, j’aimais bien me débrouiller par mes propres moyens autant qu’il est possible de le faire. Cette fois-là à l’épicerie avait été un moment extrêmement gênant pour moi, accepter qu’une femme que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam paye nos courses. Maintenant que j’ai l’argent, je peux la lui rendre et on en parlera plus et personne ne saura non ? Je n’ai pas envie que les gens me regardent avec pitié. Je m’approche du comptoir et je confirme juste pour ne pas avoir l’air encore plus stupide que c’est bien cette femme que j’avais croisé et je souris quand elle me reconnaît, hoche la tête en signe d’assentiment. “Oui c’est ça et non je ne suis pas venu pour une chambre, c’est toi que je suis venu voir. ” Un petit air embarrassé sur le visage, j’espère un peu que le rouge ne montera pas à mes joues. Je sors mon portefeuille de mes poches et sors quelques billets de celui-ci, la somme qu’elle m’avait autrefois avancé. “Je venais juste remettre en fait ce que je te devais pour l’épicerie… ” J’ai fini ma phrase d’un ton un peu plus bas pour ne pas que tout le monde puisse entendre, mon regard se promenant sur les alentours. “C’était vraiment, vraiment gentil de ta part, j’avais oublié qu’il y avait des paiements qui avaient passé pour l’Université de ma soeur… ” J’irais pas tout raconter non plus, mais qu’au moins elle sache que ce n’est pas une habitude pour moi de manquer d’argent. Je lui tends les billets en souriant timidement.

Olive & Chester

Ça la pris par surprise un peu, la blonde, de voir Chester ici. Bon, c'était une petite ville, ça n'avait rien de surprenant de croiser régulièrement les mêmes personnes, mais y'a quelques semaines à peine, elle n'avait bien jamais croiser son chemin à lui alors là... Deux fois en peu de temps, c'était surprenant. Surtout que la dernière fois, elle lui avait payé ses courses, alors même si elle lui posa la question, elle se doutait bien qu'il ne voulait pas une chambre ici. C'était probablement, de un, pas dans ses moyens, de deux, pas nécessaire comme il vivait en ville. Elle jouait un peu à l'innocente, supposant simplement par habitude. Ça restait son travail. « Oh! Et bien... J'suis là. » dit-elle avec un petit rire. Ça aussi, ça la surprenait qu'il soit là spécifiquement pour la voir. Surtout vu l'air qu'il affichait. Oh qu'elle espérait qu'il n'ait pas été charmé lors de leur seule interaction. Elle était plus vieille que lui, clairement et Olive, elle n'était pas fan des plus jeunes hein. Ça lui faisait bizarre. Heureusement, il rectifia les faits bien rapidement, mentionnant plutôt qu'il venait la rembourser. Il rectifia tout ça en chuchotant un peu, la honte sûrement. Ça aussi, elle pouvait le comprendre Olive. Dans tous les cas, elle en était biiiien soulagée. Ça la fit même un peu rire d'avoir pensé pendant un instant qu'il venait pour complètement autre chose. « Ah, Chester, c'est vraiment pas nécessaire de te justifier hein. » dit-elle en balayant tout ça d'un geste de la main. Ça ne la regardait pas, Olive, puis elle pouvait bien comprendre. C'était tellement facile de perdre contrôle sur son budget, de dépenser plus que ce que l'on gagnait, surtout de nos jours. « Et ben c'est gentil. Je ne m'attendais pas à un remboursement. » dit-elle en baissant le ton elle aussi. Elle fronça légèrement les sourcils, sentant la maman en elle ressurgir. « Tu sais que tu peux garder cet argent pour toi hein, si t'en as besoin, si t'as d'autres trucs à payer. Ça ne me dérange pas. » lui mentionna-t-elle. Elle ne dirait pas non à de l'argent, normalement, la blonde, mais elle ne voulait pas qu'il se mette dans la merde juste pour la rembourser. Elle comprenait qu'il souhaite la rembourser, par contre. « J'veux juste dire que ça ne presse pas. J'suis pas à la rue, plus à la rue en fait. J'comprends ce que c'est que d'être un peu.. Serré. Alors ouais, tu peux prendre ton temps. Comme tu veux. » dit-elle finalement en hochant la tête. Elle ne voulait pas overstep non plus, mais inversement, elle aurait aimé qu'on lui donne l'option, elle, plus jeune.

