Don't leave me in all this pain (becklia)

TW: Fausse couche, perte de sang

C’est étourdissant, il y a tellement d’informations qui arrivent en même temps, je ne sais pas comment gérer le stress et la peur. Les questionnements aussi qui viennent avec, ou c’est qu’on a foiré ? Qu’est-ce qui nous arrive ? Pourquoi ça nous arrive alors qu’on prend toutes les protections possibles, qu’on fait attention justement pour ne pas avoir à vivre tout ça ! Je questionne l’infirmière, vais-je devoir la laisser aller seule pour subir tout ça ? Je me sens impuissant, je ne sais pas quoi faire, quoi penser, comment aider et avoir mes réponses à la fois ! Je sais que je suis allé trop loin dans mon questionnement plus tôt, mais ça avait été plus fort que moi. La dame me fait comprendre que je ne pourrais être avec elle. Elle reporte son attention sur Emilia, expliquant qu’ils vont préparer le bloc avant de l’amener et elle nous quitte aussitôt le box dans lequel nous sommes et je reviens près de la blonde. Surpris par ses mots, ce petit mot bébé… Je finis par défaire la distance qui nous sépare et la serre contre moi dans mes bras. La serrant fort pour lui faire comprendre que je suis là et que je ne la laisse pas seule. « T’en fais pas pour moi, pense à toi plutôt ! » que je murmure près de son oreille. Puis j’appuie mon front contre le sien, caressant sa joue doucement. « Je serais là à ton réveil ! Je te le promets. » Je pose mes lèvres contre les siennes, essayant de rester de marbre de ne pas lui montrer davantage mon inquiétude. L’infirmière revient et me demande d’aller dans la salle d’attente et elle part avec Emilia de son côté ! Cette salle d’attente me rappelle trop de souvenirs, je nous revois l’un et l’autre se serrant dans les bras de l’autre. Ne pouvant rester enfermé, je sors dehors pour prendre l’air et respirer un peu. Je prends contact avec mon frère à propos des draps imbibés de sang et j’écris à Alexis alors que j’attends qu’elle revienne.

Tu connaissais toutes ces procédures qui t'attendent, non pas pour l'avoir déjà vécu de ton propre chef, simplement parce que tu as déjà travailler au service maternité et tu connaissais donc déjà tout ce qui allait se passer. Tu voulais en cet instant donc simplement rassurer Beckham, tu voyais dans son regard son inquiétude, et tu n'aimes pas qu'il ressente ça, alors comme à ton habitude, tu te tournes vers lui et tu viens lui expliquer plus simplement ce qui l'attendait pendant que toi tu serais au bloc. Il finit par te prendre contre lui, dans ses bras et rien que ce contact te fais du bien. Il n'a pas idée, il n'a pas conscience du bien qu'il provoque chez toi ce garçon. "Je te fais confiance Beck, on se voit dans quelques heures!" Tu réponds à son baiser parce que t'en as besoin, tu as besoin de lui et tu sais qu'il a aussi besoin de toi en cet instant. Pourtant vous voilà séparer toi toujours dans ce lit d'hôpital, transporté au bloc, quelques questions de formalité, ils ont déjà pas mal de données te connaissant travaillant ici, et puis tu te retrouves endormie avant même que t'es eu le temps de compter jusque 10. Et aussitôt tu te réveilles, 2 minutes, c'est le temps qu'il s'est passé pour toi, pourtant, voilà déjà 1h que tu es partie, que tu as laissé Beckham seul. Et tu n'es pas encore prête de retourner dans une des chambres que l'hôpital avait gardé en ton absence, t'espérais qu'ils avaient réussi à trouver Beck et qu'il a donc l'information que tu ne serais pas de retour aux urgences. Prises de tes constantes vitales, quelques surveillance et encore shooté par cette anesthésie générale tu finis par arriver dans la fameuse chambre et la petite tête blonde de ton petit ami était présente. "Beeeeck" Encore shootée, tu as un sourire aux lèvres alors que tu tentes de te redresser dans le lit avant de retomber aussitôt. "T'es toujours là, tu m'as attendu, t'as pas fuit!" Tu risquais d'en sortir quelques unes de bêtises mais il fallait attendre que l'anesthésie redescende. "J'ai suuuuuuuper faim là ! je veux de la pizza ! Bébé tu vas me chercher une pizza stp?"

