May our stories catch fire + Christopher

Charlize était dans son labo depuis six heures du matin. Cela faisait plusieurs jours qu'elle enchaînait les heures, c'était bientôt Halloween et la blonde avait envie de surprendre ses clients avec des pâtisseries aux parfums différents ou aux designs innovants. Elle avait organisé un événement spécial qui aurait lieu dans la boutique pour le 31 octobre, tout devait être prêt et elle peaufinait encore ses recettes et ses assaisonnements. Comme à chaque nouveauté, la pâtissière se mettait la pression, il fallait que tout soit parfait. Il était à peu près onze heures du matin quand l'une de ses vendeuses vint la chercher. Charlize, on te demande devant, tu as deux minutes ? La blonde relevait la tête, regarda l'heure, qu'elle n'avait pas vu tourner, se massa les cervicales, elle était claquée, puis se tourna vers son employée. J'arrive. Elle colla un sourire sur son visage, les clients ne devaient pas savoir qu'elle était fatiguée, c'était le propre du commerce, toujours faire bonne impression et avoir l'air aimable. Seulement, elle reconnut rapidement la personne qui la réclamait et là, elle n'avait plus besoin de faire bonne figure. Pourtant, ce fut un large sourire qui se dessina sur ses lèvres. Christopher ! Ça faisait un moment, je croyais que tu boudais ! Qu'est-ce que tu fais là ?! Elle était réellement heureuse de la visite du pompier. Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus, il fallait avouer qu'ils avaient tous les deux des emplois du temps infernaux. Elle s'approcha de lui et le pris dans ses bras pour une embrassade pleine de douceur. La dernière fois que je t'ai vu, c'était en coup de vent pour me prévenir qu'il y avait une fuite de gaz dans la rue. J'espère que cette fois-ci tu vas t'arrêter prendre un café avec moi. En vérité, elle en avait bien besoin, de ce café, une pause ne lui ferait pas de mal.

@Christopher Woodcomb

Plus de trois semaines, cela faisait plus de trois semaines que je n'étais pas passé par Imogen. Je culpabilisais un peu, parce que nous étions proches avec son défunt mari, et qu'elle ne mérite pas qu'on la laisse de côté. Bien au contraire, et c'est le fond du problème. Depuis que j'ai croisé sa route, elle est restée imprimé dans mon esprit, et des fois, il m'arrive de la faire apparaître dans mes rêves, de faire glisser mes doigts sur son visage, de goûter ses lèvres, bref. J'ai eu un violent coup de cœur pour elle, depuis la première rencontre, et elle ne veut pas sortir de ma tête. D'où la certitude que je n'arriverais pas à construire quelque chose de stable avec une autre femme, ou si ce n'est pas la certitude, c'est en tout cas une impression ancrée. Oscar Wilde dirait qu'il faut savoir céder à la tentation, mais Oscar est mort depuis longtemps lui... quoique comme mon ex collègue aussi... Non, non, non, je n'irais pas dans ce sens là, c'est une amie. Point barre.

Je poussais la porte de la pâtisserie, et une petit ding mélodieux accueillit mon entrée. Je n'étais pas en service, habillé casual, j'avais faim... et c'était en partie la raison de ma venue, ça et la culpabilité de l'éviter un peu, pour éviter de relancer la machine.

- Je voudrais voir Charlize s'il vous plait.

L'employée disparu derrière, pour l'appeler certainement. Elle arriva, parée d'un sourire de façade, l'air épuisée, mais toujours aussi magnifique bordel. Je mentirais si je disais qu'elle n'est pas arrivée au ralenti dans ma tête... Bordel de dieu. Je la serrais contre moi, respirant son odeur, sans paraître pour un gros pervers creepy quand même.

- J'ai pas eu le temps de toucher terre. Lui confiais-je en me séparant d'elle, une main sur son bras, glissant pour lui prendre la main.

Je lui souris, la regardant vraiment.

- Mais j'ai faim, très faim... donc café gâteau me vont parfaitement.

Je m'assis à une table, et elle en face, contre une vitre de son établissement. J'étais bien là, à la regarder, l'écoutant ou juste appréciant le silence entre nous.

- Alors quoi de neuf dans ta vie Charlize ? La pâtisserie a l'air de bien marcher...