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Ce n’était pas une situation facile pour moi, ça demandait de piler un peu sur son orgueil, avouer qu’on avait manqué de quelque chose, qu’on avait eu besoin de quelqu’un d’autre pour manger durant une semaine. La retrouver à son lieu de travail était assez intimidant, de un parce que je bossais parfois ici comme extra et donc certaine personnes pouvait me reconnaître et aussi parce que ses collègues pouvaient entendre ce qu’on se disait, heureusement elle était seule et elle confirmait que c’était bien elle par le même fait. Je savais ne pas m’être trompé, mais d’un sens c’était rassurant. J’essaie de faire un petit sourire amusé, puis le malaise me reprend. Je ne pouvais pas accepter cet argent, ou ne pas le remettre, c’était plus fort que moi et je pense que c’est ce qui est normal aussi. On ne peut pas accepter de se laisser vivre par les autres, nous l’avons fait trop de fois et je me suis juré que plus jamais ça n’arrivera. Je m’explique en essayant de ne pas m’empêtrer encore plus que je ne le suis, la gêne étant encore là. “C’est pas une justif… ok c’est un peu ça… Désolé, j’avais besoin d’expliquer au moins qu’on sache que c’est pas dans mes habitudes…” C’est probablement confus, je baisse les yeux, essayant de rigoler un peu de la situation. Elle ne s’attendait pas à ce que je lui remette, puis la suite me fait froncer un peu les sourcils, pourquoi garder cet argent qui n’est pas à moi ? “Non, je ne peux pas le garder, je dis pas que j’en aurais pas eu besoin pour autre chose, mais je ne me vois pas garder cet argent quand il n’est pas à moi à la base. Je suis ok, je vais survivre même si je te remets ça. ” Je tends de nouveau l’argent et le pose dans sa main et je referme sa main sur les billets. “C’est vraiment gentil, je comprends ce que tu veux dire. C’était déjà vraiment généreux de ta part de m’aider comme ça à l’épicerie, mais je ne veux pas abuser de ta gentillesse. En plus, j’ai été engagé pour une soirée corporative que vous allez donner bientôt, du coup je suis ok, tout est bien calculé maintenant.” Je lui fais un sourire de nouveau et passe une main dans mes cheveux avant de la mettre dans mes poches. “Je suis désolé que tu aies aussi connu ce que c’était. Ce n'est pas un sentiment plaisant. Je comprends pourquoi tu m’as aidé dans ce cas et c’est vraiment vraiment gentil de ta part. J’aurais probablement fait de même si j’avais vu quelqu’un comme ça. Je ne veux juste plus jamais rien devoir à personne.” Peut-être que c’est de la fierté mal placé, mais à un moment on en a marre de voir les gens avoir pitié de nous. Ici, on vit mieux que ce qu’on a jamais vécu, je veux pas que les gens nous regardent différemment.

Olive & Chester

Chester, il lui rappelait un peu le genre de vie qu'elle menait avant à Olive. Bon, elle n'était pas du tout au courant de sa situation ni de ce qu'il vivait. Il s'agissait là plutôt d'un scénario monté dans sa tête. Il n'avait pas eu d'argent pour payer ses courses au supermarché une fois, ça ne voulait en aucun cas dire qu'il était dans la misère, qu'il était dans la pauvreté à la rue et qu'il ne mangeait pas à sa faim. C'est juste qu'Olive, ça lui était arrivée souvent elle de ne pas avoir assez d'argent pour payer ses courses. Ça lui était arrivée souvent et jamais personne n'avait pris la peine de lui payer. Ça avait malheureusement souvent fini en vol de sa part pour que Victoria et elle puissent manger, puissent survivre. Elle avait donc bien plus de tolérance et d'empathie que la majorité sur ce sujet. Elle n'avait même pas besoin d'entendre sa justification, de le voir là, ça lui avait suffit à Olive. Dans un sens, elle pourrait être bien facile à arnaquer sur ce sujet, mais ça faisait parti de qui elle était. « C'est bien compris. Mais même si ce l'était, ce serait ok aussi. » dit-elle en haussant les épaules. Elle ne voulait pas en faire tout un plat, être trop soucieuse de sa situation et créer un malaise ou le rendre inconfortable. C'était arrivé, c'était une situation comme une autre, c'est dans cet état d'esprit qu'elle voulait qu'ils soient. C'est bien pour ça aussi qu'elle reprit l'argent, le remboursement, sans broncher. Elle lui avait offert, sa bonne action était faite et s'il tenait à lui remettre, elle ne pouvait que comprendre ça. Elle referma donc sa main avec l'aide de Chester sur les billets avec un mince sourire. « D'accord alors. Aucun problème. » dit-elle simplement en haussant les épaules. « On est donc collègues, alors. » releva Olive en le regardant. C'était une simple constatation pour mettre le focus sur autre chose que sur l'emprunt qu'il lui avait fait. Le sujet revint tout de même, ne pouvant que comparer les points communs qu'il y avait entre les deux. Olive hocha de la tête, bien contente qu'au final son geste ait p'tête permis à Chester de rendre la pareille à quelqu'un un jour. « Ouaip, si on peut aider... Pourquoi pas. On sait jamais par quoi le autres ils passent. » approuva la blonde en hochant la tête. « J'comprends tout de même l'aspect de ne plus jamais vouloir devoir quoi que ce soit à personne. » approuva-t-elle avec un mince sourire aussi. « Je l'espère pour toi, mais parfois c'est bien de pouvoir compter sur les autres sans penser qu'on leur doit quelque chose en retour. » songea-t-elle en pensant à Gus qui l'avait bien aidé et qui ne lui avait jamais fait sentir qu'elle devait le repayer. Ça s'appelait bien s'entourer. Ça lui avait pris du temps à le faire à Olive. « J'parle pas nécessairement d'argent, au cas où c'était pas clair. clarifia-t-elle, ressentant le besoin de s'expliquer. Elle fit un sourire, prête à changer de sujet. « Tu t'occupes de ta soeur? » demanda-t-elle curieuse sans vraiment penser à s'il s'agissait là d'un sujet sensible.