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Je ne sais même pas si j’arriverais à me faire confiance et elle, elle y parvient sans même poser de question, alors que je viens de lui faire toute une scène à cause justement de mon manque de confiance. Certain que je ne pouvais pas être celui qui l’a mise enceinte. Comment est-ce possible que nous en soyons rendu là ? Que je la regarde en train de se vider de son sang, avec ce regard accusateur et triste, la douleur intense qui me pulvérise le coeur à la voir si fragile et pâle sur ce lit d’hôpital, contrastant avec l’écarlate qui a colorer mon lit au réveil. Je ne sais que lui répondre alors qu’elle me quitte pour les prochaines heures et moi je vais attendre, attendre avec la peur au ventre, ne sachant pas la suite, ne connaissant pas l’état non plus dans lequel elle reviendra. Je vais dehors pour ne plus sentir l’odeur de caustique, d'anesthésiant ou encore de maladie qui est commune à tous les hôpitaux. J’écris à mon frère, à Alexis et à Rori, mon frère se charge de faire disparaître tout le sang chez moi et Rori arrive pour m’aider à faire passer le temps, à comprendre ce qui se passe, parce que je me sens complètement perdu et démuni. Après un moment, j’apprends qu’elle a une chambre mais qu’elle n’y est pas encore. Je libère mon amie pour aller attendre Emilia dans sa chambre. Quand elle arrive, elle semble complètement shooté de médocs et elle semble heureuse de me retrouver, je me lève pour m’approcher du lit. “Je ne t’aurais pas laissé toute seule ici, tu sais bien ! ” Bien que l’envie de fuir soit encore présente, je tente de faire les choses bien pour elle, parce que c’est Emi et qu’elle est la fille que j’aime. “T’es certaine que c’est une bonne idée ? On devrait peut-être attendre de voir ce que le personnel va nous dire ? ” Je propose en prenant sa main, caressant son visage de ma main libre pour retirer les mèches de cheveux qui sont allée se plaquer contre son visage.

Tu n'as eu le temps de penser à rien lors de cette anesthésie, à peine endormie que tu t'es réveillée, 1 heure endormie et presque 1 heure de battement dans la salle de réveil. Tu reviens encore shooter de médicament mais avec tes constantes vitales d'aplomb donc aucun risque pour toi. Quelle ne fut pas ta joie quand tu découvres que Beckham est présent, qu'il n'avait pas prit la fuite parce que t'avais eu peur qu'il le fasse malgré la confiance que tu lui accordes, et tu te rends compte que tu fais bien d'avoir confiance en lui, en vous et en votre amour. "T'aurai pu partir, y en a plein qui l'aurait fait" Tu hoches la tête un peu vivement et ça se met directement à tourner dans ta tête. Et pourtant actuellement la seule chose qui t'obsède c'est cette faim qui t'envahit, cette envie de manger de la pizza et tu en réclames à ton petit ami, qu'il aille t'en chercher. Il te prend la main et tu souris à ce contact venant porter vos mains contre ton visage où tu déposes des bisous sur sa main, ou la tienne tu sais pas trop au final. "Mais j'ai faim moi, écoute mon ventre tu verras il te le diras aussi qu'il a faim!" Tu ris doucement et plonge ton regard dans celui de ton petit ami et vient de ta main libre caresser le bout de son nez avec un grand sourire aux lèvres. "Tu sais que je t'aime toi?" Tu ris un peu amusée mais aussi gênée de lui dire ça comme ça, sans aucune raison en apparence et puis tu viens poser bien comme il faut ta tête contre l'oreiller en soupirant doucement. "T'as raison, je dois quand même attendre qu'il vienne de me dire que c'est ok... Mais eh .." Tu lui fais signe d'approcher son visage du tiens pour lui dire un secret "On dirait que j'ai fumé plein de joints, je suis défoncée et j'ai faim!" Tu murmures à son oreille avant de lui faire un bisous sur la joue.

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Je ne savais pas à quoi m’attendre quand elle allait revenir dans la chambre, ni dans quel état elle allait être. Nous avions déjà vécu beaucoup d’émotions avant qu’elle ne parte pour la procédure, heureusement, elle semble bien et heureuse en ce moment. Il me semble que son sourire est devenu encore plus grand quand ses yeux se sont posés sur moi, heureuse que je sois encore là, que je ne sois pas partie. “J’aurais pu, mais je ne peux pas le faire Emi, tu ne m’aurais pas pardonné ça.” Puis, sinon ça aurait voulu dire qu’elle ne comptait pas pour moi, que je ne l’aimais pas vraiment quoi. Tout de suite sa gourmandise semble présente, j’avoue que j’ai faim aussi avec tout ça, on a pas pris le temps de manger avant de partir, trop stressé par ce qui se passait, mais je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée qu’elle mange tout de suite. Je fais un sourire quand je la vois faire son petit manège et fronce le nez quand elle appuie dessus. Je hoche la tête doucement. “Je sais, je t’aime aussi !” Même si elle est capable de faire sortir le pire chez moi, elle est aussi capable de faire ressortir le meilleur. Elle semble se raisonner toute seule finalement et se couche plus confortablement, ma main toujours dans la sienne, je reste debout près du lit, essayant de ne pas penser que c’est un lit d’hôpital. Elle continue de parler, comme le petit moulin à parole qu’elle est et me fait signe de m’approcher du lit pour me dire qu’elle a l’impression d’avoir fumé trop de joints. Je souris, parce que c’est rigolo, mais ça me fait penser qu’on a pas vraiment fait attention là-dessus, que je l’ai laissé fumer souvent et boire aussi…. Le bébé… ce n’était pas bon pour lui, est-ce que je suis en partie responsable de la perte du bébé ? Notre bébé ? Nous serions devenu parents et … Je secoue la tête pour ne pas l’inquiéter. “Franchement, c’est pas mal plus fort que quelques joints ce que tu as pris ! ” Je ris de manière nerveuse. “Tu crois qu’on va pouvoir retourner à la maison bientôt ?” Toujours aussi inconfortable ici, j’espère qu’on pourras aller se reposer à la maison bientôt, en même temps, je ne sais pas où mon frère en est sur le coup de faire disparaître le sang et de changer le matelas.

Tu hoches la tête en riant doucement "Ah oui, je t'aurai détester Beck si t'étais plus là !" Mais non tu ne le déteste pas, il est bien là et il ne semble pas disposé à te laisse tomber. T'étais tombée follement amoureuse de lui, alors qu'il était le garçon le plus aux antipodes se ta vie, rien ne pouvait prévoir votre histoire, sur le papier vous êtes vraiment différent. Pourtant il est là avec toi dans un moment des plus compliqué et il restait avec toi pour te soutenir. T'es complètement stone, prise dans l'euphorie du moment tu lui dis que tu l'aimes et tu souris un peu émue quand il te le dit aussi. "Moooooooh c'est la première fois que tu me le dis depuis que t'es venu toquer chez moi c'est trop mignoooooon!" T'es presque au bord des larmes mais tu te ressaisit, t'as pas envie de pleurer dans cet état car t'es pas sur de pouvoir t'arrêter alors tu préfères rire en venant lui dire que tu te sentais comme ci t'avais fumé plein de joint et tu ris doucement a sa réponse. "Ouais c'est grave plus fort le produit d'anesthésie et c'est hyper cool d'être comme ça!" Au moins tu ne pleurais pas a cause de ce que tu venais de vivre, tu as peur de comment ça va se passer quand tu seras posée au calme, chez lui. "Ouais on va pouvoir, ils m'ont dit que tout allait bien, on doit attendre le médecin et après hop... On va acheter une pizza et on rentre à la maison.." Tu le regardes en souriant et tu laisses ta bouche sortir tout ce qui se passe dans ta tête. "Vient on vit ensemble bébé ! On passe déjà tout notre temps libre ensemble chez toi .. je viens vivre chez toi !" Tu ne sais pas trop comment tu allais faire avec toutes tes affaires en vérité mais tu ne voulais pas lui imposer la colocation et encore moins l'éloigner de sa nature.