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Je me retrouve devant la jeune femme, a essayer d’expliquer l’inexplicable en fait, essayant de garder un peu de fierté malgré tout. L’aide qu’elle m’a offerte a réussi à me sortir du trou au moment où j’en avais le besoin, mais c’est compliqué, c’est dur sur l’égo d’accepter de l’aide quand on veut se débrouiller seul et s’en sortir, parce que ma soeur et moi on a toujours fini par s’en sortir au final, même si parfois on devait un peu se serrer la ceinture. Je faisais passer ma soeur avant moi dans tout et je n’avais pas nécessairement de problème à manquer de quelque chose, si elle elle ne manquait de rien. Je souris à Olive qui en vrai, ne demande pas d’explication, qui me fait comprendre que c’est ok parfois d’avoir besoin d’aide et qu’au fond, elle a pas fait ça pour que la rembourse. J’apprécie sa générosité vraiment, mais j’insiste pour lui remettre l’argent, comme ça, je ne dois plus rien et je vais me sentir plus en paix avec moi-même. J’ai l’impression d’être coupable d’être dans ce genre de situation et de devoir prouver un peu que je vais arriver à m’en sortir. “On peut dire ça comme ça, collègue, bien que ce soit à temps partiel. ” Je hoche la tête et souris, en même temps elle à l’air sympathique et ça fait du bien d’avoir des gens comme elle dans notre entourage. Enfin, je dis ça alors que c’est en gros seulement la deuxième fois que je la vois, mais à chaque fois elle a été sympathique et je n’ai rien à dire contre elle. “Tu as raison, je pense que parfois c’est bien d’être capable d’accepter l’aide, sans rien devoir, mais je ne sais pas si je pourrais un jour accepter la gentillesse gratuite comme ça sans me sentir coupable. ” J’ai dû trop longtemps me fier sur les autres, sur une mère incapable de se sortir de sa misère, alors j’en ai marre de la charité, je ne veux pas en dépendre toute ma vie, il faut bien que les choses s’arrangent un jour non ? Elle aborde un sujet sensible quand elle pose la question sur ma soeur. Je baisse la tête, observant mes pieds un moment, cherchant en même temps comment répondre à sa question sans attirer la pitié ou les félicitations pour mon geste oh combien généreux selon les gens. Je hoche la tête avant de la relever et de reprendre notre contact visuel. “Je suis devenu son tuteur quand elle avait treize ans. C’était la seule façon de lui faire avoir une vie à peu près normale et notre mère à choisi de retourner au Mexique avec notre père. Du coup, oui, je m’occupe d’elle et elle est ce que j’ai de plus précieux ici. ” Quand je parle de ma petite soeur, je deviens toujours un peu émotif, j’espère quand même qu’elle finira par voler de ses propres ailes et réussir ce qu’elle veut. “Tu sais, la famille et tout ça… Je pense qu’il n’y a pas une famille parfaite, l’important c’est de savoir où mettre les efforts et qui en vaut vraiment la peine.” Haussant les épaules, si elle a connu la misère, je pense qu’elle comprendra ce que je veux dire pour ça. Il y a des personnes qui ne sont là que pour nous enfoncer, d’autres pour nous aider à avancer, il suffit de trouver son why Sofia est le mien.