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Je lève les yeux au ciel, un petit sourire au coin des lèvres, évidemment qu’elle m’aurait détesté, des plans pour qu’elle brûle ma caravane au complet ce coup-ci. “C’est ce que je me disais… ” Je ris, mais j’ai eu envie de m’enfuir, de prendre mes jambes à mon cou et filer sans jamais me retourner, ne plus revenir en arrière, ne plus jamais réfléchir. Me vider la tête et faire comme si les derniers mois ne s’étaient pas produits. Sauf que je sais ce que c’est de ne plus l’avoir dans les parages, même si on passe notre temps à se prendre la tête, il y a quelque chose entre nous, quelque chose de vrai, je le sais, tout ça n’est pas rien. Je sais qu’elle m'est rentré dedans, fait changer d’avis sur la vision que j’avais de l’amour. Cette fois je rougis et je lui lance un regard l’air de dire, en rajoute pas plus qu’il le faut là, sinon je le dirais plus jamais. Sauf qu’au fond, elle a raison, je ne l’ai jamais redit et je ne suis pas non plus du genre à dévoiler mes sentiments comme ça ouvertement et à gueuler sur tous les toits que je suis amoureux, l’important c’est qu’elle le ressente que je l’aime non ? “Mouais, mais je pense que c’est quand même mieux de ne pas en prendre l’habitude, sinon la vie te paraîtra nulle sans ça ” C’est facile de devenir accroc, beaucoup trop facile oui. Je ne suis pas le mieux placé pour parler de consommations, étant donné que je ne passe pas une journée sans fumer au minimum un joint. Je demande pour savoir si on pourra rentrer bientôt et ses paroles ne s'accrochent pas tout de suite, enfin jusqu’à ce que je réalise ce qu’elle dit, à la maison ? “Attend, c’est pas le médoc qui te fais dire ça ? T’es sérieuse tu veux vraiment vivre avec moi dans ma caravane ? ” Je veux dire, elle a de plus en plus de trucs chez moi et c’est vrai qu’on est toujours chez moi, mais je ne savais pas si c’était un signe…. Qu’on soit rendu là, mais en même temps ce n’est pas un peu ridicule de payer pour un logement qu’elle n’habite plus vraiment ? Je la regarde toujours incrédule quand un médecin arrive dans la chambre.

Tu étais complètement shootée avec l'anesthésie et tu ne te rendais pas forcément compte de ce que tu pouvais dire. Ta bouche agissais avant même que tu n'es le temps de réaliser que tu parles. Comme ce je t'aime que tu lui sors, mais par chance, son je t'aime en retour. L'émotion te gagne un peu parce que tu t'attendais pas à ce qu'il le dise et lui d'ailleurs vu le regard qu'il te lance lorsque tu lui fais la réflexion. Tu laisses échapper un petit rire en hochant la tête comme pour lui dire que tu n'allais pas relever plus longtemps son je t'aime. "Ma vie elle est pas nulle bébé puisque t'es là et grâce à toi je m'ennuie plus dans la vie..." Tu secoues la tête en souriant en lui disant cela. "Mais je crois qu'il va falloir que j'arrête de fumer des joints..." Tu hausses les épaules, tu te rends compte que tu as une vie des plus chaotiques ces derniers mois, tu étais au bord de la crise, à deux doigts de perdre ton job tu le sais et tu ne pouvais pas te le permettre. Il te faudra avoir cette discussion les idées plus au clair qu'actuellement. Tu allais d'ailleurs lui répondre quand à cette idée de vivre ensemble mais le médecin vient vous interrompre, tout s'est bien passé, il ne saurait dire de quand datait la grossesse mais elle datait de plus d'un mois en tout cas. On allait te faire signer une décharge pour que tu puisses repartir, à condition que tu restes sous surveillance pour le reste de la journée et cette nuit. Tu n'avais pas besoin de répondre à ça, tu avais Beckham avec toi ce qui prouvait que tu n'étais pas seule. Le médecin fini par sortir et tu regardes Beckham. "On rediscutera de cette histoire d'habiter ensemble, au calme dans notre futur chez nous!" Tu hoches la tête en souriant comme pour lui indiquer que tu ne disais pas ça dans le vent. Ca risquait d'être une sacré étape pour vous deux, il fallait que vous soyez raccord. On t'apporte donc les papiers que tu signes alors pour pouvoir sortir avec le document sur cette hospitalisation. Tu regardes alors Beckham et t'assoies au bord du lit. "On y va?" Tu lui souris alors en lui tendant la main, ton esprit ne réalisant pas encore vraiment ce que tu venais de vivre, la chute risquait d'être terrible.

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Je n’ai jamais eu l’habitude de montrer mes sentiments, le vrai moi. Normalement, je m’arrange pour ne pas aller trop en profondeur, cachant mon insécurité derrière un masque de confiance et de charmeur. Elle est celle qui a réussi à aller creuser plus loin, à faire ressortir la personne que je suis. Même si on passe notre temps à se défoncer la gueule ces temps-ci et à baiser comme on le veut. Parlant rarement de nos sentiments l’un pour l’autre, elle me prend de cours en me parlant aussi ouvertement, comme si l'anesthésiant était un filtre de vérité. Elle dit tout ce qui lui passe par la tête et j’avoue que ça me fait un petit velour de savoir que je ne gâche pas sa vie, même si j’y ai amené un tas de chamboulements. « Tu t’ennuyais avant moi ? » Je demande légèrement moqueur avant de froncer les sourcils. Quand elle dit ça, est ce qu’elle insinue que je devrais calmer le jeu aussi ? Je fume depuis tellement longtemps que je ne me vois pas arrêter tout ça d’un coup. « Une chose à la fois ma belle, ça ne sert à rien de te mettre la pression comme ça tout de suite. » puis elle avance des propos aussi qui me font me poser des questions, pas de manière négative, juste que je n’avais jamais penser à ça avant et c’est surprenant. Je ne pensais pas que ce serait son genre de vouloir s’installer dans une caravane. Le médecin arrive nous coupant dans la conversation, heureusement il annonce que nous pouvons quitter après qu’elle ait signé la décharge et que quelqu’un reste avec elle. Alors que ça me tourne en tête, savoir qu’il y aura probablement beaucoup de changement ! Cet enfant qui me fait réfléchir aussi. C’est la deuxième fois qu’on m’annonce que je serais peut-être papa, est-ce un signe de la vie ? Je sors de mes pensées quand elle me demande si on peut y aller. « Tu veux appeler pour qu’on fasse préparer une pizza pour qu’on la ramène en même temps ? » Si on peut éviter d’attendre trop longtemps. Je m’approche d’elle et passe un bras autour de sa taille et dépose un baiser sur sa tempe. La serrant contre moi, protecteur et possessif. J’ai l’impression que j’ai perdu quelque chose en venant ici et je refuse de la perdre. On traverse l’hôpital, j’ai l’impression qu’on passe au travers d’un brouillard et on se rend à ma voiture pour aller chercher sa fameuse pizza avant de rentrer à la maison.

Tu ne réalise définitivement pas ce qu'il vient de passer, trop shootée par les médocs, le choc de ce que tu avais vécu, vraiment tu ne te rendait pas encore compte d'à quel point la chute allait être terrible. Tu étais là, sortant du bloc, discutant, riant même avec Beck ton petit ami qui ne t'avais pas abandonné. "C'était beaucoup moins fun sans toi ma vie Beck" Tu te mets d'un coup à penser aussi pourquoi elle est plus fun et tu penses que ça doit être la cause de cette fausse couche. Beaucoup trop d'excès des derniers mois, tu ne pouvais plus durer comme ça. Tu verrais plus tard, t'y réfléchiras à tête reposer, une fois que tu auras quitté cet hôpital avec Beckham. Une fois que le médecin t'a donné l'autorisation, tu finis par te redresser prête à partir et invitant donc Beck à sortir avec toi de cet endroit que tu ne connais que beaucoup trop bien. "Je nous commande une pizza dans ce cas, ça sera mieux en effet." Sentant le bras de Beck passer autour de sa taille, tu prends un peu appui sur lui pour quitter cet endroit alors que tu tapotes déjà le numéro de la pizzéria pour vous en commander une. Tu avais faim, mais dans le fond, tu le savais que tu n'allais pas pouvoir avaler grand chose. Une grande pizza à deux devrait vous être plus que suffisante. et puis tu quittes enfin cet hôpital, tu montes dans la voiture de ton petit ami, direction chez lui, chez vous? Direction la prise de conscience de ce qu'il venait de se passer.